Luge Capital – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 26 Sep 2023 12:02:45 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Luge Capital – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Luge Capital récolte 71 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/luge-capital-recolte-71-m/ Tue, 26 Sep 2023 12:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96374 Pour la première clôture de son deuxième fonds.

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Par voie de communiqué, Luge Capital, une société de capital de risque dédiée aux fintechs, a annoncé avoir récolté 71 M$ lors de la première clôture de son deuxième fonds (Fonds d’investissement Luge II), visant un objectif ultime de 100 M$.

Parmi les commanditaires du Fonds II figurent des investisseurs antérieurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Desjardins, BDC Capital, Sun Life, iA Groupe financier et le Fonds de solidarité FTQ, ainsi qu’un nouvel investisseur, Fonds Découverte Inovia I.

Comme pour son fonds initial, le Fonds II investira dans les jeunes entreprises en démarrage du secteur des technologies financières (fintechs) « dirigées par des fondateurs qui cherchent à transformer le monde de la finance, au Canada et aux États-Unis ».

Sur les quelque 85 M$ amassés par son Fonds I, Luge a fait des investissements dans 21 sociétés. Parmi celles-ci, on note Flinks (acquise par la Banque Nationale du Canada en 2021), Plooto, Owl, Flare et OneVest, précise le communiqué.

L’annonce du Fonds Luge Capital II a été faite lors du Forum FinTech Canada 2023 se déroulant à Montréal jusqu’au 27 septembre 2023.

D’après la société, les investissements initiaux faits par le Fonds II devraient dépasser quelque peu ceux effectués à partir du premier fonds.

Depuis sa fondation en 2018, Luge Capital investit dans les entreprises nord-américaines en fintechs les promoteurs et travaille de concert avec de grandes institutions financières, plus particulièrement, avec ses commanditaires.

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Luge Capital ajoute une analyste à son équipe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/luge-capital-ajoute-une-analyste-a-son-equipe/ Tue, 09 Aug 2022 09:13:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88380 NOUVELLES DU MONDE - Il s’agit d’une avocate spécialisée en droit des sociétés.

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Khrystyna Penyk amorce un nouveau chapitre de son parcourt professionnelle alors qu’elle se joint à Luge Capital à titre d’analyste en investissement.

« En tant que membre de l’équipe d’investissement, je participerai à la recherche, à la vérification et à la conclusion des transactions les plus importantes qui façonnent le marché mondial des services financiers », a-t-elle mentionnée sur les médias sociaux. Elle sera attachée au bureau de Toronto.

Professionnelle du droit des sociétés spécialisée dans les fusions et acquisitions transfrontalières, le capital-investissement et le capital-risque dans le secteur des TI, Khrystyna Penyk a pratiqué jusqu’ici au sein de différents cabinets de service juridique à Kyiv, en Ukraine.

Khrystyna Penyk est diplômée d’une maîtrise en droit du Central European University (2019), et d’un baccalauréat en droit du National University of Kyiv-Mohyla Academy (2018). Elle s’est mérité le « Ernst and Young fund Award » en 2017 en récompense de la qualité de ses résultats académiques.

Luge Capital est un fonds de capital de risque qui investit dans les entreprises de technologies financières aux stades d’amorçage et de série A.

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Emma veut jouer dans la cour des grands https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/emma-veut-jouer-dans-la-cour-des-grands/ Thu, 21 Apr 2022 12:07:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86430 L’assurtech montréalaise conclut une ronde de financement de Série A de 6 M$ avec trois investisseurs québécois.

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L’apport financier de Luge capital, Investissement Québec et Tactico permettra à la plateforme d’assurance vie axée sur la famille de se déployer dans d’autres provinces, de doubler la taille de son équipe et de lancer bientôt deux nouveaux produits.

Créée en 2017 par les frères Félix et Jacomo Deschâtelets, la jeune pousse qui a fait sa marque grâce à une assurance vie pour les femmes enceintes vendue exclusivement en ligne concrétise ses projets de croissance. L’entreprise, qui gère actuellement près de deux milliards de dollars (G$) en couvertures, mettra à profit le capital de risque récemment levé pour étendre son offre de services au marché canadien.

Les investisseurs, Luge Capital, Investissement Québec et Tactico, apportent chacun 2 millions de dollars (M$). «Ils ont de l’expérience en investissement dans les fintechs et comprennent la dynamique de l’environnement fortement réglementé dans lequel nous évoluons », a déclaré Félix Deschâtelets, P.-D.G. d’Emma, en entrevue, qui reste actionnaire majoritaire avec son frère. Liam Cheung, fondateur de la firme de capital-risque Tactico, se joint au conseil d’administration. Deux administrateurs externes, dont les noms seront bientôt dévoilés, s’y ajouteront.

La firme commencera par acheter des permis d’exercice dans les autres provinces canadiennes. (La firme possède déjà des permis pour le Québec et l’Ontario.) Ces démarches, entamées dans plusieurs provinces, devraient être complétées d’ici la fin juillet. La conformité ne sera pas un enjeu, estime le P.-D.G. « Au niveau technologique, on dispose d’un processus de réglementation étoffé. L’AMF (Autorité des marchés financiers) a pris position sur l’offre de services en ligne. La réglementation québécoise s’exporte bien dans les autres provinces », résume-t-il.

Certaines différences, comme la désignation des bénéficiaires, nécessiteront des adaptations qualifiées de mineures par l’entrepreneur. La firme s’appuiera sur l’expérience acquise depuis deux ans en Ontario pour ajuster son approche à cet égard.

Faire connaître la marque

Le principal défi pour Emma consistera à faire connaître sa marque et à bâtir sa crédibilité sur ces marchés, indique Félix Deschâtelets. L’assurtech répétera la recette mise en place au Québec et en Ontario, qui repose sur l’utilisation des médias sociaux pour rejoindre une clientèle composée à 70 % de jeunes femmes, et dont la moyenne d’âge est de 29 ans. Dans les autres provinces, les efforts marketing seront davantage axés sur les médias régionaux, plus porteurs qu’au Québec, où la stratégie consiste plutôt à utiliser des influenceurs.

La firme entend doubler la taille de l’équipe en place, qui compte une quinzaine de personnes, en recrutant des ressources en marketing et en technologie, notamment en vue de réduire le temps nécessaire pour compléter une souscription sur la plateforme, un processus qui prend de 10 à 20 minutes actuellement.

De nouveaux conseillers s’ajouteront également afin de répondre aux questions des visiteurs via le module de clavardage en direct, en fonction des fuseaux horaires sur le territoire. Les conseillers d’Emma sont salariés et non rémunérés à la commission, précise Félix Deschatelets, un modèle qui leur permet d’être « concentrés sur le conseil et non sur la vente de produits ».

Un testament simplifié en ligne

La croissance d’Emma passera par l’ajout de nouveaux produits. La firme offrira ainsi une assurance pour enfant au coût de 1 $ par mois d’ici l’automne prochain. Ce produit existe déjà au Canada, mais la plateforme permettra aux parents d’y avoir accès de manière plus simple et plus rapide, indique le cofondateur.

La firme proposera également un module permettant aux clients de compléter un testament en ligne en quelques minutes. L’entreprise a constaté que 80 % de ses clients n’ont pas de testament. Elle a repéré un besoin à combler dans ce domaine. La plateforme permettra d’établir une première version simple du document. Les clients avec des besoins plus complexes seront orientés vers des ressources professionnelles spécialisées.

L’assurtech prévoit de continuer à agrandir son terrain jeu au cours des prochaines années pour offrir divers types d’assurance : automobile, habitation, vie. Pour soutenir ce développement, elle lancera d’ici environ 24 mois une ronde de financement de série B dont le montant reste à préciser.

Travailler en partenariat avec les assureurs

« On arrive dans la cour des grands, mais comme un ami plus qu’un compétiteur direct. La chaine de valeur de l’industrie est très complexe. On a besoin du support et de la collaboration des grandes institutions pour se développer », souligne Félix Deschâtelets. Il souhaite répéter auprès d’autres assureurs l’expérience du partenariat établi avec Humania, qui a permis à la firme d’innover en matière de tarification pour créer son premier produit d’assurance pour les jeunes familles.

Dans ce contexte, l’entrepreneur envisage l’avenir comme un mélange d’opportunités et de défis. L’arrivée dans le marché de grands joueurs comme Amazon et Google pousse les compagnies traditionnelles à s’allier pour innover, constate-t-il. Toutefois, il ne considère pas les Big Tech comme une menace imminente, mais plutôt comme une occasion pour l’industrie d’accélérer le virage technologique. « Les assureurs ont avantage à ouvrir leurs horizons à la collaboration avec de jeunes fintechs, car cela leur apportera l’agilité indispensable pour innover, ce qui représente le talon d’Achille de l’industrie canadienne actuellement. »

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Un an de pandémie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/technologies-financieres/un-an-de-pandemie/ Mon, 22 Mar 2021 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78631 Incursion dans l'écosystème fintech

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La crise sans précédent découlant de la pandémie de COVID-19 a entraîné une série de conséquences fort variables dans tous les secteurs de l’économie, y compris dans l’écosystème fintech.

Si les start-ups qui le composent ont vécu chacune ce parcours de manière différente, avec plus ou moins de succès que ce qui était parfois espéré, bon nombre semblent au final avoir trouvé inutile de se lamenter, cherchant plutôt à tirer le meilleur parti de la situation.

Rappelons que le «Grand Montréal se positionne comme un acteur incontournable des technologies financières», notamment parce que cet écosystème «s’appuie sur un secteur financier imposant», comme le signale Montréal International.

L’agence de promotion économique du Grand Montréal pour les investisseurs et les organisations internationales fait état d’un écosystème favorable au développement des entreprises de technologie financière.

Elle indique que «Montréal accueille une communauté fintech florissante avec des chefs de file locaux tels que Lightspeed, Mobeewave, Nuvei», et évoque la forte présence d’accélérateurs et d’incubateurs en technologie pour soutenir les fintechs, de même que celle de plus de sept chaires de recherche en fintech et finance.

Le gouvernement du Québec, dans le but de soutenir ces activités, a notamment fourni un financement de 10 M$ à Finance Montréal en 2018, afin de mettre en place un pôle d’excellence de ce secteur.

C’est ainsi que le 6 décembre 2019, la Station FinTech Montréal ouvrait ses portes au cœur du quartier des affaires, à la Place Ville-Marie, à titre de point d’ancrage de l’écosystème, proposant notamment un nouvel espace de travail consacré aux start-ups de l’industrie des technologies financières. Le but étant de favoriser leur croissance par l’entremise de synergies et de collaboration entre elles, mais aussi avec les grands acteurs de l’industrie financière montréalaise.

Toutefois, trois mois plus tard, le gouvernement du Québec a été forcé de mettre en place des politiques exceptionnelles en raison de la crise sanitaire provoquée par la maladie à coronavirus 2019. Le 13 mars 2020, le gouvernement a ainsi déclaré l’urgence sanitaire.

Cette décision a entraîné la fermeture de nombreux lieux publics, interdit les rassemblements de plus de deux personnes et, pour tous les secteurs et types d’emplois où il est possible de travailler à distance, introduit le télétravail. Dans la foulée, la Station FinTech Montréal a fermé à ce moment l’accès à ses locaux nouvellement inaugurés, conformément aux directives de la santé publique.

«La préoccupation la plus immédiate a été, pour tout, de gérer l’incertitude et l’évolution de la situation», explique Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, à Finance et Investissement.

Par conséquent, l’édition 2020 du Forum Fintech Canada, le plus important événement du domaine des technologies financières au Canada et l’activité phare de Finance Montréal, a été annulée. Des rencontres mensuelles «Off du Forum» ont alors été organisées de manière virtuelle. Finance Montréal a aussi développé une initiative basée sur l’une des activités les plus populaires du Forum, soit le Concours de pitch.

C’est ainsi que le Million Dollar Startup est né. Parmi les candidatures, 20 start-ups du Canada, des États-Unis, d’Asie et d’Europe intervenant dans différents domaines, dont la gestion de patrimoine et l’assurance, ont été sélectionnées pour participer à la compétition.

Il s’agit d’une «série-réalité sous forme de podcast, où des startups s’affrontent pour la chance d’obtenir un investissement de 1 M$ de Portag3, notre partenaire principal pour l’initiative. Investissement Québec, Fasken et KPMG ont eux aussi appuyé l’initiative. Les six épisodes ont été mis en ligne en octobre-novembre et plus de 1 000 personnes les ont téléchargés», explique Jacques Deforges.

Sur le terrain

Les fintechs elles-mêmes, bien qu’elles se distinguent par leur agilité et leur approche innovante, n’ont pas été épargnées lorsque l’économie a été paralysée. Elles ont dû revoir, elles aussi, leur manière de faire, ainsi que plusieurs de leurs projets.

Parmi les impacts observés au fil de la pandémie, Jacques Deforges mentionne la diminution des investissements en préamorçage et amorçage, ce qui a probablement retardé le développement de certaines start-ups, et la concentration des capitaux dans les entreprises déjà en portefeuille des investisseurs en capital de risque. Il signale en contrepartie que la robustesse de l’écosystème a permis à beaucoup de ses acteurs de croître plus rapidement.

«La pandémie a accéléré l’adoption de plusieurs technologies, dont notamment les moyens de paiement numériques et la signature électronique. Les fintechs dans ce domaine ont pu tirer profit de ces occasions», illustre-t-il.

Jacques Deforges est aussi d’avis que l’agilité des fintechs leur a permis de se lancer rapidement en mode «réponse à la crise» et de s’adapter à la nouvelle réalité, tirant parti de besoins nouvellement exprimés.

Il fait remarquer que la pandémie a eu pour effet d’accélérer la transformation technologique des institutions financières. Cela, dans un contexte où souvent les budgets TI avaient diminué, soutenant au final une tendance à se tourner vers des solutions externes. Cela aurait donc «poussé bon nombre d’entre elles à faire appel aux fintechs pour les aider dans ce processus».

David Nault, cofondateur et associé directeur de Luge Capital, un fonds de capital de risque qui investit dans des fintechs en démarrage, abonde dans le même sens. La COVID-19 a rapidement accéléré l’adoption par les consommateurs de solutions bancaires en ligne, de devis d’assurance en ligne et d’outils d’investissement.

En conséquence, «de nombreuses entreprises soutenues par Luge Capital ont suscité l’intérêt d’institutions financières importantes, intéressées à voir comment leurs solutions pourraient les aider à innover rapidement».

La demande a ainsi augmenté pour les fintechs susceptibles d’aider les institutions financières à continuer de servir leurs clients dans un environnement virtuel. David Nault cite en exemple Flinks, de Montréal, «qui a connu une croissance exponentielle en raison de sa technologie qui facilite les transactions financières en ligne».

David Nault a lui aussi observé qu’au début de la pandémie, de nombreux investisseurs dans le secteur du financement de fintechs en démarrage ont fait une pause du côté des nouvelles start-ups afin de se concentrer sur le financement d’entreprises existantes. Un an plus tard, il signale toutefois que cela a changé : «Les investisseurs sont de retour à la table», dit-il.

Ils demeurent toutefois prudents et recherchent essentiellement «des entreprises qui bénéficient clairement du vent que peut leur insuffler le marché post-COVID», dit David Nault.

Il ajoute que pour s’engager dans de nouveaux investissements, les accélérateurs et autres incubateurs en technologie doivent nécessairement se sentir suffisamment à l’aise avec l’offre mise de l’avant en matière technologique pour s’engager sans avoir rencontré en personne les entrepreneurs derrière ces fintechs. Il s’agit présentement «du plus grand défi pour le secteur du capital-risque», selon lui.

Un défi que n’hésitent toutefois pas à relever certaines fintechs qui arrivent ainsi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de la firme montréalaise Bacon Financial Technologies, mieux connue sous le nom de sa marque Hardbacon. Elle a annoncé le 1er mars 2021 qu’elle avait obtenu un financement de 1 166 400$provenant de plus de 800 investisseurs par l’entremise du portail de financement participatif en capital FrontFundr.

L’entreprise commercialise une application de finances personnelles et prévoit avec cet argent continuer à améliorer ses comparateurs de produits financiers, comme celui de cartes de crédit et de courtiers en ligne, et développer une version web de son application mobile.

Autre signe encourageant pour l’écosystème fintech de Montréal, le Centre financier international de Finance Montréal, qui se spécialise dans l’attraction d’entreprises financières internationales à Montréal, a accueilli au cours des derniers mois deux nouvelles entreprises, malgré la crise sanitaire.

Parmi elles, Futures First, une filiale de la multinationale Hertshten, a choisi Montréal pour y installer son premier bureau nord-américain. Futures First Canada fournit des services d’analyse de marché pour divers produits à terme et options dans toutes les catégories d’actifs, y compris les produits à revenu fixe, les matières premières, les actions et les produits énergétiques.

Jacques Deforges, qui se réjouit de la situation, affirme voir maintenant passer beaucoup d’offres d’emploi du côté des fintechs québécoises, ce qui démontre que le secteur demeure en pleine croissance.

«Cela dit, le recrutement de talents technologiques sera une grande préoccupation, tant du côté des fintechs que de celui des institutions financières. Ce sera un long et difficile retour à la normale pour tous, mais l’agilité et la résilience des fintechs nous laissent présager une relance réussie», ajoute-t-il.

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Une voie d’avenir en assurances https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/une-voie-davenir-en-assurances/ Mon, 01 Feb 2021 00:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77998 De nouveaux produits pour rejoindre des clientèles très ciblées.

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Humania assurance et Emma Services Financiers conjuguent leurs forces afin de lancer une assurance vie à émission rapide destinée aux femmes enceintes. D’autres clientèles, aux besoins très ciblés, sont dans la ligne de mire de l’assureur de Saint-Hyacinthe et de l’assurtech montréalaise.

Les femmes enceintes ont traditionnellement de la difficulté à souscrire une assurance vie à des conditions avantageuses. Leur état particulier fait reculer certains assureurs, que ce soit en raison de la prise de poids, du diabète gestationnel, des risques d’accouchement prématuré ou des dépressions post-partum. On compte en moyenne 380 000 naissances environ par année au Canada. «Avec Emma, aucune discrimination à l’égard des femmes enceintes», lit-on sur la page d’accueil du site transactionnel Emma.ca.

Selon Stéphane Rochon, président et chef de la direction d’Humania Assurance et coactionnaire d’Emma, ce produit d’assurance vie pour femmes enceintes ouvre une voie d’avenir «prometteuse»en commerce électronique. «Les assurtechs ont la capacité de rejoindre de nouveaux marchés très segmentés qui veulent consommer différemment. Pour leur part, les assureurs peuvent agir comme codéveloppeurs de produits ayant la faculté d’atteindre ces segments peu ou mal assurés», dit Stéphane Rochon. Telle est l’approche qu’ont adoptée Humania et Emma.

Le processus de création de l’assurance vie destinée aux femmes enceintes a duré huit mois. «Il y a eu beaucoup de changements en cours de route. Pour réussir ce genre d’expérience, il faut croire en son partenaire et avoir des cultures d’entreprise compatibles. Et une fois le produit lancé, il faut être prêt à l’ajuster après coup. Cela exige beaucoup d’agilité de part et d’autre», précise Stéphane Rochon.

Il explique que son équipe s’est impliquée dans le design de cette assurance vie. Elle s’est également chargée de l’élaboration des règles de souscription, de la définition des taux et du libellé de la police.

«Peu d’assurtechs peuvent épauler les assureurs dans l’élaboration des hypothèses de morbidité, d’invalidité ou de mortalité. Cela nous revient. À chacun sa valeur», souligne le patron d’Humania.

Répondre à d’autres besoins

MICA Cabinets de services financiers est lui aussi coactionnaire d’Emma. Selon son président, Gino-Sébastian Savard, il est dans la nature d’une assurtech comme Emma de participer à la conception de produits destinés à des marchés peu ou mal assurés.

«En assurance de personnes, il existe de nombreuses zones sous-assurées. Or, plus le temps passera, mieux on pourra les repérer. Chaque jour, Emma moissonne davantage de données et son expérience grandit. En conséquence, ses algorithmes deviennent toujours plus efficaces. Grâce aux croisements de données, il devient possible de découvrir des besoins en friche», explique Gino-Sébastian Savard. Emma.ca a été lancé à l’été 2018 par les frères Félix et Jacomo Deschatelets, tous deux planificateurs financiers et conseillers en sécurité financière. Adeptes d’achats par téléphone intelligent, les clients de cette plateforme transactionnelle peuvent clavarder avec l’un des huit conseillers en sécurité financière d’Emma entre 8 h et 22 h.

L’achat se conclut généralement en moins de 30 minutes. Emma compte embaucher de trois à cinq conseillers en Ontario d’ici le printemps prochain, selon son président, Félix Deschatelets. «À l’heure actuelle, nos ventes se font au Québec et en Ontario. Mais très, très bientôt, elles se feront d’un océan à l’autre», dit-il. Emma dispose d’au moins deux avantages concurrentiels: son «moteur» reposant sur des règles d’intelligence artificielle, ainsi qu’une fine connaissance des réseaux sociaux, ce qui lui permet de rejoindre de jeunes clientèles.

«Par rapport aux assureurs, les assurtechs ont l’avantage de comprendre à fond les réseaux sociaux. Elles connaissent les stratégies de marketing qu’on y pratique. Ces stratégies exigent beaucoup de doigté, car elles évoluent sans arrêt», dit Gino-Sébastian Savard. Résultat: une forte personnalisation de l’expérience d’achat grâce à l’interprétation des données, et la capacité d’atteindre le consommateur au moment où il est disponible (par exemple, à 8 h 15, lorsque les enfants sont partis à l’école). Les clients d’Emma passent à l’action de façon fluide, comme l’explique Félix Deschatelets: «Notre façon d’engager le client est de nature adaptative. On s’appuie sur les réponses aux questionnaires et sur divers comportements, comme la lecture préalable des pages de notre site.»

«Autre exemple, l’approche de vente ne sera pas la même à l’égard d’un client ayant un iPhone de la dernière génération qu’à l’égard d’un autre qui utilise un vieil appareil Android», ajoute-t-il.

Nouveaux produits en vue

D’autres produits se trouvent sur la table à dessin commune d’Humania et d’Emma.

«Chez les 40 ans et moins, tout se passe sur Internet. C’est là, et uniquement là, qu’on peut capter leur attention. Emma a la capacité de les rejoindre. On peut alors envisager de répondre, sur Internet, aux besoins de diverses clientèles microsegmentées. Des produits destinés à la plateforme d’Emma sont en gestation», dit Stéphane Rochon.

Un produit d’assurance vie comportant une assurance accident et mutilation pour enfants sera bientôt mis en marché, précise Félix Deschatelets. «Nous croyons que notre façon d’engager le jeune parent sous-assuré fera la différence», dit-il. Ce produit sera assuré par Humania. Qu’en est-il des plus de 40 ans ? «Ils peuvent être rejoints de multiples façons, par Internet et d’autres canaux», répond Stéphane Rochon. Dans cet esprit, l’assureur de Saint-Hyacinthe envisage des alliances avec diverses organisations en mesure d’entrer en contact avec des clientèles très ciblées.

«Pensons, par exemple, aux amateurs de sports non traditionnels qui pourraient s’intéresser à l’assurance invalidité. Pensons aux retraités. Ce phénomène ira en augmentant. L’offre de produits d’assurance de personnes est trop limitée», affirme Stéphane Rochon. D’après une récente étude de la société d’investissement montréalaise Luge Capital, les assurtechs ne seraient pas en mesure de concurrencer les compagnies d’assurance, car elles ne disposent pas de masses de données suffisantes pour faire de la souscription intelligente.

Cette étude envisage plutôt des alliances entre assurtechs et assureurs afin de vendre de nouveaux produits sur Internet. Toutefois, l’étude de Luge Capital n’évoque pas à proprement parler l’expérience de codéveloppement de produit entre un assureur et une assurtech, comme dans le cas d’Humania et d’Emma.

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ProNavigator amasse 5,6 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pronavigator-amasse-56-m/ Thu, 10 Sep 2020 12:06:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=71957 L’argent va servir à accélérer son expansion et amplifier sa plateforme.

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L’assurtech ProNavigator a récolté 5,6 millions de dollars (M$) par l’entremise d’une ronde de financement menée conjointement par Luge Capital, GreenSky Capital et MaRS IAF. Ces derniers ont été rejoints par iNovia Capital, BDC et Services Financiers Innovation CIBC faisant croître la valeur des investissements à 7,8 M$.

Les capitaux amassés à la suite de cette ronde permettront à ProNavigator d’étendre ses opérations au Canada et aux États-Unis et d’élargir sa gamme de produits.

L’année 2020 restera une grande année pour ProNavigator. Outre le succès de cette ronde de financement, l’entreprise est devenue en mars dernier la seule firme canadienne sélectionnée par BrokerTech Ventures dans le cadre de son programme de soutien, qui est assorti d’une collaboration avec neuf grandes agences d’assurance américaines :

  1. Holmes Murphy-Co-fondateur (Des Moines, IA)
  2. M3 Assurance-Co-fondateur (Madison, WI)
  3. PayneWest Insurance (Missoula, MT)
  4. ABD Insurance & Financial Services (San Mateo, CA)
  5. Conner Strong & Buckelew (Camden, NJ)
  6. Assurance (Chicago, IL)
  7. InterWest (Sacramento, CA)
  8. Société Graham (Philadelphie, PA)
  9. Hylant (Toledo, OH)

Fondée en 2016, ProNavigator a développé une plateforme dotée d’un moteur de compréhension du langage naturel (NLU) liée à une interface conversationnelle qui permet au client de poser des questions. Les réponses offertes aux clients sont récupérées par la plateforme qui automatise le processus en l’enrichissant au fil des interactions avec les utilisateurs et l’analyse de documents associés.

« L’information est l’élément vital de l’assurance, mais trop souvent, elle n’est pas distribuée assez rapidement pour répondre aux demandes du monde professionnel résultant à une perte de temps, à des occasions de revenus manquées et une baisse de la productivité, mentionne Joseph D’Souza, le pdg et fondateur de ProNavigator. Les équipes de souscription, le personnel des réclamations et les courtiers passent plusieurs heures par jour à chercher de l’information et à répondre continuellement aux mêmes questions. L’information et le langage utilisés dans l’industrie sont très spécifiques, ainsi les approches génériques sont inadéquates. C’est pourquoi nous avons conçu une solution qui est centrée à cent pour cent sur l’industrie de l’assurance. »

ProNavigator permet aux utilisateurs d’avoir rapidement une réponse à leurs questions, afin de « résoudre les enjeux d’accès et de transmission de l’information à l’intérieur de l’industrie de l’assurance », précise David Nault, associé directeur chez Luge Capital.

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Senso obtient un financement de 3 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/senso-obtient-un-financement-de-3-m/ Fri, 10 Jul 2020 12:08:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67592 Cet argent permettra notamment à la startup fintech de se tourner vers le marché américain.

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Senso, une startup d’analyse prédictive au service des institutions financières fondée en 2017, a conclu une ronde de financement de 3 millions de dollars (M$). Menée par Mendoza Ventures et Breakaway Growth, cette ronde effectuée en pleine pandémie, inclut la participation de Luge Capital, Rising Tide, BDC et iNovia Capital. Elle permettra à IA Senso d’étendre ses activités aux États-Unis et d’élargir son offre de produits.

« L’équipe de Senso est en train de redéfinir la manière dont l’industrie des services financiers mobilise l’analyse prédictive au moment crucial de l’histoire où ils en ont le plus besoin, estime Adrian Mendoza, le directeur associé de Mendoza Ventures. Les institutions financières nécessitent un avantage concurrentiel pour offrir une expérience client exceptionnelle. Ceux qui adoptent la stratégie orientée sur la donnée de Senso pourront fidéliser et améliorer leur rentabilité en confiance. »

La plateforme proposée par Senso permet aux institutions financières de réaliser des modèles prédictifs afin d’anticiper davantage le comportement des clients pour mieux les servir. Pour ses prédictions, la plateforme utilise les données propriétaires et de tiers partis. La technologie de Senso s’applique à l’ensemble des produits de crédit, y compris les hypothèques, les cartes de crédit, les points de vente, l’automobile et les prêts étudiants.

« Plus que jamais, les institutions financières de toutes tailles doivent avoir une approche proactive et centrée sur les données pour personnaliser leurs offres afin qu’elles répondent parfaitement aux besoins des clients au moment opportun et ainsi regagner leurs confiances et les fidéliser », soutient Saroop Bharwani, le PDG et cofondateur de Senso.

Senso a participé à la cohorte inaugurale de l’accélérateur d’entrepreneurs torontoise NextAI en 2017 et à celle de Techstars en 2018.

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Flinks obtient un financement de plus de 16 millions de dollars https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/flinks-obtient-un-financement-de-plus-de-16-millions-de-dollars/ Thu, 09 Jul 2020 12:07:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67587 La fintech vient de conclure une ronde de financement et a obtenu un emprunt de la Banque Nationale.

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Flinks pourra compter sur un financement de plus de 16 millions de dollars (M$) pour stimuler le développement de sa technologie de connectivité des données et de numérisation, à laquelle ont recours des acteurs l’industrie financière.

La fintech montréalaise vient ainsi de conclure une ronde de financement de série A de 11 M$ menée par NA Capital de risque, un groupe spécialisé en capital de risque corporatif de la Banque Nationale. Cette ronde inclut aussi la participation financière d’Intact Ventures, Luge Capital ainsi que Panache Ventures.

« NA Capital de risque croit fortement à la démocratisation de l’innovation. C’est pourquoi nous sommes fiers d’appuyer Flinks, alors que celle-ci continue d’affirmer son rôle vital au sein des écosystèmes de technologie financière, tant au Canada qu’à l’étranger. Nous constatons un alignement parfait entre la mission de Flinks et notre propre objectif d’aider nos clients à gérer leurs finances en leur fournissant des solutions numériques innovantes et fiables », commente Philippe Daoust, directeur général de NA Capital de risque.

À cela s’ajoute un financement par emprunt de 5,2 M$ avec le Groupe Technologie et Innovation de la Banque Nationale. Ce groupe est reconnu pour offrir un soutien spécialisé aux fintechs en forte croissance.

« Nous avons le privilège, au Groupe Technologie et Innovation, d’appuyer la croissance des entreprises d’ici depuis plus de 20 ans. C’est pourquoi nous sommes ravis de voir Flinks continuer de s’établir et d’innover pour permettre à encore plus d’entreprises de se tourner vers le numérique. Et dans le contexte actuel, la tendance risque de s’accélérer », mentionne Channt Chea, directeur principal, Groupe Technologie et Innovation de la Banque Nationale.

Cet argent permettra à Flinks de notamment se lancer dans de nouveaux secteurs, comme celui de la gestion de patrimoine.

« La numérisation des services financiers est plus qu’une simple tendance passagère. Il s’agit d’une refonte du secteur, entraînée par l’évolution rapide des besoins des consommateurs à l’échelle planétaire. Flinks est dans une position unique pour aider les entreprises à accélérer leur transformation numérique. Cet investissement de nos partenaires stratégiques nous permet d’entamer la prochaine phase de notre mission : consolider notre position au sein de notre marché et développer de nouveaux produits innovants qui nous permettront de répondre à la demande mondiale », conclut Yves-Gabriel Leboeuf, co-fondateur et PDG de Flinks.

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L’autodidacte empathique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-a-laffiche/lautodidacte-empathique/ Fri, 15 Nov 2019 00:16:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62341 Avec Luge Capital, David Nault veut aider les jeunes fintechs à développer leur plein potentiel.

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Le plus grand défi d’une jeune entreprise technologique est de recruter ses premiers clients, alors que celui d’une institution financière est d’accélérer l’innovation, indique David Nault, cofondateur et associé directeur de Luge Capital. En facilitant l’interaction entre ces deux acteurs, on les aide à mieux relever leurs défis respectifs.

C’est ce que fait Luge Capital, un fonds de capital de risque qui investit dans des entreprises en démarrage spécialisées en technologies financières (fintechs). «Notre fonds est unique au Canada, parce que les institutions financières y ont investi et qu’elles partagent leur réalité avec nous. Cela nous permet de mieux aider les jeunes entreprises dans leur développement», explique David Nault.

Luge Capital a été lancé en octobre 2018 avec un capital initial de 50 M$ provenant de la Caisse de dépôt et placement du Québec et du Mouvement Desjardins. Un an plus tard, son portefeuille atteint 85 M$ à la suite d’une participation d’iA Groupe financier et de BDC Capital effectuée en octobre 2019. Leur contribution à l’actif du capital-risqueur s’ajoute à celle faite par la Financière Sun Life, La Capitale et le Fonds de solidarité FTQ au cours de l’année. Le fonds exploite une antenne à Montréal et une autre à Toronto.

Le portefeuille s’enrichit

Le premier investissement de Luge Capital a été réalisé en juillet 2018 dans Flinks. Cette entreprise montréalaise est spécialisée en agrégation de données financières et en vérification de comptes bancaires, et son outil repose sur l’intelligence artificielle.

Luge a ensuite misé sur la start-up torontoise Finaeo, qui a développé une plateforme destinée aux courtiers en assurance vie. Puis, Luge a ajouté à son portefeuille Owl.co, un agrégateur de données modulaires actif dans la gestion de données clients au bénéfice des institutions financières, et plus récemment, Flare Systems, une fintech de Montréal spécialisée en cybersécurité. D’autres investissements seront annoncés prochainement.

David Nault souligne que certaines entreprises dans lesquelles Luge Capital n’investit pas, «parce qu’elles ne répondent pas exactement à ce que l’on recherche, font quand même affaire avec nos partenaires parce qu’elles ont développé des solutions qui leur apportent de la valeur».

Il faut dire que le capital-risqueur a l’embarras du choix lorsque vient le moment de choisir la start-up dans laquelle investir. «Nous avons presque 900 entreprises en observation dans notre pipeline», dit David Nault.

Il ajoute que Luge Capital prévoit effectuer au total environ 25 investissements. «Il n’y a pas de valeur prédéterminée à nos investissements. Nous investissons au départ environ 2 M$, puis nous allons remettre de plus en plus d’argent dans les meilleures entreprises.»

En quête de bâtisseurs

Pour les analystes de Luge Capital, la définition de la technologie financière est assez large. Elle comprend la sécurité des données, les technologies de l’assurance, les algorithmes pour prêteurs, les robots-conseillers, la prochaine génération de systèmes informatisés de paiement, les chaînes de blocs (blockchain), les solutions pour les marchands, les outils de gestion du patrimoine, les solutions de prêts, l’automatisation du traitement, les robots (bots), les technologies réglementaires et les «autres développements technologiques dont nous n’avons pas encore entendu parler».

Plus particulièrement, Luge Capital recherche avant tout «une équipe qui est à la hauteur de ce qu’elle veut faire et qui a une vision globale, qui n’est pas limitée au Québec et au Canada, et peut espérer bâtir partout».

Le capital-risqueur examine aussi la technologie. Comment se distingue-t-elle ? Quel est son marché potentiel ? Quel est le rendement estimé pour le fonds ? «Dans notre industrie, les deux tiers des entreprises ne parviennent pas à générer de gros rendements», constate David Nault.

De même, le modèle d’investissement n’est pas statique. Parfois, Luge Capital sera l’investisseur unique, et dans d’autres occasions, il va piloter une ronde de financement comme ce fut notamment le cas avec Finaeo et Flare Systems.

«Il peut être intéressant de bâtir des relations avec d’autres investisseurs pour pouvoir ensuite émettre de plus gros chèques, ou pour avoir des partenaires qui sont familiarisés avec les subtilités du secteur dans lequel l’entrepreneur se spécialise. Ils peuvent donc l’aider au-delà du financement», précise David Nault.

C’est d’ailleurs un peu le message que David Nault lance aux conseillers, inquiets de la montée en puissance des firmes de technologie financière. Il ne croit pas que beaucoup de professionnels du secteur financier seront remplacés par des machines, «parce qu’on a tous des besoins spéciaux, qu’il faut en discuter pour se faire conseiller, que les robots ne sont pas là pour discuter et que même les bots ont leurs limites». Cela dit, David Nault croit que les conseillers devront s’informer, bien s’entourer et adapter leur manière de servir leurs clients en fonction de l’évolution des préférences et des habitudes de ceux-ci.

«On passe du face-à-face à la migration vers le virtuel. Il faut donc penser à une stratégie numérique, car le besoin se fait souvent sentir après les heures de travail, par l’intermédiaire d’applications technologiques. Alors, si les conseillers veulent se mettre à jour, ils doivent s’automatiser, avoir des sites web et des formulaires interactifs, par exemple.»

Passionné comme un athlète

On compare beaucoup les entrepreneurs à des athlètes. C’est de là que vient le nom Luge Capital, explique David Nault.

«La luge, c’est un sport à haut risque où il y a beaucoup de twists and turns. On trouvait que l’expérience est assez semblable à celle que doit traverser un entrepreneur. Ça va vite, il y a beaucoup de compétition et il faut être capable de te remettre sur tes pieds après être tombé si tu veux te rendre au podium. Puis, comme dans notre industrie, il y a très peu de places sur le podium. On ne retrouve pas 400 gagnants à la fin.»

David Nault incarne d’ailleurs à merveille la philosophie et les valeurs de Luge Capital. «Je n’étais pas le meilleur élève à l’école et la finance est l’un des sujets avec lesquels j’ai eu le plus de difficultés», lance-t-il. Aujourd’hui, s’il gère un fonds de capital de risque, c’est grâce à l’expérience qu’il a acquise, dit-il.

«J’apprends beaucoup en faisant les choses par moi-même», analyse-t-il. David Nault est d’avis que les jeunes devraient être informés tôt du fait «qu’une carrière n’est pas toujours déterminée par tes notes. Si tu as vraiment la passion de quelque chose, tu vas trouver ton chemin.» Tel un lugeur dévalant une pente glacée, pourrait-on ajouter.

Quatrième d’une fratrie de cinq enfants, David Nault est né à Boston d’une mère américaine et d’un père québécois. «Ma mère a accouché de ses cinq enfants aux États-Unis afin qu’ils aient la double citoyenneté et que toutes les options soient ouvertes.» Il a rapidement déménagé à Ottawa, puis à Brossard, en banlieue de Montréal.

«Notre famille faisait partie de la classe moyenne et il fallait quand même être débrouillard pour avoir de l’argent de poche. Je pense que cela a développé mon côté entrepreneur. Très jeune, j’ai constaté qu’on pouvait faire plus d’argent à faire des affaires par soi-même qu’à travailler dans un  »McDo ». Par exemple, j’ai tondu des pelouses et lavé des autos.»

Après avoir lu que de nombreuses entreprises peinaient à réussir parce qu’elles géraient mal leurs finances, David Nault décide d’étudier en comptabilité. «Mais j’ai réalisé que je n’avais pas le profil d’un comptable. J’étais trop entrepreneur.» Il obtient son baccalauréat en commerce de la John Molson School of Business, de l’Université Concordia, puis multiplie les expériences.

D’abord au sein d’une entreprise technologique, où il contribue à lever un financement de 15 M$. «Ce fut ma première expérience avec le capital de risque : l’investisseur n’était pas très gentil, il était égoïste et arrogant, et je ne me sentais pas en confiance en parlant avec lui. Les entrepreneurs méritent d’être écoutés. Je me disais que si jamais un jour je me retrouvais dans ses souliers, je n’agirais pas ainsi avec un entrepreneur, mais je n’imaginais pas alors que je deviendrais un investisseur en capital de risque.»

À titre de directeur au développement des affaires, il contribue ensuite à l’expansion de Paiements Pivotal, un service de paiements rebaptisé Nuvei qui compte aujourd’hui plus de 60 000 clients et 400 employés, et dont le chiffre d’affaires atteint 150 M$.

«C’est à cette période que j’ai vu une occasion d’affaires dans les technologies financières. J’ai constaté que les institutions financières commençaient à incorporer de plus en plus de technologies pour mieux servir leurs clients, alors que d’un autre côté, des firmes de technologie essayaient de devenir des institutions financières. J’ai vu la collision entre les deux univers s’en venir et je me suis dit que c’était un beau secteur à explorer», dit-il.

De 2006 à 2009, David Nault est ensuite président de Callio Technologies, où il participe à la vente de la propriété intellectuelle de la société à Bell Canada, avant de finalement concentrer ses activités auprès de gestionnaires de capital d’amorçage et de fonds de capital de risque. C’est notamment le cas chez iNovia, qui compte 450 M$ d’actifs sous gestion, où il sera vice-président, investissements, de 2012 à 2018.

Aider les autres

Au fil de sa carrière, ce que David Nault a toujours aimé, c’est «d’aider le monde. J’aime beaucoup aider les entrepreneurs, donner des conseils et travailler avec de jeunes entrepreneurs dynamiques qui veulent changer le monde.»

«Son impact est sans équivoque. David a une véritable passion d’aider la prochaine génération d’entrepreneurs», affirme Guy Gervais, entrepreneur et ange financier, qui a souvent collaboré avec David Nault pour aider des entrepreneurs.

Toutefois, à côté de ces personnes motivées par une quête de bâtir quelque chose d’incroyablement grand, il y en a d’autres qui font face à des défis aussi grands, mais complètement différents. Cette réflexion a donc notamment amené David Nault à contribuer à la création en 2017 de l’organisme Dis-moi, qui vise principalement à prévenir le suicide chez les jeunes de 12 à 17 ans.

«David participe non seulement à bâtir des entreprises et à développer l’écosystème entrepreneurial au Québec, mais il s’implique aussi socialement. Le service Dis-moi a été créé à son initiative. Son implication continue pour développer une solution de dépistage des enjeux de santé mentale auprès des jeunes a fait une énorme différence», témoigne Alexandre Taillefer, associé principal chez XPND Capital.

«Les jeunes sont notre avenir et beaucoup d’entre eux vont à l’école avec des problèmes, de l’anxiété, des pensées noires, souligne David Nault. Sauf que les jeunes ne communiquent plus de la même façon qu’avant. Ils ne prennent pas le téléphone pour demander de l’aide.»

L’organisme Dis-moi a donc conçu «une solution interactive multiplateforme, Bloop, qui permet de briser l’isolement des jeunes de 12 à 17 ans et de créer un pont avec les ressources déjà présentes en ouvrant la discussion sur le bien-être et la santé mentale», lit-on sur son site Internet.

Pour David Nault, il n’y a jamais de situation sans espoir. «L’école, ça nous apprend à apprendre, et même si je n’étais pas un très bon élève, ça n’a pas empêché qu’il y ait eu d’autres chemins pour me rendre à destination. Un entrepreneur apprend beaucoup en essayant des choses, car ce n’est pas seulement en lisant un livre qu’on apprend à être un entrepreneur. Il faut être capable de prendre des risques, comme doit le faire un fonds de capital de risque.»

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Une fintech en cybersécurité reçoit 1 M$ de Luge Capital https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-fintech-en-cybersecurite-recoit-1-m-de-luge-capital/ Fri, 18 Oct 2019 12:21:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61625 Cet investissement de 1 million de dollars (M$) permettra à Flare Systems de poursuivre le développement de sa suite de produits permettant aux institutions financières de lutter contre les crimes financiers.

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La fintech Montréalaise Flare Systems a développé une technologie qui collecte des données provenant de fuites de renseignements, de forums de discussions publics et privés, de messageries en ligne et de marchés illicites en ligne. La firme met à profit les dernières avancées technologiques et scientifiques afin de fournir des alertes exploitables aux équipes de prévention de crimes financiers. Sa plateforme aide ainsi les institutions financières à suivre efficacement les cybermenaces et à recréer les chaînes d’attaques pour comprendre, par exemple, comment un cas d’hameçonnage peut mener à de la fraude et à du blanchiment d’argent.

Flare Systems a été cofondée par Mathieu Lavoie, chef de la direction, qui dirigeait auparavant une équipe de tests d’intrusion auprès d’une grande institution financière canadienne et par David Hétu, chef de la recherche, qui effectue depuis dix ans des recherches et analyses sur les activités cybercriminelles. Détenteur d’un doctorat en criminologie, celui-ci se concentre sur l’identification des caractéristiques et des moyens de communication des acteurs malicieux en ligne.

Flare Systems a récemment complété les programmes de développement de Startup en résidence (Desjardins), du Centech et de NextAI. Le million de dollars récolté vient compléter une ronde de financement d’amorçage menée par Luge Capital, avec comme partenaire WhiteStar Capital.

 « La quantité de données client et de données internes sensibles ne fait qu’augmenter et les techniques de piratage deviennent de plus en plus sophistiquées. Les solutions de Flare Systems répondent à un besoin critique du marché de protéger ces données contre les cybercriminels, » dit David Nault, cofondateur et associé directeur chez Luge Capital. « Flare Systems offre une puissante combinaison d’outils de cybersécurité qui donne une vision globale sur les cyberattaques et qui permet la collaboration entre les équipes de cybersécurité, de fraude et de conformité. »

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