Institut de la statistique du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 04 Mar 2024 11:47:32 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Institut de la statistique du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les taux d’emplois et d’activité des femmes bondissent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-taux-demplois-et-dactivite-des-femmes-bondissent/ Mon, 04 Mar 2024 11:47:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99322 Et les 55 ans et plus franchissent un cap historique.

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La proportion de femmes et de 55 ans et plus sur le marché du travail bondit selon le Bilan annuel du marché du travail pour 2023 de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

D’après le bilan, le nombre d’emplois moyen au Québec en 2023 s’est accru de 103 300 (2,3 %) par rapport à 2022, et ce, pour une troisième année consécutive.

Des gains pour les femmes

Or, cette augmentation est plus marquée chez les femmes (+ 55 200; + 2,6 %) que chez les hommes (+ 48 100; + 2,1 %).

En outre, bien que le taux d’activité des hommes atteigne 68,5 % contre 61,5 % pour les femmes en 2023, il s’agit du « plus haut niveau chez ces dernières depuis 1976 », signale l’ISQ dans son communiqué.

Le cap du million pour les 55 ans et plus

Par ailleurs, un gain d’environ 40 000 emplois a été observé chez les personnes de 55 ans et plus.

« En 2023, ce groupe franchit le cap du million d’emplois et représente autour de 22 % de tous les emplois au Québec », indique l’ISQ.

D’autres records battus

De façon générale, le taux d’emploi se fixe à 62,1 %, « soit son niveau le plus élevé historiquement », souligne l’ISQ.

Chez les 25-54 ans, le taux d’emploi s’établit à 86,9 %, et chez les 55-69 ans, à 51,9 %.

Enfin, autres records, le taux de chômage (4,5 %) est à son plus bas niveau depuis 1976 chez les 15-24 ans (7,5 %) et chez les 55 ans et plus (4,4 %).

Les postes vacants en baisse

Selon le bilan de l’ISQ, on dénombre environ 191 400 postes vacants en moyenne pour les neuf premiers mois de 2023.

En fait, le nombre de postes vacants a diminué d’environ 50 000 par rapport à la même période de 2022, ce qui représente une baisse d’un peu plus de 20 %.

Cette baisse touche particulièrement l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (- 39 %); les services professionnels, scientifiques et techniques (- 35 %); les services d’hébergement et de restauration (- 33 %) ainsi que la fabrication (- 33 %).

Des régions et des provinces en tête

Le bilan de l’ISQ s’attarde aussi aux régions et aux provinces canadiennes.

Ainsi, au Québec, en 2023, les régions de la Capitale-Nationale (+ 15 400), de Laval (+ 11 300) et des Laurentides (+ 28 200) enregistrent une croissance de l’emploi.

Si le nombre d’emplois dans la plupart des régions est revenu à son niveau d’avant la pandémie (2019), trois régions font exception : l’Estrie, l’Abitibi-Témiscamingue et le regroupement de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec.

Au Canada, le nombre d’emplois a progressé d’environ 477 900 (+ 2,4 %) par rapport à 2022, s’établissant à 20 170 900.

La plupart des provinces, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique, connaissent une croissance de l’emploi.

L’Ontario (+ 183 200), le Québec (+ 103 300) et l’Alberta (+ 85 000) affichent les plus fortes hausses de l’emploi.

Finalement, c’est Terre-Neuve-et-Labrador qui a le taux de chômage est le plus élevé (10,0 %), et le Québec, le plus bas (4,5 %).

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Le Québec est en récession technique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-quebec-est-en-recession-technique/ Thu, 21 Dec 2023 19:04:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98280 Selon des données de l'Institut de la statistique du Québec.

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L’économie québécoise est techniquement en récession tandis qu’elle s’est contractée pour un deuxième trimestre consécutif, selon des données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec recule ainsi de 0,2 % au troisième trimestre après avoir diminué de 0,4 % au trimestre précédent. En données annualisées, le recul du troisième trimestre s’est établi à 0,8 %.

L’économie québécoise a ainsi traversé une récession pour la période comprenant les mois d’avril à septembre, selon les données de l’ISQ.

À Québec, le ministre des Finances, Eric Girard, avance plutôt que l’économie québécoise n’est pas en récession. « Il est néanmoins trop tôt pour déclarer que le Québec est en récession puisque la baisse de l’activité n’est pas généralisée », écrit-il sur la plateforme X.

Il ajoute que le marché de l’emploi se porte bien. « Nous continuerons de suivre la situation de près dans les prochains mois et sommes conscients que le contexte demeure difficile pour plusieurs Québécois. »

Même si l’économie québécoise se trouve techniquement en récession, « la situation est peut-être moins inquiétante qu’il n’y paraît à première vue », nuancent les économistes Matthieu Arseneau et Daren King de la Banque Nationale dans une note.

Ils soulignent que le recul du PIB est attribuable à une baisse des investissements en stocks et au commerce international. « Pour avoir une meilleure idée de la robustesse de l’économie de la province, il vaut mieux regarder la demande intérieure privée, qui a rebondi de 2,6 % en rythme annualisé au cours du trimestre, comparativement à une baisse de 0,4 % pour l’ensemble du Canada. »

La grève des employés de l’État risque toutefois d’entraîner un autre trimestre de contraction économique, anticipent les deux économistes. « C’est un secret de Polichinelle que la grève du secteur public signifiera un autre trimestre de contraction économique. Cela vient s’ajouter à une économie déjà chancelante, dont le récent passage à vide a déjà provoqué une augmentation de 1,2 point de pourcentage du taux de chômage depuis le mois de mai. »

Néanmoins, ils soulignent que le taux de chômage était inférieur à la moyenne canadienne « depuis un bon moment ». « Comme ailleurs, l’année 2024 s’annonce semée d’embûches, mais nous continuons de croire que le PIB du Québec pourrait s’avérer résilient par rapport au reste du pays, notamment en raison du plus faible niveau d’endettement des ménages. »

Les deux économistes soulignent que le taux d’épargne est passé de 12,1 % à 12,6 % du deuxième au troisième trimestre, « ce qui demeure bien plus haut que le 5,1 % enregistré au niveau national ».

Au Canada, le PIB réel a reculé de 0,3 % au troisième trimestre, après avoir progressé de 0,3 % au trimestre précédent, selon les données publiées le 30 novembre par Statistique Canada.

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Économie du Québec : contraction marquée au 2e trimestre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/economie-du-quebec-contraction-marquee-au-2e-trimestre/ Thu, 28 Sep 2023 09:57:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96420 L’économie canadienne s’en tire mieux.

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L’économie québécoise s’est contractée au deuxième trimestre de façon plus marquée que l’économie canadienne dans son ensemble, a indiqué mardi l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec aux prix du marché a diminué de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, qui l’avait vu grimper de 0,3 %. En données annualisées, le recul du deuxième trimestre s’est établi à 1,9 %.

La contraction économique du deuxième trimestre est notamment attribuable à un recul des dépenses d’investissement, un ralentissement de l’accumulation des stocks et une diminution des dépenses de consommation finale, a expliqué l’ISQ dans un communiqué. Ce déclin a été atténué par une amélioration du solde commercial.

Les dépenses d’investissement ont diminué de 2,4 %, enregistrant un cinquième déclin trimestriel consécutif. Les investissements des entreprises en bâtiments résidentiels, qui ont chuté de 5,8 % par rapport au premier trimestre, expliquaient plus particulièrement cette baisse. Les investissements des autres types d’entreprises ont eux aussi baissé, mais de manière moins marquée, et celles des administrations publiques ont progressé de 0,2 %, a précisé l’ISQ.

Un ralentissement dans l’accroissement des stocks a contribué au déclin de la croissance du PIB au deuxième trimestre, tandis que les dépenses de consommation finale ont diminué de 0,2 %. En outre, les dépenses de consommation finale des ménages ont baissé de 0,5 %. Parmi celles-ci, les dépenses en services ont cédé 0,7 %, tandis que celles en biens ont reculé de 0,3 %.

Au Canada, l’économie a semblé stagner au deuxième trimestre, alors que les investissements en logement ont continué de diminuer, entraînés par la baisse des constructions neuves. L’économie s’est contractée à un taux annualisé de 0,2 % d’avril à juin, a indiqué Statistique Canada dans un rapport publié le 1er septembre, ce qui était plus faible que ce que les experts avaient prévu.

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La bombe à retardement démographique a déjà explosé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bombe-a-retardement-demographique-a-deja-explose/ Wed, 01 Mar 2023 12:10:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91689 Estime Jack Mintz.

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La bombe à retardement démographique a déjà explosé, juge Jack Mintz, célèbre conseiller en gestion et universitaire. Nous en percevons les retombées par l’actuel marché de l’emploi très serré et une inflation soutenue susceptible de perdurer.

Nous sommes entrés dans une ère de pyramide d’âge inversée. Le Japon, pays où la démographie est déjà la plus déséquilibrée au monde, nous donne un avant-goût de ce qui est à venir. Selon le Bureau de la statistique japonais, en 1950, les groupes d’âge plus jeunes constituaient encore une large fondation à l’économie et soutenaient les groupes plus âgés de 65+ ans, qui formaient une pointe représentant 5% de la population générale.

En 2007, la pyramide ressemblait à un rectangle vertical où tous les groupes d’âge occupaient une place à peu près équivalente de la base jusqu’au sommet, mais où les groupes plus âgés pesaient déjà plus lourd au sommet. Les 65+ accaparaient une proportion de 21,5% de la population totale, les 15- ans ne retenant que 13,5% de l’ensemble. En 2050, la pyramide sera définitivement inversée, les 65+ regroupant 39,5% de la population, les 15-, seulement 8,6%. Sur ce laps de 100 ans, la population active (entre 15 et 65 ans), de 60% aura connu un bond à 65% en 2007, pour ensuite s’étioler à 51,8% en 2050.

Au Canada, calcule Jack Mintz, comme dans l’ensemble des pays développés, les 65+ représenteront, à la fin de 2023, 30% de la population entre 15 et 64 ans, cette proportion montant à 38% en 2035. Selon une récente étude de la Banque Nationale, le Canada comptera 2,8 travailleurs entre 15 et 64 ans pour chaque retraité.

Le rapport de dépendance démographique n’ira pas en s’améliorant après 2035. Au Québec, par exemple, et selon l’Institut de la Statistique, on comptera 52 personnes de 65+ pour chaque 100 personnes de 20-64 ans, soit un ratio d’environ 1,9 travailleurs pour chaque retraité. C’est le niveau que le Japon aura atteint dès 2032. En 1970, chaque retraité pouvait compter sur le travail d’environ 7 travailleurs.

Selon le plus récent rapport démographique des Nations-Unies, la population mondiale, qui s’élevait à 8 milliards en 2022, atteindra 10,5 milliards en 2100, la croissance provenant uniquement des pays en développement. Ceux qui craignent les affres de la surpopulation peuvent se rassurer. À cause d’un taux de fertilité mondial qui passera sous la barre du taux de renouvellement de 2,1 naissances par femme, il y a 50% de chances que la population commence à décliner avant même 2100. Il n’est pas évident qu’une implosion démographique sera une bonne chose.

Jack Mintz énumère certaines conséquences du déficit démographique. Au premier chef, les conditions dans le marché du travail vont demeurer serrées pour des années à venir, et cela va nourrir l’inflation. Les taux de dépendance en chute, qui minent déjà les économies avancées, vont gagner les pays en développement à leur tour, ce qui va écraser les salaires dans ces pays et creuser encore plus le fossé entre pays riches et pauvres.

Les retraités dans les pays développés vont vendre leurs actifs pour financer leur retraite, ce qui va écraser l’épargne nationale, une situation aggravée par les déficits gouvernementaux. À terme, les besoins en investissement annoncés pour la transition énergétique, la défense et l’investissement industriel, vont épuiser cette épargne et pousser à la hausse sur les taux d’intérêt, un mouvement déjà amorcé, comme l’inflation.

« À moins que la productivité ne s’améliore de façon spectaculaire, écrit Jack Mintz, la croissance économique va passer à moins de 1,5% dans plusieurs grands pays, soit la moitié du taux qui prévalait au lendemain de la 2e guerre mondiale. » Le Canada ne peut certainement pas compter sur un tel sauvetage par une hausse de la productivité, s’il faut en croire un récent rapport de l’Institut C.D. Howe.

Selon l’Institut, le PIB canadien par membre de la population active s’élève à 104 875 $, contre 148 746 $ aux États-Unis (41,8 % de moins), 142 749 $ en France (36,1 % de moins) et 140 690 $ au Royaume-Uni (34,1 % de moins). Seuls le Japon et la Nouvelle-Zélande font moins bien que le Canada avec respectivement 97 224 $ et 72 015 $. Par ailleurs, alors que l’indice d’investissement en produits de propriété intellectuelle et en machinerie industrielle, deux mesures cruciales de la productivité, gravitait autour de 100 en 2010, il se languissait en 2022 à 90 et à 85 respectivement.

L’autre planche de salut pour le Canada tient à l’immigration, mais son effet sur le déficit démographique n’est pas évident. L’étude de la Banque Nationale salue le sursaut d’immigration de plus d’un million de nouveaux arrivants que le gouvernement fédéral a récemment annoncé. Mais l’effet net sera de déplacer le ratio de dépendance de 2,7 à 2,8 travailleurs par retraité à l’horizon 2030.

On peut espérer que le Canada atteigne ses cibles d’immigration pour les trois prochaines années, mais il apparaît que les pays riches pourront de moins en moins combler leurs déficits démographiques par ce moyen. La raison étant que les flux d’immigrants rapetissent : alors que quatre millions d’immigrants ont débarqué en Europe et en Amérique du Nord en 2007, rappelle Jack Mintz, leur nombre a chuté à 2,3 millions aujourd’hui.

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Résolument indépendant https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/resolument-independant/ Mon, 19 Apr 2021 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79258 Le jeune dirigeant veut implanter de nouveaux outils.

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Mérici services financiers a franchi une étape importante, en novembre dernier, lorsque Maxime Gauthier en a été nommé directeur général, et Mathieu Boutin, vice-président.

Michel Boutin, président fondateur de l’entreprise, qui est aussi le père de Mathieu et l’oncle de Maxime Gauthier, passe ainsi le flambeau. Il continuera d’occuper ses fonctions de président et de conseiller comme il le fait depuis la création de l’entreprise en 2002. Il se dit fier que la relève soit au rendez-vous et que les valeurs qui l’ont mené à créer Mérici, «l’indépendance et la priorisation de l’intérêt du client, demeurent ainsi bien vivantes».

En mars 2021, Mérici comptait 70 conseillers, pour un actif sous administration (ASA) cumulé de plus de 725 M$. Au printemps 2020, le courtier en épargne collective avait 57 conseillers qui administraient 600 M$, selon le Pointage des cabinets multidisciplinaires de 2020. Son ASA représente une part stable (0,88 %) de l’actif recueilli au Québec par les sociétés de courtage à exercice restreint, qui est compilé par l’Institut de la statistique du Québec.

Le courtier en épargne collective possède des succursales en Estrie ainsi que dans les régions de Montréal et de Québec.

«Un beau virage générationnel se fait chez Mérici, avec de bons conseillers qui sont de jeunes professionnels. Ils ont l’intérêt du client à cœur, n’ont pas peur de sortir des sentiers battus pour rechercher des solutions innovantes. Ils veulent développer et sont avides de connaissance», indique Maxime Gauthier.

Les regarder travailler nourrit son sentiment que le conseil évoluera vers une plus grande professionnalisation, une capacité à considérer des enjeux plus complexes pour le client.

L’adoption en accéléré d’outils technologiques en raison de la pandémie, comme la signature électronique et les visioconférences, nourrira cette tendance, estime Maxime Gauthier. Or, le travail du conseiller ne changera pas du tout au tout.

«La majorité des clients ont besoin qu’un être humain prenne le temps d’expliquer les choses et réponde à leurs questions. Les outils épauleront le conseiller en facilitant le flux opérationnel», dit-il.

Mérici prévoit miser sur le développement professionnel de ses conseillers au cours des prochains mois. «Nous voulons sortir des conférences classiques, être plus dynamiques sur la formation continue et exposer nos conseillers à de nouvelles idées», indique Maxime Gauthier.

Le courtier désire par exemple s’ouvrir plus largement aux produits alternatifs, sans toutefois «vouloir en faire un vecteur de croissance». Maxime Gauthier pense toutefois que des fonds alternatifs gérés par des gestionnaires émergents peuvent «avoir leur place dans un portefeuille».

Mérici veut aussi maximiser les effets positifs de certains nouveaux processus mis en place dans les derniers mois et poursuivre l’adoption d’outils technologiques. Le cabinet déploiera prochainement, au bénéfice de ses conseillers, des comptes autogérés soutenus par la plateforme de gestion de patrimoine numérique du courtier en épargne collective Services Aux Courtiers Agora.

Cette initiative leur permettra «d’être plus actifs dans le portefeuille de leurs clients et d’y intégrer par exemple des fonds négociés en Bourse si cela s’avère pertinent», illustre Maxime Gauthier.

Pas à vendre

L’industrie est extrêmement innovante et toujours en mouvement, dit-il. «Le jour où tu arrêtes de bouger, tu deviens une proie pour un acquéreur. Tes conseillers vont voir que tu n’avances plus et vont aller chercher le progrès ailleurs. Alors, on est condamnés à innover, mais c’est une belle condamnation».

Maxime Gauthier ne perçoit pas sa petite taille dans le marché comme un désavantage, mais plutôt comme une force afin d’innover et de donner vie à la conformité et aux opérations.

«Nous sommes rentables et nous avons du plaisir à faire ce que nous faisons. Nous le faisons bien et pour les bonnes raisons», lance-t-il.

Maxime Gauthier est d’avis que, tant qu’il gagne de l’argent raisonnablement pour les efforts qu’il investit, qu’il a du plaisir et qu’il est capable de travailler en respectant ses valeurs, il refusera une offre d’achat mirobolante pour Mérici: «L’indépendance est une valeur cardinale pour moi. Ce n’est pas un slogan pour quelque chose que je vends à des conseillers quand je veux les recruter, c’est au plus profond de mes tripes.»

D’après lui, il est faux de prétendre que ce n’est qu’une question de temps avant que les acteurs plus petits soient consolidés. Selon lui, les tenants de cette opinion ne comprennent pas que des gens veulent des choses différentes. «Pour bien des gens, la qualité du contact, la relation et l’indépendance, ça a plus de valeur que certains autres éléments», dit Maxime Gauthier.

À cet égard, il évoque deux éléments distinctifs chez Mérici qui démontrent ses valeurs. Chaque année, jusqu’à 20 % des profits sont directement redistribués dans le réseau. Ainsi, chacun des conseillers reçoit, proportionnellement à son apport, une part des profits, ce qui illustre bien le fait que le courtier considère ses conseillers comme de véritables partenaires, dit-il.

De même, s’il advenait que Mérici soit vendue à l’extérieur de la famille, 65 % du produit net de la vente retournerait dans le réseau, «car nous reconnaissons que la valeur de notre entreprise provient du travail de nos conseillers. C’est aussi une garantie qu’on ne peut passer à la caisse sans eux, comme cela s’est vu à plusieurs reprises par le passé dans l’industrie», affirme Maxime Gauthier.

Jeune leader

«Rien ne me prédestinait à faire ce que je fais aujourd’hui. Je viens d’un milieu très modeste où juste épargner n’était pas possible à une certaine époque», explique Maxime Gauthier, qui est natif de Chibougamau, dans le Nord-du-Québec.

Premier de classe, il s’est pleinement impliqué dans le mouvement des cadets dès 12 ans, jusqu’à sa majorité. Une expérience qui lui a enseigné la discipline et permis de développer son leadership. Entre son rôle de cadet-cadre et ses cours d’instructeur de survie, Maxime Gauthier a remporté des compétitions nationales d’art oratoire au sein de ce mouvement.

À 19 ans, il entreprend des études de droit à l’Université de Sherbrooke. Une fois assermenté comme avocat, il a pratiqué dans un cabinet en touchant un peu de toutes les disciplines. «Mais la pratique du droit ne m’a pas rendu heureux», résume-t-il.

Sans qu’il s’en doute, son arrivée à Sherbrooke se révèlera une période charnière.

«Mon idée consistait au départ à retourner à Chibougamau une fois mon droit terminé, pour conquérir le Nord, car c’est une terre de possibilités incroyables où tout était à faire.» Son premier emploi d’été comme étudiant, à titre d’attaché politique pour le député de la circonscription d’Ungava, lui a toutefois montré les limites de sa vision de Chibougamau.

De retour à Sherbrooke pour la session suivante, il a décidé que pour l’avenir, c’est en Estrie qu’il trouverait un emploi étudiant. Un soir au souper, il fait part de sa décision à son oncle chez qui il est en pension. Michel Boutin, qui a lancé Mérici quatre ans plus tôt, lui propose alors de l’embaucher à temps partiel. Son mandat : soutenir la firme en matière de conformité.

«Je ne connaissais rien au secteur financier et, fort d’une première année d’études en droit, pas davantage en conformité», lance-t-il.

«J’ai dû tout apprendre sur le tas», mentionne Maxime Gauthier. Il fait donc la lecture d’à peu près «tout ce qui s’appelait lois et règlements du secteur», avec l’ambition de comprendre comment les choses étaient structurées, quelles choses étaient structurées, quelles étaient les obligations réelles et comment fonctionnait un courtier. Il a ensuite élaboré des formulaires et des procédures pour rédiger en fin de compte le premier manuel de conformité de Mérici.

Un manuel qu’il a aussi eu pour mandat d’implanter. «Moi, le jeunot qui avait à ce moment terminé seulement deux ans de baccalauréat en droit et qui travaillait à temps partiel, je me suis retrouvé face à des conseillers de 5-10-15-20 ans d’expérience pour leur dire: « Voici comment ça va marcher à partir de maintenant. « Ce fut assez confrontant.»

Maxime Gauthier salue la grande latitude que Michel Boutin lui a laissée et la confiance dont il a fait preuve à son égard.

Avec le recul, il estime que son absence d’idée préconçue sur ce que devait être un système de conformité a permis au courtier d’en avoir un qui était, dès le départ, probablement plus ancré dans la pratique et moins lourd que celui qui avait été développé par ses concurrents.

Maxime Gauthier a ensuite quitté Mérici le temps d’un battement de cils, mais suffisamment longtemps pour ne plus vouloir pratiquer le droit en cabinet. Il a fait son retour à temps partiel en tentant d’abord de monter en parallèle sa propre pratique privée d’avocat. Or, rapidement, il a intégré l’entreprise, a obtenu ses permis de pratique et a développé sa propre clientèle, tout en prenant la direction du secteur conformité du courtier.

Maxime Gauthier est devenu, au fil du temps, une figure connue de l’industrie.

Il est membre du comité de vigie réglementaire de la Chambre de la sécurité financière depuis 2013 et membre du comité consultatif sur les fonds d’investissement de l’Autorité des marchés financiers depuis 2017. Quant au Conseil des fonds d’investissement du Québec, il a été membre de son comité de conformité de 2013 à 2017. Il est, depuis 2017, membre de son conseil des gouverneurs.

Maxime Gauthier tire une grande fierté d’avoir, à son âge, réussi à gravir les échelons et à établir sa crédibilité auprès de ses concurrents, des régulateurs et des médias. «Ça vaut de l’or, car ça me permet d’être en action.»

Depuis 15 ans, il constate une énorme évolution en matière de réglementation en valeurs mobilières. «J’ai de la difficulté à voir ce qui peut encore être fait sans qu’on fasse un véritable bilan.» Il serait même temps, selon lui, qu’on détermine s’il y a des choses inutiles dans le cadre réglementaire actuel.

En outre, il reste persuadé que l’abolition des frais d’acquisition reportés en fonds d’investissement transformera profondément le portrait de l’industrie.

«Il y a beaucoup d’inquiétude encore aujourd’hui à cet égard. Aucune des mesures d’atténuation qui ont été avancées ne m’a permis de dire: « Peut-être qu’avec ça on ne laissera pas trop de victimes derrière nous ».»

À 34 ans, lorsque Maxime Gauthier regarde derrière lui, il constate que la vie n’est pas linéaire. «Si mon parcours ne s’était pas déjà chargé de me le montrer, la dernière année me l’aura appris», dit-il en évoquant la COVID-19. Et ce dont il est le plus fier, c’est justement d’avoir fait tout ce chemin.

«Je suis juste content de me lever le matin, d’aimer ma job, mon équipe, mes conseillers, et mes concurrents la plupart du temps, et surtout, de sentir que j’ai encore la chance de faire une différence», dit Maxime Gauthier.

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Finances publiques du Québec: quelle vision adopter ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/finances-publiques-du-quebec-quelle-vision-adopter/ Wed, 12 Feb 2020 13:38:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64374 Une conjoncture économique « unique dans l'histoire récente du Québec » et des finances publiques en bon état, offre au gouvernement Legault plusieurs options en matière de politique budgétaire.

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Ces options vont du statu quo jusqu’à la possibilité d’emprunter des dizaines de milliards de dollars afin de financer des projets visant à « relever les grands défis du 21e siècle », suggère une étude de l’Institut du Québec (IdQ) publiée mercredi.

Mais si l’occasion de frapper un grand coup n’est pas au rendez-vous, mieux vaut garder le cap plutôt que de se tourner vers des mesures à court terme comme des baisses d’impôt ou une hausse des dépenses de programmes, soulignent les chercheurs Jerôme Lussier et Sonny Scarfone.

Alors que le prochain budget provincial sera déposé le 10 mars, ces derniers se sont penchés sur divers scénarios et leurs impacts dans un rapport de 43 pages intitulé « Et maintenant, on fait quoi? ». L’IdQ a réalisé cet exercice alors que les objectifs en matière de réduction de la dette ont été atteints ou sont en voie de l’être.

En ce qui a trait à la cible visant à ce que les déficits cumulés, la différence entre les passifs du gouvernement et l’ensemble de ses actifs, ne dépassent pas 17 % du produit intérieur brut (PIB), elle devrait être atteinte en 2023-2024, soit deux ans plus tôt que prévu. Les déficits cumulés sont généralement surnommés « la mauvaise dette ».

Quant à l’objectif prévoyant que la dette brute n’excède pas 45 % du PIB, il devrait se concrétiser lors de l’année financière en cours, soit six ans avant l’échéance de 2025-2026.

« S’il décide de passer à l’action, le gouvernement du Québec devra éviter de gaspiller cette occasion en adoptant des mesures à court terme, et s’assurer que son ambition témoigne, au contraire, d’une réelle vision d’avenir », écrivent les auteurs de l’étude.

Les chercheurs rappellent que dans tous les scénarios évalués, le Québec plonge dans le rouge dès 2024-2025 au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire, donc après le versement effectué au Fonds des générations, notamment parce que la croissance économique « exceptionnelle des dernières années ne se poursuivra pas indéfiniment ».

Par ailleurs, les transferts fédéraux et les pressions démographiques pourraient venir peser sur les recettes gouvernementales et faire grimper les dépenses.

Voici un survol des hypothèses mises de l’avant par l’étude afin de « structurer la réflexion budgétaire »:

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Investir pour l’avenir:

Selon l’étude, le gouvernement pourrait « théoriquement emprunter jusqu’à 50 G$ » au cours de la prochaine décennie afin de consacrer ces sommes à des projets d’envergure entourant par exemple la décarbonisation de son économie, les changements climatiques, son déficit d’entretien des infrastructures et le vieillissement de la population.

Bien qu’elle évoque certains secteurs, l’étude ne va pas jusqu’à suggérer, de manière détaillée, des projets qui pourraient être considérés. Les emprunts seraient amortis sur plusieurs années, ce qui se traduirait par une hausse des dépenses liées aux intérêts sur la dette.

À l’horizon 2029-2030, le ratio de la dette brute au PIB serait de 49 %, donc supérieur à la cible de 45 %, et celui représentant la mauvaise dette s’établirait à environ 13 %, donc un niveau jugé « limité ». Pour maintenir le ratio de dette brute à 45 % du PIB, il faudrait plafonner les emprunts à 28 G$.

« Ce que nous voulons dire (au gouvernement), c’est que si vous faites quelque chose, assurez-vous que cela soit suffisamment ambitieux, visionnaire et stratégique pour que cela en vaille la peine, sinon, peut-être qu’il est mieux de ne rien faire », a expliqué M. Lussier au cours d’un entretien téléphonique.

Au sens de la loi, donc après le versement effectué au Fonds des générations, le Québec afficherait un déficit de 945 M$ dès 2024-2025 et le manque à gagner serait de 9,1 G$ en 2029-2030.

Le service de la dette en pourcentage des revenus autonomes, qui est passé sous la barre des 10 %, reviendrait à ce seuil, selon l’étude.

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Statu quo:

Si le gouvernement décide de maintenir le cap, le ratio de la dette brute au PIB continuerait de reculer pour osciller aux alentours de 40 % en 2029-2030 alors que celui de la mauvaise dette serait d’environ 12 %.

« Le désendettement relatif du Québec renforce aussi l’équité intergénérationnelle, écrivent les chercheurs. En revanche, le scénario du statu quo ne permet pas d’investissements stratégiques qui pourraient permettre au Québec de confronter les défis des prochaines décennies. »

Une diminution des ratios de dette permettrait au gouvernement d’être mieux outillé pour affronter le prochain ralentissement économique.

En optant pour le choix de la « stabilité et la prudence », Québec renouerait quand même avec les déficits en 2024-2025, mais le manque à gagner ne serait que de 945 M$. Il atteindrait 6,2 G$ en 2029-2030.

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Baisser les impôts ou dépenser davantage:

Pour les chercheurs, ces options constituent « le pire des deux mondes », puisqu’il y aurait une détérioration des finances publiques ainsi que de l’équité intergénérationnelle. De plus, le gouvernement ne procéderait pas à des investissements stratégiques.

Dès 2024-2025, le déficit serait d’au moins 2,1 G$ avant d’atteindre environ 16 G$ à la fin de la décennie.

En ce qui a trait à l’option de l’allégement fiscal, on réduirait les impôts sans pour autant modifier les dépenses gouvernementales. Pour le scénario qui se penche sur une hausse des dépenses de programmes, c’est la charge fiscale des contribuables qui demeurerait inchangée.

À échéance, on retournerait pratiquement à la case départ en ce qui a trait aux cibles de réduction de la dette. Le ratio de dette brute au PIB atteindrait environ 45 % alors que celui de la mauvaise dette serait approximativement de 17 %.

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Réduire les impôts et les dépenses:

Ici, le gouvernement pourrait atteindre un résultat similaire au statu quo, mais le résultat serait une diminution du rôle de l’État, qui taxerait moins, ce qui se traduirait par une diminution de ses dépenses.

« Ce scénario se heurterait fort probablement à des limites budgétaires et politiques importantes », reconnaissent les auteurs du rapport.

Si la pression fiscale était moindre pour les contribuables, la progression annuelle moyenne des dépenses de programmes passerait à 2,8 % à compter de 2024-2025. Il s’agit d’une baisse de 0,6 point de pourcentage par rapport au taux de croissance moyen de 3,6 % observé au cours des 10 dernières années.

Ainsi, en 2024-2025, le déficit, au sens de la loi, serait de 961 M$ avant de passer à 6,1 G$ en 2029-2030.

Le ratio de la dette par rapport au PIB s’établirait à 40,8 %, tandis que celui de la mauvaise dette serait aux alentours de 12 %. Dans les deux cas, il s’agit de dénouements similaires au scénario du statu quo.

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Progression du pouvoir d’achat des Québécois https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/progression-du-pouvoir-dachat-des-quebecois/ Tue, 21 May 2019 13:59:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=58611 Il s'agit de la plus forte augmentation annuelle depuis 2008.

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Le revenu disponible par habitant a crû, en dollars courants, de 3,6 % au Québec entre 2016 et 2017, a établi l’Institut de la statistique du Québec. Pour la même période, l’indice implicite de prix des dépenses de consommation finale des ménages a augmenté de 1,0 %, ce qui signifie que le pouvoir d’achat des Québécois, mesuré par le revenu disponible réel par habitant, a progressé de 2,7 % en 2017.

Malgré que cette augmentation soit la plus forte observée à travers l’ensemble du Canada en 2017 (3,6 % contre 3,4 %), le revenu disponible par habitant du Québec, en dollars courants, demeure inférieur à celui généralement disponible au Canada. En 2017, le revenu disponible se chiffrait à 28 785 $ au Québec contre 32 300 $ dans l’ensemble du pays. Cependant, l’écart a diminué au cours des dernières années, passant de 4 301 $ en 2015 à 3 515 $ en 2017.

« Sans l’intervention des différents ordres de gouvernement sous forme de transferts courants aux ménages (aide sociale, prestations d’assurance-emploi, rentes de retraite, crédits d’impôt remboursables, etc.), la différence de revenu entre le Québec et le reste du Canada serait encore plus grande », constate l’Institut. Elle indique qu’en 2017, les Québécois ont reçu, en moyenne, 1 035 $ de plus en transferts gouvernementaux que les autres Canadiens. « Étant donné que sa population est plus âgée, le Québec reçoit, en moyenne, davantage en prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti que le reste du Canada ».

Si les transferts gouvernementaux par habitant sont également plus élevés au Québec que dans le reste du pays, en raison des différentes mesures d’aide financière destinées aux familles offertes par l’administration publique québécoise, l’Institut souligne qu’en contrepartie, « les Québécois consacrent une plus grande part de leur revenu à l’impôt, aux cotisations sociales et aux autres transferts versés aux administrations publiques que les autres Canadiens. »

La croissance du revenu disponible au Québec en 2017, tel qu’observé par l’Institut de la statistique du Québec, « provient essentiellement de l’augmentation de la rémunération des salariés ainsi que du revenu net de la propriété et du revenu net des entreprises individuelles ». La progression plus élevée de ces composantes, combinée à une hausse des prix qui demeure plutôt faible, ont contribué à améliorer le pouvoir d’achat au Québec en 2017, note-t-on.

« Les résidents du Québec ont aussi un revenu disponible plus faible que le reste des Canadiens en raison du fait qu’ils cotisent davantage à des régimes de retraite à prestations et à cotisations déterminées », indique le rapport.

Notons que pour obtenir le revenu disponible par habitant, l’Institut de la statistique du Québec additionne d’abord tous les revenus des résidents d’un territoire donné. Elle soustrait ensuite les transferts payés par ceux-ci aux secteurs institutionnels, dont l’impôt sur le revenu des particuliers, les cotisations aux régimes d’assurance sociale ainsi que les cotisations payées par les employés à un régime de retraite à prestations et à cotisations déterminées. Enfin, elle divise par la population totale du territoire.

Les principales composantes du revenu des particuliers sont, en ordre d’importance, la rémunération des salariés, les transferts des administrations publiques (prestations de la Sécurité de la vieillesse, d’aide sociale, d’assurance-emploi, etc.), le revenu mixte net, le revenu net de la propriété et les transferts des sociétés financières (prestations de retraite versées par les régimes à prestations et à cotisations déterminées). Les transferts sociaux en nature, soit les biens et services fournis gratuitement ou à faible coût aux citoyens par les administrations publiques, tels que les soins médicaux, ne sont pas considérés dans le revenu disponible.

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Les Québécois prennent leur retraite plus tardivement qu’il y a 10 ans https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-quebecois-prennent-leur-retraite-plus-tardivement-quil-y-a-10-ans/ Wed, 03 Apr 2019 14:04:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57546 Les Québécois prennent leur retraite plus tardivement qu'il y a 10 ans, selon une étude de l'Institut de la statistique du Québec dévoilée mercredi.

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Ainsi, 73 % des travailleurs québécois qui ont pris leur retraite en 2018 l’ont fait à 60 ans ou plus. Cette proportion était de 57 % en 2009.

Ce changement s’est fait en parallèle avec une augmentation de l’ordre de 10 points de pourcentage du taux d’emploi chez les personnes âgées de 60 à 64 ans sur la période considérée. Ce taux est ainsi passé de 38,4 % en 2009 à 48,5 % en 2018.

La retraite tardive plus fréquente ailleurs au Canada

En moyenne, sur la période 2014-2018, parmi les travailleurs qui ont pris leur retraite, 39 % avaient 65 ans ou plus au Québec. Ce taux se situait à 47 % en Ontario et à 46 % dans les provinces de l’Ouest regroupées. Cependant, l’écart entre le Québec et les autres régions s’est amoindri par rapport à la période 2009-2013, où il se situait à environ 12 points de pourcentage.

Pour la période 2014-2018, les écarts les plus prononcés sont observés chez les femmes et chez les employés du secteur public.

Au Québec, environ 34 % des femmes nouvellement retraitées avaient 65 ans ou plus, comparativement à 46 % en Ontario et à 41 % dans les provinces regroupées de l’Ouest.

Dans le secteur public, la proportion de travailleurs ayant quitté le marché du travail à l’âge de 65 ans ou plus pour prendre leur retraite était de 20 % au Québec. Cette proportion se situait à 36 % en Ontario et à 33 % dans les provinces regroupées de l’Ouest.

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Institut du Québec: le surplus 2018-2019 serait plus grand que prévu au Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/institut-du-quebec-le-surplus-2018-2019-serait-plus-grand-que-prevu-au-quebec/ Tue, 19 Feb 2019 14:15:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=56524 Le gouvernement du Québec se dirigerait vers un surplus plus important que prévu pour l'année financière 2018-2019.

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Selon l’Institut du Québec (IDQ), sans nouvelles interventions du gouvernement, le surplus après les versements au Fonds des générations (FDG) devrait se situer entre 3,4 et 4,6 milliards de dollars (G$) plutôt qu’atteindre la prévision de 1,65 G$ annoncée lors de la mise à jour économique de décembre dernier.

L’Institut du Québec, qui est issu d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal, effectue ses calculs après avoir développé un simulateur budgétaire qui s’appuie sur des informations mensuelles colligées sur une période de huit ans. Cet instrument lui permet de dégager les tendances de fond et de réaliser des projections du solde budgétaire pour l’année financière en cours.

Pour 2018-2019, le surplus pourrait atteindre 4,6 G$ en raison de revenus plus élevés que prévus et des retards dans les dépenses gouvernementales. Toutefois, si les dépenses de programmes s’accéléraient, ce surplus s’établirait plutôt à 3,4 G$.

L’Institut du Québec fait remarquer qu’en 2017-2018, le surplus s’expliquait principalement par des revenus plus élevés que prévu et un coût moindre du service de la dette. Entre 2014-2015 et 2016-2017, ces écarts s’avéraient plutôt la résultante de dépenses inférieures aux prévisions.

L’ISQ prévient que son simulateur budgétaire ne tient pas compte des changements imprévus de fin d’année et ne peut apporter d’éclairage additionnel sur la réelle marge de manoeuvre dont dispose le gouvernement pour annoncer de nouvelles mesures sur une base récurrente.

À l’aube du premier budget du gouvernement, l’ISQ l’encourage à faire preuve d’un maximum de transparence et de clarté concernant l’information budgétaire, notamment en précisant quelle part des surplus est ponctuelle et laquelle est récurrente.

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Régimes PD : seulement 35 % de la valeur des mandats externes confiés localement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-regimes-de-retraite-a-pd-quebecois-confient-localement-35-de-la-valeur-de-leurs-mandats-externes/ Wed, 20 Jun 2018 13:44:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=49031 Les gestionnaires de portefeuille dont le siège social est situé au Québec se sont vu confier 35 % de la valeur des mandats de gestion externe octroyés par les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) québécois en 2015, selon l'Enquête sur les régimes complémentaires de retraite à prestations déterminées québécois de l'Institut de la statistique du Québec.

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En comparaison, les gestionnaires de portefeuille canadiens situés hors du Québec et les gestionnaires de portefeuille situés hors du Canada obtiennent, quant à eux, respectivement 25 % et 40 % des fonds confiés en gestion externe par ces régimes, selon ce rapport.

Les gestionnaires québécois confinés aux mandats de gestion d’obligations

Le rapport révèle que parmi les gestionnaires externes, les gestionnaires québécois obtiennent principalement des mandats de gestion d’obligations, soit 46 % de la valeur de tous les mandats de gestion d’obligations. Ils obtiennent également 31 % de la valeur de l’ensemble des mandats de gestion d’actions et 25 % de la valeur des mandats de gestion d’actifs non traditionnels.

L’enquête a été effectuée en 2017, à partir des données de 2015, auprès des régimes complémentaires de retraite à PD soumis à la Loi sur les régimes complémentaires de retraite. Leur nombre est estimé à 469, et la valeur de leur actif total est évaluée à 104 G$.

Vers une croissance des mandats locaux ?

Compte tenu du fait qu’une part importante des actifs financiers des Québécois et des Québécoises est détenue dans leurs régimes de retraite, cette enquête, une première pour l’Institut de la statistique du Québec, permet de mesurer l’importance relative de l’industrie de la gestion de fonds institutionnels québécoise.

Le Conseil des Gestionnaires en Émergence (CGE), un organisme à but non lucratif dont la mission est de promouvoir et contribuer à la croissance des gestionnaires émergents canadiens, aimerait voir les caisses de retraite et les investisseurs institutionnels du Québec investir davantage localement.

«Souvent, les caisses de retraite hésitent à investir ici, mais vont le faire dans le talent de Bridgewater Associates, de Millenium, ou d’autres gros noms américains ou de Londres. C’est sûr que ces gestionnaires ont de bonnes réputations et peuvent prendre de plus gros chèques, mais l’écosystème de Montréal ne va jamais évoluer si on ne l’aide pas nous aussi», avait témoigné Charles Lemay, membre du conseil d’administration du CGE, lors d’un entretien avec Finance et Investissement, plus tôt cette année.

Robert Beauregard, chef des placements de Gestion d’actifs Global Alpha, expliquait pour sa part lors d’un entretien avec Finance et Investissement, à la fin de 2017, que la plupart des grandes caisses de retraite aux États-Unis allouent entre 2 et 4 % de leurs actifs à des gestionnaires en émergence. « C’est un énorme écosystème car c’est érigé en système, tandis qu’ici, c’est beaucoup plus timide. Pour mettre les choses en perspective, le California Public Employees’ Retirement System (CalPERS) investi 2,5 % de sa caisse auprès des gestionnaires émergents. L’équivalent pour la Caisse de dépôt et placement du Québec, ça serait plus de 5 G$ ».

En 2017, Gestion d’actifs Global Alpha a été nommée gestionnaire émergent de l’année aux États-Unis par Emerging Manager Monthly, dans la catégorie action internationale. L’actif sous gestion de cette société montréalaise était de 1,5 G$ en mai dernier, notamment grâce à sa clientèle qui comprend quatre des dix plus importants régimes de retraite publics des États-Unis.

Le CGE s’est donné pour mission de faire croître la proportion et la valeur des mandats confiés à des gestionnaires locaux. Pour y parvenir, le CGE a mis en place différentes actions afin d’aider ses membres à accéder aux clients institutionnels. Le CGE espère voir les différents allocateurs d’actifs, que ce soit des firmes de gestion de patrimoine ou des institutions, investir un montant additionnel de 1,5 milliard de dollars (G$) auprès des gestionnaires émergents locaux.

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