Institut canadien des actuaires – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 09 Nov 2023 16:39:05 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Institut canadien des actuaires – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Souvent avantageux, le report des prestations publiques de retraite https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/souvent-avantageux-le-report-des-prestations-publiques-de-retraite/ Mon, 13 Nov 2023 05:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97319 Les demander le plus tôt possible risque d'être coûteux.

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L’adage « un tien vaut mieux que deux tu l’auras » ne s’appliquerait pas quand vient le moment de déterminer le début des prestations publiques de retraite d’un client, selon une étude de
l’Université de Sherbrooke.

Dans la grande majorité des cas de figure, il est avantageux financièrement de retarder au maximum le moment où un client commence à recevoir sa rente du Régime de rentes du Québec (RRQ) et sa pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV), suggère l’étude Quand débuter ses prestations publiques de retraite : les avantages de la flexibilité, publiée par la Chaire de recherche en fiscalité et finances publiques (CFFP) en septembre.

« […] souvent, l’option de reporter les prestations publiques est une avenue procurant des économies [considérables] d’épargne privée nécessaire à la retraite », lit-on dans l’étude. A contrario, rares sont les situations où devancer les prestations est avantageux, à moins de cas précis comme pour les personnes avec une santé très fragile, « dont l’âge de décès est inférieur à 73 ans », ou des personnes dont le « revenu visé est faible ».

Notons que, en 2022, l’âge moyen des nouveaux bénéficiaires d’une rente (RRQ) était de 62,4 ans et que seulement 2 % des nouveaux bénéficiaires retardaient le début de leur rente de retraite à 70 ans, selon Retraite Québec.

« L’étude présente différentes simulations de l’épargne privée nécessaire à la retraite à l’aide de 78 combinaisons de RRQ et de PSV possibles », écrivent les auteurs, soit Daniel Laverdière, actuaire et planificateur financier à la retraite et ancien directeur d’une équipe d’experts à la Banque Nationale du Canada, Luc Godbout, professeur titulaire à l’Université de Sherbrooke et chercheur principal à la CFFP, et Frédérick Hallé-Rochon, chercheur à la CFFP. Ils déterminent pour chaque simulation l’âge optimal auquel commencer les rentes publiques de retraite dans la perspective de minimiser l’effort d’épargne afin d’atteindre un même objectif de revenus imposables.

Les auteurs ont tenu compte des changements prévus au budget du Québec de 2023, dont celui, dès 2024, de faire passer l’âge maximal pour commencer à percevoir sa rente du RRQ de 70 à 72 ans. Les hypothèses de base se fondent sur les Normes d’hypothèses de projection de l’Institut québécois de planification financière et considèrent notamment un rendement de l’épargne privée de 3 % net des frais de gestion et un décès à 95 ans.

Prenons le cas d’un client qui vise un revenu annuel à la retraite de 39 960 $, soit un revenu de travail de 100 % du maximum des gains admissibles (MGA) et un taux de remplacement du revenu à la retraite (TRR) de 60 %.

Si le client cesse de travailler à 60 ans, le choix optimal selon les hypothèses du scénario est de reporter au maximum le moment du début de ses prestations. Ce client devrait alors accumuler 501 290 $ d’épargne privée durant sa vie active, soit 20 % de moins que la somme nécessaire si les prestations débutaient à 65 ans (623 619 $) et 28 % de moins que la somme requise si les prestations étaient demandées dès l’admissibilité (690 569 $).

Le gain financier est important et permet de diminuer l’effort d’épargne durant la vie active.

La différence entre demander les prestations dès l’admissibilité et reporter au maximum est de
189 279 $.

Pour une fin d’emploi à 65 ans, l’épargne privée requise est de 413 612 $ si les prestations commencent la même année.

Encore une fois, selon les chercheurs, le scénario optimal est de retarder le plus possible (soit 72 ans pour le RRQ et 70 ans pour la PSV) l’année où débutent les prestations. Le client doit accumuler 277 187 $ d’épargne privée durant sa vie active, « soit 33 % de moins que la somme nécessaire si les prestations débutaient à 65 ans ».

Les chercheurs arrivent à des conclusions semblables pour divers cas. Toucher sa prestation du RRQ à 72 ans et de la PSV à 70 ans demande moins d’effort d’épargne privée lorsqu’un client vise un revenu de retraite annuel de 34 965 $ et que sa moyenne des gains rajustés en carrière est de 75 % du maximum des gains admissibles (MGA) que lorsqu’un client vise un revenu de 29 970 $ et a gagné 50 % du MGA.

Pour un client qui vise un revenu annuel de 93 900 $ à partir de 60 ans, connaît une fin d’emploi au même âge, et a gagné durant sa carrière 150 % du MGA, l’épargne privée requise est 1 106 036 $ s’il reporte au maximum le moment où il touche ses rentes, contre 1 295 316 $ s’il les demandait dès l’admissibilité.

L’effet de l’état de santé

L’étude s’attarde aussi à quelques situations particulières, notamment pour les individus à la santé fragile. Selon l’espérance de vie et l’état de santé précaire d’une personne, il peut être préférable selon les divers cas de ne pas reporter au maximum l’âge de demande des prestations.

Par exemple, pour un client qui cesse de travailler à 60 ans, a gagné 75 % du MGA et vise un revenu annuel de 34 965 $, le scénario optimal est de toucher sa RRQ à 70 ans et sa PSV, à 68 ans, s’il décède à 85 ans. Et si ce dernier décédait à 75 ans, l’option optimale serait de toucher sa RRQ à 61 ans et sa PSV à 65 ans.

Par ailleurs, les chercheurs ont démontré que même avec un rendement supérieur de l’épargne privée (de 5 % net des frais), le choix optimal était également de reporter ses prestations. « Le report maximal n’est pas pour tous, mais s’y rapproche fortement », écrivent les auteurs. Par exemple, pour une fin d’emploi à 60 ans et un revenu visé de 39 960 $, le scénario optimal est la RRQ à 68 ans et la PSV à 66 ans pour un décès à 85 ans.

Dans leur matrice des pires choix et des choix optimaux, les auteurs observent que pour la PSV, le report maximal est plus avantageux dans 19 situations sur 27. « Dans le cas du RRQ, le report après l’âge normal de la retraite est suggéré dans chacune des situations alors que le report à 70 ans ou plus est suggéré 23 fois sur 27. »

L’étude de la CFFP n’utilise pas un modèle qui simule des rendements de manière stochastique, mais arrive à des conclusions semblables à celles de l’étude de l’Institut canadien des actuaires sur le Régime de pensions du Canada (RPC), qui a un tel modèle et qui s’intitule The CPP Take-Up Decision Risks and Opportunities.

La CFFP a conçu un nouvel outil, un simulateur qui est désormais accessible au grand public et qui permet de calculer le coût du financement de la retraite par des épargnes privées. Après avoir indiqué certains paramètres, comme l’âge de la retraite, le niveau moyen des revenus de travail en carrière, l’âge souhaité du début des prestations publiques, le taux de rendement de l’épargne privée, il indique la couverture offerte par les régimes publics en plus de mesurer l’épargne requise pour atteindre le niveau de revenu souhaité à la retraite. Pour trouver l’outil, indiquer dans un moteur de recherche : Retraite – Épargne requise et régimes publics de retraite – CFFP.

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Le désir d’aider les gens à comprendre https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/le-desir-daider-les-gens-a-comprendre/ Tue, 22 Nov 2022 05:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90452 Il l'a motivée à s'engager dans la planification financière.

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Actuaire de formation, Mélanie Beauvais, planificatrice financière chez Bachand Lafleur, groupe conseil, s’est réorientée en planification financière après avoir constaté qu’elle désirait aider les gens à comprendre leurs avoirs et les choix à faire en prévision de leur retraite. Ce genre d’interaction lui était difficile à établir avec les participants lorsqu’elle gérait des régimes de retraite chez Aon.

Ce changement de cap n’est pas le premier qu’a opéré Mélanie Beauvais au fil du temps. Ainsi, à une certaine époque, même si son père était comptable et qu’elle aimait les mathématiques, cette native de la Rive-Sud, près de Montréal, ne se voyait aucunement évoluer dans l’industrie financière. À l’adolescence, elle s’est plutôt inscrite dans un programme danse-études en ballet classique à l’École supérieure de ballet du Québec.

Ce n’est qu’après avoir constaté qu’elle ne pourrait pas faire de la danse une carrière qu’elle s’est tournée vers les mathématiques. « Une de mes professeures m’a mentionné à ce moment-là que l’un des baccalauréats les plus difficiles était celui en actuariat. Je me suis dit : c’est ce que je vais faire », raconte-t-elle, fière d’avoir relevé le défi.

Mélanie Beauvais obtient son baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université du Québec à Montréal en 2007. Elle rejoint Aon à titre de stagiaire pendant la dernière année de son parcours universitaire pour y travailler deux à trois jours par semaine et, une fois diplômée, obtient un poste à temps complet au sein de la firme.

« Puis, j’ai eu une petite peur à la perspective de me voir déjà commencer mes 40 heures semaine », raconte-t-elle. Cela la pousse à retourner aux études. Elle se tourne cette fois vers l’Université de Sherbrooke, où elle fait une maîtrise en fiscalité (2009).

De retour chez Aon sa maîtrise en main, elle assume différents rôles, puis devient conseillère principale à compter de 2016, jusqu’à son départ à la fin de 2019. Elle y agit essentiellement comme consultante en régimes de retraite. De plus, elle anime des séminaires de préparation à la retraite dans le but d’offrir de l’information aux participants aux régimes.

Au cours de cette période, Mélanie Beauvais obtient le titre de Fellow de la Society of Actuaries en 2012, puis celui de Fellow de l’Institut canadien des actuaires en 2013. La même année, elle décroche son diplôme de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Elle s’aperçoit également que les gens qui ont accès à des avantages, comme les régimes de retraite, n’en réalisent pas toujours la valeur. « Ils se disent : “J’ai accès à quelque chose”, mais souvent ils ne comprennent pas ce que ça vaut réellement, ni comment ça va les aider à atteindre leurs objectifs financiers à la retraite, ni même comment fixer ces objectifs », se désole-t-elle.

Les participants à ces séminaires, des gens souvent sur le point de prendre leur retraite, sont d’ailleurs nombreux à lui signaler qu’ils auraient aimé avoir plus tôt l’information qu’elle leur donne. Cela les aurait sans doute amenés à prendre des décisions différentes, et à agir en conséquence plus rapidement, témoigne Mélanie Beauvais.

« Je me suis rendu compte à ce moment-là que j’aimais beaucoup aider les gens à comprendre. Pas les éduquer, car le mot est un peu fort, mais les aider à voir les avantages auxquels ils avaient accès et comment en tirer le meilleur parti », dit-elle.

À partir de là, une tendance graduelle s’est amorcée qui l’a menée à se familiariser davantage avec la planification financière, et même à s’engager au sein de l’IQPF. Mélanie Beauvais y a ainsi rejoint, notamment, les groupes de travail consacrés au développement professionnel et à la finance comportementale.

Puis, en décembre 2019, elle fait le grand saut : Mélanie Beauvais devient conseillère principale en planification financière au sein du groupe de gestion de patrimoine du Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859.

« Je trouvais que c’était une des belles places pour travailler en planification financière », indique-t-elle. Elle évoque sa rencontre avec Daniel Laverdière, alors directeur du Centre, comme ayant été « l’un des principaux facteurs pour [la] décider à faire ce changement de carrière ».

« Mélanie fait partie du faible pourcentage de planificateurs financiers avec une formation en actuariat. Son habileté en mathématiques enrichit grandement son coffre à outils, mais sa capacité d’écoute et d’attention est hors de l’ordinaire, témoigne Daniel Laverdière. Elle est minutieuse dans sa prise de notes et sa volonté d’apprendre est très visible. »

Selon lui, elle « s’est avérée une éponge de connaissances en côtoyant les experts de Banque Nationale Gestion privée 1859 ».

Le rôle de Mélanie Beauvais consiste alors à répondre aux questions des clients que des conseillers lui envoient, et à faire de la planification financière intégrée. Elle rencontre ainsi des clients en compagnie de leur conseiller, et leur fait des recommandations.

Mélanie Beauvais confirme avoir alors trouvé le « moyen » qu’elle cherchait d’aider les gens « en ayant un impact plus direct et en voyant les résultats, par rapport à gérer un fonds de pension où, bien sûr, j’aidais les participants, car ils auront un revenu à leur retraite, mais sans que je puisse jamais en voir la finalité ».

« Bien qu’on parle de chiffres, de budget, de bilan, de plan de protection d’assurance et de plein d’affaires techniques, le secteur financier est très humain, car l’objectif consiste à aider la personne. On est ainsi continuellement amené à fouiller dans notre boîte à outils pour voir ce qu’on y a pour aider les gens dans leur santé financière, et c’est très stimulant », explique-t-elle.

À la même époque, Mélanie Beauvais reprend son implication au sein de l’IQPF, mise sur pause en raison de deux congés de maternité. Cette fois, elle devient membre du conseil d’administration. Élue une première fois en 2020, elle a amorcé cette année son deuxième mandat et compte bien poursuivre sa participation dans les prochaines années.

Mythes à déconstruire

L’IQPF se consacre à la formation des planificateurs financiers, lesquels sont, par définition, engagés à aider à la santé financière des gens. Mélanie Beauvais estime donc que le travail qu’elle y fait constitue une excellente manière de contribuer à combler l’écart qu’elle perçoit entre ce que les gens comprennent de leur réalité financière et les programmes et bénéfices qui leur sont accessibles.

« Faire réaliser aux gens l’importance d’être accompagnés est encore un défi très présent, malgré toutes les campagnes qui ont déjà été faites à ce sujet et la littératie financière disponible », déplore-t-elle d’ailleurs.

Elle convient toutefois que pour certaines personnes « ça ne les intéresse pas », alors que d’autres ne sont tout simplement pas à l’aise avec ces questions-là. Pour d’autres encore, leur perception est focalisée sur certaines idées préconçues, ce qui peut empêcher de faire des choix éclairés.

Elle évoque à cet égard le retour au travail des retraités. Beaucoup d’entre eux tiennent pour acquis que, en retournant travailler, ils vont laisser plus d’argent sur la table que ce que la démarche va leur rapporter, parce qu’ils devront de nouveau cotiser aux programmes sociaux. Mélanie Beauvais a toutefois constaté le contraire dans la plupart des situations qu’elle a observées. Les gens gagnent à retourner au travail et ont plus d’argent dans leurs poches que ce qu’on laisse sous-entendre, affirme-t-elle.

Ce type d’idées reçues illustre bien, selon elle, pourquoi il est important de s’assurer que les différents programmes existants soient mieux connus afin qu’il y ait peut-être un meilleur arrimage avec la population concernée. « Est-ce que cela réglerait la pénurie de main-d’œuvre ? Je ne suis pas économiste, alors je ne pourrais pas l’affirmer, mais cela aiderait certainement. »

Mélanie Beauvais note également que les gens qui ont accès à du conseil ont souvent un patrimoine financier plus important. Or, les gens avec un patrimoine moindre ont autant besoin de conseils. « Souvent, même, ces personnes sont admissibles à plus de programmes, mais ne le comprennent pas ou considèrent que ce n’est pas accessible et, surtout, ils ne savent pas quelles démarches faire pour en bénéficier », dit-elle avec regret.

« La solution pour démocratiser davantage l’accès au conseil financier pourrait passer par l’école ou par un programme gouvernemental incitant les gens à aller chercher du conseil sans que cela leur coûte trop cher », suggère Mélanie Beauvais.

Elle est d’avis que la technologie a certainement un rôle à jouer pour relever ce défi et permettre d’améliorer la santé financière de plus de gens. Ne serait-ce qu’en permettant de sensibiliser plus d’individus, par exemple, à l’aide des médias sociaux.

Dans la foulée, Mélanie Beauvais évoque aussi les plateformes pour investisseurs autonomes, dont certaines générations sont particulièrement friandes, pour illustrer le fait qu’il devient possible d’intéresser une plus grande partie de la population aux questions financières.

Grâce aux avancées technologiques, certains calculs deviennent automatisés et optimisés, observe-t-elle, ce qui permet, par exemple, la prise en charge de portefeuilles d’investissement. « Mais une fois qu’on a les calculs, il faut néanmoins quelqu’un pour faire le lien avec la personne, pour interpréter les informations afin qu’elle les comprenne et en tire tout le potentiel. Le planificateur financier a donc encore plus sa place dans un tel contexte », estime-t-elle.

Nouveau départ

Évoquant la pandémie et l’évolution récente de l’économie, avec la montée de l’inflation et son corollaire, la hausse des taux d’intérêt, Mélanie Beauvais croit que la situation financière d’une bonne part de la population se trouve fragilisée. Il s’agit d’une occasion pour les planificateurs financiers de faire valoir la valeur du conseil. « Je ne sais pas si l’on peut apporter une plus-value qui puisse se calculer en points de base, mais le conseil peut certainement enlever un stress et permettre aux gens de bien dormir. C’est déjà beaucoup », juge-t-elle.

C’est en pleine pandémie, en juin 2022, que Mélanie Beauvais a pour sa part choisi de se joindre à Bachand Lafleur, groupe conseil. Nathalie Bachand et elle se côtoyaient déjà depuis quelques années et « la question de la relève de Nathalie » revenait souvent au cœur des discussions.

« Le défi sera de faire ma place dans leur firme, car il y a deux noms, Bachand et Lafleur, et elles sont très renommées dans leur milieu. L’objectif est donc de faire ma place, à ma manière aussi, car je me distingue de Nathalie; de faire partie des associées; et de prendre éventuellement la relève », explique Mélanie Beauvais.

Son travail consiste maintenant à construire principalement des plans financiers pour les clients, mais, dit-elle en riant, « quand [elle] prodigue un conseil, [ses] réflexes d’actuaire [la] mènent à calculer les hypothèses avancées pour bien l’illustrer ». « Je me suis réorientée en planification financière, car je me suis rendu compte que lorsque je parle avec un participant et que je sens que j’ai répondu à sa question, je l’ai aidé. C’est là que j’aime être », résume Mélanie Beauvais.

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Humania Assurance nomme une directrice, Stratégie et vigie du marché https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/humania-assurance-nomme-une-directrice-strategie-et-vigie-du-marche/ Mon, 18 Jul 2022 12:12:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88096 NOUVELLES DU MONDE - Elle est Fellow de l’Institut canadien des actuaires.

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Humania Assurance a annoncé l’arrivée d’Émilie Alary au poste de directrice, Stratégie et vigie du marché.

« Dans le contexte de l’ambition collective d’Humania, Émilie aura comme principal mandat d’accompagner l’équipe de direction dans l’établissement et le suivi de la stratégie de l’entreprise, et ce, en toute cohérence avec la culture et les valeurs de celle-ci. Elle assurera aussi une vigie régulière des tendances et des meilleures pratiques en assurances de personnes et des technologies des assurances locales et internationales », indique l’assureur de Saint-Hyacinthe.

Émilie Alary est détentrice du titre professionnel FICA (Fellow de l’Institut canadien des actuaires).

« Partenaire d’affaires importante pour Humania depuis près 10 ans », elle était conseillère principales, régimes de retraite chez Aon depuis 2013. Elle a travaillé auparavant pour Willis Towers Watson pour près de 14 ans, notamment à titre d’actuaire, régimes de retraite.

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Une nouvelle conseillère chez Bachand Lafleur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/une-nouvelle-conseillere-chez-bachand-lafleur/ Thu, 30 Jun 2022 12:11:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87870 NOUVELLES DU MONDE – Elle faisait partie du groupe de gestion de patrimoine de la Banque Nationale, Gestion privée 1859.

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Mélanie Beauvais quitte le Centre d’expertise en planification financière Gestion privée 1859, pour intégrer le cabinet Bachand Lafleur.

Elle se joint au duo formé par Nathalie Bachand, actuaire de formation, qui a fondé le cabinet spécialisé en planification financière en 2002, et par Guylaine Lafleur, notaire, devenue coactionnaire en 2009.

Membre du conseil d’administration de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) depuis deux ans, Mélanie Beauvais, qui a annoncé son nouveau poste sur son profil LinkedIn, était entrée au service de Gestion privée 1859 comme conseillère en planification financière le 2 décembre 2019, dans l’équipe de Daniel Laverdière.

Auparavant, elle avait eu l’occasion de gérer pendant 13 ans l’équipe de planification financière chez Aon.

Fellow de la Society of Actuaries et de l’Institut canadien des actuaires depuis 2012, elle détient un baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke. Elle a obtenu son titre de planificateur financier en 2014.

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Passionné de chiffres et de gens https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/passionne-de-chiffres-et-de-gens/ Mon, 13 Jun 2022 04:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87447 Il veut bien outiller les conseillers.

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Fort de 35 ans carrière, André Langlois, vice-président Ventes et Distribution, Réseaux indépendants au Mouvement Desjardins, se considère comme choyé. Il a contribué à pratiquement tout ce qu’un groupe financier intégré peut offrir, que ce soit du côté de l’assurance ou de celui de l’investissement, pour le marché des particuliers comme pour celui des entreprises.

« J’ai touché à tout, mais mon cœur a toujours été près de la distribution et des conseillers », affirme André Langlois. C’est en partie grâce à une expérience marquante vécue alors qu’il était un actuaire de 22 ou 23 ans et qu’il évoluait au sein du Groupe La Laurentienne.

En stage d’une journée, André Langlois avait accompagné un conseiller pour « aller renouveler des REER dans un rang à Bellechasse, près de Québec, en plein mois de février ». En après-midi, il le suivait pour la vente d’un contrat d’assurance, ailleurs dans la région de Québec.

Cette expérience lui a permis de comprendre « la réalité d’un client qui avait besoin de sécurité financière et de préparer sa retraite, et le travail du conseiller, avec les éléments positifs, mais aussi les sacrifices qu’il doit faire et les difficultés qu’il rencontre ».

Cette journée l’a amené à développer un profond respect pour le travail des conseillers, selon André Langlois: « Ça explique un peu ce que je fais aujourd’hui et pourquoi je le fais avec autant d’engagement et de passion. »

Originaire de Québec, où il a vécu jusqu’à l’âge de 27 ans, André Langlois a grandi « dans un milieu plutôt modeste, mais riche de plusieurs manières », à défaut de l’être financièrement. Il a eu la richesse d’avoir des parents qui croyaient en l’importance de l’éducation et qui « ont tout sacrifié pour permettre l’éducation de leurs deux garçons », témoigne-t-il.

Bachelier en actuariat de l’Université Laval en 1987, André Langlois a été reçu Fellow de la Society of Actuaries et de l’Institut canadien des actuaires en 1992. Il s’est engagé dans ce cursus par « désir de travailler fort du côté mathématique davantage que par intérêt ou goût pour l’actuariat ». Ce n’est qu’une fois qu’il a intégré un milieu de travail que son intérêt s’est mis à grandir pour le volet financier, les placements, les régimes de retraite et l’assurance, confirme-t-il.

Il s’est joint au Groupe La Laurentienne dès sa sortie de l’université. Le contexte économique amène toutefois les entreprises du secteur à modifier leur offre de produits et services et leur façon de les distribuer, quelques-unes étant même confrontées à des difficultés. En 1994, il se trouve aux premières loges de la fusion du Groupe La Laurentienne dans le Mouvement Desjardins.

À la fin des années 1990, André Langlois saisit une occasion qui le conduit à la Standard Life. Il y reste moins d’une année et considère son retour au Mouvement Desjardins, en 1999, comme une décision significative pour sa carrière. « Ça m’a permis de grandir à l’intérieur d’une organisation capable de se développer sur à peu près tous les fronts, et ça m’a procuré de beaux moments dans mon parcours. »

Au début des années 2000, le secteur de la distribution d’assurance et de services financiers se transforme. Les assureurs se détachent graduellement de leur modèle de distribution exclusif et des réseaux indépendants voient le jour. Desjardins réforme aussi ses réseaux d’agents exclusifs. André Langlois est alors chargé du service de planification financière.

« C’est à ce moment qu’on a créé le réseau SFL comme on le connaît, en développant alors notre réseau de centres financiers de type franchisé offrant des services aux conseillers, comme la formation, le soutien technologique, la conformité, la mise en marché et la planification financière », évoque-t-il.

André Langlois est nommé dirigeant responsable du réseau SFL en 2017. Il sent qu’il s’inscrit dans une parfaite ligne avec ceux qui l’ont précédé dans ce rôle. « Nous avons toujours été animés par la profonde conviction que le conseiller peut devenir un peu le guichet unique en matière financière pour le client. » C’est pourquoi il juge si important d’assurer aux conseillers un bon service d’accompagnement et de développement des compétences, du savoir-faire et du savoir-être.

Les compétences des conseillers ainsi que la présence de centres financiers régionaux qui diffusent une expertise de tout calibre par l’entremise de professionnels qui accompagnent les représentants, notamment en planification financière, fiscale et successorale, « nous distinguent beaucoup sur le marché », estime André Langlois.

C’est cette volonté de continuer à offrir ces services aux conseillers qui a guidé la restructuration du réseau à l’automne 2017, indique-t-il. Les partenariats, regroupements et fusions ont alors fait passer le nombre de centres financiers régionaux de 16 à 6.

Ces fusions visent à « obtenir davantage d’expertise pour bien attirer, développer et retenir des conseillers à l’intérieur du réseau SFL, tout en conservant une certaine proximité. Ces changements ont été bénéfiques pour nous », lance André Langlois.

Cette réforme ne s’est pas faite sans heurts. La nouvelle orientation de SFL vers les clients aisés et fortunés a déplu à quelques conseillers qui visaient le marché de masse. Les effets de la restructuration se sont fait sentir sur le moral de certains conseillers durant plusieurs années par la suite. Par exemple, la moyenne des notes qu’ont accordées les représentants de SFL sondés à l’occasion du Pointage des courtiers multidisciplinaires a oscillé entre 7,3 et 7,8 de 2018 à 2021, soit les plus basses enregistrées depuis 2005.

Chaque année depuis 2018, des répondants ont déploré les effets de la transformation, y compris en 2022. « Il y a des bonnes opportunités d’acquisition de blocs d’affaires. Par contre, nous sommes devenus un numéro depuis la fusion des centres financiers », disait récemment un répondant. Ce genre de commentaire reste toutefois marginal cette année, et davantage félicitent le courtier pour son écoute. Certains sondés parlent même de SFL comme « d’une grande famille ».

« Nous avons lancé les Rendez-vous d’affaires virtuels, qui nous permettent de faire part de notre vision, des progrès réalisés et des changements à venir en toute transparence. C’est essentiel de tenir les conseillers mieux informés et de les consulter. Ils ont confiance en ce qui s’en vient et en notre capacité à livrer ce que nous avons promis. J’en ai fait un engagement personnel », illustre André Langlois.

L’adoption de la plateforme d’arrière-guichet Dataphile, qui avait suscité beaucoup de frustration et de pertes de temps en 2021, semble moins problématique en 2022. « Le changement de plateforme de distribution s’est avéré un chantier considérable qui a nécessité une adaptation importante. Les conseillers ont fait preuve de résilience. Il y a eu des moments plus difficiles, mais on progresse à une vitesse grandissante », dit le dirigeant.

Selon lui, cette plateforme permettra des gains d’efficacité majeurs, tout comme l’initiative lancée en 2021 qui permet d’effectuer les transactions sans papier de bout en bout. « Déjà près de la moitié des actifs investis passent par ce nouveau mode entièrement numérique. Les conseillers sont unanimes quant au gain de temps et d’efficacité », note-t-il. Dans toute réorganisation, des gens ont soif de changements et d’autres se montrent inquiets, selon André Langlois. « Nous avons travaillé en totale transparence en annonçant à l’avance notre souhait de transformer le réseau dans l’objectif d’assurer sa croissance et sa pérennité, explique-t-il. Est-ce qu’on ferait les choses différemment ? Non. »

Au 31 mars 2022, SFL comptait au Québec 526 représentants qui administraient un actif de 9,6 G$, soit en moyenne 18,2 M$ par conseiller. Au Canada, SFL et Desjardins Financial Security Independent Network comptaient au total 900 conseillers qui administraient pour 17,8 G$ d’actif.

Pour diverses raisons, le nombre de conseillers au Québec de SFL est en diminution depuis 2020, comme on l’observe aussi au sein des grands réseaux. De plus, la croissance de SFL sur le plan de l’actif administré a été inférieure à celle d’un groupe de pairs au sein du Pointage des courtiers multidisciplinaires ainsi qu’à celle de l’actif géré par les sociétés de courtage d’exercice restreint du Québec, d’après la Banque de données des statistiques officielles sur le Québec.

Pour tenter de freiner cette diminution de parts de marché, la technologie pourrait aider. André Langlois signale que lors des changements effectués en 2017, la technologie était l’un des piliers choisis pour assurer la pérennité et la croissance du réseau SFL. Des investissements ont été faits à compter de ce moment, par exemple en matière de signature électronique, dit-il.

André Langlois est plutôt fier de la manière dont SFL a relevé le défi de s’adapter à la pandémie pour assurer la continuité des services dans les centres régionaux. Le réseau a misé rapidement sur les outils de signature électronique et la présence virtuelle, en plus de pouvoir compter sur « le partenariat avec le mouvement Desjardins, qui a énormément aidé à prendre ce virage un peu plus numérique et technologique ».

Pour certains conseillers, la technologie est parfois un caillou dans une bottine, selon André Langlois. Or, elle peut favoriser la proximité et l’accessibilité au conseil et SFL compte bien « miser là-dessus de plus en plus ».

Certains conseillers lui ont d’ailleurs témoigné avoir été plus présents et accessibles pour leurs clients en temps de pandémie qu’ils ne l’avaient jamais été.

SFL est d’ailleurs engagé dans un processus de numérisation dont l’objectif est d’amener le conseiller et son personnel administratif à être « encore plus autonomes et efficaces ». André Langlois évoque « l’onboarding des clients sur la plateforme de transactions, un processus sans papier, numérique de bout en bout, pour lequel les représentants montrent un bel enthousiasme ».

Le virage dans lequel SFL s’est engagé après l’évolution de 2017 n’est toutefois pas seulement à saveur technologique, tempère André Langlois. « La techno fait partie de notre quotidien, mais nous sommes plus qu’une plateforme administrative. J’aime dire que ma façon de réfléchir au rôle du conseiller, c’est d’utiliser la techno au service du conseil. »

André Langlois évoque ainsi les comptes autogérés, davantage présents en raison des changements réglementaires qui s’opèrent. Il est d’avis que ces comptes seront à l’avantage de clients de plusieurs segments de la population, et permettront plus de souplesse au client et au conseiller. « Ce sera également plus performant sur le plan administratif », assure-t-il, évoquant un virage important pour SFL.

L’autre virage adopté est certainement celui de la jeunesse, estime André Langlois. « Nous l’avons fait pour attirer de nouveaux conseillers dans un objectif de pérennité, de relève de nos conseillers qui approchent bientôt de la retraite. » SFL est l’un des seuls réseaux qui, au cours des 15 à 20 dernières années, a continué de miser sur l’attraction de talents, selon lui. L’âge moyen des conseillers a diminué d’année en année, affirme-t-il.

Finalement, SFL continuera à miser sur le développement de compétences et l’accompagnement des conseillers, avec l’appui des centres financiers. « En fait, il s’agit d’une amplification des services qu’on offrait déjà », précise André Langlois.

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Sun Life étoffe sa capacité d’innovation pour régimes PD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/sun-life-etoffe-sa-capacite-dinnovation-pour-regimes-pd/ Fri, 04 Feb 2022 13:13:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84937 NOUVELLES DU MONDE - La Financière Sun Life (FSL) a nommé Laurence Audy à titre directrice générale, Innovation et initiatives stratégiques, Solutions prestations déterminées.

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Selon les termes de la direction, elle sera responsable des initiatives en matière de longévité et d’innovations afin de réduire les risques des régimes de retraite à prestations déterminées (PD). À l’emploi de FSL depuis 2016, elle faisait jusqu’alors partie de l’équipe des relations avec la clientèle relative à ce secteur.

Détentrice d’un baccalauréat en actuariat de l’Université Laval (2011), Laurence Audy a fait ses premières armes chez Willis Towers Watson à titre d’analyste en actuariat.

FSL est le leader canadien des régimes de retraite à prestations déterminées. Selon son dernier rapport annuel, l’entreprise se situe au premier rang pour les souscriptions de rentes enregistrées par les solutions prestations déterminées. Ce calcul se rapporte aux parts de marché, selon une évaluation de la LIMRA pour le cumul annuel au troisième trimestre de l’année 2020.

Dans ce rapport annuel, FSL précise distribuer « une gamme croissante » de solutions de réduction des risques pour régimes de retraite PD. Ces derniers sont de moins en moins prisés dans le secteur privé en raison de leurs coûts, comme le signale l’Institut canadien des actuaires.

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Le riche parcours d’une actuaire https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/le-riche-parcours-dune-actuaire/ Mon, 22 Nov 2021 05:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83714 L'IQPF lui doit une fière chandelle.

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Nathalie Bachand exerce en planification financière depuis 25 ans et préside le conseil d’administration (CA) d’ÉducÉpargne. Elle vient d’être honorée par l’Institut québécois de planification financière (IQPF), qui lui a décerné le titre de Fellow à l’occasion de son congrès annuel, en septembre dernier.

Cette reconnaissance vise à souligner l’apport exceptionnel de personnes qui ont fait rayonner la profession et dont la contribution doit être mise en lumière de façon exemplaire, selon l’IQPF. Nathalie Bachand « a participé au développement de la pratique, tout au long de sa carrière », souligne l’organisation, dont elle a notamment été présidente du CA de 2014 à 2016.

« C’est un très grand honneur lorsque tes pairs te disent bravo », lance Nathalie Bachand, actuaire, planificatrice financière et cofondatrice de Bachand Lafleur, groupe conseil.

Selon elle, sa présence à son premier congrès de l’IQPF, en 1997, constitue un moment clé de son parcours: « J’ai reçu mon diplôme lors de ce congrès et j’y enseignais. C’est là que tout a commencé. »

À partir de ce moment, elle a multiplié les engagements auprès de l’IQPF. Au fil des années, elle a été formatrice, mentor, et membre de différents comités. « J’ai fait tout ce qu’on peut imaginer pour l’IQPF », dit-elle en souriant. à l’affiche Elle reste particulièrement fière de sa participation à la création des Normes d’hypothèses de projection, en 2008.

Publiées chaque année par l’IQPF et FP Canada, ces Normes présentent des données à utiliser lors de la conception de plans financiers, telles que les rendements espérés des catégories d’actifs ou la durée raisonnable de décaissement selon différents âges. Elles « se veulent un guide et sont tout indiquées pour préparer des projections financières à long terme, soit plus de 10 ans, en évacuant les possibles biais cognitifs du conseiller », précise Martin Dupras, président de ConFor financiers.

Martin Dupras est l’un des créateurs de cet outil, en compagnie de Nathalie Bachand et de Daniel Laverdière, directeur principal, Centre d’expertise, Banque Nationale Gestion privée 1859.

Ce dernier, qui ne tarit pas d’éloges pour Nathalie Bachand, raconte qu’ils se sont connus à la fin des années 1990 alors qu’ils étaient jumelés pour une animation lors d’un congrès de l’IQPF. « Ce fut un wow instantané et on a créé un lien privilégié qui n’a jamais cessé de croître. Avec le temps, on s’est mis à partager notre inquiétude sur le manque d’uniformisation des hypothèses de projection », relate-t-il.

« En actuariat, l’Institut canadien des actuaires recommande des normes dont la loi oblige l’utilisation, ce qui n’est pas le cas en planification financière. Nous nous sommes alors demandé comment offrir de telles indications pour aider les planificateurs financiers, et c’est parti de là », explique Nathalie Bachand.

Parcours d’une femme de chiffres

Nathalie Bachand exerce dans le domaine de la consultation en régimes de retraite et de la planification financière depuis 25 ans. « Je suis fille unique, issue d’une famille modeste, avec des parents qui n’ont pas fréquenté l’université, raconte la native de Montréal. J’étais toutefois bonne en mathématiques, alors j’ai fait un baccalauréat en mathématiques, option actuariat, à l’Université de Montréal. »

Elle a commencé sa carrière en 1989 auprès d’une firme de consultants en avantages sociaux, rachetée par Aon. Elle y a rencontré Denis Boucher, qui est ensuite devenu son patron. Président du CA de l’IQPF pour le terme de 1999 à 2000, il l’a incitée à regarder du côté de la planification financière.

Intéressée par le domaine, Nathalie Bachand devient Pl. Fin. « Par la suite, avec Denis, nous avons développé un petit volet planification financière chez Aon, bien que ce n’était pas leur core business. »

Nathalie Bachand quitte Aon en 1999 pour rejoindre la Financière des professionnelles, où elle occupera le poste de directrice de la planification financière. Elle lance sa pratique privée en 2002.

« Ma première année en affaires, les gens autour de moi devaient se dire: “Tu ne pourras jamais gagner ta vie juste à faire de la planification financière”. »Elle confirme avoir effectivement facturé environ 1 500 $cette année-là, tirant plutôt ses revenus des formations qu’elle donnait.

À cette époque, il était difficile de facturer pour un service jugé intangible. « Le client paye pour se faire rassurer, pour se faire dire si ses objectifs sont réalisables, et pour avoir une idée de la manière d’y arriver. Ce n’est pas comme d’acheter une voiture. Ça reste un peu flou. Il y a 20 ans, ça ne se vendait pas tellement », relate-t-elle.

Or, les choses ont changé. Les gens sont plus conscients, informés et sensibilités, juge-t-elle: « Tout ce qu’on a fait dans les 20 dernières années [à l’IQPF] a fini par rejoindre une certaine proportion de la population, qui est prête à payer pour avoir un deuxième avis », analyse Nathalie Bachand.

Aujourd’hui, elle traite plus de 100 dossiers par an, « ce qui est énorme, précise-t-elle. Je ne fais aucune publicité. Je suis peut-être victime de mon succès, mais il y a constamment une demande ».

L’épreuve des pl. fin.

Certes, la montée en puissance des outils et logiciels de planification financière a bien évolué depuis 25 ans et continuera à le faire, selon elle. Pourtant, la technologie devrait davantage révolutionner l’avenir de l’investissement que celui de la planification financière.

« Les conseillers en placement devront faire preuve d’ingéniosité. L’intelligence artificielle, par exemple, va prendre davantage d’espace. Des gens, qui se tourneront alors vers des robots-conseillers, vont juger avoir moins besoin d’un conseiller. »

Ce sera différent en planification financière, croit-elle: « Je vois mal le client se faire conseiller, rassurer, aider et tenir par la main par l’ordinateur. »

La pandémie a d’ailleurs exposé « les limites de se voir en petit carré sur l’ordinateur. On a besoin de la chaleur humaine et, pour cette raison, on va toujours avoir besoin du côté humain du conseil », dit-elle.

Le défi des Pl. Fin restera leur capacité à amener leurs clients à mettre en application le plan qui leur est fourni. « C’est psychologique, souligne-t-elle. On y travaille beaucoup, notamment en matière de finance comportementale. C’est sans doute cet aspect de la pratique qui va s’améliorer dans les prochaines années. »

Elle espère également que les planificateurs financiers deviendront une profession à part entière, afin que l’acte de planification financière soit encadré et, ainsi, que l’on confère des pouvoirs disciplinaires à l’IQPF. Comme présidente du CA de l’IQPF, elle a travaillé en ce sens, mais n’a pu obtenir les appuis nécessaires à Québec. Actuellement, c’est la Chambre de la sécurité financière qui veille à la formation continue obligatoire, à la déontologie et à la discipline des planificateurs financiers.

Clientèle variée

Une fois à son compte, Nathalie Bachand a d’abord travaillé seule, puis avec une associée, Guylaine Lafleur, à compter de 2009. Le planificateur financier Denis Preston a aussi été associé à elles pendant une courte période.

Bien qu’associées, Nathalie Bachand et Guylaine Lafleur ont une pratique distincte. Cette dernière étant à la fois notaire et Pl. Fin., ses mandats sont davantage à caractère juridique, tandis que ceux de Nathalie Bachand concernent plus directement la planification financière.

Sa clientèle est d’ailleurs variée, dit-elle, et se compose autant de salariés que d’entrepreneurs. « Il s’agit de personnes qui se questionnent sur leurs besoins futurs, sur leur succession, ou qui vendent leur entreprise et se demandent quoi faire avec leur argent », illustre Nathalie Bachand.

Celle-ci précise n’avoir jamais possédé de permis de distribution de produits. Lorsque des clients ont besoin d’aide en matière de placements, elle les dirige vers des gens de confiance.

Bachand Lafleur, groupe conseil compte aujourd’hui deux associées et trois employés. Pourtant, lorsque Nathalie Bachand a lancé sa pratique privée, son intention n’était pas d’avoir « une grosse business » ni d’employés. Elle avait trois jeunes enfants, et un conjoint qui est aussi un professionnel.

« Mon objectif était de réduire ma charge de travail et de me consacrer un peu plus à ma famille. Finalement, je n’ai jamais tellement arrêté de travailler », dit-elle.

Son engagement au sein de l’IQPF l’a même amenée à en accepter de nouveaux, dont la présidence du CA de Question Retraite (devenue ÉducÉpargne) depuis 2016.

Organisme consacré à améliorer la littératie financière des Québécois, ÉducÉpargne a vu sa mission évoluer depuis l’implication de Nathalie Bachand. « L’organisme était au départ une petite patte de Retraite Québec, mais le modèle s’était essoufflé au bout de 15 ans, alors on a fait évoluer la structure », précise-t-elle.

Sa mission demeure semblable, soit de sensibiliser le public à l’épargne, particulièrement en vue de la retraite. Or, elle a été élargie pour englober la santé financière. « Le décaissement, c’est un gros enjeu, mais les jeunes aussi. Il faut les sensibiliser, leur dire de se prendre en main, [de] planifier », illustre-t-elle.

Selon Nathalie Bachand, l’éducation financière s’est démocratisée au cours des dernières années, mais tout n’est pas parfait. « L’Internet, c’est le fun, mais on y trouve tout et son contraire. Il est alors parfois difficile pour monsieur et madame Tout-le-monde de retrouver la bonne information et de lire correctement les choses. »

Les banques et les institutions financières ont des buts semblables, car cela répond à leur modèle d’affaires respectif, note-t-elle. Par contre, ultimement, ÉducÉpargne viserait à fédérer ces efforts, afin d’être un porte-parole capable de mettre de l’avant les bons coups de chacun et d’arrêter les duplications, explique-t-elle.

Nathalie Bachand est passionnée par les nouveaux projets et « malheureusement incapable de dire non », déclare-t-elle en souriant. Sa plus récente implication l’amène à siéger à un comité de l’Institut canadien des actuaires qui étudie les raisons pouvant expliquer pourquoi les gens ne reportent pas le moment où ils commencent à recevoir leurs rentes des régimes publics.

« Ce qui m’habite beaucoup depuis plusieurs années, ce sont toutes les stratégies de décaissement, l’espérance de vie qui grandit, le risque que les gens ont de survivre à leur épargne, et il est important de trouver des solutions simples pour eux », mentionne Nathalie Bachand.

D’après elle, le décaissement peut s’avérer facile fiscalement et financièrement, mais complexe sur le plan humain. « Tu as toujours accumulé, et là tu vas voir descendre ton pécule. » Parmi les solutions à cet enjeu, il y a le report des rentes des régimes gouvernementaux.

Bien que Nathalie Bachand ait construit sa pratique autour du thème de la retraite, elle avoue ne pas avoir encore de plan à cet égard. La nature de sa pratique rend la chose difficile, selon elle.

« Le problème avec l’entreprise de service, c’est que c’est moi que les gens viennent voir pour mon expertise. Avec ma formation en planification financière, celle d’actuaire, et mon expérience dans les régimes de retraite, cela fait que tout ce qui concerne les programmes de retraite devient facile à interpréter et à comprendre, alors que c’est un domaine tellement complexe », dit-elle.

Avec une expertise aussi pointue, cela complique la possibilité de trouver un candidat pour prendre la relève. « Ça ne sera pas mes enfants, car ils ont tous étudié dans des domaines qui n’ont aucun lien avec la finance », confie-t-elle, amusée.

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Yvon Charest récompensé par l’ICA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/yvon-charest-recompense-par-lica/ Thu, 26 Nov 2020 13:12:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76667 NOUVELLES DU MONDE – Il reçoit le prix annuel du président de cet institut.

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Bénévole de longue date, l’Institut canadien des actuaires (ICA) récompense Yvon Charest en lui offrant le prestigieux prix du président de l’ICA.

Remis annuellement, ce prix récompense une personne qui a contribué d’une façon remarquable à la profession d’actuaire.

Ce n’est pas le premier prix récompensant la carrière ou l’investissement personnel d’Yvon Charest. Ce dernier a ainsi reçu les distinctions :

  • Officier de l’Ordre national du Québec (2019)
  • Grand Québécois – Secteur Économique de la Chambre de commerce de Québec (2018)
  • Officier de l’Ordre du Canada (2016)
  • Lauréat du Prix PDG de l’année Les Affaires – Haut dirigeant le plus socialement engagé (2016)
  • Prix du Conseil d’administration de Centraide Canada (2013)
  • Ordre des mécènes de la ville de Québec (2012)

Il a également été nommé à trois reprises Personnalité financière de l’année de Finance et Investissement, soit en 2004, en 2008 et en 2015.

Yvon Charest est diplômé en science actuarielle de l’Université de Laval. Il est entré au service d’iA Groupe financier en 1985. Il y a occupé des postes de responsabilité croissante qui l’ont amené à développer une connaissance approfondie de l’organisation et est finalement devenu chef de la direction en 2000, poste qu’il a occupé jusqu’à sa retraite en 2018.

Récemment Yvon Charest s’est joint au conseil d’administration de la Banque Nationale.

Yvon Charest a contribué à l’essor de l’ICA. Il a participé à de nombreuses commissions et a pris part à plusieurs groupes de travail, notamment le Groupe de travail sur la législation concernant l’assurance, la Commission sur l’actuaire désigné et le Conseil d’administration de l’ICA de 1989 à 1992. Il a été nommé Fellow de l’ICA en 1982 et Fellow de la Society of Actuaries (États-Unis) en 1981

« Même en ne soulignant que ses grandes réalisations, les parcours personnel, professionnel et communautaire d’Yvon Charest sont exceptionnels – et ce n’est pas fini », commente Marc Tardif, président sortant de l’ICA.

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La valeur du report du versement de la rente du RRQ https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/la-valeur-du-report-du-versement-de-la-rente-du-rrq/ Sun, 15 Nov 2020 00:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76482 Bien la chiffrer peut aider les clients à évaluer ses options.

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En planification de la retraite, on se demande souvent quel est l’âge idéal pour toucher la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ). La réponse n’est pas universelle et dépend de la situation personnelle de chaque client. Cependant, un conseiller qui chiffre, chaque année, l’effet qu’a le report d’un an du moment où son client demande le versement de sa rente peut l’aider à choisir potentiellement une option profitable.

Ainsi, l’âge idéal pour toucher la rente du RRQ est une question complexe, notamment parce que la réponse sera influencée par bon nombre de considérations, dont:

  • L’espérance de vie du particulier, son espérance de vie statistique (basée sur son âge, sa santé, ses habitudes de vie, etc.) et sa perception de son espérance de vie. Par exemple, celui-ci pourrait se dire: «Chez nous, on meurt tous à 70 ans» ou «Mes chums meurent tous à 70 ans».
  • Les besoins de revenu du particulier et son accès à différentes sources de revenus. La décision sera bien différente pour celui qui a des REER, CELI ou autre et pour celui qui n’a que les rentes gouvernementales pour survivre.
  • Le rendement attendu des placements de celui qui en possède.
  • Le nombre d’années cotisées au RRQ et l’historique des salaires du particulier.
  • La présence de considérations successorales, notamment pour le célibataire qui n’a pas d’enfant ou qui a des enfants majeurs.
  • La gestion du risque de survie.
  • La perception même du RRQ. Certains pourraient notamment craindre des modifications éventuelles au régime.
  • De vieux ouï-dire. Par exemple, c’est le cas lorsque le client pense: «On m’a toujours dit de toucher cette rente dès que possible».
  • Le mimétisme: soit la reproduction machinale, inconsciente, de gestes et d’attitudes des gens de l’entourage.

Ces considérations, et d’autres, font parfois que même devant la meilleure analyse et les meilleures recommandations possibles, le particulier peut baser sa décision sur des considérations non financières.

L’Institut canadien des actuaires (ICA) publiait en juillet dernier une analyse très étoffée de cette question intitulée «Décision relative au début des prestations du Régime de pensions du Canada (RPC)». Cette analyse portait sur le RPC et même s’il est vrai que des différences existent entre le RPC et le RRQ, sa conclusion peut être retenue. «Dans l’ensemble, pour la majorité des Canadiens qui ont suffisamment d’épargne dans un REER ou un FERR pour accroître leur revenu de retraite annuel garanti, la bonne décision relative au report des prestations du RPC dépend du rendement actuel des placements et de l’espérance de vie. Compte tenu des faibles taux d’intérêt actuels et des attentes de longévité de la population en général, le présent document conclut que le report des prestations du RPC est manifestement une stratégie avantageuse sur le plan financier.»

Lors du dernier congrès de l’Institut québécois de planification financière (IQPF), qui s’est déroulé virtuellement les 24 et 25 septembre dernier, je présentais également une analyse sur ce sujet.

Cette dernière était basée sur les hypothèses suivantes: un particulier de 60 ans, dont les salaires passés ont toujours dépassé le maximum des gains admissibles (MGA), cesse de travailler après 59 ans. Le calcul de la réduction du RRQ, avant 65 ans, est exact, soit 0,50 % + 0,10 % X rente du participant /rente maximale. Seul le régime de base du RRQ est considéré et les chiffres sont présentés sans aucune inflation ou croissance du MGA.

Les deux tableaux suivants sont tirés de cette présentation. Le tableau 1 intitulé «Rente payable» montre, selon le nombre d’années cotisées au RRQ à 60 ans, la rente que le particulier pourrait recevoir selon l’âge de la demande. Notons que la dernière colonne ombragée est fournie ici pour illustrer les rentes maximales, mais remarquons qu’il n’est pas possible d’avoir cotisé 44,25 années au RRQ à 60 ans.

Pour voir le tableau en grand, cliquez ici.

Utilisons la colonne de 40 ans de cotisations, soit l’avant-dernière. On constate que si le particulier demandait sa rente à 65 ans, il recevrait, selon nos hypothèses, 14 110 $par année. Sans surprise, s’il choisissait de toucher cette rente à 60 ans, elle serait réduite de 36% (7,2% par année) pour atteindre 9 030 $.

La conclusion pourrait être la suivante: ce particulier qui, à 60 ans, choisit de ne pas toucher sa rente et la reporte d’une seule année, donc la touche à 61 ans, évite une pénalité de 7,2 % (de 60 à 61 ans).

On a parfois tendance à mettre ce chiffre en avant, 7,2 %. Or, revenons au tableau, ce particulier qui choisit de ne pas toucher sa rente à 60 ans, mais choisit plutôt de la toucher à 61 ans, la verra (sans inflation) passer de 9 030$à 10 046 $. Il s’agit plutôt d’une augmentation de 11,3 % de cette rente. Devant cette hausse potentielle, est-il possible qu’un particulier soit plus enclin à reporter, ne serait-ce que pour un an, sa décision ?

«Il est assez plausible que le particulier à qui on présente ces mêmes chiffres (réduction d’une année de moins à 7,2 % contre une augmentation de rente de 11,3 %) soit interpellé par la recommandation utilisant la seconde approche», indiquait-on dans le cahier du participant du congrès de l’IQPF.

L’année suivante, on revisitera avec le client l’effet du report d’une année supplémentaire du moment du début du versement de la rente de la RRQ.

Le tableau 2, intitulé «Bonification par année en pourcentage», reprend les mêmes chiffres que le tableau 1 mais illustre, pour tous ces cas, l’impact, en pourcentage, du report d’une seule année du début de la rente. Pour celui qui a cotisé 40 ans au régime à l’âge de 60 ans, le report de 60 à 61 ans augmente la rente de 11,3 %. L’année suivante, le report de 61 à 62 ans, s’il en décide ainsi, augmente la rente de 10,1 % (la rente passerait de 10 046 $à 11 062 $). On notera que pour ceux qui ont cotisé peu d’années au RRQ (les colonnes de gauche), la décision de reporter est, en comparaison, moins profitable en raison du jeu de la «période cotisable» au RRQ.

Pour voir le tableau en grand, cliquez ici.

Quatre constats peuvent être tirés de cette analyse.

  1. Le report est fréquemment (mais pas toujours) profitable.
  2. L’objectif n’est pas de forcer nos clients à reporter, mais de les amener à considérer ce qui est fréquemment une décision profitable.
  3. La décision de reporter d’une année à l’autre (par exemple de 60 à 61 ans et de 64 à 65 ans) n’a pas toujours la même valeur.
  4. La décision ne doit pas porter sur 5 ou 10 ans. On la présente au client plutôt chaque année: «On reporte cette année et on s’en reparle dans 1 an.»

Martin Dupras, A.S.A., Pl. Fin., M. Fisc., ASC, Fellow de l’IQPF, président de ConFor financiers

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La plupart des clients devraient attendre pour réclamer les paiements du RPC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-plupart-des-clients-devraient-attendre-pour-reclamer-les-paiements-du-rpc/ Wed, 05 Aug 2020 12:13:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67994 Un rapport de l'Institut canadien des actuaires (ICA) examine les demandes de prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) à l'âge de 70 ans par rapport à l'âge de 65 ans.

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Votre client devrait-il retarder la demande de remboursement de ses paiements au titre du Régime de pensions du Canada (RPC) ? « The CPP Take-Up Decision », un nouveau rapport commandé par l’ICA et la Society of Actuaries, apporte des réponses à cette question.

Il examine les conséquences financières d’un retard de cinq ans dans le versement des prestations du RPC en se penchant sur les travailleurs qui prennent leur retraite à l’âge de 65 ans, alors qu’ils ont suffisamment d’économies pour commencer à toucher les prestations de retraite du RPC à 70 ans.

Si une personne commence à toucher des prestations du RPC après 65 ans, les paiements augmentent de 0,7 % chaque mois (8,4 % par an), jusqu’à une augmentation maximale de 42 % à 70 ans.

Plus précisément, le rapport compare la demande de prestations du RPC à l’âge de 70 ans et le rapprochement avec l’épargne des REER/FERR à la demande de prestations du RPC à l’âge de 65 ans et à l’autogestion du revenu. Dans les deux scénarios, le même niveau initial d’épargne a été utilisé pour cibler le même revenu annuel net.

L’analyse a révélé que, pour la majorité des Canadiens disposant d’une épargne suffisante dans un REER/FERR pour combler l’écart, la décision de retarder ou non les paiements du RPC dépend du rendement des investissements et de l’espérance de vie.

« Du point de vue de la trésorerie et de l’épargne, la décision de retarder les versements du RPC n’est pas influencée par les considérations qui sont normalement essentielles à la planification financière de la retraite – telles que les prestations du Supplément de revenu garanti (SRG), les impôts, le revenu de pension, les autres économies ou même le niveau de la prestation du RPC elle-même », indique le rapport.

En d’autres termes, si un client vise un seul revenu annuel net à vie et tente d’y parvenir soit en utilisant la richesse des REER/FERR pour augmenter son revenu, soit en retardant les paiements du RPC, les effets sur des facteurs tels que l’impôt sur le revenu des particuliers et l’éligibilité au SRG restent les mêmes dans les deux scénarios.

Étant donné que la décision de retarder les paiements du RPC dépend des rendements et de l’espérance de vie, le rapport conclut que, compte tenu des faibles taux d’intérêt actuels et de la longévité croissante, « retarder les paiements du RPC est clairement une stratégie financièrement avantageuse » pour la majorité des Canadiens ayant suffisamment d’économies pour combler l’écart.

En utilisant un taux d’investissement sans risque de l’inflation plus 1 %, 75 à 80 % des Canadiens seraient mieux lotis financièrement en retardant les paiements du RPC, selon le rapport.

Pourtant, plus de 95 % des Canadiens ont reçu des prestations du RPC à 65 ans ou plus tôt depuis que le régime a introduit la retraite flexible dans les années 1980, dit-il.

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