Goldman Sachs – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Apr 2024 11:10:27 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Goldman Sachs – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les opérations d’emprunt font grimper les commissions des banques d’investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-operations-demprunt-font-grimper-les-commissions-des-banques-dinvestissement/ Mon, 15 Apr 2024 11:10:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100039 Trois courtiers canadiens se hissent dans les classements mondiaux.

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Selon les nouvelles données de LSEG Data & Analytics, les revenus totaux en banque d’investissement ont augmenté au cours du premier trimestre, grâce à une augmentation de l’activité d’émission de titres de créance.

Les commissions bancaires globales se sont élevées à 26,7 milliards de dollars américains (G$ US) pour les trois premiers mois de 2024, soit une hausse de 5 % par rapport au trimestre précédent et une quasi-stabilité par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Les commissions de prise ferme de titres d’emprunt ont augmenté de 17 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 10,3 G$ US, ce qui a fait grimper le total trimestriel.

Les autres segments d’entreprise ont affiché des commissions globales inférieures à celles du premier trimestre de 2023.

Les commissions sur les fusions et acquisitions ont diminué de 12 % pour s’établir à 7,1 G$ US ; les recettes des prêts syndiqués ont baissé de 11 % pour s’établir à 5,8 G$ US ; et les commissions de prise ferme d’actions ont diminué de 3 % pour s’établir à 3,5 G$ US, relève LSEG.

Les géants habituels de Wall Street ont continué à dominer le classement des banques d’investissement, JP Morgan conservant la première place, avec une part de marché globale estimée à 8,1 %, représentant 2,2 G$ US de commissions totales.

Goldman Sachs reste en deuxième position, avec une part estimée à 6,7 %, suivie par BofA Securities. Morgan Stanley et Citi complètent le top cinq, selon le rapport.

Un trio de banques canadiennes a également grimpé dans le classement, avec en tête RBC Marchés des Capitaux à la dixième place, gagnant une place par rapport à 2023.

Valeurs Mobilières TD est, quant à elle, passée de la 21e place en 2023 à la 15e place dans le classement mondial, et BMO Marchés des capitaux est passée de la 23e place l’an dernier à la 22e place.

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Goldman Sachs perd son leader des matières premières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/goldman-sachs-perd-son-leader-des-matieres-premieres/ Thu, 04 Jan 2024 11:22:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98249 PLANÈTE FINANCE - Alors que les revenus de la division sont en baisse.

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Ed Emerson, qui a dirigé la réorganisation de la division des matières premières de Goldman Sachs depuis 2020, se prépare à prendre sa retraite à 47 ans, après vingt-quatre années dans l’entreprise. Son départ succède à celui de l’économiste spécialisé dans les matières premières Jeff Currie.

Les revenus de l’activité des matières premières de Goldman Sachs ont chuté au cours des trois premiers trimestres de 2023, après avoir été l’une de ses vaches à lait. La conjoncture économique est moins favorable depuis quelque temps pour les matières premières après l’âge d’or des années post-COVID. Le chiffre d’affaires de cette activité avait dépassé les 3 milliards de dollars (G$) en 2022, soit presque autant que le total généré en 15 années d’existence. En 2020 et 2021, les gains avaient atteint près de 2 G$.

Ed Emerson a joué un rôle essentiel dans le redressement des activités pétrolières de la société, ont signalé Ashok Varadhan, Dan Dees et Jim Esposito, les trois dirigeants de la division mondiale des banques et des marchés de Goldman, dans une note de service rapportée par Bloomberg. Ils estiment que le dirigeant a contribué à « consolider la position de Goldman Sachs en tant que leader dans le secteur des matières premières ».

Ed Emerson, un Britannique né en Argentine, a rejoint Goldman Sachs en 1999 comme analyste. Il s’est d’abord spécialisé dans le négoce du pétrole. Nommé responsable mondial du secteur des matières premières en 2018, il a bâti une partie de sa fortune en saisissant les opportunités sur ces marchés à a faveur de la crise de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, avec la flambée du prix des matières premières.

Ces succès lui ont permis de bâtir une véritable fortune. Depuis 2020, le dirigeant a gagné environ 100 M$, soit davantage que le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, qui a engrangé 77,5 M$ au cours de la même période.

Ayant la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche, Ed Emerson est connu pour ses critiques acerbes de la direction générale de David Solomon, auquel il reproche d’avoir mis en place des stratégies qui auraient conduit Goldman Sachs à essuyer des pertes de milliards de dollars au cours des dernières années, selon Bloomberg.

Lors d’une récente réunion, Ed Emerson a déclaré à ses collègues qu’il avait l’intention de rester impliqué et qu’il était toujours proche du président de Goldman, John Waldron, et du patron de la négociation de marchés, Ashok Varadhan, selon des propos rapportés par Reuters.

À la tête de la division mondiale des matières premières, le vétéran sera remplacé par Xiao Qin et Nitin Jindal, qui ont été nommés co-directeurs. Xiao Qin dirige le négoce des matières premières en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et dans la région Asie-Pacifique. Il est également responsable mondial du négoce du pétrole et des produits raffinés. Il a été nommé directeur général en 2010 et associé en 2016. Nitin Jindal gère le négoce des matières premières dans les Amériques et celui du gaz naturel et de l’électricité en Amérique du Nord. Il a rejoint Goldman en tant qu’associé en 2018.

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Les défis de Ted Pick, nouveau PDG de Morgan Stanley https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/les-defis-de-ted-pick-nouveau-pdg-de-morgan-stanley/ Thu, 09 Nov 2023 11:28:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97104 PLANÈTE FINANCE - Faire croître la gestion de patrimoine en est un.

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Après plusieurs mois de suspense, la nomination de Ted Pick marque un nouveau chapitre dans l’histoire de la banque américaine. Le PDG nouvellement élu succèdera en janvier prochain à James Gorman, qui a dirigé le géant de Wall Street pendant 14 années. Âgé de 65 ans, le vétéran de la finance assumera le rôle de président exécutif pour assurer la transition pendant une période indéterminée.

Ted Pick, âgé de 54 ans, n’est pas un nouveau venu chez Morgan Stanley. Il œuvre depuis près 30 ans au sein de l’institution financière. Depuis deux ans, il occupe les fonctions de coprésident. À ce titre, il est chargé notamment de la banque d’affaires et des marchés de capitaux.

Il s’apprête à marcher dans les pas d’un pilier de la finance. James Gorman est réputé avoir sauvé Morgan Stanley de la catastrophe après la crise financière de 2008. Les clients s’étaient alors détournés de la banque, ce qui avait provoqué des doutes sur sa survie.

À la suite de cette crise, l’ancien PDG avait entrepris une transformation sur plusieurs années, plaçant la gestion de patrimoine au cœur de sa stratégie. Cette refonte lui a permis non seulement de redonner à Morgan Stanley sa place sur l’échiquier de Wall Street, mais aussi de propulser sa valeur boursière au-dessus de celle de son rival Goldman Sachs, rapporte Think Advisor.

« En 15 ans, il nous a conduits de la quasi-faillite à une position gagnante », a déclaré Ted Pick lors de sa première interview après l’annonce de sa nomination. Le PDG élu a déclaré qu’il maintiendra la direction de Morgan Stanley et ne prévoit aucun changement de stratégie.

Une succession attendue

James Gorman avait annoncé en mai qu’il prévoyait de se retirer au cours de l’année. Ted Pick faisait figure de dauphin. Deux autres membres de la haute direction étaient en lice pour le poste : Andy Saperstein et Dan Simkowitz. Ils ont été nommés respectivement responsable de la gestion de la richesse et des investissements et co-président et responsable des titres institutionnels.

Dans une entrevue, le PDG a salué la décision unanime du conseil d’administration de promouvoir Ted Pick. Il a souligné l’expérience de son successeur en matière de restructuration, de gestion des risques, de relations clients et de technologie. « C’est un cadre de classe mondiale, et il comprend notre culture », a-t-il déclaré.

La décision finale a également été saluée avec soulagement par les actionnaires. « Cela apporte la clarté nécessaire et devrait aider à orienter la direction après des mois d’incertitude », a signalé Bloomberg Intelligence.

Regagner des parts de marchés

Élevé au biberon de Morgan Stanley, Ted Pick a gravi les échelons, d’abord comme analyste puis en tant que banquier pour le marché des capitaux. Après 2008, il a joué un rôle important à la tête de la division des actions à un moment où la banque perdait des clients. Sous sa direction, cette branche a retrouvé une position saine, dépassant même ses concurrents pour obtenir la première place.

Par la suite, Ted Pick a été chargé de redonner vie à la division des titres à revenu fixe, mission qu’il dont il s’est également acquitté avec succès. Toutefois, l’éclatement de l’affaire du fonds Archegos, en 2021, a terni ce bilan, faisant perdre 911 millions de dollars à Morgan Stanley. La banque fait par ailleurs l’objet d’une enquête de la justice américaine sur les pratiques de négociation de bloc, qui relèvent de la responsabilité de Ted Pick.

Le défi le plus pressant du nouveau PDG sera toutefois de faire regagner des parts de marché à l’activité d’investissement, en perte de vitesse après avoir cédé du terrain à Goldman Sachs et JPMorgan, retient Thinkadvisor. Dans le même temps, les investisseurs voudront s’assurer que l’activité gestion de fortune pourra continuer à attirer rapidement des actifs.

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La banque de détail boudée https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/la-banque-de-detail-boudee/ Mon, 28 Aug 2023 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95747 La rivalité entre Goldman Sachs et Morgan Stanley s’est trouvée un nouveau terrain de jeu, et ce ne sera pas le secteur de la banque de détail.

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 Ces dernières années, les deux géants américains de taille similaire – autour de 50 G$ US de revenus annuels – ont pris des chemins différents pour assurer leur croissance. Goldman Sachs a développé ses services de détail aux particuliers avec sa banque en ligne Marcus et ses cartes de crédit personnalisées. De son côté, Morgan Stanley s’est délibérément orientée vers la gestion de fortune.

Ces trajectoires différentes ont eu des résultats aussi variés. Morgan Stanley a amélioré ses ratios financiers, dopant la valeur de son action et le rendement de ses fonds propres. Goldman Sachs a payé la diversification coûteuse dans la banque de détail.

Cela explique le virage que prend Goldman Sachs. Après avoir cessé le recrutement de nouveaux clients pour sa banque en ligne et annoncé des coupes dans ses activités de cartes de crédit personnalisées, la banque s’apprête à imiter sa concurrente.

Goldman Sachs va redéployer ses ressources vers la gestion de patrimoine des clients fortunés. Ses revenus devraient être stimulés par la croissance des frais de gestion facturés aux clients, les prêts et les activités de banque privée. Pour cela, elle mise sur ses capacités à accéder aux gens fortunés impliqués dans les activités de banque d’investissement, un secteur dont Goldman Sachs est le chef de file au niveau mondial.

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La récession des riches se poursuit aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-des-riches-se-poursuit-aux-etats-unis/ Thu, 20 Jul 2023 09:50:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95004 PLANETE FINANCE – Une récession qui n’en est pas une, selon le Wall Street Journal.

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Alors que le risque d’une récession économique semble s’éloigner des États-Unis, la « richcession » semble, elle, là pour rester. C’est un journaliste du Wall Street Journal, Justin Lahart, qui a ainsi baptisé en début d’année le ralentissement économique qui touche actuellement les voisins du Sud.

D’habitude, une crise économique frappe en premier les ménages à faibles revenus, qui subissent avant les autres la hausse du chômage. Les chiffres de l’emploi figurent ainsi parmi les indicateurs surveillés à la loupe par les banques centrales pour déterminer les hausses du taux directeur.

Or, depuis le début de l’année, le ralentissement économique frappe surtout les salariés américains aux revenus plus élevés, rapporte le Wall Street Journal, citant une étude de la société Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle, chez les ménages qui gagnent un revenu supérieur à 150 000 $, le nombre de demandes à l’assurance-emploi a progressé de plus de 40% en un an. Cette hausse du chômage est plus de cinq fois supérieure à celle des ménages gagnant moins de 65 000 $, souligne la firme.

Elle signale qu’environ un tiers des licenciements annoncés par les entreprises américaines en 2023 ont eu lieu dans des sociétés technologiques telles que Meta Platforms, la société mère de Facebook, où le salaire médian avoisinait les 400 000 $ l’an dernier. Le couperet serait tombé, dans ce secteur, sur près de 200 000 emplois cette année.

Changements de comportements

L’industrie de la finance, où les salaires sont plus élevés, a également été touchée, notamment à la suite de la faillite des banques First Republic, Signature et Silicon Valley. Morgan Stanley a annoncé vouloir supprimer 3000 emplois lors d’une deuxième vague de licenciements, après avoir déjà coupé 2 % de ses effectifs en décembre. Le rachat de Credit Suisse par UBS devrait se solder quant à lui par des coupures de 35 000 postes, dont une partie aux États-Unis.

Ces difficultés chez les salariés à hauts revenus s’accompagnent de changements de comportements de consommation. Selon le Bank of America Institute, les dépenses par cartes de crédit et de débit consacrées par les ménages aisés aux biens non essentiels, comme les produits de luxe, étaient en avril inférieures à la même période de l’an dernier, alors que les dépenses des autres ménages dans ces mêmes biens étaient supérieures.

Walmart rapporte également que ses parts de marché ont augmenté auprès d’une clientèle plus aisée que celle qui fréquente ses allées habituellement. Ce fait est significatif, note David Tinsley, économiste pour l’institut, car les 40% de ménages les plus aisés représentent plus de 60% de la consommation aux États-Unis.

Selon les économistes, la plupart des employés touchés par la « richcession » possèdent un bon niveau d’éducation et peuvent donc trouver un nouvel emploi assez rapidement, ce qui contribue à contenir le chômage malgré les licenciements. Les licenciés des techs trouvent ainsi à se recaser au sein du gouvernement fédéral, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du transport.

« Ce n’est pas une récession »

En outre, les travailleurs aisés disposent généralement d’une épargne dans laquelle ils peuvent puiser après avoir perdu leur emploi, ce qui leur permet de continuer à dépenser et d’alimenter l’économie, signale Tom Barkin, président de la Reserve fédérale de Richmond. Jan Hatzius, économiste en chef chez Goldman Sachs, indique pour sa part que cette situation l’a incité à réduire la probabilité d’une récession de 35 % à 25 % au cours des 12 prochains mois.

« Le risque de récession s’éloigne rapidement », a déclaré à l’Associated Press Neil Dutta, économiste chez Renaissance Macro, qu’il s’agisse d’une récession en dents de scie ou d’une « récession des riches », ajoutant que s’il fallait lui donner des noms différents, ce n’était pas une récession.

« Il est facile d’imaginer qu’il pourrait s’agir d’un type différent d’assouplissement du marché du travail […] qui aurait un impact différent, à la fois sur la demande et sur des éléments tels que le taux de chômage, par rapport à un affaiblissement normal », a déclaré pour sa part Tom Barkin à l’agence de presse américaine.

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Changements à la haute direction de Manuvie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/changements-a-la-haute-direction-de-manuvie/ Thu, 22 Jun 2023 06:16:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94660 NOUVELLES DU MONDE - Ils visent à dynamiser sa croissance en Asie.

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Dans un effort pour accélérer sa croissance en Asie, Manuvie a procédé à une reconfiguration majeure de son équipe de direction. Cette décision stratégique vise à renforcer les résultats financiers de l’assureur à l’échelle mondiale.

Philip Witherington, précédemment chef des finances de Manuvie, prendra les commandes de Manulife Asia en tant que président et chef de la direction à compter du 1er juillet 2023. Il relèvera directement de Roy Gori, président et chef de la direction de Manuvie.

Il succède à Damien Green, qui assumera désormais la présidence de Manulife Financial Asia Ltd. (MFAL). Ce dernier collaborera avec Philip Witherington pour assurer une transition en douceur.

Dans un message publié sur LinkedIn, Philip Witherington s’est réjouit d’effectuer un retour à Hong Kong, un endroit où il a travaillé en tant que chef des finances de Manulife Asia pendant plus de trois ans. Il a souligné les « formidables occasions de croissance » qui s’offrent à l’assureur sur ce marché.

Avant de se joindre à Manuvie, il a occupé des postes financiers chez HSBC et au Groupe AIA, un assureur basé à Hong Kong. Il a également été spécialiste en services financiers chez KPMG.

Colin Simpson, ancien chef des finances pour les États-Unis et le fonds général, succèdera à Philip Witherington en tant que chef des finances de Manuvie dès le 1er juillet 2023. Lui qui a rejoint Manuvie en novembre 2022 apporte son expérience acquise chez Aviva PLC et Goldman Sachs International.

Il relèvera lui aussi de Roy Gori. Ce dernier a souligné l’importance de ces changements. « Nous nourrissons de grandes ambitions en Asie, et la fine connaissance qu’a Philip de notre équipe, du marché et des occasions dans la région nous permettra d’accélérer la croissance de cette partie essentielle de notre activité, a-t-il dit. L’expérience et le point de vue de Colin en sa qualité de nouveau chef des finances nous permettront de renforcer nos assises financières déjà solides et de continuer de stimuler les résultats financiers. »

Il a de plus tenu à remercier Damien Green « pour son leadership au sein de Manulife Asia ».

« Tout au long de son mandat, son dévouement envers nos agents, nos clients et l’équipe a permis d’ancrer notre position concurrentielle dans la région », a-t-il ajouté.

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Goldman Sachs versera 290 M$ à 2800 employées https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/goldman-sachs-versera-290-m-a-2800-employees/ Thu, 25 May 2023 10:26:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94170 PLANÈTE FINANCE - Pour harcèlement et discrimination sexiste.

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L’affaire a agité régulièrement les médias américains depuis plus de dix ans. Un procès en action collective intenté en 2010 contre la banque Goldman Sachs par d’ancienne cadres pour harcèlement et discrimination sexiste devait s’ouvrir le 5 juin à New York. L’institution financière de Wall Street a plutôt opté pour un règlement hors cour.

Dans le cadre de cet accord, l’institution financière versera 290 millions de dollars à quelque 2800 anciennes salariées ayant occupé des postes d’associées et de vice-présidentes dans les divisions de banque d’investissement, de gestion d’investissement et de valeurs mobilières de l’établissement à New York de juillet 2002 à fin mars 2023, et ailleurs aux États-Unis entre septembre 2004 et fin mars 2023, a annoncé Goldman Sachs dans un communiqué paru le 8 mai.

Écarts de salaires et promotions refusées

Dans le cadre de ce règlement, la banque s’est aussi engagée à embaucher un expert indépendant afin de mener une analyse supplémentaire sur l’évaluation des performances et les écarts de rémunération entre les sexes au sein de l’institution.

La société était accusée par ses employées notamment de comportements inappropriés sur le lieu de travail (attouchements, commentaires déplacés, demande de relation sexuelle) ainsi que de discriminations salariales ou de refus de promotion à des employées au motif de leur sexe.

Cristina Chen-Oster, qui était entrée à l’emploi de Goldman Sachs en 1997, avait été la première à déposer une plainte contre la société pour discrimination en juillet 2005 auprès de la Commission américaine pour l’égalité des chances en matière d’emploi, puis elle avait intenté un procès contre la firme en 2010. Elle avait été rejointe par quelque 3000 cadres et anciennes cadres.

Lente progression de la diversité

« Après plus d’une décennie de litiges vigoureux, les deux parties ont accepté de résoudre cette affaire », a déclaré Jacqueline Arthur, responsable mondiale de la gestion du capital humain chez Goldman Sachs, en marge du dévoilement de l’entente. Les plaignantes se partageront les deux tiers de la somme versée par Goldman Sachs, tandis que leurs avocats recevront le dernier tiers.

Le règlement survient alors que les institutions financières new-yorkaises s’efforcent de diversifier leur personnel. L’an dernier, Goldman Sachs comptait 29 % de femmes associées, selon des chiffres dévoilés par la société. Il y a quatre ans, les femmes représentaient plus de 50 % des salariés du secteur des services financiers aux États-Unis, mais seulement 22 % des cadres intermédiaires, d’après une étude de Deloitte. Si la progression continue au même rythme, cette proportion atteindra 31 % en 2030. Jane Fraser, qui a été nommée à la tête de Citigroup en 2021, est actuellement la seule femme à diriger l’une des six plus grandes banques américaines.

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Apple lance un compte épargne à intérêt élevé avec Goldman Sachs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/apple-lance-un-compte-epargne-a-interet-eleve-avec-goldman-sachs/ Thu, 20 Apr 2023 11:56:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93229 Il n’est pas disponible pour l’instant au Canada.

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Quatre ans après les débuts de sa carte de crédit, Apple a lancé le 17 avril un compte épargne à taux d’intérêt élevé, en partenariat avec la Goldman Sachs. L’offre est pour l’instant réservée aux Américains détenteurs de la carte de crédit (Apple Card), mise sur le marché en 2019, et qui comptait 6,7 millions de détenteurs début 2022, selon Cornerstone Advisors.

Le nouveau compte épargne ne comporte pas de frais, ni de dépôt minimum, ni de solde minimum requis, d’après un communiqué de la société technologique. Ce compte offre un taux de 4,15 % par an, soit plus de 10 fois la moyenne nationale de 0,37 % offerte par la plupart des banques américaines, selon des chiffres de l’Agence de garantie des dépôts (FDIC). Le solde maximum du compte, qui pourra être géré sur l’iPhone à partir de l’application Wallet, est limité à 250 000 dollars américains.

Lire également : Elon Musk veut transformer Twitter en banque numérique

Les utilisateurs peuvent accumuler des récompenses en espèces sur leur compte d’épargne à taux d’intérêt élevé. Ils peuvent également y ajouter des espèces supplémentaires. Toutefois, ils ne peuvent pas retirer directement les fonds du compte. Ceux-ci devront être transférés sur un compte de chèques lié pour être encaissés.

Accessible aux États-Unis seulement

« Notre objectif est de créer des outils qui aident les utilisateurs à mener une vie financière plus saine », a déclaré Jennifer Bailey, vice-présidente d’Apple Pay et d’Apple Wallet, par voie de communiqué.

Pour l’instant, seuls les résidents américains peuvent se procurer une Apple Card, nécessaire pour ouvrir le nouveau compte d’épargne. Cependant, les Canadiens, tout comme les résidents d’autres pays, ont accès à d’autres services bancaires par l’intermédiaire de l’entreprise, notamment à Apple Pay, qui permet aux utilisateurs de régler leurs achats à des terminaux de paiement en reliant leur appareil mobile à un compte de crédit ou de débit.

Cette initiative de l’entreprise technologique pourrait accroître la pression sur d’autres sociétés financières qui tentent de protéger leur financement, a commenté Bloomberg. Les épargnants américains se sont mis en effet à rechercher des rendements plus élevés et à déplacer leur argent vers des refuges sûrs, tels que JPMorgan Chase & Co, dans le sillage de l’effondrement de la Silicon Valley Bank le mois dernier et des difficultés éprouvées par des institutions de plus petite envergure, selon le média.

« De plus en plus de dépôts partent vers les FNB et toutes les formes de liquidités et de fonds du marché monétaire », a déclaré à Bloomberg le président-directeur général de BlackRock Larry Fink, soulignant que sa société en avait bénéficié.

Apple lancera d’autres services

Apple a annoncé l’arrivée du compte d’épargne à intérêt élevé en octobre dernier, dans le cadre du lancement d’une série de nouvelles offres de produits financiers. Le géant américain a déclaré à cette occasion qu’il souhaitait générer davantage de revenus à partir des services afin de fidéliser un plus grand nombre de consommateurs sur sa plateforme.

L’entreprise a généré près de 20 % de son chiffre d’affaires grâce aux services l’année dernière, contre environ 8 % dix ans plus tôt, et d’autres offres sont en cours d’élaboration, rapporte Bloomberg. L’entreprise a commencé à déployer le mois dernier le service « acheter maintenant, payer plus tard ».

Plusieurs entreprises technologiques ont déjà essayé de se lancer dans les services financiers. Google avait tenté de se positionner sur ce marché avec un service de banque en ligne. La firme avait toutefois annoncé qu’elle abandonnait le projet à la fin 2021. Amazon a également fait part de son intention de percer ce marché.

Les lourdes contraintes réglementaires associées à cette activité et les investissements conséquents qu’elle nécessite ont contribué cependant à reporter plusieurs initiatives des géants de la tech dans ce domaine, selon des experts.

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Un déficit pétrolier chronique profitera aux investisseurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-deficit-petrolier-chronique-profitera-aux-investisseurs/ Wed, 19 Apr 2023 10:08:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92975 Alors que les sources alternatives d’énergie suscitent du scepticisme.

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À la mi-mars, Jeff Currie, chef de la recherche sur les produits de base chez Goldman Sachs, affirmait que le marché du pétrole se déplaçait à nouveau vers une situation de déficit chronique, ce qui pousserait le prix du baril au-dessus de 100 $US avant la fin de 2023. Au plan d’un surplus potentiel de production, a commenté l’analyste, « en 2024, nous commençons à avoir de sérieux problèmes. » Il conseillait aux investisseurs d’acheter dans le creux.

C’est un constat que partage sans réserve Rafi Tahmazian, directeur et gestionnaire de portefeuille principal du fonds Canoe Energy Alpha. « Nous buvons à la même eau que Jeff Currie, dit-il. À court terme, on se retrouve avec des surplus, mais la perspective à long terme est tout autre. »

Un choc inattendu est venu renforcer et accélérer la prévision de Jeff Currie. Le 2 avril, OPEP+ annonçait une réduction de production systématique de 1,16 million de barils par jour à partir de mai. Il faut dire que depuis la mi-mars, le baril avait déjà entrepris une remontée soutenue, suite à l’anxiété suscitée par les troubles bancaires, le WTI brut passant de 66,74 $US le 17 mars à 80,55$ le 3 avril, alors que l’indice international Brent montait de 72,77 $US à 84,75 $US.

Besoin d’investissement

« Depuis 2008, dit Rafi Tahmazian, c’est uniquement en Amérique du Nord qu’on a vu une croissance dans l’offre; le reste du monde a vu une baisse continue, 76% de l’offre étant en déclin. Il n’y a pas de solutions aux besoins énergétiques du monde sans une hausse de l’offre en pétrole. La seule solution tient à une hausse des dépenses en capital » dans le secteur pétrolier.

Après avoir atteint un sommet de 779 milliards de dollars américains (G$) en 2014, l’investissement en nouvelle capacité de production a tombé à 583 G$ en 2015, touchant un creux de 434 G$ en 2016, selon l’Agence internationale de l’énergie. À partir de 2017, on a assisté à une lente remontée, l’investissement total atteignant 446 G$ en 2022 selon des chiffres de Rystad Energy que rapporte Stephen Ellis, stratège en énergie, chez Morningstar. « On prévoit une hausse de 12% des investissements en 2023, ajoute celui-ci. »

Jusqu’à tout récemment, trois développements ont contribué à créer un surplus d’offre et à pousser le prix du baril à son creux de la mi-mars, après le pic de 106 $US d’avril 2022, son plus haut niveau depuis le sommet historique de 127 $US atteint durant la Grande Crise Financière. D’abord, malgré tout ce qu’on a entendu au sujet des sanctions économiques à l’endroit de la Russie, ce pays a poussé sa production à un maximum et noyé les marchés mondiaux. « Le monde continuait de consommer ce pétrole, même si on voulait punir les Russes », fait observer Rafi Tahmazian.

Ensuite, l’économie chinoise a ralenti et réduit sa demande de près de 3%. Enfin, les États-Unis ont puisé à des niveaux jamais vus dans leur réserve stratégique (Strategic Petroleum Reserves). Or, deux de ces facteurs ont épuisé la pression qu’ils exerçaient sur les prix : la Russie a réduit sa production et l’économie de la Chine montre des signes de remontée soutenue. Suite à l’annonce de l’OPEP+ de réduire sa production, les États-Unis ont annoncé qu’ils continueraient de puiser dans leurs réserves stratégiques de façon à atténuer la hausse des prix à la pompe.

Outre ces trois facteurs temporaires, une tendance majeure à long terme contribuera à exacerber les déficits de pétrole et à maintenir les prix élevés, juge Rafi Tahmazian : une demande en croissance irrépressible de la part des pays en développement. « Ces pays n’ont pas d’infrastructure, pas de soins de santé, pas de climatisation, pas de classe moyenne, et ils veulent tout cela, dit le gestionnaire de portefeuille et les pays développés, de leur côté, leur offrent des sources d’énergie ‘alternatives’ à coûts instables. Mais eux, ils entendent avoir recours au pétrole. »

Les alternatifs

Une question importante pèse sur les marchés financiers : les déficits pétroliers, s’ils perdurent, pourront-ils être compensés par les sources d’énergie renouvelable ? La question repose surtout sur le transport routier : les véhicules électriques réussiront-ils à réduire assez rapidement la demande de pétrole avant que des déficits pétroliers ne suscitent des problèmes ?

À ces deux questions, Rafi Tahmazian répond « non ». « Dans les 20 dernières années, malgré toutes nos tentatives de rendre les hydrocarbures désuets, nous sommes passés d’un niveau d’utilisation de 80% à… 81%. Les prétentions des ‘alternatifs’ sont fausses. »

Howard Birnwell, un consultant du secteur énergétique à Calgary qui suit autant le secteur des hydrocarbures que celui des énergies renouvelables, apporte une dose de scepticisme à l’endroit des prédictions à long terme dans le secteur pétrolier. Tout d’abord, fait-il observer, « ça fait depuis 2018 qu’on entend parler de déficits entraînés par le manque d’investissement des pétrolières. Pourtant, on a quand même frappé un creux historique durant la COVID-19 et une poussée importante après l’invasion de l’Ukraine. »

Aussi, le secteur pétrolier est très contrôlé politiquement, rappelle-t-il. En effet, c’est par décision unilatérale que l’OPEP+ vient d’annoncer à la surprise générale une réduction de production, une décision qu’elle peut renverser aussi rapidement. « Les gens me demandent quel va être le prix du pétrole l’an prochain, dit-il. Je leur réponds toujours : ‘savez-vous ce que sera demain’ ? »

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Le pire serait que la récession n’ait pas lieu https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-pire-serait-que-la-recession-nait-pas-lieu/ Wed, 22 Mar 2023 10:02:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92597 Selon différents stratèges américains.

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Un vieil adage avertit de prendre garde à ce que l’on souhaite; car cela pourrait se retourner contre soi. C’est ce qui pourrait survenir avec la récession, juge un stratège de JPMorgan : on pourrait ne pas en avoir une – et ce serait le pire.

« La plus grande menace pour les marchés financiers c’est qu’une récession ne se matérialise pas, ce qui obligerait la Réserve Fédérale à demeurer restrictive (hawkish) », a dit à Bloomberg TV Mike Bell, stratège de JPMorgan.

Selon le stratège, si l’économie américaine évite une récession et que la croissance des salaires demeure forte, cela veut dire que la Fed reprendrait à un moment donné ses hausses de taux, au-dessus du niveau que les marchés boursiers anticipent. « Malheureusement, à ce moment-là, on se retrouve dans un monde où tant les obligations que les actions baissent en même temps », a-t-il ajouté.

Récession provoquée

C’est un point de vue que partage Yannick Desnoyers, vice-président, économie, chez Addenda Capital. Avec une nuance majeure : une récession n’arrivera pas d’elle-même; elle sera provoquée par la Fed – et doit être provoquée par elle. « Alors la question devient : la Fed va-t-elle avoir le courage d’augmenter son taux directeur réel à un niveau suffisant pour générer cette récession? » soumet l’économiste.

Or, il faut une détermination d’acier pour poursuivre la hausse de taux dans le contexte actuel. Tout d’abord, la pénurie de main d’œuvre et le niveau de chômage historiquement bas maintiennent une pression soutenue sur la croissance des salaires. Car c’est là que se réfugie l’inflation, tout particulièrement dans les salaires du secteur des services. « Il est vrai que l’inflation a baissé dernièrement, reconnaît Yannick Desnoyers, mais sa composition s’est détériorée. Oui, elle a baissé dans les biens de base, notamment à 1,5% seulement, parce qu’on importe ceux-ci de Chine, par contre, elle est de 7,2% dans les services de base, et c’est là que les salaires influent le plus en ce moment. »

Ensuite, vient de se greffer une potentielle crise bancaire à juguler suite à la faillite de Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate. Pour faciliter les conditions d’autres banques qui risquent le naufrage, Goldman Sachs prévoit que la Fed va interrompre son régime de hausses de taux.

Pour mater l’inflation, il faudrait des taux élevés, que Yannick Desnoyers établit actuellement à au moins 5,75%. La Fed est encore loin de ce compte, son taux directeur flottant dans la zone 4,5%-4,75%.

Évidemment, un dérapage bancaire hors contrôle pourrait entraîner une récession sans le concours de la Fed. Toutefois, si on évite ce dérapage, l’économie demeurera avec une hausse de taux insuffisante, ce qui veut dire que « l’inflation va se normaliser à un niveau plus haut et va s’incruster plus profondément dans l’économie », juge Yannick Desnoyers.

Couper l’addiction net

Et cela imposera à un moment ultérieur un régime plus drastique de hausse de taux. « Plus longtemps la Fed va manquer de courage pour susciter une récession, plus grand sera le dommage. Si elle prend trop de temps à monter son taux au-dessus de l’inflation, celle-ci va demeurer élevée plus longtemps et s’ancrera plus profondément que si on avait réagi plus rapidement. C’est comme pour tout drogué : c’est plus difficile d’arrêter après cinq ans qu’après cinq mois. »

Jusqu’aux remous causés par les troubles bancaires, les Bourses semblaient relativement indifférentes aux menaces d’inflation et de récession. Les marchés jugeaient que la chute de 2022 avait fait le ménage de tous les excès accumulés, fait observer Yannick Desnoyers.

Cet optimisme des marchés est artificiel, juge l’économiste. « La valeur du S&P 500 est à 128% du PIB américain, signale-t-il. C’est une baisse par rapport au sommet historique de 165% qu’on a atteint en 2021, mais c’est le même niveau qu’au sommet de la bulle technologique de 2000. Les gens disent ‘wow, quelle baisse!’ mais ça reste encore très haut et c’est le résultat d’une politique monétaire beaucoup trop complaisante. »

Pour mettre en perspective le niveau boursier actuel, Yannick Desnoyers nous rappelle qu’en 2009, au lendemain de la grande crise financière, le S&P 500 avait baissé à un niveau de 40% du PIB. « Les gens pensent que les conditions financières sont serrées, note-t-il. C’est une erreur. Elles sont encore très permissives, les taux ne sont pas assez élevés, et c’est la raison pourquoi les bourses ne baissent pas. »

Épargner au lieu de dépenser

En réalité, malgré toutes les plaintes qui circulent quant au prix élevé des œufs et du bœuf, les conditions monétaires demeurent encore très favorables aux ménages, juge Yannick Desnoyers. Il est certain que pour les 20% des ménages à plus faible revenu, l’inflation leur fait mal. « Mais pour la majorité des ménages, leurs gains salariaux les maintiennent encore au-dessus de l’inflation. »

Pour comprendre cette proposition apparemment paradoxale, il faut calculer la situation en dollars, non en pourcentage, insiste l’économiste. Pour quelqu’un qui gagne 30 000$, une inflation de 5% sur un gain salarial de 5%, soit un gain de 1 500$, efface presque tout ce gain. Mais sur un revenu de 200 000$, un gain salarial de 5% représente un supplément de 10 000$ que l’inflation affecte beaucoup moins.

« Il y a trop de revenus en ce moment dans le marché du travail et les gens le dépensent encore, soutient Yannick Desnoyers. On va avoir une récession seulement au moment où les ménages vont commencer à épargner 100% de leurs gains salariaux. Mais ils ne commenceront pas à épargner ainsi tant que le taux de la Fed ne les convaincra pas de le faire. »

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