Evolve – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 10 Oct 2023 17:46:35 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Evolve – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Apparition d’une nouvelle stratégie d’options d’achats couvertes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/apparition-dune-nouvelle-strategie-doptions-dachats-couvertes/ Wed, 11 Oct 2023 10:33:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96595 FOCUS FNB - Des FNB de titres à revenu fixes sont les actifs sous-jacents de ces fonds.

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En septembre, le marché canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a vu apparaître un nouveau genre de FNB, soit les FNB de vente d’options d’achat couverte sur titres à revenu fixe.

Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) notait cette première canadienne avec l’arrivée sur le marché du Hamilton U.S. Bond Yield Maximizer ETF (HBND). D’autres manufacturiers, dont Harvest, ont emboité le pas ou le feront, car une poignée d’émetteurs de fonds (Evolve, Horizons) avaient, en septembre, rempli un prospectus préliminaire dans le but d’ajouter ce type de fonds à leur gamme.

Jusqu’à présent, les premiers FNB lancés ont quelques traits communs. D’abord, comme bon nombre de fonds ayant comme actif sous gestion des titres à revenu fixe étrangers, on retrouve une couverture contre le risque change. De plus, des gestionnaires actifs tentent de dégager pour l’investisseur un revenu de prime supplémentaire en vendant des options d’achats couvertes sur les actifs qu’ils gèrent.

En raison de ces opérations, ces FNB ont des taux de distribution mensuelle plus élevés que les autres FNB obligataires.

Que peut-on s’attendre de ce nouveau genre de FNB? Deux équipes d’analystes ont tenté de répondre à cette question en regardant l’expérience américaine où ce type de fonds est offert depuis un an.

Celle de Banque Nationale Marchés financiers note que ces lancements font suite au succès récent de l’iShares 20+ Year Treasury Bond BuyWrite Strategy ETF (TLTW) aux États-Unis, qui a été lancé il y a un peu plus d’un an et qui a connu un énorme succès dans un marché obligataire en difficulté.

« Depuis son lancement, le TLTW a attiré plus de 740 millions de dollars d’entrées nettes et détient désormais 660 millions de dollars d’actifs. Depuis le début de l’année, TLTW a surperformé de 7,4 % son homologue TLT, qui n’est pas un FNB d’options d’achat couvertes, ce qui s’explique en grande partie par le rendement supplémentaire. Cela n’est pas surprenant puisque les stratégies d’options d’achat couvertes sont susceptibles de surperformer les versions d’options d’achat non couvertes lorsque les marchés sous-jacents sont à la baisse », écrivent les auteurs de la note de BNMF.

Il existe trois autres fonds obligataires d’options d’achat aux États-Unis, dont deux proposent une exposition aux obligations d’entreprises et un seul aux bons du Trésor américain, ajoutent-ils. Ils n’ont pas tous connu le même succès en termes de ventes nettes.

Les fonds iShares High Yield Corporate Bond BuyWrite Strategy ETF (HYGW US Equity, frais de gestion: 0,69%), et iShares Investment Grade Corporate Bond BuyWrite Strategy ETF (LQDW US Equity, frais de gestion de : 0,34%) ont eu des ventes nettes plutôt faibles.

Expérience américaine

La stratégie spécifique mise en œuvre pour les options d’achat couvertes a un impact important sur la performance et le rendement des options d’achat couvertes mise en œuvre, souligne l’équipe d’analystes de Valeurs mobilières TD. En effet, iShares a implanté une stratégie selon laquelle elle vend des options d’achat hors du cours (out of the money) de 2 % sur 100 % du portefeuille sous-jacent.

« Si iShares adoptait une stratégie différente de vente d’options d’achat, la performance pourrait être très différente », écrivent les auteurs de la note de Valeurs mobilières TD, dont entre autres Andres Rincon, directeur et chef des ventes et stratégies de FNB et Mary Jane Young, cheffe des négociations, ventes et stratégies de FNB. Ils notent que les FNB obligataires à option d’achat couverte ne vendent que des options sur des FNB obligataires, et non sur les obligations sous-jacentes. Ils ajoutent que Hamilton, contrairement à iShares, vend des options d’achats dans le cours (at the money).

Par ailleurs, TLTW a obtenu le plus de succès auprès des investisseurs, tandis que les flux vers HYGW et LQDW ont été relativement faibles.

Étant donné que ces FNB existent depuis plus d’un an, leurs données historiques donnent un aperçu du comportement de ces FNB par rapport à leurs FNB sous-jacents traditionnels. Les données montrent que le TLTW a offert un rendement stupéfiant de 18,66 % sur 12 mois, contre 3,39 % pour le TLT. La différence de 15,28 points de pourcentage correspond au revenu des primes d’options d’achat couvertes.

« Il convient de souligner qu’aux États-Unis, les primes des options d’achats sont imposées comme un revenu, alors qu’au Canada, elles sont généralement imposées comme des gains en capital. Les primes d’option d’achat sont largement déterminées par la volatilité du prix du sous-jacent, qui a évolué de manière significative tout au long de l’année. En fait, le rendement indiqué sur la base de la distribution la plus récente a déjà baissé à 13,21 %, ce qui suggère des primes moins élevées pour la vente d’options d’achat en raison d’une moindre volatilité des prix du TLT », lit-on dans la note de VMTD. La même tendance est observée pour HYGW et LQDW.

Dans l’ensemble, les niveaux de rendement des FNB d’obligations à option d’achat couverte peuvent varier considérablement d’un moment à l’autre. Cette variabilité est probablement la raison pour laquelle les FNB cotés au Canada visent un rendement de 10 %, malgré la possibilité de rendements plus élevés, selon Valeurs mobilières TD.

Par ailleurs, les FNB obligataires de vente d’options d’achat couvertes peuvent surperformer ou sous-performer leur FNB sous-jacent en fonction de l’environnement, soulignent les auteurs de VMTD : « Il n’y a aucune certitude que le FNB d’options d’achat couvertes affichera une performance supérieure ou inférieure à celle des FNB sous-jacents au cours d’une période donnée. » Cette performante dépend largement de la volatilité des prix et des mouvements des FNB sous-jacents.

Notons que les TLTW et HYGW ont surperformé leurs FNB sous-jacents (TLT et HYG) sur une période de 12 mois, tandis que le LQDW a légèrement sous-performé.

Potentiel à la hausse limité

Même si les FNB d’options d’achat couvertes présentent un taux de distribution élevé, ce qui peut être attrayant pour certains, les investisseurs devraient bien les comprendre avant d’y investir. Ces FNB ont des défauts, dont le principal est de perdre le potentiel à la hausse de ces fonds. En effet, le potentiel à la hausse de ces FNB est limité par l’option d’achat. Si le prix du FNB sous-jacent monte rapidement, l’acheteur de l’option d’achat va exercer son option ce qui nuit au potentiel d’appréciation de l’actif sous-jacent à long terme.

Les investisseurs achètent des FNB d’obligations gouvernementales à long terme pour se protéger de la récession, car on s’attend à ce que ces FNB montent en flèche si les taux à long terme chutent pendant une récession, ce qui pourrait servir de couverture contre les pertes du marché des actions, souligne VMTD : « Les FNB de vente d’options d’achats sur obligations gouvernementales peuvent se comporter différemment en cas de récession, car le potentiel de hausse des prix est quelque peu limité par la vente d’options d’achat. Les investisseurs doivent tenir compte de cette limite. »

Par ailleurs, en raison de la popularité des FNB d’obligations totales (aggregate bond ETFs) et des FNB d’obligations à court terme parmi les investisseurs canadiens, VMTD ne serait pas surpris qu’ils deviennent l’actif sous-gestion de FNB canadiens de vente d’options d’achats sur titre à revenu fixe.

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L’investissement indiciel n’est pas passif https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/linvestissement-indiciel-nest-pas-passif/ Wed, 09 Aug 2023 10:21:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95510 FOCUS FNB - Le rééquilibrage de l’indice Nasdaq le rappelle.

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Vers le 21 juillet, Nasdaq mettait en œuvre un rééquilibrage spécial de son indice phare, le Nasdaq-100 Index (NDX). Cette opération vise à réduire la surconcentration de l’indice dans certains titres. Aucun titre n’a été retiré ou ajouté à l’indice.

Cet événement rappelle aux clients et aux conseillers qu’un fonds négocié en Bourse (FNB) indiciel est issu d’une méthodologie et laquelle est gérée par une organisation. En fonction de cette méthodologie, un indice est périodiquement rééquilibré et souvent reconstitué annuellement en fonction des règles de l’indice, des événements de marchés, comme les fusions et acquisitions, fermetures d’entreprises et les fluctuations dans les valeurs des titres en portefeuille.

« L’événement rappelle que l’investissement indiciel n’est pas nécessairement synonyme d’investissement passif et que la construction et le maintien d’un indice impliquent souvent de nombreuses décisions actives de la part des fabricants d’indices », lit-on dans une note à des clients sur la question produite à la mi-juillet par une équipe d’analyse de Marchés des capitaux CIBC, dont fait partie Jin Yan, Ian de Verteuil, Shaz Merwat et Jinzhu Zhai.

Selon cette note, environ 11 % de la pondération l’indice Nasdaq-100 a été redistribué à des plus petits émetteurs de l’indice. Les 10 plus importants titres de l’indice devaient passer d’une pondération de 59,6 % à 48,9 %, selon le plan prévu en juillet.

En juillet, Marchés des capitaux CIBC soulignait que ce genre de changement peut avoir différentes conséquences pour les investisseurs. D’abord, un rééquilibrage constitue un événement important de liquidité. Un volume de titres est vendu et d’autres sont achetés. Le défi est que les titres nouvellement achetés doivent avoir un volume suffisant pour absorber la demande. Pour une poignée de titres, le volume qui devait être acheté était supérieur au volume quotidien moyen.

Ensuite, un rééquilibrage est aussi synonyme que certains titres réalisent un gain en capital, ce qui engendre des conséquences fiscales dans les comptes non enregistrés. « Compte tenu de l’appréciation substantielle du prix des actions des principaux composants du NDX depuis le début de l’année, le rééquilibrage est susceptible de générer des gains en capital pour la plupart des FNB liés à l’indice. Les détenteurs de ces FNB devraient considérer la cristallisation des gains comme le résultat de décisions d’investissement « réussies », malgré les conséquences fiscales à court terme », écrivaient les auteurs de la note.

En outre, les investisseurs doivent garder en tête que ceux qui administrent les indices peuvent faire des choix qui se révèleront parfois financièrement moins rentables, comme le relatent les analystes de Marchés des capitaux CIBC : « Un autre excellent exemple est l’indice S&P 500 (SPX), où les composants de l’indice sont déterminés par un comité de l’indice plutôt que par des mesures purement quantitatives telles que la capitalisation boursière ou la liquidité. Notamment, Tesla Inc. (TSLA) n’a été ajouté à l’indice qu’en décembre 2020, alors que l’action était devenue éligible à l’inclusion en juillet de la même année, suite à la publication de ses résultats du deuxième trimestre. La décision de ne pas inclure TSLA initialement a certainement coûté aux investisseurs liés à l’indice SPX, car ils ont manqué une partie de la hausse de l’action. »

Par ailleurs, ce rééquilibrage met en lumière les effets potentiellement inattendus qu’ils peuvent engendrer. Par exemple, pour un client qui investissait dans l’indice Nasdaq précisément pour sa forte concentration dans le secteur technologique, ce rééquilibrage peut être mal accueilli.

Le secteur des FNB a répondu à cette insatisfaction en créant un produit unique, comme l’a fait valoir l’infolettre mensuelle Market Structure update de juillet, produite par Banque Nationale Marchés financiers. En effet, le mois dernier, Evolve Funds Group a lancé le Evolve NASDAQ Technology Index Fund (QQQT). QQQT est le premier FNB canadien qui mise uniquement sur les valeurs technologiques de l’indice Nasdaq-100.

« D’une certaine manière, la coexistence d’un FNB Nasdaq-100 (XQQ, par exemple) et d’un FNB Nasdaq-100 Technology (QQQT) dément le mythe de l’investissement passif. Bien que les investisseurs cherchent à minimiser les coûts de transaction et le risque idiosyncrasique par le biais des FNB, nombreux sont ceux qui cherchent encore à utiliser des fonds thématiques ou autrement ciblés pour exprimer leur point de vue sur le marché. Si les fonds indiciels ont tué la gestion active, ils seront également à l’origine de sa renaissance », lit-on dans la note de Banque Nationale Marchés financiers.

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Agiles fonds alternatifs liquides https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/agiles-fonds-alternatifs-liquides/ Mon, 05 Jun 2023 04:13:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94276 Certains se sont illustrés en 2022.

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Durant la chute des marchés qui a sévi pendant les neuf premiers mois de 2022, l’indice S&P 500 a reculé de 19,7 % et le S&P TSX, de 11,1 %. Tandis que la plupart des portefeuilles mordaient la poussière, dans la foulée, les détenteurs des meilleurs fonds alternatifs enregistraient des gains positifs.

Le Fonds Fidelity Valeur mondiale à positions longues/courtes sur neuf mois a récolté un vertigineux 45,8 %, le Fonds d’occasions en difficulté Black Diamond a affiché un gain de 44,8 % tandis que le Fonds de stratégies sur devises Ninepoint a réalisé 34,3 %.

Rendements spectaculaires, certes, en période de détresse boursière, mais attention à la suite. Dans les six mois qui ont suivi la débandade, le fonds de Fidelity a été à la traîne des deux indices, soit une remontée de 7,1 % contre 14,2 % pour le S&P 500 et 10,8 % pour le S&P/TSX. Dans le cas du fonds de Black Diamond, c’est au lendemain de la chute des marchés que les choses se sont détériorées, le fonds s’engloutissant de 86,5 %, et celui de Ninepoint, de 14,7 %.

Défensif… Ou défoncé

Pour cette chronique, nous avons demandé à Fundata de produire deux tableaux (dont nous montrons des extraits ci-joints). D’une part, Fundata a établi un classement des fonds alternatifs liquides qui ont montré la plus forte résistance à la baisse durant la chute boursière, d’autre part, un classement des fonds qui ont montré la plus forte remontée après la chute.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici.

Les différences sont étonnantes. Dans le premier cas, les fonds les plus défensifs, au point de profiter même de la baisse boursière, ont démontré peu de vigueur dans la remontée. Le fonds qui se détache le plus à ce chapitre est le Fonds de couverture à rendement absolu Accelerate, qui a augmenté de 3,8 % durant la baisse et continué sur sa lancée, progressant par la suite de 12,4 %.

Dans l’autre classement, on assiste à des remontées spectaculaires. Par exemple, le FNB Bitcoin carbo-négatif Accelerate a grimpé de 45,8 % et le FNB des crypto-monnaies Evolve, de 39 %. Cependant, ni l’un ni l’autre n’a réussi à rattraper les pertes subies durant la débâcle : le premier a reculé de 53,8 %, l’autre de 56,4 %. En fait, aucun des fonds de ce classement n’a vraiment réussi à récupérer les pertes des neuf mois précédents, sauf le Friedberg Global-Macro Hedge Fund:après avoir cédé 7,9 % (moins que les deux grands indices), il s’est hissé hardiment de 26,4 %.

Notons aussi que les trois premiers fonds du deuxième classement sont tous consacrés aux crypto-monnaies, un marché hautement spéculatif dont les hauts et les bas semblent échapper à toute rationalité.

L’effet « vente à découvert »

L’élément clé dans la recette des fonds qui ont résisté à la chute boursière – qui ont en fait gagné durant cette période – tient à la vente à découvert. L’autre composante importante est celle du levier financier.

La stratégie d’Accelerate recourt aux grands facteurs bien connus : valeur, momentum, qualité, croissance, comme plusieurs fonds classiques, d’ailleurs. « Mais ce qui manque à ces fonds est la partie de la vente à découvert », tranche Julian Klimochko, chef de la direction et chef des investissements à Accelerate Financial Technologies, à Calgary.

Le fonds procède en filtrant mensuellement les 4 000 titres boursiers en Amérique du Nord pour en tirer deux classements de 50 titres. Les 50 meilleurs titres présentent une foule de composantes positives relatives aux facteurs énumérés plus haut et sont les candidats qu’Accelerate achète. Puis il y a les 50 titres « cancres » que la firme vend à découvert. À partir de ces sélections, les titres sont constamment rééquilibrés.

« Nous établissons le point d’équilibre à 110 % acheteur et 50 % vendeur, de façon telle que notre exposition brute est de 160 %, mais notre exposition nette, de 60 % », dit le dirigeant. C’est ainsi que le portefeuille préserve sa neutralité par rapport au marché des actions.

Repérer les changements positifs

Une stratégie similaire anime Jeff Bradacs, cochef des stratégies d’actions et chef de la gestion de portefeuille et négociation chez Picton Mahoney Asset Management, à Toronto. L’objectif de son fonds, typique pour la catégorie non traditionnelle, est « de produire des rendements positifs quelle que soit la direction des marchés, dit-il. Nous tâchons de produire de l’alpha entre nos positions longues et à découvert, éliminant ainsi tout bêta. Car le rendement résulte souvent d’une catégorie d’actifs (bêta) plutôt que de l’habileté du gestionnaire (alpha). En étant un marché neutre, on retranche le bêta et on se concentre sur l’alpha que peut produire le gestionnaire. »

L’approche de Jeff Bradacs se distingue de celle de Julian Klymochko en ce qu’il se concentre sur les entreprises où il repère des changements positifs ou des changements négatifs, achetant les premières, vendant à découvert les secondes. Par changement positif, il entend des situations où une entreprise gagne un nouveau marché ou un président de premier plan; un changement négatif signale évidemment le contraire.

Le FNB d’investissements alternatifs liquides de Banque Nationale Investissements (BNI) adopte une stratégie complètement différente des deux fonds précédents, axée sur les contrats à terme. Ici, le portefeuille est réparti entre des obligations gouvernementales américaines (T-Bills) à environ 95 %, et des contrats à terme concentrés dans le secteur des denrées de base et des devises.

Il faut dire que les contrats à terme introduisent une valeur notionnelle qui compose en quelque sorte le levier du portefeuille. Ainsi, contre une mise au jeu de 5 $, le fonds retient un contrat à terme sur le maïs qui peut engager une valeur notionnelle de 60 $, alors qu’un autre contrat sur le cuivre engagerait une valeur notionnelle de 35 $, explique Zaid Shoufan, associé à BNI. Ainsi, le portefeuille se retrouve avec un levier de 100 % en contrepartie de ses positions obligataires de 95 $. « Le fonds maintient un levier moyen autour de 120%, mais on peut aussi monter à 250 % et même jusqu’à 300 % », explique le gestionnaire.

L’objectif du fonds est de produire un rendement absolu de 3 % net de frais au-dessus du rendement de la partie obligataire. « Ce sont les contrats à terme qui donnent cette valeur ajoutée », note Zaid Shoufan. Cependant, dans le cas de la chute boursière de 2022, c’est la vente à découvert de titres obligataires qui a permis au fonds de générer un rendement à contre-courant de 10,3 %.

Les rendements positifs exceptionnels des lauréats de notre classement étaient-ils opportunistes? Julian Klymochko s’en défend bien. Son approche n’est pas « tactique », insiste-t-il. Avant que les marchés ne sombrent, les positions longues et à découvert étaient déjà fermement établies, laissant les choses suivre leur cours dans la chute générale. Une position opportuniste, par exemple, aurait été de se précipiter pour vendre à découvert des titres technologiques. Or, « nous n’avons jamais vendu à découvert les FANG (Facebook, Amazon, Netflix, Google, Microsoft), affirme le gestionnaire, parce qu’il s’agit de titres de haute qualité, bien qu’ils soient surévalués; mais ils ne ressortent pas ni dans notre décile supérieur ni dans le décile inférieur ».

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Occasions chez les FNB de cybersécurité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/occasions-chez-les-fnb-de-cybersecurite/ Wed, 10 May 2023 10:08:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93924 FOCUS FNB - Face à l’augmentation des menaces des pirates informatiques, les entreprises de cybersécurité pourraient devenir les services publics du monde de la technologie.

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L’activité économique se déroulant de plus en plus en ligne, les cyberattaques constituent une menace permanente. C’est pourquoi les entreprises de cybersécurité, souvent considérées comme le segment des services publics du monde numérique, continuent de croître rapidement, même dans une économie morose.

La cybersécurité n’est probablement pas un secteur auquel les gens pensent lorsqu’ils se demandent : « Où vais-je investir dans un contexte de récession ? Mais ils devraient probablement le faire », a déclaré Raj Lala, président-directeur général d’Evolve Funds Group Inc.

Selon lui, la cybersécurité est l’un des rares domaines technologiques à être considéré comme une dépense non discrétionnaire par les entreprises clientes : « Même si les clients ont des difficultés financières, la cybersécurité est l’un des derniers domaines dans lesquels elles réduiront leurs dépenses ».

Evolve, dont le siège social est situé à Toronto, gère le fonds Evolve Cyber Security Index Fund, lancé en 2017 et doté de 133 millions de dollars en actif géré. Il s’agit du plus ancien et du plus important fonds négocié en Bourse (FNB) thématique de ce type au Canada. Il s’agit de l’un des cinq FNB de cybersécurité cotés au Canada, et chacun d’eux est indiciel.

En 2021, le FNB First Trust Nasdaq Cybersecurity et le FNB Horizons GX Cybersecurity Index ont rejoint ce thème d’investissement. Les nouveaux venus, tous deux lancés l’année dernière, sont le CI Digital Security ETF et l’iShares Cybersecurity and Tech Index ETF.

Karl Cheong, responsable de la distribution chez First Trust Portfolios Canada, de Toronto, a déclaré qu’il s’attendait à ce que les investisseurs en actions se concentrent davantage sur les fondamentaux et moins sur les actions conceptuelles dans le marché léthargique actuel.

Si c’est le cas, cela devrait favoriser les entreprises de cybersécurité. « Des ventes aux marges d’exploitation en passant par les bénéfices, les entreprises connaissent une croissance saine », a déclaré Karl Cheong.

Mark Noble, vice-président exécutif, stratégie FNB, chez Horizons ETFs Management (Canada), de Toronto, a déclaré que la cybersécurité est plus mature et établie que d’autres secteurs tels que les cryptoactifs ou l’intelligence artificielle, qui se trouvent à des stades d’adoption plus précoces par les investisseurs. « Je considérerais que la cybersécurité est probablement plus proche des sociétés technologiques traditionnelles de logiciels Internet », a-t-il dit.

Le FNB Horizons obtient son exposition en détenant des parts couvertes en devises d’un FNB coté au NASDAQ et géré par sa filiale américaine Global X Management Co. LLC. Global X s’attend à ce que les dépenses en matière de cybersécurité dépassent celles du reste du secteur des technologies de l’information, à court et à moyen terme, car les cyberattaques sont de plus en plus fréquentes et sophistiquées.

La tendance du télétravail ou du travail hybride, ainsi que le passage au stockage de données dans l’infonuagique, contribuent à augmenter la vulnérabilité des entreprises face aux pirates informatiques.

De même, les entreprises, les gouvernements et les autres types d’organisations ne sont pas réellement en mesure de lutter seuls contre les pirates informatiques et traiter leur demande de rançons (ransomwares) en raison notamment de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. « En raison de cette pénurie de capital humain, les entreprises ne peuvent pas trouver suffisamment de personnel pour répondre à leurs besoins en matière de cybersécurité », a déclaré Raj Lala. « Elles finissent donc par externaliser la majeure partie de leur travail de cybersécurité. »

Cela se traduit par une forte croissance pour des entreprises telles que Fortinet Inc., basée en Californie, qui figure parmi les principaux titres des cinq FNB. En 2022, Fortinet a enregistré une croissance de 32 % de son chiffre d’affaires, qui a atteint 4,4 milliards de dollars américains (G$), et un bénéfice net de 857 M$ US. Il s’agit de sa 14e année consécutive de rentabilité depuis son premier appel public à l’épargne en 2009.

Parmi les autres titres fréquemment détenus, émis par des entreprises toutes basées aux États-Unis, figurent Palo Alto Networks Inc, Okta Inc et CrowdStrike Holdings Inc.

En adoptant une approche de panier, comme avec les 40 actions du FNB d’Horizons, les investisseurs peuvent être assurés de participer à la croissance du secteur, a signalé Mark Noble. « La dernière chose que l’on souhaite, c’est de choisir un titre qui présente une dispersion individuelle par rapport au thème pour une raison ou une autre, ce qui fait que l’on ne participe pas à ce thème. »

Bien que les portefeuilles des cinq FNB présentent de nombreuses similitudes, certains d’entre eux ont une exposition plus large aux technologies. Les titres détenus par le fonds de CI, par exemple, comprennent les grandes capitalisations comme Microsoft Corp, Alphabet Inc et NVIDIA Corp, dont aucune n’est principalement un fournisseur de cybersécurité.

Le FNB d’Evolve, qui détient environ 43 actions de sociétés de matériel, de logiciels et de conseil, dont la capitalisation boursière est d’au moins 100 M$, fait partie fonds les plus orientés vers leurs thèmes.

« Nous voulions vraiment nous assurer que les entreprises qui réalisaient 90 à 100 % de leur chiffre d’affaires dans le domaine de la cybersécurité étaient bien présentes », a expliqué Raj Lala.

Le portefeuille d’Evolve permet également d’obtenir une exposition à des entreprises que les investisseurs ne détiendraient pas autrement, étant donné qu’il y a peu de chevauchement avec les titres des indices de grandes capitalisations comme le S&P 500 ou le NASDAQ 100.

Le FNB de First Trust est également exposé à des sociétés technologiques plus larges, dont Broadcom Inc. et Cisco Systems Inc. et exige une capitalisation boursière minimale de 500 M$ pour ses quelque 35 titres en portefeuille

Selon Karl Cheong, le fait d’inclure des sociétés à grande capitalisation dans le portefeuille permet d’obtenir de meilleures caractéristiques de protection à la baisse par rapport à ses homologues davantage spécialisés, ce qui devrait se vérifier au fil du temps. Mais le portefeuille de First Trust pourrait être à la traîne par rapport à ses pairs, a-t-il ajouté, alors que les conditions du marché favoriseraient les actions à plus petite capitalisation et à bêta plus élevé.

Malgré les attributs positifs du secteur de la cybersécurité, les trois FNB ayant une année civile complète de rendement en 2022 ont perdu de l’argent l’année dernière. Raj Lala, dont le fonds Evolve a perdu 36,6 %, blâme les ventes indiscriminées en période de marché baissier.

Karl Cheong de First Trust, dont le FNB a perdu 21,4 %, partage cet avis. Il a fait remarquer que parmi les quelque 90 % de titres de First Trust dont les flux de trésorerie étaient positifs, certains se vendaient plus que d’autres.

Les valorisations élevées sont en partie responsables de la volatilité des valeurs liées à la cybersécurité. « L’ensemble du marché reconnaît la demande à long terme en matière de cybersécurité, et ces actions sont tout simplement chères », a déclaré Mark Noble, dont le FNB Horizons a perdu 35,4 % l’année dernière. « Le fait que les valorisations élevées sont généralement très vulnérables à la hausse des taux d’intérêt a nui à ces titres. »

Les rendements des FNB sur la cybersécurité sont devenus positifs cette année, ce qui est une bonne nouvelle.

Le FNB d’Evolve, le seul à disposer d’un historique de cinq ans, a affiché un rendement annuel de 9,1 % sur cette période.

Bien que les valorisations des entreprises de cybersécurité restent légèrement supérieures à celles du marché général, elles ont considérablement baissé. Au début de l’année, le ratio cours-bénéfice moyen des actions rentables du FNB de First Trust était de 21, contre 28 l’année dernière.

« Les valorisations ne sont pas excessives par rapport à l’indice de référence [S&P 500], explique Karl Cheong, mais les bénéfices et les ventes sont nettement supérieurs et devraient continuer sur cette voie dans un avenir prévisible. C’est donc là que nous pensons qu’il y aura un plancher pour ce secteur, étant donné sa tendance favorable. »

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Vague de fermetures de FNB pour débuter l’année https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vague-de-fermetures-de-fnb-pour-debuter-lannee/ Wed, 08 Feb 2023 14:55:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91738 FOCUS FNB - Ce qui est sain pour l’industrie, selon un observateur.

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À la fin de janvier, les manufacturiers de fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens avaient annoncé déjà 29 fermetures de FNB au courant de 2023, observe Valeurs mobilières TD. Il s’agit des deux tiers du nombre moyen de fermetures annuelles observé depuis les cinq dernières années.

« Il ne fait aucun doute que de nombreux émetteurs anticipent leurs annonces de fermeture de FNB, mais il est probable que l’année 2023 dépassera les fermetures annuelles récentes de FNB. Il s’agit d’un élément positif pour l’industrie des FNB, car les fermetures sont un indicateur clé d’un écosystème sain », écrivent les auteurs de l’étude chez Valeurs mobilières TD, dont Andres Rincon, directeur et chef des ventes et stratégies de FNB, ainsi que Mary Jane Young, chef de la négociation de FNB.

Selon eux, la fermeture de FNB signifie une utilisation prudente du capital, une prudence sur le plan des lancements de FNB et la volonté des émetteurs de fonds de capituler sur une idée et de passer à de nouveaux FNB avec des perspectives plus reluisantes.

Le nombre de lancements de FNB en 2022 (154 lancements) a été en baisse de 28 % par rapport à l’année précédente (215 émissions de fonds en 2021) en raison du fait que de nombreux émetteurs ont attendu, considérant l’environnement difficile sur le plan des marchés financiers. C’est notamment pour cette raison l’on observe une petite vague de fermetures en ce début de 2023, selon Valeurs mobilières TD.

La concurrence structurelle du marché canadien des FNB est un autre facteur expliquant la baisse significative du nombre de lancements de FNB en 2022. Avec une taille de marché totale de 340 G$, le marché canadien des FNB compte plus de 1 300 produits, comparativement au marché américain des FNB qui compte plus de 6000 G$ d’actifs et plus de 3 000 produits.

« Compte tenu de la taille limitée du marché et du grand nombre de produits, les gestionnaires de FNB canadiens ont naturellement plus de difficultés à atteindre une taille suffisante et à devenir rentables au niveau des fonds. En fait, les FNB canadiens ont connu une baisse de l’actif moyen par fonds en 2022, car le marché a subi d’importantes baisses », lit-on dans la note.

À la fin de 2022, plus de la moitié des FNB canadiens avaient un actif sous gestion de moins de 50 millions de dollars, ce qui est considéré comme un actif sous gestion commun pour qu’un FNB devienne rentable, selon Valeurs mobilières TD.

En comparaison, le secteur des FNB américains a connu plus de 440 nouveaux lancements de FNB en 2022, soit un niveau similaire à celui de 2021. Le nombre de fermetures de FNB a presque doublé en 2022 par rapport à celui de 2021, mais il est resté comparable à celui des années précédentes. Avec un actif moyen sous gestion de 2,3 G$ par FNB, les émetteurs de FNB américains sont mieux protégés en ce qui concerne le maintien de la rentabilité, ce qui se traduit par une pression moindre sur la fermeture des FNB ou le report des lancements par rapport à leurs homologues canadiens, d’après les auteurs de l’étude.

La majeure partie des fermetures de FNB annoncées en 2023 découle de la rationalisation de la gamme de produits de Invesco. En effet, le manufacturier annonçait, le 23 janvier 2023, qu’il fermera 25 FNB au Canada dont l’actif total est supérieur à 200 M$.

Cette fermeture touche un tiers des FNB d’Invesco au Canada, mais ne représente que 4 % de ses actifs sous gestion, selon Valeurs mobilières TD. Les FNB touchés ont principalement de petits actifs sous gestion, allant de moins de 1 million de dollars à 49 M$.

« En fermant les FNB qui ont moins de succès, Invesco vise à se concentrer davantage sur les secteurs où la demande des clients est élevée et à offrir un meilleur service et un meilleur soutien tout en investissant dans de nouveaux produits à forte demande. Invesco ferme également 26 FNB aux États-Unis pour des raisons similaires. Ces FNB ne représentent qu’une petite partie de l’actif total sous gestion, soit moins de 0,5 % des plus de 340 G$ détenus par plus de 240 FNB d’Invesco aux États-Unis », lit-on dans l’étude.

Le cas d’Invesco n’est qu’un exemple. De 2018 à 2022, c’est RBC iShares qui affiche la part la plus importante du nombre de FNB fermés (23 %), suivie de Placements CI (14 %), Evolve (11 %), Horizons ETFs (10%) et First Trust (6 %).

« Certains émetteurs de FNB au Canada sont plus ouverts aux fermetures de FNB que d’autres émetteurs dans le passé. Il ne s’agit pas nécessairement d’une mesure de succès ou d’échec, mais plutôt de la position idéologique de l’émetteur de FNB ou de l’économie générale de cet émetteur », lit-on dans l’analyse des auteurs.

Selon eux, les FNB qui investissent dans les titres les plus risqués et qui sont les moins en demande pourraient aussi être fermés ou fusionnés en 2023.

Les auteurs soulignent que ces fermetures sont saines et suivent une récente vague de lancements, lesquels ont été plus nombreux que les fermetures depuis 2018. Au début de cette dernière année, le marché canadien des FNB affichait un actif total de 150 G$ investis dans 692 FNB, par rapport à 340 G$ et 1331 FNB, à la fin de décembre. « Parmi les nouveaux actifs depuis 2018, 57 % sont allés dans des FNB cotés avant 2018, tandis que les FNB plus récents ont bénéficié de 43 % de la croissance des actifs du secteur depuis 2018. Il s’agit là d’un signe significatif d’attrait pour les nouveaux FNB. Cette croissance significative a attiré de nombreux gestionnaires de fonds à participer au secteur émergent des FNB en lançant des FNB », observent les analystes de Valeurs mobilières TD.

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Pas de fermeture de fonds malgré l’effondrement des FNB de crypto https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/pas-de-fermeture-de-fonds-malgre-leffondrement-des-fnb-de-crypto/ Wed, 08 Feb 2023 14:55:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91725 FOCUS FNB - Le point commun de tous les fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptoactif en 2022 a été la chute de leurs valeurs liquidatives.

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Il y a deux ans, les nouveaux produits de cryptomonnaies ayant frappé l’imagination des investisseurs, la crypto-mania s’est installée dans l’univers des FNB canadiens. Les gestionnaires de fonds vantaient les FNB de crypto comme un moyen sûr de détenir ces actifs numériques, qui avaient réalisé des gains impressionnants.

Il s’avère que la plupart de ces fonds n’ont rapporté de l’argent qu’aux sociétés manufacturières, générant des millions de dollars de frais de gestion sur des milliards de dollars de créations. Pendant ce temps, des pertes désastreuses sur le marché ont fait en sorte que les actifs des FNB de cryptomonnaies du Canada ont diminué de près de 6 milliards de dollars (G$) à la fin de 2022 par rapport à leur sommet de fin 2021. À la fin de janvier, l’actif sous gestion en FNB de cryptoactif s’établissait à 1,7 G$, cette baisse étant principalement causée par la baisse de la valeur des cryptoactifs, selon Banque Nationale Marchés financiers.

La nouvelle année a apporté un certain soulagement, car les prix du bitcoin ont grimpé de près de 40 % au début de février, tandis que l’éther était en hausse de plus de 30 %. Ce regain d’enthousiasme des investisseurs en cryptomonnaies doit toutefois être pondéré par le fait que les fluctuations mensuelles considérables, dans un sens ou dans l’autre, ont ponctué l’histoire des prix de cette catégorie d’actifs.

Compte tenu de cette extrême volatilité, il est difficile de tirer des conclusions à partir de périodes aussi courtes qu’un mois ou 12 mois, a déclaré Nick Kuriya, vice-président et responsable des crypto-monnaies auprès de la société mère du manufacturier du fonds Purpose Investments Inc, de Toronto. « La plupart de nos investisseurs ont une vision à plus long terme de la catégorie d’actifs ».

Commentant l’historique du prix du bitcoin, Nick Kuriya a indiqué : « il y a eu beaucoup de volatilité, mais sa valeur s’est généralement appréciée. Et ce, contrairement à toutes les devises [traditionnelles] existantes. »

La plupart des FNB de crypto détiennent soit du bitcoin, soit de l’éther, les deux crypto-actifs les plus importants et les plus connus. Trois fonds – le FNB Multi-crypto CI Galaxy, le FNB des cryptomonnaies Evolve et le FNB Possibilités Crypto Purpose – détiennent à la fois des bitcoins et des éthers.

Dans une autre variation sur le thème des cryptomonnaies, le FNB de rendement fondé sur le bitcoin Purpose et le FNB de rendement fondé sur l’éther Purpose donnent une dimension de revenu à des actifs non productifs de revenus. Ces fonds génèrent des distributions mensuelles en vendant des options d’achat couvertes sur 10 à 50 % des titres du portefeuille.

Le point commun de tous les FNB de cryptoactif en 2022 a été la chute de leurs valeurs liquidatives. Tous sauf un ont perdu plus de 60 % au cours de leur seule année civile complète à ce jour. Les options d’achat couvertes n’ont pas aidé. Le FNB de rendement fondé sur l’ether Purpose a perdu 67 %.

Les investisseurs et les conseillers qui lisent les documents d’information ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas été avertis. Les prospectus et la version abrégée de l’aperçu du FNB attribuent la note de risque la plus élevée aux fonds de cryptoactifs. Les avertissements précisent que ces fonds sont de nature spéculative et ne conviennent qu’aux investisseurs capables d’absorber la perte d’une partie ou de la totalité de leur investissement.

Comme l’ont fait remarquer les gestionnaires d’investissement et les analystes en valeurs mobilières, les cryptoactifs sont une catégorie d’actifs qui n’a aucune valeur fondamentale en termes de métriques financières. Ces pseudo-monnaies ne génèrent pas de revenus, ne versent pas d’intérêts ou d’autres revenus et qui, dans leur courte histoire, ont montré une extrême volatilité.

Les prétendus avantages de diversification et la faible corrélation des crypto-monnaies avec les catégories d’actifs traditionnelles ne se sont pas non plus vérifiés. Lorsque les marchés des actions et des obligations ont plongé en 2022, les cryptoactifs ont fait de même. La performance des cryptos n’a été différente que dans la mesure où elle a été bien pire.

Or, aux premiers jours de l’engouement pour les cryptoactifs, l’optimisme régnait. Les actifs sous gestion dans les FNB de cryptomonnaies cotés au Canada ont grimpé en flèche après que la société torontoise Purpose Investments a lancé son premier FNB, le FNB Bitcoin Purpose en février 2021. Il a récolté 1 G$ dès le premier mois.

D’autres entreprises, grandes et petites – dont le spécialiste du numérique 3iQ Corp, CI Global Asset Management, Evolve Funds Group Inc, Fidelity Investments Canada ULC, Horizons ETFs Management (Canada) Inc et Ninepoint Partners LP, toutes basées à Toronto, et Accelerate Financial Technologies Inc, de Calgary – ont grimpé à bord du train de la crypto avant la fin de 2021.

Fidelity Canada a apporté une crédibilité institutionnelle aux cryptomonnaies en annonçant en janvier 2022 qu’elle ajouterait une « petite allocation » de bitcoins à son FNB Fidelity All-in-One Growth et à son FNB Fidelity All-in-One Balanced. (Les allocations sont encore en vigueur au moment de la publication).

Fidelity a évoqué « les avantages de la diversification avec le potentiel d’améliorer les rendements ajustés au risque à l’avenir ». Au lieu de cela, la crypto a réduit les rendements, car le Fidelity Advantage Bitcoin ETF a perdu 61,8% en 2022.

Alors que le nombre de FNB de cryptomonnaies est passé de zéro à 34, les actifs sous gestion ont atteint un sommet de 7,5 G$ en novembre 2021, selon la Banque Nationale Marchés financiers. Un peu plus d’un an plus tard, à la fin de 2022, les actifs avaient plongé à 1,7 G$.

Dans l’écrasante majorité des cas, l’effondrement des actifs est dû à des pertes en capital. Aucun FNB de cryptoactif n’a été fermé. Et seulement 118 M$ de l’effondrement de 2022 étaient dus à des rachats nets de fonds, a déclaré la BNMF dans un rapport de fin d’année. « Cela suggère que les utilisateurs de FNB de cryptoactifs s’en tiennent à leurs allocations, espérant peut-être que le marché récupère ces pertes à long terme – ou qu’ils traitent ce dernier déclin comme une radiation effective », peut-on y lire.

Purpose continue d’être un ardent promoteur des crypto-monnaies. Dans la section « Bitcoin 101 » de son site Web, l’entreprise affirme que le bitcoin – dont l’offre est limitée à 21 millions de pièces numériques – constitue une « couverture de type or contre l’inflation ».

Au contraire, la flambée des taux d’inflation et le plongeon du bitcoin et d’autres cryptoactifs ont évolué dans des directions opposées l’année dernière. Le taux d’inflation au Canada était de 6,3 %, tandis que le FNB Bitcoin Purpose a perdu 65,3 % dans ses séries couvertes contre les devises et 61,9 % dans les unités non couvertes.

Malgré la récente divergence avec l’inflation, Nick Kuriya a déclaré que de nombreux parallèles existaient entre le bitcoin et l’or. Tous deux sont des actifs immuables qui ne peuvent pas être contrefaits et tous deux ont une valeur de rareté. « L’or n’est intrinsèquement qu’un métal. Il a une valeur… et il a une valeur élevée, parce que nous lui attribuons une valeur, a-t-il déclaré. Le bitcoin est pareil. »

Certains investisseurs soutiennent que si les cryptoactifs sont très volatils, les arguments en faveur de la technologie blockchain sous-jacente sont encore solides malgré l’effondrement des prix.

Toutefois, comme pour les autres actifs alternatifs, les frais de gestion et les dépenses ont tendance à être beaucoup plus élevés pour les FNB de crypto que pour les produits indiciels du marché large. Les fournisseurs de crypto à faible coût – CI et Fidelity – facturent des frais de gestion (hors dépenses) de 0,4 %, ce qui reste bien plus que ce qu’un investisseur paierait pour suivre l’indice S&P/TSX ou le S&P 500.

Les frais facturés par la plupart des émetteurs de FNB de crypto sont beaucoup plus élevés, et dans certains cas plus chers que les FNB d’actions gérés activement. Le FNB Bitcoin Purpose, par exemple, prélève des frais de gestion de 1 % et affiche un ratio des frais de gestion de 1,45 %.

Parmi les plus chers, on trouve le FNB Bitcoin d’Evolve, dont le RFG est actuellement de 1,82 %.

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Les FNB canadiens terminent l’année en lion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-canadiens-terminent-lannee-en-lion/ Wed, 11 Jan 2023 10:11:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91152 FOCUS FNB – Un mois de décembre record pour les créations nettes.

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Après plusieurs mois de résultats en dents de scie en raison de l’incertitude des marchés, les FNB canadiens terminent l’année en beauté avec des créations nettes de 7,6 milliards de dollars (G$) pour le mois de décembre, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

En novembre, les FNB cotés à une Bourse canadienne avaient enregistré 4,2 G$ de créations nettes, se rapprochant des niveaux du début d’année, qui étaient de 4,8 G$ en mars et de 5 G$ en janvier.

Comme les mois précédents, ce sont les FNB de titres à revenu fixe qui ont occupé le haut du panier grâce à des entrées nettes de 5,9 G$ en décembre 2022 comparativement à 1,7 G$ pour les FNB d’actions.

Les FNB de comptes à intérêt élevé ont capté 1,75 G$ des créations nettes et les FNB de titres à revenu fixe à court terme, 1,52 G$. Ils sont suivis des fonds de titres à revenu fixe de marché large 1,12 G$ et des fonds de titres à échéance moyenne (1,12 G$).

Les FNB d’actions américaines ont affiché des créations nettes de 973 M$ en décembre. Les fonds d’actions internationales ont récolté 496 M$ et les fonds d’actions canadiennes 205 M$, selon des données de BNMF.

Les actions des marchés émergents, le secteur des services financiers, les actions de sociétés étrangères et la gamme de produits iShares ESG Aware se sont distinguées, d’après l’analyse de BNMF.

Certains FNB ont dépassé le milliard de dollars d’entrées nettes en 2022. Il s’agit de CI High Interest Savings ETF (3,2 G$), Purpose High Interest Savings ETF (1,9 G$), Horizons Cdn Select Universe Bond ETF (1,4 G$), Horizons High Interest Savings ETF (1,4 G$), Horizon S&P/TSX 60 Index ETF (1,2  G$), TD Canadian Long Term Federal Bond ETF (1,2 G$), Vanguard S&P 500 Index ETF (1,1 G$), BMO Aggregate Bond Index ETF (1,1 G$), BMO Mid-Term US IG Corporate Bond CAD-H (1 G$)et NBI Sustainable Canadian Equity ETF (1 G$).

Retour aux années prépandémiques

Globalement, les FNB canadiens ont terminé l’année dernière avec 35,5 G$ de flux nets, soit 10 % des actifs de départ. Il s’agit du troisième résultat le plus élevé après les créations nettes records effectuées durant les années de pandémie, soit 2020 et 2021, soulignent les analystes de BNMF.

En 2022, la négociation des FNB a représenté 5,4 % de la valeur totale des actions canadiennes échangées.

Quelque 152 FNB ont été lancés au Canada en 2022, et 33 ont été retirés de la cote, ce qui porte le nombre total de FNB à 1 299 au pays, par rapport à 275 en 2012.

Le nombre de fournisseurs de FNB s’élève à 42, après l’arrivée de deux nouveaux joueurs l’année dernière.

Les FNB à gestion active ont représenté 72 % des produits lancés sur le marché canadien l’an dernier, soit 109 produits. Les autres sont principalement des FNB de titres à revenu fixe, des FNB multiactifs et des FNB à effet de levier.

Trois fournisseurs ont dominé le marché des FNB canadiens : RBC iShares possède 29 % des parts de marché, suivie de BMO (25,2 %) et Vanguard (12,9 %). BMO arrive toutefois en tête du trio pour les créations nettes en 2022 (6,8 G$), suivie de Vanguard (6 G$), RBC iShares (5,1 G$), Horizons (4,5 G$), Purpose (2,6 G$) et Banque Nationale Investissement (BNI) (2,3 G$).

La palme au chapitre des entrées nettes annuelles en proportion de l’actif du début de 2022 revient à BNI (+ 47 %), Harvest (+ 44 %) et Purpose (+ 42 %), tandis que les FNB de Desjardins, CIBC, Franklin Templeton et AGF ont subi des rachats nets en 2022.

BNMF signale la croissance des FNB à faible effet de levier, qui se poursuit depuis leur création en 2020. On en compte 25 au Canada pour des actifs sous gestion combinés de 1,5 G$. Ils sont proposés entre autres chez Brompton, Evolve, Hamilton, Harvest et Purpose.

Une année de montagnes russes

Les actifs des FNB sont descendus plusieurs fois sous la barre des 300 G$ au cours de l’année dernière, en raison de la baisse des marchés boursiers et obligataires, note BNMF. Cependant, la reprise partielle des activités a permis de ramener les actifs sous gestion à 314 G$ à la fin de l’année.

En fin de compte, les FNB ont attiré davantage de nouveaux actifs que les fonds communs de placement, qui ont subi des rachats nets de 35 G$ pour la période de janvier à novembre.

Face à l’incertitude des marchés engendrée par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, les investisseurs se sont tournés vers les FNB de titres à revenu fixe, qui ont absorbé 54 % de l’ensemble des créations nettes des FNB en 2022. Leur apport totalise 19 G$, le résultat annuel le plus élevé jamais enregistré pour cette catégorie d’actifs, selon BNMF. Et ceci malgré une performance historiquement faible des indices obligataires mondiaux.

Les actions fournissent le deuxième apport en termes de volume, avec 13 G$ de créations nettes, soit un retour proche de leur niveau moyen avant la pandémie. Ces entrées sont réparties à parts égales entre le Canada, les États-Unis et l’international.

Malgré les reculs des marchés boursiers dus à l’inflation, les flux nets des FNB d’actions ont été positifs 10 mois sur 12, sauf en juin et septembre, relève BNMF.

Les FNB de cryptoactifs ont eu la vie dure en 2022, après leur percée de 2021. Bien qu’ils aient accumulé des fonds de près de 6 G$ au cours de l’année, leur niveau d’actif s’élevait à 1,7 G$ en décembre, une baisse due à des rachats nets de 118 M$ et à d’autres facteurs, comme la chute de plusieurs entreprises du secteur, telle que compagnie FTX, explique BNMF.

Les FNB à effet de levier ont accueilli des entrées de 90 M$ et les FNB de commodités sont restés stables avec 7 M$ de créations nettes. Des baisses de 52 M$ ont été enregistrées du côté des cryptoactifs et de 33 M$ dans la catégorie des multi-actifs.

L’actif sous gestion des FNB assimilables à des liquidités a quant à lui plus que doublé en 2022 pour atteindre 15 G$ à la fin de cette année.

Les FNB de produits de base, qui sont généralement recherchés pour agir comme boucliers contre l’inflation, ont enregistré pour leur part des rachats de 279 M$.

Les FNB thématiques volent la vedette

Les FNB thématiques, y compris les FNB ESG, les FNB de dividendes/revenus et les FNB sectoriels ont attiré l’attention des investisseurs en 2022. Ils ont vu leurs actifs exploser, passant de 2,6 G$ à la fin de 2019 à 11,8 G$ en 2022.

L’investissement ESG est devenu la catégorie la plus importante des FNB thématiques, avec des actifs de 8 G$.

À la différence des États-Unis, où les apports de capitaux de FNB ESG ont reculé par rapport à 2021, les créations nettes de FNB ESG au Canada sont restées importantes, totalisant 2,8 G$.

Il y a eu également d’importants flux entrants dans des thèmes liés à l’inflation, tels que les FNB agricoles, souligne le rapport de BNMF, qui signale également un retour en force des FNB sectoriels.

Après le succès de secteurs cycliques tels que la finance et la technologie en 2021, l’an dernier a vu surgir des secteurs plus défensifs tels que les services publics, l’énergie et les soins de santé.

Les FNB d’actions de matières premières, traditionnellement bien positionnés au pays, ont subi 255 M$ en rachats nets en 2022, terminant l’année avec 2,1 G$ d’actifs sous gestion. Les FNB d’actions basés sur l’immobilier ont affiché pour leur part 134 M$ en rachats nets au cours de la dernière année.

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Nouveau sommet pour les créations nettes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/nouveau-sommet-pour-les-creations-nettes/ Wed, 09 Jun 2021 11:38:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80481 FOCUS FNB – En mai, elles ont atteint 7 G$.

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Depuis le début de l’année, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens enregistrent de fortes créations nettes mensuelles. Après un mois de février impressionnant avec 5,8 milliards de dollars (G$), un mois de mars à 5 G$, les FNB inscrits à une Bourse canadienne ont recueilli 7 G$ en mai. Il s’agit de la plus grosse entrée d’actifs en un mois depuis un an et cela porte les créations nettes depuis le début de l’année à 25,2 G$, d’après le rapport sur les FNB de Banque Nationale Marchés financiers.

Parmi les thèmes les plus populaires depuis le début de janvier, on retrouve le bitcoin, les produits ESG, les actions de marché large et les FNB de portefeuilles d’allocation d’actifs. À l’inverse, les FNB de comptes à intérêt élevé, d’obligations à longues durations, d’or et les FNB de titres à faible volatilité sont boudés par les investisseurs, ces dernières catégories connaissant des rachats nets depuis le début de 2021.

Les actions mènent la danse

Encore une fois en mai, les FNB d’actions ont mené la danse et ont représenté plus de la moitié des créations nettes de FNB (3,6 G$). Ces dernières ont été fortes dans toutes les catégories d’actions. Les FNB d’actions canadiennes ont été les plus populaires avec 1,6 G$ de créations nettes, suivies par les fonds d’actions américaines (1,2 G$) et les fonds d’actions internationales (821 M$).

Malgré ce score moins élevé du côté des FNB d’actions internationales, ces derniers continuent d’enregistrer les plus hautes créations nettes depuis le début de l’année puisqu’ils ont accumulé 5,9 G$ de janvier à mai. Les FNB d’actions canadiennes les talonnent avec 4,7 G$. Les FNB d’actions américaines prennent la troisième place du podium avec 3,2 G$.

Les FNB passifs d’actions pondérées en fonction de la capitalisation boursière restent le sous-groupe le plus populaire en mai et depuis janvier 2021.

Comme c’est le cas depuis le début de l’année, les investisseurs semblent toujours délaisser les titres de croissance au profit des titres de valeur. On constate ainsi des sorties de fonds dans les FNB d’actions du secteur technologique.

L’hémorragie du côté des FNB à faible volatilité semble s’être quelque peu calmée. En mai, les investisseurs ont racheté 21 M$ de FNB à faible volatilité, le plus petit niveau de rachats nets des cinq derniers mois.

Les obligations étrangères ont la cote

Du côté des FNB à revenu fixe, les créations nettes se sont élevées à 1,6 G$. La palme revient aux FNB d’obligations étrangères en mai. Par exemple, le FNB iShares Global Govt Bond (XGGB) a enregistré la deuxième entrée la plus importante (590 M$) parmi tous les FNB canadiens en mai. Les créations nettes ont ainsi été compensées par des rachats nets dans les FNB de comptes à intérêt élevé. Les investisseurs ont retiré de l’argent des FNB de matières premières (notamment l’or) pour un deuxième mois consécutif.

Toutefois, la demande pour les FNB de cryptomonnaie s’est maintenue en mai malgré la volatilité et les retraits typiques. Ces derniers ont enregistré des créations nettes de 1,3 G$. Mais la volatilité a fait que le nombre total d’actifs de cette catégorie est resté stable à 2,9 G$.

De fortes créations nettes pour certains fournisseurs

RBC iShares, BMO, Vanguard et 3iQ ont enregistré les plus importantes créations nettes au mois de mai.

Ainsi, près de la moitié des créations nettes de l’année de RBC iShares ont été réalisées ce mois-ci. Le fournisseur a ainsi enregistré 2,2 G$ en un mois, portant son total de l’année à 4,6 G$ de janvier à mai.

BMO et Vanguard ne sont pas en reste avec des créations nettes de respectivement 1,3 G$ et 705 M$ en mai, pour un total de 4,2 G$ et 4 G$ pour les cinq premiers mois de 2021. Le manufacturier 3iQ affiche des créations nettes de FNB de 864 M$ en mai et de 1,6 G$ de janvier à mai.

Ces afflux considérables sont dus en grande partie à leurs produits passifs de marché large et à leurs « FNB de FNB » de répartition d’actifs.

Au niveau des lancements de produits, 16 nouveaux FNB ont vu le jour. Parmi ceux-ci, un seul était un FNB à revenu fixe, tandis que les autres étaient des FNB d’actions axés sur les secteurs de l’énergie, de la technologie et des soins de santé.

Invesco a lancé trois FNB qui suivent des indices fournis par le Nasdaq ; Evolve a lancé des versions CleanBeta d’expositions passives aux actions américaines et canadiennes ; Ninepoint a lancé trois FNB dont deux sur l’énergie et deux sur le secteur de la santé et Wealthsimple a lancé le premier FNB canadien dont le mandat est conforme à la charia.

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Fortes créations nettes au premier trimestre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fortes-creations-nettes-au-premier-trimestre/ Tue, 11 May 2021 14:08:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79887 FOCUS FNB – Les fonds négociés en Bourse (FNB) ont enregistré une croissance de leur actif sous gestion (ASG) de près de 50 % en un an.

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Après une année historique, les FNB inscrits à une Bourse canadienne reviennent en force en 2021.

Au premier trimestre (T1), leur ASG a clôturé avec 278,5 milliards de dollars (G$), soit une croissance de 46,2 % sur un an, selon le rapport du premier trimestre de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB).

L’effet de la croissance des marchés n’est pas étranger à cette croissance. Le S&P/TSX a gagné 8,1 % au cours des trois premiers mois de l’année, soit une augmentation de 26,4 % en un an, selon ce rapport.

Si l’on ne regarde que le T1, les créations nettes se sont établies à 14,3 G$, faisant de ces trois premiers mois le deuxième meilleur trimestre jamais enregistré sur le plan des créations nettes. Le mois de février, et ses 5,8 G$ de créations nettes, a été particulièrement fructueux. Il représente 40,8 % des ventes trimestrielles de FNB.

Toutefois, les FNB ne sont pas le produit d’investissement ayant enregistré le plus d’entrées nettes au cours du trimestre. Ils se sont ainsi fait supplanter par les fonds communs de placement à long terme qui ont enregistré 45,6 G$ de ventes nettes, le résultat trimestriel le plus élevé jamais enregistré par la catégorie, pulvérisant le précédent record de 25,7 G$ établi au premier trimestre de 2015.

En 2020, les FNB représentaient 59,1 % des entrées nettes en fonds d’investissement, mais au premier trimestre de 2021, ils n’ont capté « que » 23,9 % des flux nets de fonds d’investissement, lit-on dans le rapport de l’ACFNB.

Si l’on regarde les catégories d’actifs, les actions ont supplanté les obligations. Les premières représentent 8,7 G$ des créations nettes, soit 61 %. Les actions sectorielles et canadiennes ont dominé toutes les sous-classes d’actifs, récoltant respectivement 2,1 milliards et 2,0 milliards de dollars au cours du T1 de 2021.

Les FNB de titres à revenu fixe et ses 3,4 G$ de créations nettes, représentent 23,9 % de l’ensemble des créations nettes du T1.

Du côté des fournisseurs, Vanguard prend la première place avec des créations nettes de 3,7 G$ et sept produits parmi les 20 FNB les plus vendus au T1 de 2021. En deuxième, on retrouve BlackRock Canada avec des créations nettes de 2,2 G$, suivie de BMO Gestion mondiale d’actifs avec 1,2 G$ de créations nettes.

Au cours des trois premiers mois de 2021, on compte 52 lancements de produits, dont 30 mandats de suivi d’indices et 22 FNB à gestion active. Parmi ces lancements de produits, on peut noter la création de FNB de cryptomonnaies. En février 2021, à quelques jours d’intervalle, Evolve Funds et Purpose Investments ont chacun lancé les premiers FNB de cryptomonnaies au monde.

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Cinq façons dont la COVID-19 a modifié pour de bon la gestion de patrimoine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/cinq-facons-dont-la-covid-19-a-modifie-pour-de-bon-la-gestion-de-patrimoine/ Fri, 26 Mar 2021 12:07:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78585 De l'espace de bureau à la réglementation, le secteur a dû évoluer.

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Au début de la pandémie, un aphorisme issu de la dernière crise financière a retrouvé une nouvelle vie et a rapidement été appliqué à des problèmes allant des chaînes d’approvisionnement des entreprises, au remodelage des grandes économies.

« Ne laissez jamais une bonne crise se perdre », conseillait en 2009 Rahm Emanuel, alors chef de cabinet de Barack Obama. Il a répété cette phrase en mars 2020.

La pandémie a bouleversé les pratiques commerciales et les sociétés de conseil, les gestionnaires d’actifs et les autorités de réglementation ont tous examiné leurs réponses à ces bouleversements afin d’en faire un bilan. Nombre d’entre elles ont constaté que la pandémie leur avait permis de mettre rapidement en œuvre des changements qui, autrement, auraient pris des années.

« L’effort concerté de modernisation est enfin là, se réjouit Kendra Thompson, associée chez Deloitte à Toronto. Cela témoigne vraiment du réveil d’une industrie qui a été un peu trop prudente face au changement. »

Les clients songent désormais différemment à la retraite, au travail, à l’endroit où ils vivent et au patrimoine de manière plus générale.

Un an après le début d’une pandémie qui, nous l’espérons, sera derrière nous à la même époque l’année prochaine, voici comment le secteur de la gestion de patrimoine a changé – et comment les conseillers peuvent tirer parti de ces leçons pour mieux se préparer à plonger dans un avenir qui demeure incertain.

L’espace de travail post-pandémie

Au début de la pandémie, on entendait souvent dire que les gestionnaires de patrimoine avaient adopté en quelques semaines plus de pratiques numériques qu’ils ne l’avaient fait depuis des années. Cette précipitation initiale s’est transformée en une année de travail à distance. À quoi ressembleront les bureaux des conseillers lorsque la pandémie sera enfin terminée ?

Raymond James a mené une enquête auprès de ses clients dans le cadre de ses plans post-pandémie. Celle-ci a montré que 48 % d’entre eux préfèrent les réunions en personne avec les conseillers, relève Sybil Verch, vice-présidente exécutive de la société et responsable des solutions pour les clients privés. Cela signifie que plus de la moitié des clients sont prêts à continuer les appels téléphoniques et vidéo, et que le lieu de travail de leur conseiller leur importe peu.

Les conseillers veulent de la flexibilité et le choix de leur lieu de travail, affirme Sybil Verch. Certaines équipes préfèrent un bureau permanent où elles peuvent collaborer au quotidien ; d’autres aimeraient travailler à domicile en permanence.

Les entreprises technologiques telles que Shopify ont été parmi les premières à déclarer leur intention d’abandonner définitivement les espaces de bureaux. Certaines entreprises de Bay Street semblent prêtes à suivre cette tendance, les taux d’inoccupation des bureaux ayant grimpé en flèche pendant la pandémie.

Raj Lala, président et directeur général d’Evolve ETFs à Toronto, était autrefois sceptique lorsque quelqu’un lui demandait de travailler à domicile.

« La première chose qui me venait à l’esprit était : « Pourquoi ne pas appeler cela un jour de vacances, parce que c’est probablement ce que cela va être », se souvient-il. Ce que cette pandémie m’a appris, c’est que, dans un certain nombre de cas, les membres de l’équipe sont plus efficaces à la maison. »

Il estime qu’environ un quart de son personnel deviendra probablement des travailleurs à domicile semi-permanents, venant peut-être une fois par semaine au bureau pour des rencontres d’équipe. Malgré cela, même les conseillers qui souhaitent continuer à travailler depuis leur domicile garderont probablement un pied dans un véritable bureau, selon Sybil Verch.

Ceci étant dit, « lorsque les entreprises examinent aujourd’hui leurs besoins en matière d’espace, je suis sûr qu’il est nettement inférieur à ce qu’elles imaginaient avoir besoin il y a un an », a-t-elle déclaré.

L’enregistrement d’une résidence en tant que lieu de travail peut créer un certain nombre de défis réglementaires, par exemple en lien avec la sécurité du stockage de fichiers et l’identification de la résidence en tant qu’entreprise. Dans cet esprit, l’installation d’une enseigne publicitaire sur la pelouse pourrait se heurter aux règlements municipaux et même à des problèmes d’image de marque. Toutes les entreprises pourraient ne pas être à l’aise avec l’idée de voir leur logo installé sur une maison, illustre-t-elle. Les conseillers et leurs familles pourraient également ne pas être très enthousiastes à cette idée.

Le scénario le plus probable est celui d’une séparation domicile-bureau, capable de répondre à ces objectifs. L’aménagement au domicile d’un espace capable d’accueillir les clients et d’un box d’assistant attenant ne sera pas nécessaire si les conseillers n’y passent qu’une partie de leur temps.

Selon Sybil Verch, les conseillers et les équipes pourraient travailler de manière sporadique  dans des bureaux partagés, en alternant les jours de présence. La principale caractéristique de ces lieux serait les salles de réunion destinées à accueillir les clients. Elles seraient équipées d’écrans verts et d’autres technologies permettant d’organiser des webinaires et des vidéoconférences. Une partie des économies réalisées grâce à la réduction du nombre d’espaces de travail pour les conseillers serait consacrée à la technologie et à des espaces partagés plus luxueux, ajoute-t-elle.

Elle note également que certaines équipes ont du mal à être productives et efficaces en dehors du bureau. Les entreprises doivent investir dans le soutien et la formation sur la façon de gérer les équipes à distance.

« Ceux qui parviennent à bien gérer les conseillers à distance en sortiront gagnants », assure-t-elle.

Nouveaux modèles d’entreprise

 Le travail à distance, même s’il ne convient pas à tout le monde, a fait tomber les barrières géographiques. Ce phénomène se manifeste déjà dans le recrutement de conseillers et de clients.

Raymond James a par exemple récemment embauché deux agents pour sa division fiduciaire. Par le passé, ces postes auraient été basés à Toronto ou à Vancouver, mais là, ces nouveaux agents résident respectivement à Saskatoon et à Ottawa. « Nous disposons d’un meilleur bassin de talents dans lequel puiser parce que nous ne sommes pas limités en termes d’emplacement géographique », s’enthousiasme Sybil Verch.

Les équipes de conseillers pensent aussi différemment en termes de recrutement. Les conseillers de Raymond James de trois bureaux situés dans des villes différentes ont récemment embauché un planificateur financier dont ils partageront les services. « Cela ne se serait jamais produit avant la pandémie », note Sybil Verch.

Dans la même veine, une concurrence plus féroce pour les clients suivra, car les conseillers ne sont plus limités à la prospection dans leur propre cour.

« Nous constatons qu’un nombre croissant de conseillers ont accès à n’importe quel client au Canada, quel que soit l’endroit où ils sont autorisés à pratiquer par un organisme de réglementation », remarque Juanpaolo Mercado, vice-président des ventes pour l’Ouest canadien chez Canada Protection Plan.

Selon Sybil Verch, les conseillers qui s’adressaient auparavant au marché cible de leur région doivent maintenant penser à l’échelle nationale.

« Cela va créer une meilleure expérience client, mais cela va aussi obliger les conseillers à être très précis sur leur créneau et leur proposition de valeur, dit-elle. Les conseillers qui résistent au changement et à la technologie courent le risque de prendre du retard. »

Selon Sybil Verch, la plupart des clients continueront probablement à être servis localement à court terme. L’enquête de Raymond James a effectivement montré que 48 % d’entre eux souhaitent toujours des réunions en face à face. Mais cette proportion est beaucoup moins grande que celle à laquelle elle se serait attendue.

Les outils numériques contribuent à réduire les obstacles aux conseils financiers et permettent aux conseillers d’accepter potentiellement davantage de clients fortunés, constate Sybil Verch. De même, au lieu de tenir des réunions individuelles, les conseillers peuvent organiser des webinaires relatifs au marché général et offrir une vue d’ensemble macroéconomique avec des groupes de clients – en répondant aux questions anonymes de clients qui ne peuvent être identifiés par les autres participants. La transmission d’informations générales à des groupes pourrait ensuite s’accompagner de réunions individuelles destinées à répondre à des besoins spécifiques, estime-t-elle.

L’adoption de la technologie fait également tomber les barrières qui se dressaient devant les entreprises, a déclaré Ian Russell, président et chef de la direction de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) : « Les entreprises se rendent compte que la technologie compense le désavantage concurrentiel de la petite taille. »

La pandémie a forcé les firmes à investir dans l’automatisation de différents processus, une démarche qui aurait pris beaucoup plus de temps dans une période normale et qui a en quelque sorte maintenant en place les joueurs du secteur, dit Ian Russell. Ainsi, un ralentissement comme celui du marché baissier de mars dernier aurait suscité des craintes devant une consolidation accrue du secteur. Au lieu de cela, la pandémie a contribué aux tendances préexistantes qui favorisent les petites entreprises.

Ainsi, les entités tierces facilitent et rendent plus attrayante la création d’entreprises indépendantes par les conseillers. Elles offrent par exemple des outils technologiques pour la documentation des clients, la conformité, la sélection des produits et les services de garde, qui facilite les opérations.

« Nous constatons que les petites entreprises se portent bien, car en adoptant la technologie, elles améliorent leur productivité et leurs résultats », a déclaré Ian Russell.

Distribution de produits

À quand remonte la dernière fois où vous vous êtes retrouvé dans une salle en compagnie de collègues pour assister à la présentation d’un manufacturier de fonds ? Et quand cela risque-t-il de se reproduire ?

La pandémie a bouleversé une activité qui repose depuis longtemps sur le réseautage effectué en marge de déjeuners, de parties de golf, de tournées de présentation et de grands événements de l’industrie.

Raj Lala et son équipe de vente chez Evolve auraient normalement dû sillonner le pays pour rencontrer les conseillers. Au lieu de cela, les efforts ont porté sur les appels vidéo et les webinaires. Les frais de l’entreprise habituellement consacrés aux repas, aux divertissements, aux vols et au kilométrage ont diminué de 90 % par rapport à l’année précédente. Il n’en demeure pas moins que des défis restent à relever.

Evolve n’utilisait pas les appels vidéo avant la pandémie. L’année dernière, elle a organisé une centaine de webinaires avec de grands groupes de conseillers, ainsi que des appels plus restreints avec des groupes de représentants et des succursales spécifiques.

Kevin Gopaul, président et directeur commercial des FNB BMO chez BMO Global Asset Management à Toronto, a déclaré que son équipe de vente arrivait à réunir de 80 à 90 personnes pour une conférence virtuelle avant la pandémie. Récemment, 1 000 personnes ont assisté à une session sur un sujet thématique de niche.

L’impossibilité de tenir des rencontres en personne a amené les sociétés de fonds à reconsidérer la structure de leurs équipes de vente. BMO a engagé des analystes de données pour aider l’équipe de vente à cibler les conseillers et à identifier plus précisément les besoins en matière de services.

Raj Lala a embauché quelques vendeurs juniors pour travailler au téléphone et par appels vidéo. Il estime que les grandes sociétés de fonds évoluent dans cette direction, en s’appuyant moins sur les grands grossistes et leurs relations avec les conseillers à une époque où les ventes se font virtuellement.

Mais alors que les représentants commerciaux juniors des grands fabricants peuvent « se cacher derrière leur marque » et obtenir un appel des conseillers, Raj Lala note qu’Evolve ne peut pas encore miser uniquement sur la reconnaissance de son nom.

« Les conseillers sont tellement submergés par les centaines de sociétés de fonds qui tentent d’attirer leur attention qu’ils veulent toujours parler à quelqu’un qu’ils connaissent », déplore-t-il.

Pour l’instant, Evolve utilise une approche mixte, avec quelques nouveaux vendeurs au téléphone et des représentants expérimentés qui continuent à jouer un rôle majeur.

Toutefois, la composante ventes numériques devrait survivre à la pandémie, selon Raj Lala. « Si les conseillers vont moins travailler depuis leur bureau, cela va certainement restreindre le temps que nous passerons en face d’eux. »

Lorsqu’ils seront au bureau, les conseillers donneront probablement la priorité aux réunions avec leurs clients et leurs équipes, et consacreront moins de temps aux sociétés de fonds. Ils seront moins nombreux à assister aux présentations régulières des succursales qui se tenaient à l’heure du déjeuner. Bien que certains voyages fassent leur retour, les vidéoconférences conserveront une place centrale dans les stratégies.

Selon Kevin Gopaul, la pandémie a également modifié la demande en matière de produits. Comme les conseillers dépendent davantage de la technologie pour leur travail, ils sont plus réceptifs aux investissements dans les entreprises technologiques. Cela a entraîné une croissance des produits thématiques autour de la technologie et de l’innovation (ainsi que de la génomique et des soins de santé – autres thèmes principaux de la pandémie). « Nous pensions qu’il s’agissait d’un phénomène passager, mais aujourd’hui, il transforme tout ce que nous faisons », assure-t-il.

Des régulateurs flexibles

Lorsque la pandémie a frappé, les régulateurs ont également cherché à faciliter la vie des entreprises et des conseillers qui s’efforçaient de mettre en place des processus sécurisés à distance. Au cours de l’année, des entreprises ont ainsi organisé des assemblées générales annuelles (AGA) virtuelles, des sociétés financières ont soumis des documents électroniques plutôt que des dossiers papier et les régulateurs ont mené des audiences disciplinaires en ligne.

Aujourd’hui, le secteur attend de voir combien de ces changements seront maintenus.

L’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a réagi à la crise en accordant des exemptions dans les domaines où la pandémie a empêché les entreprises de se conformer aux règles existantes. À l’automne, l’organisme d’autoréglementation avait donné suite à des dizaines de demandes d’exemption concernant la supervision, la vérification des clients et les signatures manuscrites.

Le président et chef de la direction, Andrew Kriegler, a mentionné dans le rapport annuel de l’OCRCVM que la réponse de l’organisme de réglementation démontrait de nouvelles façons de mener les affaires. « Au cours des prochains mois, nous travaillerons avec tous nos intervenants pour proposer des modifications aux règles afin de nous assurer que les gains d’efficacité et les améliorations qui ont été identifiés ne soient pas perdus. »

À l’automne, lorsque l’OCRCVM a publié les meilleures pratiques en matière d’audiences virtuelles, il a laissé entendre que la pratique était désormais acceptée et pourrait se poursuivre après la pandémie.

D’autres changements ont eu lieu ailleurs. À la fin de l’année dernière, l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) a déclaré qu’elle rendrait permanente sa politique en cas de pandémie visant à permettre aux courtiers de fonds de fournir certains documents avec des signatures électroniques. Les grandes banques et compagnies d’assurance canadiennes ont aussi obtenu une ordonnance du tribunal leur permettant de tenir leurs assemblées générales annuelles de façon virtuelle cette année encore.

Certaines entreprises demandent maintenant aux autorités de réglementation d’éliminer définitivement les dépôts réglementaires sur papier, d’autoriser les signatures électroniques et de normaliser la livraison électronique de documents destinés aux investisseurs.

« On aurait pu croire qu’il y aurait eu plus de délais dans l’adaptation des règles, car il est évident que la protection des investisseurs est une préoccupation primordiale et cela engendre un défi », souligne Ian Russell de l’ACCVM.

Il ajoute : « Les régulateurs ont été incroyablement accommodants et, en même temps, ils ont trouvé un équilibre entre le maintien des normes d’investissement et la protection des investisseurs. »

Les organismes de défense et de protection des investisseurs ont également remarqué à quel point les organismes de réglementation pouvaient être agiles lorsque les circonstances l’exigeaient. Dans un commentaire visant à répondre aux priorités de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) pour 2022, le comité consultatif des investisseurs de l’organisme de réglementation a déclaré qu’il y avait maintenant « des preuves claires que la CVMO peut agir très rapidement et de manière dynamique en réponse aux besoins de l’industrie et aux directives du gouvernement ».

Avec le passage au travail à distance qui sera probablement permanent pour un grand nombre de conseillers, Ian Russell a déclaré que de nombreux accommodements de la part des régulateurs seront également permanents. « La réglementation n’a pas vraiment entravé ou créé d’obstacles substantiels au passage au travail à distance. »

Idées sur la richesse

La pandémie a touché les gens de façon étonnamment différente. Des clients ont perdu des proches à cause du virus, ou ont perdu leur entreprise ou leur emploi. D’autres ont mis leur carrière entre parenthèses pour s’occuper de leurs enfants. D’autres encore ont vu leur vision de la retraite être bouleversée. Mais même ceux qui n’ont pas été touchés par les conséquences les plus graves de la pandémie ont probablement été amenés à remettre en question leur mode de vie.

« Il y a eu beaucoup d’introspection, observe Kendra Thompson de Deloitte. Cela amène nombre de familles à réfléchir à l’endroit où elles vivent, à ce qu’elles font de leur temps libre, à la manière dont elles priorisent les décisions qu’elles prennent autour de la famille et du travail. Et cela change fondamentalement certains des paradigmes que nous avons utilisés en tant qu’industrie pour la planification financière. »

Au cours de la dernière année, les Canadiens ont été plus nombreux à parler de déménagement, de changement de carrière, d’accès aux prestations gouvernementales de remplacement du revenu ou aux prêts aux entreprises, de gestion des flux de trésorerie et d’utilisation de dettes à faible taux d’intérêt.

Cela a renforcé l’importance d’avoir un plan financier et, dans certains cas, a été un catalyseur pour le créer, affirme Maili Wong, gestionnaire de portefeuille principal et vice-président exécutif de Wellington-Altus Private Wealth à Vancouver.

« La COVID a vraiment secoué les gens et les a amenés à réaliser à quel point c’est important », souligne-t-elle, en pointant du doigt les propriétaires d’entreprises en particulier.

Avant la pandémie, les millénariaux étaient pour la plupart seuls à rechercher des conseils répondant à des horizons à plus court terme dans un secteur axé sur la planification de la retraite, selon Kendra Thompson. Aujourd’hui, d’autres segments de clientèle pensent différemment.

« Nous avons vraiment axé la plupart des fondements de notre secteur sur l’accumulation pour la prochaine génération et pour l’horizon à long terme. Ce que nous voyons, c’est un certain nombre de baby-boomers qui disent : « Je suis enfin à la retraite et je ne peux pas quitter ma maison » », dit-elle.

Après la pandémie, les clients seront peut-être moins enclins à repousser à plus tard leurs vacances de rêve et autres priorités. Les plans financiers devront s’adapter. « Je m’attends fondamentalement à ce que ce genre de situations émotionnelles se répercute sur la façon dont les gens pensent à l’argent et à leur patrimoine », affirme Kendra Thompson.

Les conseillers ont bien résisté aux défis de la pandémie et à la transition vers de nouvelles formes de conseil, note-t-elle, en continuant à servir les clients pendant une période très difficile. « Ils ont prouvé qu’ils pouvaient travailler selon de nouvelles méthodes et ils ont vu que leurs clients voulaient travailler selon de nouvelles méthodes. »

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