Assante – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 15 Feb 2024 21:12:07 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Assante – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Adoption progressive des honoraires https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-les-conseillers/adoption-progressive-des-honoraires/ Mon, 16 Oct 2023 04:27:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96679 FOCUS SUR LES CONSEILLERS - C'est une tendance lourde.

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Le passage au modèle de rémunération à honoraires, où un représentant en épargne collective facture une somme directement au client en fonction de l’actif administré, est une pratique de plus en plus répandue dans l’industrie pour des raisons de compétitivité et d’efficacité, révèle le Pointage des courtiers multidisciplinaires 2023.

« C’est une tendance lourde dans l’industrie, et elle est encouragée chez ­SFL », affirme André Langlois, ­vice-président, ventes et distribution, réseaux indépendants chez ­Desjardins sécurité financière.

Les honoraires ont été adoptés massivement par les firmes de courtage de plein exercice dans les années 2000 et 2010, si bien que cette forme de revenu représente aujourd’hui le cœur de la rémunération des conseillers en placement de ce secteur.

Dans le courtage multidisciplinaire, les conseillers en placement et les représentants en épargne collective ont pris un virage plus lent vers cette forme de rémunération.

De manière agrégée, le pourcentage moyen du revenu brut sous forme d’honoraires des conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires s’élevait à 25,7 % en 2023, en hausse par rapport à 16,1 % en 2022. Cela inclut les honoraires basés sur les actifs dans des comptes non discrétionnaires et les honoraires basés sur les actifs pour la gestion discrétionnaire.

Après pondération des revenus des répondants en fonction des actifs qu’ils gèrent, il ressort que les conseillers sondés tirent en moyenne 39,4 % de leurs revenus de leurs honoraires.

Analyse fine

Le sondage révèle aussi que près de la moitié (49,6 %) des conseillers interrogés ne tirent aucun revenu brut de production de comptes à honoraires. Parmi l’autre moitié, constituée de conseillers qui ont déclaré tirer au moins une partie de leurs revenus bruts des honoraires, la part moyenne de leur revenu brut qui proviennent des honoraires est de 52,3 %.

Nous avons également comparé le profil des répondants dont une part importante des revenus bruts provenait des honoraires (de 50 % à 100 %) avec ceux qui n’avaient pas d’honoraires. Au 31 décembre 2022, les premiers administraient personnellement 90 M$ d’actif en fonds d’investissement, fonds distincts et autres valeurs mobilières par rapport à 40 M$ pour les seconds. L’actif moyen par ménage des premiers était de 0,9 M$ par rapport à 0,2 M$ pour les seconds. En conséquence, les premiers généraient des revenus bruts et gagnaient des revenus personnels qui étaient tous supérieurs à ceux des seconds.

Les premiers sont aussi davantage susceptibles d’offrir des actions ou des fonds négociés en Bourse (FNB). En revanche, ils sont moins portés à offrir de l’assurance à leurs clients et, lorsqu’ils en offrent, sont plus enclins à avoir vendu des polices d’assurance vie universelle.

Complexité des systèmes

Pour la première fois cette année, les conseillers pouvaient accorder une note à leur firme pour les systèmes destinés aux conseillers rémunérés à honoraires. Résultat : les répondants ont donné 8,3 sur 10 en moyenne pour la performance de leur courtier, et l’importance moyenne s’élève à 8,6.

Le niveau de satisfaction des conseillers quant à ces systèmes de rémunération utilisés varie. Plus de la moitié des conseillers accordent une note de 9 ou plus à leur courtier, alors que seuls 13 % donnent une note de 6 sur 10 ou moins. Plusieurs mentionnent la complexité de ces systèmes comme un irritant. Un conseiller d’IG ­Gestion de patrimoine estime ainsi être « moins bien rémunéré pour le même actif à gérer ». La clarté des rapports laisse à désirer pour plusieurs répondants. « ­On est inondé de rapports et ce n’est pas clair. On ne retrouve pas l’information facilement, par exemple si on est payé pour certains dossiers », affirme un représentant. Un sondé estime que l’information sur la rémunération manque de transparence pour les conseillers associés, car les conseillers principaux ne partagent pas toujours l’information à cet égard avec eux. Un autre souhaiterait que le niveau de la rémunération soit réajusté en fonction « du travail supplémentaire demandé par la conformité ».

« ­Nos systèmes sont vraiment compliqués », signale un représentant de ­Financière ­Sun ­Life. Un autre mentionne que la firme est en train de former les conseillers pour un nouveau système et espère que, dans l’avenir, il sera « plus facile de comprendre la rémunération ». Un conseiller de SFL se plaint quant à lui de ne pas recevoir de rapport pour étayer ses honoraires mensuels.

Chez les courtiers de plus petite taille, l’information sur la rémunération n’est pas toujours bien comprise par les conseillers. « ­On a un compte autogéré, mais il y a place à l’amélioration », indique un représentant du Groupe Cloutier. Un autre conseiller de cette firme affirme ignorer la façon dont il est rémunéré. « ­Je reçois un montant total. Je n’ai pas le détail. Pour l’avoir, je dois moi-même revoir le travail que j’ai fait. » À ­CI ­Gestion de patrimoine Assante, un conseiller souligne que la firme a lancé de nombreux outils. Il juge cependant que la formation reçue n’a pas été à la hauteur.

Besoin de clarté

La croissance de la rémunération à honoraires prend diverses formes selon les firmes. André ­Langlois précise que pour 10 % à 12 % des comptes en solutions de placements de ­SFL les honoraires sont négociés entre le conseiller et le client. Pour l’ensemble des comptes, incluant les comptes autogérés, la proportion de comptes à honoraires se situe entre 10 % et 15 %.

« Les conseillers ont plus d’aisance à en parler. Les services-conseils ne sont pas gratuits, c’est reconnu. Donc plusieurs conseillers ont pris le virage », dit ­André Langlois.

Chez ­Investia, la proportion de conseillers qui touchent une rémunération à honoraires augmente tous les ans depuis que les frais d’acquisition reportés ont été supprimés, signale le président, Louis H. DeConinck. Les comptes à honoraires représentent 35 % de l’actif global géré par la firme et de 33 % à 35 % pour les valeurs mobilières, comparativement à respectivement 33 % et 45 % pour la moyenne de l’industrie, selon le dirigeant. « ­On continue de faire la promotion des comptes autogérés et de l’automatisation, c’est ce qui favorise la croissance », affirme-t-il.

Chez ­Assante, presque tous les conseillers utilisent des comptes à honoraires, ou des outils qui sont à quasi honoraires, indique Éric ­Lauzon, ­vice-président développement des affaires et recrutement. L’adoption de la rémunération à honoraires a été forte pour les comptes autogérés (nominees) chez ­Assante, car elle permet de réduire la lourdeur des tâches relatives à l’administration des clients. « ­Les comptes en nom du client sont en diminution continuelle à chaque année. Tant qu’à être dans un compte nominee, être dans un compte nominee à honoraires est juste une étape de plus. Alors, les gens utilisent ça presque exclusivement. »

Près de 80 % des placements sont à honoraires pour l’ensemble des conseillers (OCRCVM et ACFM) d’IG, mentionne ­Carl ­Thibeault, ­vice-président principal ­Québec et ­Atlantique. L’évolution de cette tendance s’est faite lentement, ­dit-il. « ­Cela s’est déroulé sur quelques années grâce à la création d’un compte de ­services-conseils », précise-t-il.

Rowena ­Chan, présidente, ­Distribution ­Financière ­Sun Life ­Canada et ­vice-présidente principale, ­Conseils et solutions de l’Individuelle, signale que les produits avec des fonds à honoraires connaissent une hausse importante depuis 2018 à ­FSL. « L’actif administré axé sur les honoraires a doublé grâce à une croissance soutenue à deux chiffres sur une période d’un an », ­déclare-t-elle.

De la même façon, ­FSL a observé une hausse soutenue du nombre de conseillers qui ont des comptes à honoraires au cours de la même période, signale ­Rowena ­Chan.

Moins de paperasse

La proposition de valeur présentée aux conseillers afin qu’ils adoptent plus largement les comptes à honoraires est la suivante chez ­Assante : les comptes autogérés nécessitent moins de paperasse et moins de signatures. De plus, les reçus fiscaux sont simplifiés. Le fait de pouvoir moduler leurs honoraires représente aussi un avantage concurrentiel pour les conseillers, surtout pour ceux qui ont une clientèle plus fortunée, indique Éric ­Lauzon.

Un autre avantage des comptes à honoraires consiste à permettre de gérer des ­FNB et des fonds communs de placement dans un même compte, souligne ­Louis H. DeConinck, alors que la demande pour intégrer des ­FNB dans les comptes autogérés va en augmentant. La tendance observée dans les ­FNB consiste alors à facturer des honoraires plutôt que des commissions de suivi, ­précise-t-il.

André ­Langlois croit que le pourcentage de conseillers qui passeront à honoraires ira encore en augmentant au cours des prochaines années, notamment en ce qui concerne les clients ayant des actifs plus importants. Il souligne que cette tendance est encouragée par le fait que les conseillers sont désormais plus à l’aise de parler de rémunération, « car les pratiques en matière de transparence de la rémunération ont beaucoup évolué au cours des 20 à 25 dernières années ».

Louis H. DeConinck estime lui aussi que la rémunération à honoraires est appelée encore à croître, car elle permet une plus grande clarté des frais pour les clients. « ­Après, c’est au client de prendre des décisions si cela a du sens pour lui. »

En collaboration avec Richard Cloutier, Sylvie Lemieux et Guillaume Poulin-Goyer

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Outil polyvalent, le CELIAPP https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/outil-polyvalent-le-celiapp/ Mon, 16 Oct 2023 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96659 GUIDE DES FNB - Les ­FNB peuvent rehausser une stratégie de ­CELIAPP en offrant une diversification et une protection en marché baissier.

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Daprès les conseillers, l’échéancier prévu par un client pour l’achat d’une maison devrait être le premier élément à considérer quand on décide des façons d’investir dans un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Le client devrait également tenir compte de la diversification offerte par bon nombre de ­FNB.

Si le client qui détient le ­CELIAPP envisage d’acheter une maison à court terme ou quelques années après l’ouverture du compte, il serait bien avisé de n’investir que dans des produits sûrs et liquides.

Les clients qui recherchent activement une maison « ne devraient prendre vraiment aucun risque » dans leur CELIAPP, dit ­Aaron ­Hector, conseiller en gestion de patrimoine à ­CWB ­Wealth, à Calgary.

Les détenteurs de ­CELIAPP bénéficient déjà d’une déduction fiscale sur les cotisations qu’ils y versent et d’un retrait en exonération d’impôt lors de l’achat d’une propriété admissible. Pour les détenteurs de ­CELIAPP qui envisagent d’acheter une maison à courte échéance, la croissance du compte est d’une importance secondaire pour assurer que les fonds épargnés en vue d’un versement initial soient disponibles lorsqu’ils sont prêts à acheter.

« ­Si la maison de vos rêves se présente sur le marché et que vous avez besoin de votre capital, vous ne voulez pas vous retrouver tout à coup dans une situation où le marché a baissé de 20 % et où vous vendez à perte », affirme Aaron ­Hector.

Les détenteurs d’un ­CELIAPP ayant un échéancier plus court devraient penser à investir dans des certificats de placement garanti (CPG) remboursables, dans des ­FNB de comptes d’épargne à taux d’intérêt élevé ou dans d’autres produits de ­quasi-espèces qui sont liquides.

Erik ­Wachman , représentant en épargne collective à Gestion de patrimoine ­CI ­Assante, à Mississauga, en Ontario, indique que certains de ces placements d’épargne à taux d’intérêt élevé versent environ 5 % d’intérêt net, « ce qui n’est pas négligeable ».

« ­Si votre délai est court et que vous recherchez une propriété, c’est vraiment la seule approche que je choisirais », ­poursuit-il.

Toutefois, si un client prévoit l’achat d’une propriété dans un délai plus long – entre cinq et quinze ans, soit la période de participation maximale à un ­CELIAPP – il peut envisager de placer une partie de ses actifs dans des investissements plus risqués afin de mieux tirer parti du retrait exonéré d’impôt sur ces nouveaux comptes.

« ­Si l’achat d’une maison n’est pas du tout au programme et que vous disposez potentiellement de plus de dix ans [avant un achat prévu], vous pourriez probablement vous permettre une part raisonnable de titres de croissance dans le portefeuille de placement », remarque ­Aaron ­Hector.

Selon ­Naveed ­Mohammed, conseiller en placement à BMO ­Nesbitt ­Burns, à ­Toronto, les clients trouveraient sans doute difficile de bâtir un portefeuille de ­CELIAPP en utilisant des actions individuelles.

« ­Le plafond d’actif est plus bas [dans le ­CELIAPP], vous ne pouvez donc pas obtenir une diversification suffisante, ­prévient-il. Selon moi, les différents types de fonds de mise en commun seront probablement la meilleure solution dans ces comptes. » Les clients devraient éviter aussi certains placements, comme les fonds de placements non traditionnels, qui peuvent avoir une liquidité limitée, dit-il.

Par contre, ­Naveed ­Mohammed recommande que les clients désireux d’inclure la croissance dans leur portefeuille de ­CELIAPP considèrent des fonds à large base, tels que les ­FNB qui suivent le S&P 500 ou l’indice composite S&P/TSX.

Un fonds à date cible représente une autre possibilité d’investissement pour les détenteurs de CELIAPP qui disposent d’un horizon plus long, ajoute ­Naveed Mohammed : « C’est en fait un moyen assez facile [d’investir dans un ­CELIAPP] parce que le risque décroît automatiquement dans ce portefeuille, tant que le fonds est relativement liquide, et la plupart de ces produits le sont. »

À mesure que la date d’achat d’une maison se rapproche pour le client, ­celui-ci devrait commencer à réduire le risque, conseille ­Naveed ­Mohammed. Il suggère les ­FNB de dividendes mondiaux, qui « offrent des rendements vraiment réguliers sur une période de temps, avec une volatilité un peu plus faible ».

Enfin, lorsque l’achat est proche pour le client, ­celui-ci peut envisager de se tourner vers un produit du marché monétaire, selon ­Naveed ­Mohammed.

Même les clients ayant une bonne tolérance au risque et un horizon plus long devraient se constituer une provision dans leur portefeuille de ­CELIAPP, souligne ­Erik Wachman, car il n’est pas rare que des clients n’ayant pas de projet à court terme pour l’achat d’une maison changent d’avis et accélèrent la prise de décision en vue de cet achat.

Par rapport à tous les comptes enregistrés, le ­CELIAPP est celui qui présente « le plus de variabilité quant au moment où vous pensez retirer le capital », estime ­Erik ­Wachman. « Que ce soit en raison de votre situation personnelle, votre emploi, votre conjoint, votre enfant, la conjoncture du marché, si les taux d’intérêt commencent à monter encore plus ou que les prix [des maisons] commencent à baisser, tout cela change ­peut-être la possibilité [d’acheter] un peu plus tôt. »

Pour les clients qui ouvrent un ­CELIAPP sans avoir l’intention d’acheter une maison, une approche plus audacieuse de l’investissement peut être appropriée si elle convient à leur profil de risque et à leur plan financier global. Les actifs détenus dans un ­CELIAPP et non utilisés pour l’achat d’une maison peuvent être transférés dans un régime enregistré d’­épargne-retraite (REER), sans incidence fiscale, ou encore être retirés en tant que revenu imposable.

Pour un client « qui utilise [le ­CELIAPP] comme un autre moyen d’obtenir des possibilités de [cotisations] supplémentaires au ­REER, il serait intéressant de reproduire la même approche dans son ­REER et dans son CELIAPP », suggère ­Aaron ­Hector.

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Intérêt accru des conseillers pour l’ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/interet-accru-des-conseillers-pour-lesg/ Tue, 11 Apr 2023 04:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92963 Leur actif géré le reflète.

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Image au goût du jour : dans une vidéo qu’il tourne en forêt, le conseiller en placement Richard Nickerson, de Gestion de capital Assante, à Halifax, déambule sur un sentier en faisant part de ses valeurs durables et des investissements axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qu’il offre à ses clients.

La plupart des conseillers n’en sont certainement pas là, mais la vidéo de Richard Nickerson est symptomatique d’un virage qui marque de plus en plus le monde du conseil financier. Ce virage est loin d’être accompli, selon Jean Morissette, spécialiste de l’industrie du courtage de plein exercice : «Ce n’est pas à maturité encore, bien qu’on en parle depuis un certain temps déjà. C’est une tendance lourde du côté des investisseurs institutionnels, mais pas encore du côté privé. »

L’édition 2022 du Pointage des courtiers québécois révèle que la part moyenne pondérée de l’actif géré par les conseillers en placement sondés ciblant les facteurs ESG s’élève à 34,9 %. C’est plus du double de la proportion de 15,6 % qu’on observait lors du Pointage de 2020.

Les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires (courtiers en placement et en épargne collective) demeurent à la traîne, mais l’ESG dans le portefeuille de leurs clients affiche une progression tout aussi importante. La part moyenne pondérée de l’actif administré par ces conseillers ciblant les facteurs ESG s’élevait à 13,5 % pour le Pointage des courtiers multidisciplinaires de 2022, par rapport à 5,7 % pour le même sondage en 2020.

L’ESG laisse de moins en moins indifférent, phénomène plus marqué du côté du courtage de plein exercice. En 2020, 42 % des conseillers de ce secteur n’intégraient aucun investissement orienté vers les facteurs ESG dans leurs portefeuilles. En 2022, ils n’étaient plus que 15 %. Sur le plan des conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires, alors que 34 % des conseillers n’avaient aucune position en ESG en 2020, leur proportion est passée à 16,3 % en 2022, amenant à égalité les « résistants » dans chaque secteur.

On pourrait croire que les conseillères sont plus réceptives à l’ESG. C’est le cas, mais de peu. Les femmes conseillères sont légèrement plus susceptibles d’avoir une proportion de leur actif orienté vers l’ESG de 20 % ou plus comparativement aux conseillers masculins.

Les conseillers plus jeunes sont aussi légèrement plus enclins à favoriser les portefeuilles ESG. L’âge moyen des conseillers dont 20 % ou plus de l’actif est orienté vers des stratégies ESG est de 46,8 ans pour les conseillers de plein exercice et de 48,2 ans pour les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires. En comparaison, ceux dont entre 0 et 19 % de l’actif est en ESG ont respectivement 48,1 ans et 49,2 ans.

Pour voir le tableau en grand format, cliquez ici.

Le virage ESG est davantage accentué du côté des conseillers au service de clients plus fortunés, plus précisément dans le segment des 20 % des conseillers qui affichent le ratio d’actif géré par ménage le plus élevé. En 2022, la part moyenne pondérée de l’actif géré par les conseillers en placement faisant partie des 20 % ciblant le plus les facteurs ESG était de 36,7 %, par rapport à 19 % pour les autres 80 %. Chez les conseillers liés à un courtier multidisciplinaire, ces proportions étaient de 14,8 % et de 12,6 % respectivement.

Résistance

Dans les pointages de 2022, les commentaires réfractaires à l’endroit de l’ESG continuent d’abonder, même s’ils sont moins nombreux qu’en 2020. « C’est du brainwashing ! », tranche un conseiller de plein exercice. Un autre ajoute : « C’est de la bullshit. » Par contre, le reste de son commentaire est plus nuancé : « Ce n’est pas que je ne crois pas à la durabilité, mais je trouve que la façon dont MSCI le structure est sans valeur, car des pipelines ont une cote ESG. Ça n’a pas de sens. » Les avis de ce genre ne manquent pas chez les courtiers multidisciplinaires. « C’est une cochonnerie marketing ridicule », juge un conseiller, alors qu’un autre affirme : « Je trouve que l’approche ESG tient plus à du marketing sans plus-value réelle. »

« Je suis réaliste et je n’y crois pas », affirme un autre, lui aussi nuançant sa réflexion d’un commentaire qui n’est pas sans fondement : « Vous pensez vraiment que des entreprises comme Suncor, Amazon et Walmart ont leur place dans des fonds ESG ? Elles y paraissent pourtant presque partout. Et il y a surpondération du secteur technologique, ce qui augmente le risque pour mes clients. »

De manière générale, les fonds ESG sont généralement plus concentrés et plus chers qu’un fonds de marché large à faibles frais.

En outre, une majorité de conseillers sondés notent le manque d’intérêt de la part de leurs clients. « Mes clients ne s’en soucient pas », affirme l’un. Un autre dit de même, mais laisse poindre une lueur d’espoir : « Pour le moment, pas de demande, mais on voit venir le demande, mais on voit venir le changement. »

Faut-il souligner que les intervenants précédents n’ont aucune part ESG en portefeuille ? Par contre, dès que les portefeuilles des conseillers commencent à avoir une composante ESG, les commentaires se font plus accueillants et on voit une foule de notes du genre : « On commence. » « J’augmente progressivement. » « Je suis en train de l’inclure graduellement dans mes recommandations et portefeuilles. »

La demande croissante des clients semble être le moteur de changement le plus important. C’est ce que manifeste un grand nombre de commentaires, peut-être même une majorité, chez les conseillers qui ont encore une faible proportion d’actifs ESG en portefeuille. « C’est récent comme stratégie de placement, dit un conseiller. Maintenant, les clients en veulent et il y a une rentabilité. » Un autre confirme : « Mes clients me le demandent de plus en plus; c’est un pourcentage qui est appelé à augmenter dans les prochaines années. »

Évidemment, l’orientation ESG n’est pas chose fortuite. Plus on trouve une part ESG importante dans un portefeuille, plus l’engagement est affiché et systématique. Un conseiller de plein exercice dont le portefeuille détient une part ESG de 20% affirme que « c’est un choix personnel:j’ai une clientèle de femmes, c’est moi qui le recommande ». Un autre dont la part ESG se chiffre à 80 % est convaincu : « Tout ce que je propose est ESG », dit-il.

Les échos sont similaires du côté multidisciplinaire. « C’est un pourcentage qui grandit de plus en plus; les gens veulent être informés à ce sujet », affirme un conseiller dont la pondération du portefeuille en ESG s’établit à 11,5 %. Évidemment, avec une pondération à hauteur de 95 %, un autre ne cache pas son engagement : « Toute notre approche est basée là-dessus », tranche-t-il.

Outils carancés

Malgré une avancée notable, il reste que l’ESG est encore loin d’avoir remporté la mise. Chez les conseillers qui s’y sont à peine engagés, les commentaires manifestent encore beaucoup d’interrogations et de scepticisme. Par exemple, « difficile de s’assurer que le fonds est vraiment ESG. Tout le monde se prétend ESG ! », soumet un conseiller lié à un courtier multidisciplinaire. Un autre, de plein exercice, regrette « un manque de cohésion dans les offres de produits », alors qu’un autre juge que, dans une perspective à long terme, « on ne peut pas facilement structurer un portefeuille ESG ».

Jean Morissette confirme les difficultés auxquelles sont confrontés les conseillers. Alors que les investisseurs institutionnels disposent de grilles et de systèmes formels d’évaluation bien organisés, « je ne suis pas sûr que tous les courtiers aient les outils pour évaluer l’offre ESG », dit l’analyste. Certes, il reconnaît l’intérêt accru pour l’ESG chez les conseillers, mais « doute que plusieurs le fassent avec une approche et un processus structuré et discipliné ». Déjà, les conseillers sondés y faisaient référence en 2020.

Selon le spécialiste, l’ESG pose un défi de mesure. La grande majorité des conseillers ont organisé leurs portefeuilles pour servir des groupes d’investisseurs selon des critères bien connus de tolérance au risque, pas pour intégrer des cibles précises comme l’ESG. « On trouve plein de bonnes intentions, mais ça va demeurer des intentions pieuses tant qu’on n’aura pas des outils réels pour mesurer ce que l’ESG contribue à la performance d’un portefeuille. »

De plus, la question de la performance ESG a été à nouveau mise à l’épreuve en 2022. « Si tu t’es coupé du pétrole l’an dernier, tu as sous-performé », lance le spécialiste.

Éric Lauzon, vice-président, développement des affaires et recrutement à Gestion de patrimoine Assante, reconnaît le bien-fondé des affirmations de Jean Morissette. Par contre, il souligne combien une orientation ESG peut favoriser la carrière d’un conseiller. « Quand les conseillers alignent leurs croyances et leurs pratiques, dit-il, c’est souvent là qu’ils ont le plus de succès. » Évidemment, cela est valable si un conseiller a acquis une ferme conviction ESG. Les pointages de Finance et Investissement montrent que ce n’est pas encore le cas pour une majorité.

La thématique ESG est surtout un impératif concurrentiel, selon Éric Lauzon. « Pour les conseillers indépendants, il importe d’être à l’affût de ces développements parce que les banques le font. Elles sont tellement dominantes dans le marché, ça crée un effet et il faut en tenir compte. »

Par ailleurs, pour atténuer les difficultés d’analyse, de sélection et de mesure que fait ressortir Jean Morissette, Éric Lauzon propose le recours à ce qu’il appelle des produits tout-en-un. « Les fonds de fonds ESG ont tellement gagné en popularité : un conseiller devrait avoir recours à un tel produit qu’un fournisseur a déjà certifié, fait-il ressortir. S’il faut qu’un conseiller fasse tout de façon artisanale, alors il s’embarque dans un travail bien ardu. »

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Leçons de la chute de Bridging Finance https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/lecons-de-la-chute-de-bridging-finance/ Mon, 10 Oct 2022 04:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89544 L'exercice de diligence raisonnable est un processus continu.

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La déconfiture de Bridging Finance a fait souffler un vent de panique sur l’indus­trie des placements alternatifs illiquides dans le conseil en pla­cement aux particuliers. Des demandes de rachats monstres dans plusieurs fonds ont créé des suspensions de rachats, la mise en place de structures de rachats complexes et échelonnées dans le temps et, plus généralement, une remise en question profonde de ce type de placement dans les portefeuilles. Même si l’issue de ce scandale n’est pas encore connue, voici quelques leçons que l’on peut en tirer dans l’exer­cice d’analyse et de choix des pla­cements alternatifs.

Rappelons d’abord que Bridging Finance est une socié­té de gestion d’actifs de Toronto spécialisée dans les prêts privés aux entreprises. En quelques années, la société a connu une croissance rapide de son actif sous gestion, grâce à ses rende­ments attrayants et réguliers, ainsi que les antécédents profes­sionnels réputés de son équipe de direction. À son apogée, la société gérait environ 2 G$ d’ac­tifs pour le compte de plus de 25 000 investisseurs.

En avril 2021, la communauté financière et le grand public ap­prennent avec stupeur qu’une en­quête menée par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) avait relevé de nombreuses irrégularités dans la gestion de Bridging. Parmi celles-ci figurent de potentielles appropriations de fonds par les dirigeants, la non-divulgation de divers conflits d’intérêts, des prêts importants dont les em­prunteurs semblaient en diffi­culté financière ou encore dont les actifs mis en garantie ne semblaient pas avoir la valeur re­quise pour protéger le capital des investisseurs. La société est sous séquestre sur ordre de la Cour supérieure de l’Ontario (CSO) depuis le 30 avril 2021.

Après plusieurs mois d’attente et d’incertitude, les investisseurs ont appris à l’hiver 2022 qu’ils essuieraient des pertes impor­tantes sur leur investissement. Leur ampleur n’est pas connue et le résultat final dépendra de nombreux facteurs. Des pour­suites semblent se dessiner à l’égard des dirigeants, action­naires et vérificateurs de la société.

Comment Bridging a-t-elle pu passer entre les mailles du filet des firmes de courtage et des régulateurs ?

D’abord, elle a commencé ses affaires dans l’industrie des fonds d’investissement comme sous-conseiller d’une autre firme possédant un long historique et une bonne réputation, soit Ninepoint Partners. Bridging agissait donc de concert avec un distributeur. Ninepoint jouissait d’une expérience et de relations bâties au cours de nombreuses années avec l’industrie des fonds communs de placement, surtout dans les ressources naturelles, mais aussi dans les placements alternatifs. Ainsi, la confiance accordée à Ninepoint a été « transférée » vers Bridging.

Après plusieurs années de collaboration, à l’automne 2018, Bridging a racheté les droits de gestion appartenant à Ninepoint, pour désormais faire cavalier seul. La chose a été présentée, essentiellement, comme une entente à l’amiable.

Ce n’est que dans les der­niers mois que l’on a appris que l’équipe de Ninepoint aurait eu un certain inconfort avec, entre autres, la gestion comp­table de Bridging ainsi que le rythme de croissance des actifs. Les deux parties avaient décidé d’un commun accord de se séparer.

La première leçon à tirer est donc que si un sous-conseiller quitte un distributeur, l’exer­cice de diligence raisonnable devrait être refait auprès du gestionnaire.

Ensuite, Natasha et David Sharpe, fondateurs et hauts di­rigeants de Bridging, avaient d’excellentes réputations et semblaient maîtriser la gestion du livre de prêts de la firme. Na­tasha occupait le rôle de chef de la gestion des risques de la Financière Sun Life tout juste avant de lancer Bridging. David, professeur de droit à l’Univer­sité Queen’s, avait une carrière impressionnante en conformi­té (chef de la conformité d’As­sante, chef des enquêtes de l’Association des courtiers de fonds mutuels du Canada, etc.).

Questionnés sur leur manière de gérer l’argent des investisseurs, les Sharpe reflétaient l’image de bons parents, donnant divers exemples de prêts consentis à des entreprises qui étaient la « colonne vertébrale » de l’éco­nomie : secteurs manufacturier, alimentaire et du transport. Peu ou pas d’immobilier. Pas de sec­teurs spéculatifs.

Or, quiconque aurait réelle­ment creusé à haute fréquence leurs états financiers et signé une entente de confidentialité afin de pouvoir valider la qualité des prêts et du collatéral aurait probablement fini par voir que quelque chose ne tournait pas rond. Le séquestre a d’ailleurs mentionné dans un de ses rap­ports que le vrai problème n’était pas l’attribution des prêts, mais bien leur suivi et ce qui advenait lorsque la situation financière des emprunteurs changeait.

Ce qui amène à une deuxième leçon : surtout pour la gestion d’actifs privés comme la dette privée, on ne peut prendre une photo à un moment précis dans le temps (diligence raisonnable initiale) sans régulièrement de­mander des comptes. Le porte­feuille change constamment. Il faut bien s’assurer que la qua­lité ne se détériore pas et qu’on demeure à l’aise avec le style.

Troisièmement, les vérifica­teurs, en l’occurrence KPMG, sont un des plus gros, sinon les plus gros acteurs dans l’audit de fonds de placements alternatifs au Canada. Toutes les parties prenantes se sont fiées à leur tra­vail. Les états financiers vérifiés des fonds Bridging en date du 31 décembre 2020 ne laissaient en rien présager la catastrophe à venir. La valeur liquidative nette des parts de fonds avait été confirmée sans la moindre perte ou provision.

On connaît aujourd’hui, grâce aux divers rapports du séquestre remis à la CSO, combien de failles existaient dans la gestion des fonds, et combien de prêts étaient en défaut ou en absence de collatéral suffisant pour ga­rantir les prêts en entier, ainsi que l’ampleur des pertes appré­hendées. Il est donc difficile de comprendre comment le vérifi­cateur a pu ne rien voir au cours de ses audits sans avoir failli à ses obligations.

Problèmes de gouvernance

Par ailleurs, soulignons qu’il n’y avait pas suffisamment de mécanismes de surveillance ex­terne en place. La démonstration est faite : on ne peut compter sur le vérificateur pour s’assurer que les investisseurs seront protégés. Le comité d’approbation et de suivi des prêts était exclusive­ment constitué de membres de la haute direction et d’actionnaires ; aucun expert externe n’y siégeait. Aucune firme tierce spécialisée dans l’évaluation externe des prêts n’était embauchée pour poser un regard neutre et indé­pendant sur la valeur des actifs de Bridging.

Ces éléments pourraient certai­nement être des critères dans les choix de placement des conseillers.

Dans la déclaration sous ser­ment de la CVMO présentée par l’enquêteur Daniel Tourangeau à la CSO, des éléments de preuve liés à des versements de fonds non divulgués qui ressembleraient à de l’appropriation de fonds ont été soumis. Si ces éléments sont avérés, cela constituerait de la fraude. Cela dit, il faut disposer de pouvoirs d’enquête pour déceler un stratagème où des pots-de-vin, détournements ou appropriations de fonds ont lieu.

Les conseillers ne disposent pas de tels pouvoirs. Il n’est pas facile – certains diront impossible – de se prémunir contre tous les risques liés à la malhonnêteté des indi­vidus. Les systèmes sont en place pour les éviter, mais ils ne peuvent l’être entièrement.

De plus, à moins de connaître personnellement l’équipe de di­rection et les actionnaires, les al­légations sur les habitudes de vie personnelles et professionnelles discutables de David Sharpe ou de la famille Coco, les actionnaires majoritaires, il peut être difficile pour un conseiller de mesurer ces aspects et de les considérer dans ses choix de placement.

Que faire maintenant ?

Comme le dit le dicton : il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les actifs illiquides continuent de constituer une part grandissante des portefeuilles institutionnels et de celui des particuliers fortunés. Ce type de placement a sa place dans les portefeuilles des clients grâce à ses rendements décorrélés et à la diversification globale de portefeuille.

Cela dit, pour les conseillers en placement et les gestionnaires de portefeuille, une grande question doit se poser : qui a le temps, les connaissances et les ressources pour bien suivre le contenu des portefeuilles privés ? À qui peut-on se fier ? Bridging était-elle un événement isolé, ou doit-on se méfier de la catégorie d’actif dans son ensemble ?

Les conseillers doivent s’ap­puyer sur un ensemble de pro­cessus pour choisir leurs outils de placement. On devrait vérifier la qualité de ces processus de ma­nière continue au fil du temps. Ainsi, se fier à des acteurs bien établis, de grande taille et ayant une solide réputation et de nom­breux clients institutionnels peut constituer un bon pare-feu pour éviter des erreurs majeures. Par exemple, dans le cas qui nous intéresse, outre la Croix Bleue et Canassurance qui ont investi des sommes importantes à la fin de 2020, on sait maintenant que Bridging avait peu d’investis­seurs institutionnels véritables.

Également, toutes les stra­tégies de placement peuvent connaître des changements au fil du temps. Par exemple, plusieurs fonds de dette privée consentant des prêts à court terme ont commencé à offrir des termes plus longs à leurs emprunteurs. Les taux d’intérêt changent, les ratios de couver­ture (dette/capitaux propres) peuvent changer. Ces aspects doivent être supervisés et on doit décider si on demeure à l’aise avec une stratégie qui évolue, et si cette évolution est négative ou positive sur les rendements et les risques associés à une stratégie.

De nombreuses firmes mon­diales ou canadiennes sérieuses et bien établies offrent désormais des placements privés divers aux conseillers en placement. Ils ap­paraissent comme de bons choix à sélectionner pour investir dans des actifs moins liquides. Les conseillers peuvent aussi regarder diverses autres stratégies décorré­lées avec un sous-jacent liquide, comme les stratégies d’obligations de sociétés alternatives liquides, les fonds de couverture, certains fonds de dette ou d’actions privées ayant une partie d’actifs illiquides et une partie liquide offerts par prospectus, voire les stratégies d’arbitrage de fusions et acquisi­tions qui ont aussi une forte dé­corrélation aux marchés.

Le plus important reste de bo­nifier le rapport risque/rende­ment du portefeuille afin de jus­tifier l’utilisation des placements alternatifs.

NDLR : Au moment d’écrire ces lignes, le dossier Bridging était toujours devant les tribunaux. L’issue définitive pour les inves­tisseurs n’est pas connue et ne le sera pas avant plusieurs mois ou années, compte tenu des délais judiciaires.

Vincent Cliche est conseiller en placement

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Les firmes et les conseillers aux prises avec la cryptomonnaie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-firmes-et-les-conseillers-aux-prises-avec-la-cryptomonnaie/ Tue, 01 Jun 2021 12:13:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80187 L'augmentation spectaculaire du prix du bitcoin a intrigué de nombreux clients.

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Les sociétés d’investissement canadiennes adoptent une approche prudente à l’égard du bitcoin et des autres cryptomonnaies, alors que l’intérêt des clients pour celles-ci augmente et que de nouveaux produits offrent aux investisseurs particuliers un accès plus facile à ce type de produits.

Les conseillers sont divisés sur la place des cryptomonnaies dans les portefeuilles des clients. Certains évitent complètement les monnaies numériques tandis que d’autres les adoptent, mais seulement pour certains clients et avec une exposition limitée.

« Nous incorporons des fonds négociés en Bourse (FNB) adossés au bitcoin dans les REER et les CELI », rapporte Michael Zagari, conseiller en placement à Montréal auprès de la société Mandeville Private Client. « Si [les prix des cryptomonnaies] vont se rendre aussi loin que vous l’imaginez, vous voudriez que [ces investissements] soient dans un environnement exempt d’impôt. »

Michael Zagari recommande une position de 1% à 5% dans les cryptomonnaies sur le long terme pour les clients dont les portefeuilles sont déjà en voie d’atteindre leurs objectifs financiers.

Pendant ce temps, Peter Guay, un investisseur de valeur et gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital à Montréal, assure qu’il ne voit pas de place pour les cryptomonnaies dans les portefeuilles de la plupart des clients : « Il n’y a pas de flux de trésorerie tangibles autour desquels évaluer [les cryptomonnaies] ». Cependant, une petite position en cryptomonnaies pourrait être appropriée dans le compte personnel d’un client si cela l’aide à « être plus discipliné » avec son portefeuille principal, tempère-t-il.

Les clients peuvent être intéressés par les cryptomonnaies pour un certain nombre de raisons. Ils peuvent croire au potentiel de la technologie blockchain qui sous-tend la cryptomonnaie, ou vouloir utiliser la cryptomonnaie comme une couverture contre les devises traditionnelles ou comme un moyen de diversification du portefeuille.

Mais le principal moteur de l’intérêt des clients pour les cryptomonnaies semble être leur potentiel de croissance démesurée. Au début du mois de mai, le bitcoin s’échangeait à environ 57 000 dollars américains, doublant presque sa valeur depuis le début de l’année et augmentant de plus de 500 % sur un an. Le 19 mai, sa valeur avait toutefois retraité à un peu plus de 39 000 $.

« Lorsqu’une classe d’actifs prend de la valeur aussi rapidement, comme ce fut le cas l’année dernière, il est évident que de nombreux clients s’y intéressent », affirme Peter Pomponio, vice-président d’Assante Capital Management et propriétaire du bureau d’Assante à Dorval, à Montréal. Celui-ci se dit à l’aise avec une allocation de 2 % à 3 % en cryptomonnaies ou en produits liés aux cryptomonnaies pour les clients ayant une tolérance élevée au risque. « Je crois fermement aux cryptomonnaies, mais en termes de volatilité de la classe d’actifs ou de la monnaie, cela ne convient définitivement pas à la plupart de mes clients. »

Investir dans les cryptomonnaies est devenu de plus en plus accessible aux investisseurs canadiens. À la fin de 2019, la société torontoise 3iQ Corp a lancé le fonds à capital fixe Bitcoin Fund à la Bourse de Toronto. Depuis février, plusieurs gestionnaires d’actifs canadiens, dont CI Investments, Purpose Investments, Evolve Funds Group, 3iQ et Ninepoint Partners LP, ont lancé des FNB investissant soit dans le bitcoin, soit dans l’Ethereum.

Les FNB de cryptomonnaies ont été une denrée très prisée depuis leur arrivée sur le marché. En avril, ils ont attiré des flux de 1,3 milliard de dollars (G$), ce qui a plus que doublé le total des actifs sous gestion de la catégorie, qui a atteint 2,5 G$.

Ces produits offrent aux investisseurs une exposition aux monnaies numériques sans avoir à acheter des cryptomonnaies directement sur une bourse et à les détenir dans un « portefeuille numérique ».

« Les fonds [de cryptomonnaies] comblent un vide », estime Peter Pomponio.

Investment Executive a demandé à 14 grandes sociétés de courtage canadiennes si elles autorisaient leurs clients à détenir des cryptomonnaies sous quelque forme que ce soit. Huit d’entre elles le font, une refuse et cinq n’ont pas répondu au moment de la publication de cet article. Aucune société n’a toutefois indiqué qu’elle facilitait la détention directe de cryptomonnaies.

RBC Dominion valeurs mobilières, par exemple, offre aux clients une exposition aux cryptomonnaies par le biais de FNB et de fonds fermés cotés, mais ne propose pas ces fonds dans des comptes gérés ou discrétionnaires. « Nous continuons à surveiller activement cette politique et nous ferons les mises à jour nécessaires au besoin », assure la société.

CI Gestion de patrimoine Assante permet aux clients d’être exposés aux cryptomonnaies par le biais de produits approuvés par un comité d’investissement.

La Société financière IGM affirme que, bien que les produits de cryptomonnaies ne figurent pas dans ses rayons, ses conseillers « peuvent trouver des options d’investissement spécifiques pour leurs clients, s’ils le demandent ».

La firme Edward Jones, quant à elle, ne permet pas aux clients de détenir des cryptomonnaies sous quelque forme que ce soit. « Les cryptomonnaies sont hautement spéculatives et ne sont pas alignées sur notre philosophie d’investissement », s’explique-t-elle.

Les cryptomonnaies restent un investissement très volatile. Le bitcoin a connu six marchés baissiers de plus de 70 % depuis 2010, selon une étude publiée cette année par le CFA Institute. Le plus important a été une chute de 84 % entre décembre 2017 et décembre 2018. Cependant, le rapport note que la volatilité relative du bitcoin a diminué ces dernières années, une tendance que les auteurs prévoient se poursuivre.

Neil Bosch, directeur de la gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille chez Richardson Wealth à Edmonton, se réjouit de l’accessibilité qu’offrent les nouveaux produits de cryptomonnaies, mais il craint que les investisseurs particuliers « achètent dans cet univers sans connaître tous les risques », surtout s’ils n’ont pas de conseiller.

« Les marchés évoluent entre la peur et la cupidité, et en ce moment, nous sommes dans une phase de cupidité », constate Neil Bosch.

Néanmoins, le développement de la technologie blockchain a été « fascinant » à observer, déclare-t-il. « [La blockchain] va vraiment changer la façon dont nous allons tous effectuer nos transactions commerciales à l’avenir ». Il inclut ainsi des produits cryptographiques dans les portefeuilles des clients dans « une capacité limitée si [les clients] peuvent en tolérer le risque. »

Keith Costello, PDG de l’Institut canadien des planificateurs financiers, estime que les conseillers « ont la responsabilité de se renseigner sur ce qui se passe [avec les cryptomonnaies], comme ils le feraient pour tout nouveau type de technologie. Ils devraient se tenir à jour. »

Lorsqu’ils envisagent des investissements dans l’espace cryptographique, selon Keith Costello, les conseillers devraient suivre les mêmes étapes d’adéquation des produits et des clients qu’ils le feraient avec toutes autres nouvelles opportunités d’investissement. Et ces opportunités peuvent s’étendre au-delà des monnaies numériques, suggère-t-il. « Il y a des entreprises entièrement nouvelles qui s’appuient sur la technologie blockchain dans lesquelles il est possible d’investir. »

En août 2020, l’Institut canadien des valeurs mobilières a lancé un cours sur l’investissement dans le bitcoin pour aider les conseillers à comprendre la cryptomonnaie et à répondre aux questions des clients. Le nouveau cours, qui a déjà été mis à jour pour suivre l’évolution de l’univers des cryptomonnaies, a suscité beaucoup d’attention jusqu’à présent, note Marshall Beyer, directeur principal de CSI Global Education à Toronto.

« J’ai l’impression que beaucoup de gens dans notre secteur souhaiteraient que la cryptomonnaie n’ai jamais existé », avance-t-il, notant que la cryptomonnaie est une classe d’investissement nouvelle et très volatile, et que certains conseillers peuvent être préoccupés par le fait d’amener leurs clients dans un investissement où « le plancher peut céder ».

« Néanmoins, les conseillers doivent être prêts à répondre aux questions de leurs clients sur les cryptomonnaies, estime-t-il. Si les conseillers en incapables de répondre à leurs questions et que les clients ne sont pas en mesure de négocier ou d’investir par l’intermédiaire de leur conseiller, ils iront voir ailleurs. »

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La relève reste un enjeu criant https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/la-releve-reste-un-enjeu-criant/ Mon, 01 Feb 2021 00:10:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77986 Même si la pandémie et le confinement ont été le sujet d’intérêt numéro un des conseillers liés à un cabinet multidisciplinaire en 2020, ceux-ci ont continué de se préoccuper d’un enjeu criant: assurer leur relève.

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En effet, les conseillers sondés à l’occasion du Pointage des cabinets multidisciplinaires de 2020, dont l’âge moyen était de 49,6 ans, ont accordé une importance moyenne de 8,4 sur 10 au fait que le programme de relève (transfert de bloc d’affaires et passage à la retraite) de leur firme réponde à leurs attentes. Toutefois, les conseillers sondés ont accordé une note moyenne de 7,4 sur 10 à leur firme pour ce programme. Parmi les 10 firmes faisant partie du Pointage de 2020, les notes à ce critère d’évaluation varient de 6,9 à 9,2. MICA Cabinets de services financiers (9,2) et Assante (8,6) affichent les meilleurs résultats, alors qu’Investia (7,0) et SFL (6,9) ont obtenu les scores les moins élevés parmi leurs pairs.

Dans bon nombre de firmes, un constat général se dégage du sondage: les courtiers pourraient en faire davantage pour faire connaître leur programme de relève des conseillers, comme le démontrent ces commentaires recueillis par notre sondeuse en 2020. «Il n’y en a pas», dit un répondant. «Je ne le connais pas», a dit un autre, reprenant un commentaire répandu. Pourtant, la plupart des firmes ont des programmes pour favoriser le transfert de blocs d’affaires entre conseillers. Certains répondants qui semblaient en avoir bénéficié sont tantôt satisfaits, tantôt insatisfaits. «Mon directeur de succursale travaille très fort pour la relève et il y a des résultats incroyables», a indiqué un sondé.

«J’en ai personnellement bénéficié. C’est intéressant que ce soit en place. La firme ne s’implique pas pour la négociation de la valeur du book, par exemple. On ne facilite pas la transition. Il faut qu’on se débrouille seul», a mentionné un autre.

«J’ai acquis le book de mes parents et ça s’est bien passé», a noté un conseiller.

«Ils ont un programme de relève, mais il n’a pas l’air d’être efficace. Ils ne m’ont recommandé personne», a observé un autre représentant.

Chose certaine, le transfert de blocs d’affaires semble un défi de taille dans les régions les moins peuplées, d’après quelques répondants au sondage. «Il n’y a pas de relève réelle dans ma région et je ne vois pas d’effort déployé», a dit un conseiller sondé.

«Ils ont des processus, mais la relève n’est pas là. En région éloignée, ça ne se bouscule pas aux portes!» a témoigné un autre. Certaines firmes ont des politiques qui semblent bien comprises, comme à la Financière Sun Life, où les conseillers reçoivent deux fois par an un relevé qui indique la valeur de leur bloc d’affaires, tel que le mentionne un répondant au sondage de 2020. Finance et Investissement en faisait d’ailleurs état dans un article de 2016.

Le défi de la relève

Avec le vieillissement des conseillers, le transfert de blocs d’affaires deviendra un enjeu très important dans les prochaines années, selon Éric Lauzon, vice-président au développement des affaires et au recrutement pour le Canada d’Assante. Outre le défidu financement des transferts de blocs d’affaires ou celui d’apparier convenablement un senior avec un junior pour orchestrer une transition douce, plusieurs embûches risquent de se dresser.

Éric Lauzon en évoquait deux. D’abord, certains conseillers risquent de ne recevoir aucune offre ou des offres inférieures à leurs attentes parce que leur bloc d’affaires est trop petit ou «de mauvaise qualité». Ensuite, certains ayant un bloc d’affaires important par rapport à celui des autres conseillers de leur firme devront changer de courtier afin de trouver un représentant capable d’intégrer leurs clients.

«Quand un conseiller est trop gros comparativement aux autres conseillers de sa firme, la succession ou la vente dans sa firme peut être un défi. Il va être obligé de briser le book en trois ou en quatre pour vendre [à l’interne] et ce n’est vraiment pas optimal», témoignait-il en mai. «Quand un conseiller gère 50 M$ ou 60 M$ d’actif, il est capable de digérer des books de 30 M$ ou 40 M$. Ce n’est pas difficile, il l’a déjà fait», ajoutait-il, précisant que des conseillers d’Assante ont cette capacité.

Il existe un programme de relève chez Assante qui prévoit notamment le financement pour l’achat de blocs d’affaires provenant de l’interne ou de l’externe. De plus, «quand un senior recrute un junior pour l’aider au développement des affaires et que le junior va devenir sa succession, on a un programme de subvention des salaires de ces gens-là pendant le début de leur carrière», notait Éric Lauzon. Chez SFL Gestion de patrimoine, on offre une série de formations pour attirer les jeunes finissants, dans le but de les jumeler, à terme, avec des conseillers d’expérience. «Si un cabinet est en voie d’acheter 1 000 clients et qu’il a besoin d’assurer un niveau de service à ces clients, on va développer les recrues en fonction de possiblement venir en aide à ce cabinet», indiquait Michael Rogers, vice-président, ventes et distribution, réseaux indépendants au Mouvement Desjardins, en mai dernier.

En janvier dernier, Michael Rogers est devenu vice-président principal ‘ réseaux de distribution courtage de Beneva, la mutuelle née de la fusion de SSQ Assurance et La Capitale.

Un répondant au sondage lié à SFL notait qu’il avait conclu une entente avec un conseiller vendeur, mais que la direction avait bloqué la vente. Michael Rogers reconnaît que la direction a établi des règles «de saine gestion des blocs d’affaires» afin de s’assurer que les clients transférés reçoivent un minimum de services.

«Il y avait une tendance dans l’industrie où beaucoup d’acquisitions étaient faites par très peu de conseillers. Ça nous a amenés à [établir] certaines pratiques d’affaires chez nous. Autrement dit, on ne veut pas se retrouver avec un conseiller qui a 3 000 ou 5 000 clients», expliquait-il.

«[Un conseiller doit] prendre le temps de s’occuper des clients, et pas juste être une machine à gérer un bloc d’en-vigueur. Si un conseiller veut vendre et que celui qui achète a déjà un nombre suffisant de clients, on exige de l’acheteur qu’il se donne une structure. Il doit avoir une adjointe administrative avec ou sans permis. On demande que le cabinet qui achète recrute [d’autres conseillers]», a-t-il ajouté. Selon lui, SFL n’empêche pas l’achat de blocs d’affaires, mais établit des règles de prestation minimale de services aux clients.

Chez Investia Services financiers, un représentant juge que le taux d’intérêt pour le financement de l’achat de blocs d’affaires reste trop élevé à son goût, soit environ 7 % selon lui. Finance et Investissement a demandé des précisions à ce courtier, qui rétorque que son programme de succession des conseillers comprend un financement compétitif, sans pour autant aborder la question du taux d’intérêt.

«Pour les conseillers qui envisagent la vente de leur cabinet, nous avons un programme complet pour aider à un atterrissage en douceur à la retraite. Notre objectif est d’aider les conseillers à trouver un successeur approprié avec une vision vers une expérience client transparente pour l’investisseur particulier. Nous proposons une approche flexible, afin que les conseillers puissent gérer la transition à leur rythme», écrivait iA Groupe financier, société mère d’Investia Services financiers, dans un courriel-réponse en mai dernier.

Aux yeux d’un répondant du Groupe financier PEAK, ce courtier devrait accorder une importance plus élevée au soutien du conseiller dans le processus de transfert de son bloc d’affaires. «Nous sommes très fiers de notre programme de relève qui fonctionne bien et qui semble donner d’excellents résultats», écrivait en mai dernier Philippe Roy, vice-président chez PEAK, dans un courriel.

Ce programme consiste à apparier vendeurs et acheteurs potentiels ayant un profil adéquat: «Nous avons un très grand bassin d’acheteurs», notait-il.

De plus, PEAK les accompagne dans le processus transactionnel en mettant à leur disposition des documents dont ils auront besoin, telles que les ententes de confidentialité ou encore des lettres d’intention. «Nous avons mis en place des ententes de financement avec des prêteurs afin de permettre aux conseillers d’avoir accès à des capitaux s’ils en ont besoin. Nous offrons un service d’accompagnement en recrutement aux conseillers d’expérience qui sont à la recherche de conseillers pour se joindre à leur équipe et éventuellement prendre la relève», ajoutait-il.

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Assante : Financière CI acquiert une participation minoritaire dans le bureau de Dorval https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/assante-financiere-ci-acquiert-une-participation-minoritaire-dans-le-bureau-de-dorval/ Thu, 24 Sep 2020 13:26:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75337 NOUVELLE DU MONDE - Financière CI et sa filiale Gestion de patrimoine Assante ont signé une entente en vue d'acquérir une participation minoritaire dans l'exploitation d'Assante à Dorval.

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Les entreprises affirment qu’il s’agit du premier investissement direct en actions dans une succursale régionale ou locale pour Assante, car ces bureaux sont généralement détenus par des conseillers ou une équipe de conseillers.

Les conditions financières de l’accord n’étaient pas immédiatement disponibles.

Assante Dorval offre des services de planification de patrimoine à des clients partout au Québec. Elle compte 59 conseillers financiers agréés et sert également de siège social régional d’Assante au Québec.

Financière CI a effectué une série d’acquisitions cette année pour développer ses activités de gestion de patrimoine au Canada et aux États-Unis.

La société a annoncé le mois dernier un accord pour acheter une participation majoritaire dans Aligned Capital Partners, une entreprise de Burlington, en Ontario.

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Découvrez le nouveau conseil d’administration de l’ACCVM https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/decouvrez-le-nouveau-conseil-dadministration-de-laccvm/ Wed, 22 Jul 2020 12:06:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67783 NOUVELLES DU MONDE – L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) dévoile la composition de son conseil d’administration pour 2020-2021.

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Richard Rousseau, vice-président, Groupe gestion privée – Québec, Raymond James ltée, conserve la présidence du conseil d’administration. David Lang, chef mondial de la conformité, Banque Royale du Canada, occupera quant à lui les fonctions de vice-président.

Richard Rousseau cumule plus de 35 ans d’expérience dans le milieu de la finance, dont 27 ans à la Financière Banque Nationale, Gestion de Patrimoine et plus de six ans à Raymond James Ltd. Il est également impliqué dans plusieurs conseils d’administration. Il est membre de celui de l’ACCVM depuis janvier 2017, mais a également été membre du conseil d’administration d’Enfants Entraide pendant sept ans et membre du conseil de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) pendant deux ans.

« C’est un honneur de siéger au conseil d’administration de l’ACCVM en tant que président. J’ai hâte de travailler avec mes collègues du conseil d’administration, des personnes hautement reconnues et très compétentes, qui partagent le même objectif que les marchés et le secteur canadiens prospèrent, a déclaré Richard Rousseau.

Les autres membres du CA de 2019-2020 sont :

  • Yannick Archambault, Chef de distribution – Canada, Services privés, Gestion de patrimoine TD
  • Roger Casgrain, Vice-président directeur à Casgrain & Compagnie Limitée
  • David Cusson, Chef de la direction à Echelon Partenaires en Gestion de Patrimoine inc.
  • Wilma Ditchfield, Directrice générale Bureau national – Gestion privée de patrimoine, CIBC, et Wood Gundy
  • Sean Etherington, Président, Gestion de patrimoine Assante
  • Tim Evans, Directeur général, Produits de vente au détail gérés, Gestion de patrimoine, Corporation Canaccord Genuity
  • Pruyn Haskins, Directeur général et chef, Actions mondiales, Banque Scotia
  • Sandra Henderson, Présidente régionale, Grand Toronto, et chef de l’exploitation, BMO Gestion de patrimoine
  • Simon Lemay, Premier vice-président et directeur national des ventes, Financière Banque Nationale
  • Andrew Marsh, Président et chef de la direction, Richardson GMP limitée
  • Sylvain Perreault, Chef de la sécurité, Mouvement Desjardins
  • Ian Russell, Président et chef de la direction, ACCVM

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Major Gestion Privée accueille de nouveaux associés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/major-gestion-privee-accueille-de-nouveaux-associes/ Thu, 30 Jan 2020 14:19:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63916 NOUVELLES DU MONDE - Deux nouveaux associés joignent les rangs de Gestion de Capital Assante / Équipe Major.

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Yves Razafindrazaka et Maxime St-Michel se sont récemment joints à la succursale de valeurs mobilières, a indiqué Fabien Major, mercredi, lors d’un événement client tenu au Théâtre Outremont.

Yves Razafindrazaka, qui est diplômé de l’École supérieure des Sciences commerciales d’Angers, en France, a été conseiller en gestion de patrimoine pour Desjardins. Quant à Maxime St-Michel, il a été notamment été à l’emploi de Standard Life, de la Bourse de Montréal, de la Banque Nationale, et de la Caisse de dépôt et placement du Québec, à titre d’analyste investissements.

De même, trois nouveaux planificateurs intègrent la succursale de Gestion financière Assante / Major Gestion Privée. Il s’agit de Daniel Courtemanche, Jules Génier et Martin Jalbert.

Daniel Courtemanche, diplômé de l’Université de Sherbrooke et de l’Université Laval, il a notamment été associé pendant plus de 10 ans auprès du Groupe Mirador. Jules Génier, qui a aussi œuvré au sein de Groupe Mirador, est diplômé de l’Université d’Ottawa et de l’Université Laval. Martin Jalbert a pour sa part été associé principal au sein du Groupe Mirado pour près de 20 ans. Il a œuvré auparavant auprès de Lafond et associés.

Finalement, Fabien Major était heureux d’annoncer la nomination de Josée Cyr au poste de directrice générale des entités de la succursale. Elle travaille au sein de l’équipe depuis 2015. Il a par ailleurs confirmé que Major Gestion Privée est sur le point d’atteindre le demi-milliard de dollars en actif sous administration.

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Gestionnaires de fonds : consolidation en vue https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/gestionnaires-de-fonds-consolidation-de-vue/ Wed, 31 Jul 2019 12:41:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60111 Les vents contraires qui soufflent contre les manufacturiers de fonds et gestionnaires d’actifs canadiens risquent de favoriser les fusions et acquisitions dans le secteur, selon une note d’analystes financiers de RBC Marchés des capitaux.

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En effet, les défis sont grands pour les manufacturiers de fonds. D’abord, plusieurs d’entre eux connaissent des rachats nets depuis l’automne 2018. Depuis 12 mois, les rachats nets de fonds ont représenté 1,6 % de l’actif sous gestion de l’industrie, écrivent l’équipe d’analystes, menée par Geoffrey Kwan, de RBC Dominion Valeurs mobilières (RBC DVM). Certains gestionnaires font meilleure figure, dont IGM et AGF dont les rachats nets ne représentent durant cette période que 0,2 % et 0,5 % de leur actif, respectivement.

« Dans cet environnement difficile, nous nous attendons à ce que les gestionnaires d’actifs accordent une plus grande importance à la maîtrise de leurs dépenses afin d’atténuer la pression sur leurs bénéfices », lit-on dans la note.

De plus, les manufacturiers indépendants doivent composer avec une concurrence accrue des banques et institutions financières, qui ont de forts réseaux de distribution, comme leurs succursales bancaires, leurs courtiers de plein exercice et leurs courtiers à escompte en ligne. L’ensemble de ces réseaux les positionnent favorablement pour remporter la bataille des ventes nettes de fonds.

« Avec l’imposition de normes plus strictes à ceux qui fournissent des conseils financiers, nous pensons que les distributeurs sont susceptibles d’accorder une attention encore plus grande aux frais et au rendement des fonds lorsqu’ils décident des fonds à placer dans leurs rayons. En conséquence, bien que des faibles frais ou des frais concurrentiels et un rendement des investissements solide et crédible demeurent essentiels, nous pensons que les investisseurs devraient évaluer plus attentivement la solidité du réseau de distribution d’un gestionnaire d’actifs », lit-on dans la note.

Vague de consolidations en vue

Considérant l’importance de réaliser des économies d’échelles basées sur l’actif sous gestion dans le succès d’un manufacturier de fonds, il est possible qu’une vague de consolidation déferle dans le secteur.

Les analystes financiers de RBC DVM s’attendent à ce que des « activités de fusions et acquisitions accrues soient susceptibles de se poursuivre jusqu’en 2019 ».

« Après une reprise des fusions et acquisitions en 2018, l’activité des fusions et acquisitions semble se poursuivre, Onex finalisant l’acquisition de Gluskin Sheff en juin 2019 et Fiera Capital procédant à de nombreuses acquisitions », lit-on dans la note.

Selon celle-ci, la consolidation accrue s’explique par des facteurs tels que l’importance grandissante des économies d’échelle afin de lutter contre la pression sur les frais et les modifications de la réglementation ; l’ajout d’activités d’investissement complémentaires ; et dans certains cas, un réseau de distribution renforcé.

D’après les analystes financiers, IGM et AGF ont un faible endettement et sont bien placés pour faire une acquisition si une occasion d’affaires se présentait.

AGF, qui ne possède pas de réseau de distribution, est désavantagé par rapport à ses pairs, selon la note. IGM, qui possède le Group Investors, a un réseau de distribution assez fort et est ainsi avantagé pour sa part.

Par ailleurs, la Financière CI, qui possède le réseau de conseillers Assante, est dans une position convenable, selon les analystes. Toutefois, « nous pensons que les capacités de distribution de CI sont plus faibles qu’auparavant en raison de la fin de son contrat de distribution privilégié avec la Sun Life en 2013 et de la pénétration déjà élevée des produits d’investissement de CI chez Assante, ce qui limite probablement la quantité encore plus importante que CI peut vendre aux conseillers d’Assante. »

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