Des dominos qui tombent les uns sur les autres sur un fond bleu.
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On constate de nombreuses fermetures notamment chez Invesco, le quatrième émetteur de FNB au pays. WisdomTree Investments a, quant à lui, dépassé son record précédent au niveau du nombre de fonds clôturés en l’espace de six mois. Son ancien record avait été atteint en 2009 au milieu de la crise financière où il avait alors dû fermer 44 fonds.

Les 58 fonds liquidés partagent toutefois un point commun : leurs frais de gestion sont plutôt élevés par rapport à la moyenne dans l’industrie. Les FNB liquidés ont imputé en moyenne 6,20 $ par tranche de 1000 $ investis.

 La guerre des frais de gestion fait des victimes

Avec plus de 2000 fonds sur le marché, les gestionnaires d’actifs se mènent une véritable guerre afin de se dégager de la masse. L’arme privilégiée étant la baisse des frais de gestion. Cette année, plus de 70 % des flux ont été affectés à des fonds dont la commission est inférieure ou égale à 1 dollar.

« La réduction des frais devient la norme », commente Mohit Bajaj, directeur des FNB à WallachBeth Capital.

La course au moindre frais affecte autant les petites que les grandes entreprises. Ces dernières tirent parti de leur envergure pour réduire les coûts. C’est ainsi le cas de JPMorgan Chase & Co. qui a lancé en mars dernier un fonds d’action facturant uniquement 20 cents. Les petites entreprises tentent de se faire une réputation en proposant des prix d’aubaine ou même en supprimant les frais. Salt Financial propose même de payer les investisseurs qui possèdent l’un de leurs FNB.

Cette guerre a mis les marges de profit sous pression et a abaissé la tolérance à l’égard des produits à croissance lente. Résultat, de nombreux fonds sont remisés au cimetière des FNB. Les fonds dits « zombies », en raison du fait qu’ils n’attirent que peu d’activité commerciale ou d’investissement, sont les premières victimes de cette dure concurrence.

Cette bataille de prix affecte également les nouveaux émetteurs. Bloomberg Intelligence estime que cette année, il y aura environ 10 % de moins de nouveaux fonds que les années précédentes.