Un homme et une femme souriant regardant un rapport devant un ordinateur avec pleins de graphiques
sebra / 123rf

À la fin du mois de juin, les actifs des fonds négociés en Bourse (FNB) ont dépassé la barre des 300 G$ pour s’établir à 307,7 G$, selon les chiffres de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB). Si l’on regarde l’historique des FNB, il s’agit d’une belle croissance. Ainsi, ces derniers ont pris 26 ans pour atteindre les 100 G$ en mai 2016, puis trois ans et demi pour franchir les 200 G$ en novembre 2019. Il ne leur a fallu qu’un an et demi pour atteindre les 300 G$, lit-on dans une note trimestrielle développée par Investor Economics pour le compte de l’ACFNB.

Le mois de juin marque également un autre record, soit le meilleur trimestre jamais enregistré pour les FNB cotés au Canada en termes de créations nettes enregistrées. Ces dernières se sont ainsi élevées à 18,9 G$ pour le deuxième trimestre de 2021, portant le total des créations nettes depuis le début de 2021 à 32,7 G$.

Trois fournisseurs représentent à eux seuls 56,5 % de toutes ces créations nettes. BlackRock et BMO Gestion mondiale d’actifs ont enregistré respectivement 3,6 G$ et 3,5 G$ de créations nettes durant le deuxième trimestre. Le dernier fournisseur du trio est un nouveau venu sur le marché avec des produits de cryptomonnaies, il s’agit de 3iQ. Ce dernier a enregistré 3,5 G$ de créations nettes. Son produit, le 3iQ CoinShares Bitcoin ETF a attiré à lui seul 3,1 G$ depuis son lancement à la Bourse de Toronto en avril dernier.

Les FNB d’actions sont ceux qui ont le mieux performé ce trimestre avec 9,8 G$ de créations nettes. Les FNB cotés en bourse au Canada ont représenté 4,1 G$ des ventes trimestrielles de la catégorie et sont devenus la principale sous-classe d’actifs en action. Les mandats d’actions américaines et internationales ont attiré respectivement 2,4 G$ et 1,4 G$.

Les FNB à revenu fixe ont certes enregistré des créations nettes inférieures à celles des FNB d’actions, mais ils ont toutefois connu l’un des trimestres les plus performants jamais enregistrés et ont clôturé le deuxième trimestre 2021 avec 4,4 G$ de créations nettes.

Les FNB d’obligations mixtes et d’obligations d’État ont représenté respectivement 1,5 G$ et 1,3 G$ de créations nettes trimestrielles, tandis que les FNB d’obligations de sociétés ont été responsables d’un autre 1,1 G$.

D’avril à juin 2021, 37 nouveaux FNB ont vu le jour. La plupart, soit 24 d’entre eux, étaient des FNB indicielles, alors que 13 étaient à gestion active. Alors qu’on compte 24 nouveaux FNB d’action, le trimestre a vu seulement cinq lancements de FNB à revenu fixe. La nouvelle catégorie de FNB de cryptomonnaies s’est élargie avec huit nouveaux fonds. Horizons ETF est le fournisseur ayant lancé le plus de fonds ce semestre, soit sept.

Écart notable

Notons par ailleurs que l’actif sous gestion (ASG) que rapporte l’ACFNB diffère de celui de Banque Nationale Marchés financiers. En effet, à la fin de juin, l’ASG en FNB canadiens de l’association s’élevait à 307,7 G$, par rapport à 285,9 G$ pour l’institution bancaire. Cet écart s’explique par le fait que la Banque Nationale utilise depuis février une nouvelle méthode de calcul qui élimine l’effet de la détention croisée de FNB, c’est-à-dire des fonds qui sont eux-mêmes l’actif sous gestion d’autres FNB.

Ce changement, qui vise à éviter un double comptage, touche deux catégories de FNB. La première concerne les FNB offrant une couverture de devise étrangère. Souvent, les versions d’un FNB qui sont couvertes contre les fluctuations de devises détiennent les versions non couvertes du même FNB. Avec la nouvelle méthodologie de la Banque Nationale, l’actif sous gestion du FNB ZJK détenu à l’intérieur du ZHY par exemple ne comptera plus dans l’actif sous gestion de ZHY.

L’autre catégorie se rapporte aux FNB de répartition d’actifs. Ces FNB offerts par les plus importants fournisseurs de FNB détiennent une poignée d’autres FNB de manière à conserver une pondération cible de 60/40, par exemple. En conséquence, un important apport de capitaux dans VGRO ne sera plus comptabilisé dans les créations nettes des sept FNB qui composent l’actif sous-jacent de ce FNB.