Finance et investissement (FI) : Les fonds négociés en Bourse (FNB) thématiques sont sujets à un risque de concentration, lequel peut être favorable ou défavorable à l’investisseur, selon les périodes. Comment un conseiller devrait-il intégrer ce genre de FNB dans la construction de portefeuille? Et à quel genre d’investisseur les FNB thématiques conviennent-ils?

Rafael Turcotte (RT) : Selon nous, les FNB thématiques offrent davantage une opportunité de diversification qu’un risque de concentration. Nous positionnons souvent nos FNB comme un remplacement d’actions. Le meilleur exemple serait notre TRVL, Harvest Travel & Leisure Index ETF. Pour un conseiller en investissement, ou tout investisseur individuel, une solution comme le TRVL offre la possibilité d’investir dans les 30 plus grandes sociétés de voyages et de loisirs par capitalisation boursière plutôt que d’investir dans un ou deux noms spécifiques.

L’ajout d’un indice permet aux conseillers de gagner du temps dans leurs recherches sur le secteur et leur permet de consacrer plus de temps à servir leurs clients. Les FNB thématiques sont d’excellents compléments aux solutions de base des conseillers en investissement, c’est pourquoi nous pensons qu’une allocation entre 2 et 5 % d’un modèle spécifique est logique dans un mandat thématique concentré pur.

Les FNB thématiques peuvent convenir à tout le monde. Nous parlons beaucoup d’énergie propre, c’est une thématique très populaire actuellement, et notre FNB d’énergie propre (HCLN) permet à un investisseur d’investir dans les 40 plus grands émetteurs d’énergie propre par capitalisation boursière. Même chose pour notre solution blockchain qui offre une exposition à 40 compagnies qui développent ou utilisent la technologie blockchain.

Il existe une grande variété de FNB thématiques et je recommande aux investisseurs particuliers de discuter de leurs préférences avec un conseiller professionnel qui les aidera à bien orienter leurs stratégies dans ces secteurs en développement.

FI : L’éventail de titres d’un sous-secteur peut être restreint et, parfois, les titres de quelques entreprises peuvent être très peu liquides, par exemple un FNB détenant une part significative des actions en circulation. Comment Harvest gère-t-elle le risque de liquidité au sein des FNB sectoriels, lequel risque est partagé avec les mainteneurs de marchés et le courtier désigné?

RT : En règle générale, un des premiers critères pour la sélection d’un titre pour nos stratégies de revenu d’actions est d’avoir une capitalisation boursière de 10 milliards de dollars américains, donc nous n’avons aucun problème de liquidité sur ces titres.

Cependant, nous évaluons toutes nos actions en fonction du temps qu’il faudrait pour les liquider et nous avons des mécanismes et des stratégies si une position devenait illiquide.

Nous suivons également la valeur liquidative intra journalière à l’interne pour surveiller et garantir que le trading des market makers (mainteneurs de marché) est conforme et qu’il est basé sur les mouvements quotidiens du marché.

Finalement, nous avons des mécanismes pour travailler dans l’éventualité d’une position qui pourrait devenir illiquide. À ce jour, ces mécanismes n’ont toutefois pas été nécessaires. Mais c’est quelque chose que nous considérons toujours dans la construction et la gestion de nos différents FNB.