Une main posant une pièce sur laquelle pousse une plante sur une pile de pièce. Autour, un tas de pièces où on voit d'autres petites pousses vertes.
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En effet, elles se sont élevées à plus de 1 milliard de dollars (G$) pour les fonds communs et les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens du début de janvier à la fin de mars, d’après une étude publiée à la fin de mai par Raymond James. Ces entrées nettes de type ESG ont ainsi éclipsé l’ensemble de celles enregistrées pour toute l’année 2019.

Pour arriver à ces chiffres, Raymond James s’est basé sur les données de Morningstar, qui comptait 86 fonds domiciliés au Canada disponibles au 31 mars qui vont au-delà de la simple prise en compte de l’ESG dans leur processus et intègrent pleinement l’ESG en tant qu’outil analytique de base. La grande majorité de ces fonds, tels que définis par Morningstar, sont des mandats d’actions, avec seulement 19 mandats équilibrés et 8 titres à revenu fixe.

À ce moment, ces fonds ESG cumulaient 7,5 G$ en actif sous gestion au Canada soit moins de 1 % de l’ensemble des actifs en FCP et en FNB.

Fait intéressant, Morningstar a examiné la performance des 86 fonds ESG au Canada et a comparé leur performance au premier trimestre de 2020 par rapport à la catégorie Morningstar de chaque fonds. Par exemple, un fonds ESG d’actions canadiennes était comparé avec tous les fonds d’actions canadiennes. Sur les 86 fonds analysés, 35 % des fonds ESG se sont classés dans le premier quartile tandis que 73 % se sont classés dans les deux premiers quartiles.

« Cette tendance n’est pas exclusive au Canada – les recherches de Bloomberg sur les FNB américains ont montré que 59 % ont surclassé l’indice S&P 500 au premier trimestre avec des tendances similaires en Europe, avec 60 % des FNB ESG européens dépassant l’indice MSCI Europe », lit-on dans l’étude de Raymond James.

Selon les auteurs de l’étude, les conseillers devraient analyser les produits de type ESG, que leurs portefeuilles soient composés de fonds d’investissement ou de titres financiers individuels.

« Nous déconseillons d’investir dans un produit ou une entreprise simplement parce qu’il a une cote ESG élevée ou [qu’il] a l’expression “ESG” dans son nom, lit-on dans l’étude. L’investissement ESG signifie utiliser des données environnementales, sociales et de gouvernance pour aider à prendre des décisions éclairées, que ce soit pour atténuer le risque ou générer l’alpha. Le mot clé est “aider”; ESG est un autre outil pour aider les investisseurs, mais nous pensons qu’il devrait être pris en considération. »