Une tirelire devant une calculatrice.
Nithirut14 / iStock

L’utilisation du compte d’épargne libre d’impôt (CELI) a diminué en 2023 par rapport à 2022, alors que la majorité des répondants (68 %) affirment que les conditions économiques ont un impact négatif sur leurs finances, rapporte le dernier sondage annuel de BMO sur les placements.

Ainsi, le taux d’utilisation du CELI est d’environ 62 %, comparativement à 66 % l’année d’avant et bien en dessous du pic de 69 % de 2018.

Des soldes en hausse

Le sondage montre par ailleurs que les soldes globaux des CELI sont en hausse, avec un gain de 9 % entre 2022 et 2023, pour atteindre 41 510 $.

En fait, le solde total moyen que les Canadiens détiennent dans leur CELI s’est accru de façon constante au cours des six dernières années :

2023 41 510 $
2022 38 046 $
2021 34 917 $
2020 30 921 $
2019 28 214 $
2018 27 053 $

Des cotisations variables

Parmi les répondants qui envisagent de faire des cotisations à leur CELI, 19 % prévoient d’y verser plus d’argent cette année, 26 % moins d’argent, 46 % le même montant et 9 % sont incertains.

La génération Z (18 à 27 ans) est la plus susceptible d’accroître ses cotisations, 33 % des épargnants de ce groupe d’âge prévoyant cotiser davantage à leur CELI cette année.

Le sondage montre également que si 53 % des titulaires de CELI détiennent des placements dans leur compte, 47 % placent plutôt leur épargne en espèces, ce qui pourrait leur faire manquer des occasions d’obtenir une croissance accrue à l’abri de l’impôt.

De fait, le CELI offre d’autres options de placement qu’un compte d’épargne. En outre, divers placements autres que des liquidités peuvent être détenus dans un CELI, comme des CPG, des fonds d’investissement, des FNB, des actions et des obligations.
De l’espoir pour 2024

Selon Robert Kavcic, économiste principal, BMO, ces résultats sont compréhensibles à la lumière des conditions économiques actuelles.

« L’endettement des ménages est historiquement élevé, l’inflation a accentué les pressions sur les coûts quotidiens et les taux d’intérêt élevés font du remboursement de la dette une option attrayante qui pourrait faire obstacle à certains nouveaux investissements. Mais sur une note positive, l’assouplissement des conditions financières en 2024 devrait soutenir l’économie, et les réductions de taux attendues de la part de la Banque du Canada à partir de l’été ne pourront qu’aider. »

Le sondage en ligne a été réalisé par Pollara Strategic Insights auprès de 1 510 adultes canadiens, entre le 3 et le 8 novembre 2023.