Un homme sautant d'une falaise où il est inscrit 2021 à une autre où il est inscrit 2022.
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Les FNB canadiens ont établi un nouveau record en 2021 au chapitre des créations nettes. Celles-ci se sont élevées à 53 G$, soit 27 % de plus que les créations nettes annuelle record de 2020, d’après une compilation de Banque Nationale Marchés financiers. Ces apports nets de capitaux combinés à la croissance des marchés a fait qu’en 2021 les actifs sous gestion en FNB canadiens ont atteint le cap des 300 G$, terminant l’année à 323 G$.

En décembre, les FNB canadiens affichent 4,3 G$ en créations nettes. Ce mois se classe parmi les cinq pires mois de l’année pour ce qui est des créations nettes.

Comme la plupart des mois de l’année, les FNB d’actions ont eu la part du lion avec 2,6 G$ de créations nettes. Dans toute l’année, les FNB d’actions ont représenté 58 % des flux annuels.

Toutefois, les revenus fixes ont également réalisé un beau score pour finir l’année. Leur 1,2 G$ de créations nettes classe décembre dans les cinq meilleurs mois pour ce qui est des créations nettes de la catégorie revenu fixe.

Si les apports nets de FNB de titres à revenus fixes ont été moins populaires cette année qu’en 2020, ce n’est certainement pas parce que les investisseurs ne cherchent plus la sécurité, notent les auteurs de cette note de la Banque Nationale. Ces derniers estiment que ce qui a rebuté les investisseurs est peut-être les rendements dans cette catégorie d’actif qui se situent à des niveaux historiquement bas.

Si l’on reste dans le chapitre des records, 2021 a également été l’année des lancements. Un peu plus de 200 FNB ont été lancés cette année, portant le nombre total de FNB au Canada à 1177, d’après les chiffres de Banque Nationale Marchés financiers. Les fonds ESG, thématiques et les cryptoactifs dominent cette récolte de nouveaux lancements. À noter, la part de marché cumulative des 200 principaux FNB au Canada est encore très haute. Elle s’élève ainsi à 80 %, ce qui représente toutefois une baisse notable par rapport aux 95 % de 2015.

Comme en 2020, en 2021 il y a eu un grand volume de négociation des FNB. Depuis le début des confinements et du lockdown des économies du monde entier qui a eu pour effet l’effondrement des marchés mondiaux, les FNB se sont négociés en moyenne 2 milliards de dollars par jour en 2020 et 1,9 milliard de dollars par jour en 2021. Les investisseurs particuliers et institutionnels se tournent de plus en plus vers les FNB à des fins de répartition tactique et stratégique, constatent ainsi les experts de Banque Nationale.

Les FNB thématiques et factoriels

Une nouvelle catégorie a été lancée cette année, celle des FNB de cryptomonnaies, qui a fait sensation dès son introduction en février. Les FNB de cryptomonnaies sont ainsi passés de 0 à 5,9 G$ d’actifs en l’espace de quelques mois. En décembre, cette catégorie a enregistré des créations nettes de 197 M$.

Les FNB basés sur des facteurs ont également été populaires cette année. Ils ont enregistré 3,9 G$ de créations nettes en 2021, soit une augmentation de 60 % par rapport à 2020.

2021 est aussi la première année où les FNB à faible volatilité ont subi des rachats annuels nets, ce qui est significatif compte tenu des dix ans d’existence de cette catégorie. Les rachats nets ont commencé à s’atténuer vers mai 2021 et se sont inversées en créations nettes lorsque les indices de référence à faible volatilité ont rattrapé les rendements du marché général.

En revanche, les FNB axés sur la valeur et sur les petites capitalisations ont enregistré des afflux importants au début de l’année. Cet afflux s’est calmé durant l’été, alors que la faible volatilité et la qualité reprenaient leurs lettres d’or.

Les FNB d’actions thématiques ont connu une nouvelle année de flux gigantesques. Si l’on exclut les FNB ESG, leurs créations nettes ont doublé par rapport au record de l’an dernier. Les thèmes les plus populaires étant : les voyages et les loisirs, les infrastructures et les FNB d’innovation au sens large.

Maintenant si l’on regarde les FNB ESG, ces derniers représentent 2,8 % de l’actif total des FNB canadiens. Le nombre de FNB ESG a doublé, passant d’environ 50 en 2020 à 100 en 2021.

Les FCP dominent encore

Les FNB ne sont pas les seuls véhicules d’investissement à connaître une activité d’afflux record. Tant les créations de fonds communs de placement (FCP) que l’épargne liquide traditionnelle ont fait un bond historique. Cela peut s’expliquer notamment parce que les confinements successifs ont permis aux investisseurs canadiens d’épargner et donc de placer davantage.

Alors que les créations nettes de FNB ont dépassé les ventes nettes de FCP de 2018 à 2020, en 2021, la tendance s’est inversée. Les FCP ont enregistré des créations nettes de 112 G$ (à la fin de novembre), éclipsant le record des FNB.

BMO en tête des créations nettes

Revenons maintenant aux FNB. Encore une fois, c’est BMO Gestion mondiale d’actifs qui se place en tête des créations nettes pour l’année 2021 selon la compilation de Banque Nationale Marchés financiers. En effet, ce manufacturier de fonds affiche des créations nettes de 9,6 G$, suivi par RBC iShares (9,5 G$), Vanguard (8,6 G$) et Mackenzie (3,8 G$). CI First Asset arrive au cinquième rang avec 3,3 G$ en créations nettes, suivi de TD (2,8 G$), Purpose (2,0 G$), 3iQ (1,7 G$), Horizons (1,7 G$) et BNI (1,6 G$).

Intérêt pour les faibles frais

Par ailleurs, Banque Nationale Marchés financiers note que les FNB continuent d’être populaire en raison de leur faible ratio des frais de gestion. « Plus de 50 % de l’ensemble des actifs et des créations nettes se situent dans la fourchette comprise entre zéro et 30 points de base, car la plupart des FNB passifs, qui suivent un indice, restent populaires et peu coûteux », lit-on dans l’étude.