
Malgré les risques persistants liés aux tarifs douaniers, le pire semble passé pour l’économie canadienne, estime BMO Marchés des capitaux.
Dans un nouveau rapport économique, les analystes de la banque soulignent que, malgré l’incertitude entourant les échanges commerciaux, l’économie a survécu à la contraction du deuxième trimestre et montre désormais des signes de reprise.
« Le PIB réel s’est légèrement redressé en juillet, ce qui place la croissance sur la bonne voie pour atteindre, voire dépasser, notre estimation actuelle de 0,5 % en rythme annualisé au troisième trimestre », indique le rapport.
La consommation des ménages s’est raffermie après un début d’année marqué par la prudence face aux tensions commerciales avec les États-Unis.
« Les ménages font tout leur possible pour amortir le choc de la guerre commerciale », notent les économistes.
Avec la chute marquée des voyages vers les États-Unis, des milliards de dollars ont été redirigés vers le tourisme intérieur, précisent-ils, ajoutant qu’un TSX en forte progression stimule également les dépenses.
À moins d’une escalade des tensions commerciales, les exportations et les investissements des entreprises devraient bientôt se stabiliser, selon le rapport.
Par ailleurs, le prochain budget fédéral devrait comporter « d’importantes mesures de relance budgétaire » qui, combinées à une politique monétaire accommodante, devraient soutenir la reprise économique au cours des prochains trimestres.
Cependant, le marché du logement et le marché du travail demeurent « les maillons faibles de la chaîne économique », avertissent les économistes.
Le plus grand risque demeure toutefois la possibilité que Washington se retire de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), qui atténue pour l’instant les effets des droits de douane.
« Si cela devait se produire, l’économie canadienne serait vraisemblablement plongée en récession », conclut BMO.