Homme d’affaires courant sur un pont en forme de flèche vers la lumière.
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Les actifs dans les fonds de capital-investissement ont atteint le niveau record de 9,917 billions de dollars américains ($ US), révèle le Global Asset Monitor d’Ocorian.

En 15 ans, soit de 2010 à 2025, ces actifs auraient bondi de plus de 570 %, passant de 1,481 billion $ US à 9,917 billions $ US, rapporte le chef de file mondial des services d’actifs pour les marchés privés. Rien qu’entre décembre 2024 et 2025, la croissance aurait été de 10,8 %.

Ocorian prévoit une croissance supplémentaire de 75,5 % d’ici 2030, ce qui porterait le total des actifs mondiaux des fonds de capital-investissement à 17,41 billions $ US.

« À mesure que le capital-investissement atteindra un marché de 17 billions $ US d’ici 2030 et consolidera sa place dans les portefeuilles types, l’avantage concurrentiel des gestionnaires se déplacera vers la discipline opérationnelle et la création de valeur, dans un contexte de réalignement des taux d’intérêt et d’incertitude macroéconomique et géopolitique », affirme Yegor Lanovenko, codirecteur mondial des services aux fonds chez Ocorian.

Merci l’Asie

La croissance observée en 2025 est essentiellement attribuable aux marchés asiatiques, qui ont atteint un sommet record de 2,1 billions $ US, en hausse de 15,8 % depuis le début de l’année. Alors qu’ils ne représentent qu’un cinquième des actifs mondiaux, ces marchés génèrent à eux seuls 30 % de la croissance annuelle.

Toutefois, les États-Unis et le Canada dominent encore ce marché avec 57 % des actifs totaux. Les actifs de capital-investissement nord-américains ont atteint un sommet de 5,64 billions $ US début septembre, soit une croissance de 9,6 % depuis le début de l’année.

Les fonds domiciliés en Amérique du Nord totalisent, avec 5,06 billions $ US, l’équivalent de 51 % du total mondial. L’Asie et l’Europe affichent des parts respectives de 31 % et 15 %.

L’optimisme semble de mise

L’enquête d’Ocorian met également en lumière l’optimisme généralisé des professionnels américains du capital-investissement quant à l’afflux de capitaux provenant des principales sources institutionnelles. Les gestionnaires prédisent que les apports des investissements des bureaux familiaux (et des fonds de pension [20,2 %] vont croître de façon importante, soit de 17,8 % et 20,2 % respectivement. En comparaison, ils pensent que les apports des clients fortunés devraient augmenter de 9,4 % sur deux ans.

Toutefois, une crainte demeure : celle d’un durcissement réglementaire :

  • 85 % des répondants anticipent davantage de réglementation ;
  • 88 % prévoient plus de restrictions et d’amendes ;
  • 80 % estiment que les exigences de conformité prendront davantage de temps.

Pour faire face à ce durcissement, nombre de gestionnaires misent sur l’externalisation. Près de la moitié [47 %] y ont accru leur recours, 44 % n’ont rien changé, tandis que 9 % ont choisi de réinternaliser certaines fonctions.

Par ailleurs, 80 % des répondants envisagent de collaborer davantage avec des prestataires tiers d’ici deux ans, surtout pour les services aux investisseurs et l’administration des fonds. Le reporting figure également parmi les fonctions les plus susceptibles d’être confiées à des partenaires externes.