Comme à peu près chaque année, un actionnaire du riche conglomérat a demandé pourquoi Warren Buffett ne commençait pas à verser un dividende, étant donné que l’entreprise possède des liquidités de plus de 48G$US.

M. Buffett a toujours refusé de verser un dividende. Il estime être en mesure de déployer les liquidités générées par les activités de ses nombreuses entreprises de la façon la plus efficace possible pour procurer le meilleur rendement pour ses actionnaires. Cela passe par des acquisitions d’entreprises à capital fermé, des achats de titres en Bourse, etc.

L’Oracle d’Omaha a toutefois admis que viendra le jour où Charlie Munger et lui-même auront trop de capital à investir pour le faire de façon intelligente. Et viendra donc le jour où Berkshire versera un dividende à ses actionnaires.

Mais M. Buffett a été assez clair: ce jour est loin d’être venu.

Matt Coffina, analyste de Morningstar qui suit le titre, souligne qu’une proposition d’actionnaires a été déposée afin que le conglomérat verse un dividende significatif. Or, 97% des actionnaires se sont prononcés contre la proposition.

«J’étais surpris de voir un résultat si élevé», confie M. Coffina. «Je crois que M. Buffett l’a également été.»

M. Buffett contrôle 34% des droits de vote du conglomérat, il serait donc difficile de faire passer une telle proposition.

Cela dit, les fidèles de MM. Buffett et Munger préfèrent donc que ceux-ci continuent d’allouer le capital de façon aussi brillante qu’ils le font depuis plus de 48 ans.

Jeudi après la clôture des marchés, Berkshire Hathaway a accepté de débourser 3,2G$CA à SNC-Lavalin pour faire l’acquisition du gestionnaire de réseau électrique haute tension Altalink.

L’action de Berkshire Hathaway a touché vendredi un sommet historique de 194444$US. Elle est en hausse de 18% sur un an et de 108% sur cinq ans.

Le titre a toutefois reculé dans les négociations électroniques suivant la clôture de vendredi. La société a publié un bénéfice en baisse pour son premier trimestre.

Le bénéfice d’exploitation du conglomérat, qui exclut les investissements, s’est établi à 2149$US par action, comparativement à 2302$US un an plus tôt.

Les analystes sondés par Thomson Reuters visaient 2172$US l’action.