Réduire le remboursement du SRG et de la PSV

Selon R. Jeffrey Orr, les systèmes de retraite canadien et québécois sont « très fort comparativement à ceux d’autre pays ». Cependant différentes cohortes de la population sont mal préparées, c’est-à-dire que leur revenu de remplacement à la retraite prévu sera inférieur à 65 %. Ces groupes représentent 23 % de la population, selon un sondage sur la retraite mené auprès de 18 000 répondants en 2010 pour le compte de la Financière Power.

« Le système n’est pas parfait. Il faut des solutions ciblées, soutient R. Jeffrey Orr. Le risque est que les gens regardent les moyennes, ne comprennent pas le problème, proposent des solutions globales qu’ils ne peuvent pas se permettre et, ainsi, fassent du gaspillage en dépensant de l’argent sur des gens qui sont déjà bien préparés pour la retraite. »

Le remboursement du supplément de revenu garanti (SRG) et de la pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) sont deux obstacles qui empêchent les clients disposant d’un revenu moyen d’être prêts pour la retraite.

« Le remboursement de la PSV et du SRG touche beaucoup de personnes. Ils ont fait de l’épargne privée, mais ils perdent beaucoup de revenus en raison de ces mesures. Pour eux, on propose d’augmenter le Régime des rentes du Québec et le Régime de pensions du Canada. Ce n’est pas ça le problème. C’est un problème de remboursement. » C’est pourquoi R. Jeffrey Orr propose de réduire l’effet de récupération fiscale de la PSV et du SGR.

Implanter les RVER

D’après le sondage, pour que les clients de 25-34 ans moins bien préparés puissent l’être davantage, ceux-ci devraient augmenter leur épargne personnelle et économiser davantage à leur travail.

Selon R. Jeffrey Orr, le gouvernement du Québec fait donc bien de mettre en place les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) : « Parmi ceux qui n’ont pas de régime de retraite au travail, il y a un très grand pourcentage qui ne se sont pas préparés pour la retraite. S’assurer qu’il y ait plus de pénétration de régimes de la retraite chez les employeurs, c’est un pas dans la bonne direction. »

Le dirigeant reconnaît que, pour les entreprises de petite taille, le coût de mise en place des RVER est élevé : « L’idée est d’avoir un programme qui soit partagé par plusieurs petits employeurs. C’est une solution qui fait augmenter le nombre de personnes qui contribuent pour leur retraite. »

Favoriser le conseil

Pour un client, l’accès à un représentant accroît significativement sa probabilité d’être prêt pour la retraite, d’après le sondage. D’où l’importance du conseil, selon R. Jeffrey Orr.

Ce sondage semble corroborer une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), qui conclut qu’un client ayant un service continu avec un conseiller durant plus de 15 ans aurait 2,73 fois plus d’actif financier qu’un client qui n’a pas de conseil.

« Un conseiller financier amène les participants à épargner davantage. Et donc, ils résolvent en partie un problème. Comment accroître l’épargne ? La réponse peut être autour des conseillers financiers », a indiqué Claude Montmarquette, président-directeur général et vice-président, Politiques Publiques, au CIRANO, lors de la Conférence de Montréal.