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La pandémie de COVID-19 continue de faire des ravages sur la santé mentale, y compris celle des personnes travaillant dans la finance et les assurances.

L’entreprise torontoise Morneau Shepell a récemment publié son rapport mensuel sur l’indice de santé mentale, qui fournit une mesure de la santé mentale des adultes employés par rapport à des points de référence recueillis en 2017, 2018 et 2019.

En juillet, l’indice a montré une baisse de 10 points par rapport au point de référence pré-pandémique de 75, en se basant sur des facteurs tels que l’anxiété, la productivité au travail, l’isolement et le risque financier.

La mesure n’a augmenté que d’un point par rapport à juin, et représente le quatrième mois consécutif où les effets de la pandémie continuent de se faire sentir sur la santé mentale des Canadiens.

Les finances et les assurances, avec un indice de -10,7, font partie des dix secteurs d’activité affichant les pires résultats en matière de santé mentale. Néanmoins, le score de l’industrie est en amélioration par rapport au mois de juin où l’indice était de -12,3.

Les scores de santé mentale les plus élevés ont été observés dans l’extraction minière, pétrolière et gazière (-6,1), tandis que les scores les plus faibles ont été enregistrés dans l’hébergement et les services de restauration (-19,1). (Les étudiants à temps plein ont obtenu des résultats encore plus mauvais, à -23,7).

Les répondants, qui n’ont pas fait d’économies pour les urgences, continuent à obtenir un score de santé mentale inférieur (-23,4) à celui de l’ensemble du groupe. En revanche, les personnes disposant de fonds d’urgence ont obtenu un score moyen de -5,4 pour la santé mentale.

Une sensibilisation accrue au racisme

L’indice reflète également une sensibilisation et une réaction accrues au racisme anti-noir. Près de 70 % des répondants croient que le racisme est un problème au Canada et 20 % croient que le racisme est un problème sur leur lieu de travail.

Plus de la moitié des personnes 62 % qui se sont identifiées comme Noirs étaient d’accord ou fortement d’accord avec le fait que le racisme était un problème sur le lieu de travail, contre 14 % de celles qui se sont identifiées comme blanches.

Les répondants qui se sont identifiés comme Noirs ont vu leur score d’indice diminuer de 1,8 point entre mai et juin, et augmenter de 0,9 point (pour atteindre -17,7) en juillet.

Ceux qui se sont identifiés comme blancs ont montré une amélioration constante sans la même baisse en juin, avec une augmentation de 1,2 point entre mai et juin et une augmentation de 1,8 point (à -9,2) en juillet.

« Ces résultats montrent que la période la plus intense de sensibilisation et de réaction au racisme anti-noir [en réponse à la mort de George Floyd] correspondait à une baisse des scores de santé mentale chez les Canadiens noirs », selon un communiqué.

« Alors que la conversation sur le racisme systémique se poursuit, le score de santé mentale des Canadiens noirs s’améliore ».

En ce qui concerne l’avenir, 40 % de tous les répondants ont estimé que le racisme systémique était susceptible de diminuer au Canada en raison d’une sensibilisation accrue au racisme anti-noir, tandis que 33 % étaient incertains et 27 % estimaient que le racisme systémique n’était pas susceptible de diminuer.

Pour plus de détails, consultez le rapport de l’indice de santé mentale de Morneau Shepell.

À propos de l’indice de santé mentale : L’enquête mensuelle de Morneau Shepell a été réalisée par le biais d’un sondage en ligne en anglais et en français du 22 juin au 30 juin 2020, auprès de 3 000 répondants au Canada. Tous les répondants résident au Canada et ont été employés au cours des six derniers mois. Les données ont été pondérées statistiquement afin de s’assurer que la composition régionale et la répartition par sexe de l’échantillon reflètent cette population. Les marges d’erreur de l’enquête étaient de +/- 3,2 %, valables 19 fois sur 20.