Au Canada, la proportion de travailleurs canadiens âgés de 45 à 64 ans qui ne pourraient couvrir le coût de la vie pendant plus de cinq ans en cas de retraite prématurée est de 40 %, alors que 16 % des Canadiens déclarent qu’ils ne pourraient subvenir à leurs besoins pendant plus d’un an.
« Il y a diverses raisons pour lesquelles une personne doit prendre une retraite prématurée, affirme Bruno Therrien, directeur régional et planificateur financier, Groupe Investors. Ce peut être pour soigner une maladie personnelle ou prendre soin d’une personne malade. Bien que nous planifiions généralement en fonction d’une transition harmonieuse vers la retraite, nous devons aussi nous préparer à la possibilité de devoir arrêter de travailler plus tôt que prévu. »
Selon le sondage, 33% des Québécois approchant de l’âge de la retraite (36% des Canadiens) ne croient pas pouvoir assumer le style de vie qu’elles espéraient à la retraite au rythme où elles épargnent et investissent actuellement.
« Lorsqu’une personne doit prendre une retraite prématurée, ses objectifs d’épargne et son plan de revenu ne sont plus valables. Elle doit alors établir une nouvelle stratégie qui reflète son actif réel et explore les façons de générer du revenu. Il est essentiel qu’elle ajuste son plan financier en fonction du nombre réduit d’années travaillées pour assurer qu’elle n’épuise pas ses économies trop rapidement », ajoute Bruno Therrien.
Lorsqu’on leur demande comment ils géreraient le coût de la vie s’ils étaient forcés de prendre une retraite prématurée, les répondants au sondage affirment majoritairement qu’ils se tourneraient vers des sources déjà affectées à la retraite, notamment les rentes et l’épargne accumulée.
Ainsi, 80 % des Québécois approchant de l’âge de la retraite (83% des Canadiens), déclarent que les prestations du RPC/RRQ et de la Sécurité de la vieillesse constitueraient leur première ou deuxième source de revenu, suivi par les retraits d’un REER ou d’un FERR (73 % au Québec et au Canada), les rentes d’un régime de retraite d’employeur (60 % au Québec et 56 % au Canada), des revenus d’autres investissements tels que l’immobilier, entreprise, etc. (60 % au Québec et 36 % au Canada), les revenus de placements (41 % au Québec et 46 % au Canada), un revenu gagné (29 % au Québec et 42 % au Canada), et le soutien d’autres personnes (12 % au Québec et 17 % au Canada).
Le sondage établit par ailleurs que 27% des Québécois approchant de l’âge de la retraite possèdent une assurance maladie grave et 32% des Québécois ont une assurance soins de longue durée (contre 22 % des Canadiens dans les deux cas).
Finalement, les résultats du sondage démontrent que 40 % des Canadiens recourent aux services d’un conseiller pour planifier leur avenir financier. Les Canadiens âgés de 45 ans et plus qui font affaire avec un conseiller sont plus portés que ceux qui n’en consultent pas à dire qu’ils se sentent mieux préparés pour la retraite que la moyenne des gens (55 % contre 45 %).
Ce sondage IWAO (interview sur le Web assistée par ordinateur) a été effectué en ligne par la firme NRG Research Group, du 30 mars au 7 avril 2015, auprès d’un échantillon de 1 000 résidents canadiens âgés de 45 ans et plus occupant un emploi à temps plein ou à temps partiel au moment du sondage. Des quotas ont été appliqués pour assurer une représentation régionale basée sur le recensement de 2011.