Tempête en mer face à un homme d'affaire
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Le ralentissement de la croissance mondiale et les tensions commerciales en cours pourraient peser sur les futurs revenus des banques canadiennes, indique Fitch Ratings dans un nouveau rapport.

Selon l’agence de notation, bien que les six grandes banques aient enregistré des bénéfices solides au troisième trimestre de leur exercice financier, toute une série de difficultés macroéconomiques pourraient mettre leurs bénéfices sous pression au cours des prochains mois.

Fitch a souligné que «le ralentissement de la croissance mondiale, la baisse des taux d’intérêt et la contagion possible des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine pourraient déprimer les volumes d’affaires et nuire aux bénéfices futurs».

Bien que les grandes banques canadiennes aient connu une forte hausse de la croissance de leurs prêts et une amélioration de leur efficacité au troisième trimestre, cette baisse a été quelque peu pondérée par la pression croissante sur les marges, l’augmentation des provisions pour pertes sur prêts et la volatilité des marchés financiers, a écrit Fitch.

Les marchés anticipant de nouvelles baisses de taux aux États-Unis et un possible retour à une politique monétaire plus souple au Canada, les banques prévoient une baisse nette ou modeste des marges nettes d’intérêts à court terme, a souligné Fitch.

« Des signes de normalisation du crédit commencent à apparaître », a déclaré l’agence de notation.

Fitch a également déclaré que les banques disposaient de peu de marge de manœuvre pour réduire leurs coûts.

« Les taux d’adoption numérique plus élevés et la croissance maîtrisée des dépenses ont renforcé les ratios d’efficacité des banques », note-t-on dans le rapport.

Malgré ces vents contraires, l’agence de notation a également indiqué que les banques canadiennes avaient des positions de capital solides et des modèles d’entreprise diversifiés, «ce qui devrait compenser les risques potentiels liés au ralentissement de la croissance économique».