« Il n’y a pas de « boom » (économique) mais ce n’est pas mauvais non plus, a souligné M. Vachon, mercredi. Nos pertes liées aux prêts ont été moins importantes que la moyenne nationale au cours des 10 dernières années. »
Lors d’une conférence téléphonique concernant les résultats trimestriels de l’institution, le pdg a été questionné sur le sujet par les analystes, qui ont évoqué les données dévoilées au début du mois par Statistique Canada.
L’organisme fédéral faisait alors état de quelque 30 400 emplois perdus au Québec en juillet et d’un taux de chômage qui atteignait 7,2 % au pays et 8,2 p% au Québec.
Le pdg de la Banque Nationale a souligné qu’au Québec, les prix des maisons étaient moins élevés que dans certaines régions du Canada, ce qui contribue à réduire l’endettement.
« Les gens, pour acheter une maison, particulièrement à l’extérieur de Montréal, n’ont pas à emprunter autant, a dit M. Vachon. De plus, il y a moins de propriétaires et plus de locataires. »
« Les chances sont assez bonnes que notre portefeuille de prêts offre de meilleurs résultats que la moyenne de l’industrie dans le futur », a ajouté le pdg de l’institution.
En ce qui a trait aux résultats, la Banque Nationale a dépassé les attentes au cours du troisième trimestre qui s’est terminé le 31 juillet.
Son résultat attribuable aux actionnaires a été de 401 M$, ou 2,41 $ par action. Il s’agit d’une progression de 11 % par rapport au résultat de 360 M$, ou 2,16 $ par action, réalisé à la même période l’an dernier.
Le résultat net de la Banque Nationale a été de 419 M$, ou 2,39 $ par action dilué, comparativement à 379 M$, ou 2,14 $ par action, à la même période l’année précédente. Ses revenus trimestriels se sont améliorés de 5 %, passant de 1,22 G$ à 1,29 G$.
En excluant les éléments particuliers, le résultat net a atteint un record de 391 M$, en hausse de 11 % par rapport à 353 M$ pour la période correspondante de 2012.
Le résultat dilué par action de 2,22 $ augmente quant à lui de 12 % par rapport à 1,98 $ l’an dernier.
« Notre capacité financière demeure excellente et notre stratégie pancanadienne de croissance a performé dans la gestion du patrimoine ainsi que dans d’autres secteurs », a souligné M. Vachon.
« La banque va continuer à chercher d’autres occasions d’affaires, comme ça été le cas avec l’acquisition des services institutionnels TD Waterhouse, qui a été annoncée le 1er août », a-t-il ajouté.
Le résultat net du secteur Particulier et Entreprises a été de 192 M$, en hausse de 2 % par rapport à 189 M$ au troisième trimestre de 2012. Le revenu total du secteur a progressé de 18 M$.
Du côté du secteur Gestion de patrimoine, la Banque Nationale a enregistré un résultat net de 52 M$, par rapport à 39 M$ au trimestre correspondant de l’année précédente. Le revenu total du secteur est en hausse de 8 %.
Le secteur Marchés financiers affiche un résultat net de 158 M$, en hausse de 47 M$ par rapport à 111 M$ l’an dernier.
L’analyste John Aiken, de Barclays, une institution financière britannique, s’est montré impressionné.
« La banque devrait gagner le respect des investisseurs et obtenir une meilleure évaluation après avoir livré une hausse de 11 % de son bénéfice de base, a-t-il souligné dans un rapport. Les résultats de la Nationale ont été très forts au dernier trimestre. »
Michael Goldberg, de Valeur Mobilières Desjardins, a également souligné la bonne performance de l’institution financière.
« Les revenus de courtage de 186 M$ de la Banque Nationale ont été largement supérieurs à nos prévisions de 156 M$ », a observé l’analyste.