Un homme d'affaire devant un mur où on peut voir un graphique de croissance.
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Le poids économique de l’industrie des fonds d’investissement s’accroit au pays, révèle un rapport de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) publié mercredi.

En 2018, son empreinte économique totale était évaluée à 37,1 G$, soit 1,7 % du PIB national. Cela représente la somme des revenus annuels générés, des salaires versés aux employés, de l’achat de produits et services, des recettes fiscales, etc.

L’an dernier, le secteur employait 260 000 personnes (équivalent à temps plein) et a versé 8,3 G$ en salaires et autres formes de rémunération. Il a rapporté 7,3 G$ au trésor public.

Par l’importance de son activité économique, l’industrie se compare au secteur de la construction aéronautique ou du raffinage du pétrole. En termes d’emplois, elle dépasse légèrement le transport aérien.

Un véhicule privilégié

L’étude, rédigée par le Conference Board du Canada, démontre également que   les Canadiens recourent de plus en plus aux fonds d’investissement pour atteindre leurs objectifs d’épargne. Ils gagnent en âge, bénéficient moins qu’avant d’un régime de retraite dans leur milieu de travail, ils doivent donc trouver d’autres véhicules pour faire fructifier leur argent.

En mai 2019, les placements gérés par cette industrie atteignaient 1,71 billion de dollars comparativement à 100 G$ au début des années 1990.

Ces fonds représentent aujourd’hui environ 38 % de tout le patrimoine financier privé au Canada.

Les clients de l’Ontario détiennent la plus grande part de cet actif (45,4 %), suivis du Québec (18,6 %), de la Colombie-Britannique (13,5 %) et de l’Alberta (11,5 %).

Entre 2006 et 2018, les frais de gestion exigés par les gestionnaires de fonds ont légèrement diminué. En 2018, le ratio se situait à 1,8 % au lieu de 2,02 % en 2006. Il varie très peu d’une province à l’autre.

« L’étude démontre comment le secteur des fonds d’investissement profite aux Canadiens tant sur le plan de l’épargne individuelle que selon une perspective économique plus large », affirme Paul Bourque, président et chef de la direction de l’IFIC.

Portrait mondial

À l’échelle mondiale, les actifs des fonds d’investissement atteignaient 50,4 billions de dollars américains en 2018, en baisse par rapport à l’année précédente (53,1 billions).

Au classement par pays, le Canada se positionnait au sixième rang, à environ 97,8 % du PIB en 2016. Quand on mesure l’actif par rapport au PIB national, les trois pays en tête sont l’Irlande, Singapour et Hong Kong, qui sont des centres financiers extraterritoriaux. Une grande partie des actifs gérés par leur industrie des fonds d’investissement vient donc de l’étranger. Si on les exclut de ce palmarès, le Canada arrivait donc au troisième rang derrière les Pays-Bas et les États-Unis.

Ce rapport est le premier d’une série de deux. Après avoir fait le portrait de l’industrie, l’IFIC se penchera dans le second volet sur l’effet que peuvent avoir les conseils financiers sur le taux d’épargne des Canadiens et sur l’économie dans son ensemble. La date de publication n’a pas été précisée.