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Les ventes d’immeubles de placement canadiens ont ralenti au deuxième trimestre, mais l’immobilier industriel a poursuivi sa lancée et les taux de location des immeubles résidentiels à appartements ont augmenté.

Au deuxième trimestre, les ventes de bureaux, d’immeubles industriels, de commerces de détail et d’immeubles résidentiels à appartements ont diminué de près de 22 %, passant de 8,5 milliards de dollars (G$) l’année précédente à 6,7 G$, selon un rapport de Morguard Corporation basé à Mississauga, en Ontario.

Le rapport est basé sur les propriétés de Vancouver, Calgary, Toronto, Ottawa et Montréal dont le prix de vente minimum est de 1 M$.

La baisse des ventes est davantage liée à la disponibilité qu’à l’affaiblissement de la demande, selon le rapport. Les secteurs du commerce de détail et des immeubles résidentiels à logements multiples ont connu les plus fortes baisses, tandis que le volume a légèrement diminué dans le secteur industriel, le « chouchou des investisseurs » ces dernières années.

« L’activité de vente d’investissements devrait rester soutenue à court terme, malgré un niveau élevé d’incertitude sur l’économie et les marchés financiers », indique la mise à jour du deuxième trimestre de la société de gestion de biens immobiliers.

Les investisseurs se sont livrés à une « concurrence acharnée » pour les propriétés industrielles, certains loyers ayant doublé, voire triplé, depuis le début de la pandémie. La faible disponibilité a permis aux propriétaires d’augmenter les loyers, et Morguard estime que la « pression à la hausse » devrait se poursuivre pour le reste de cette année. Le volume des transactions dans le secteur n’a que légèrement diminué par rapport au rythme record de l’année dernière.

Les taux de location résidentiels dans les immeubles à appartements multiples ont augmenté de 5,7 % en mai, selon le rapport, soit la plus forte hausse mensuelle en trois ans, l’immigration et les étudiants ayant fait augmenter la demande.

Les bureaux et les commerces ne se sont pas aussi bien portés au deuxième trimestre. La vacance des bureaux a augmenté de 20 points de base pour atteindre 16,5 %, les entreprises ayant opté pour le travail à distance ou le travail hybride, ce qui, selon Morguard, est une tendance qui devrait se poursuivre à court terme.

Les transactions dans les biens d’investissement de détail, quant à elles, ont ralenti pour atteindre le niveau le plus bas de la décennie dans un contexte de perspectives économiques incertaines et d’un environnement de prêt plus prudent, conclut le rapport.