homme d'affaire assis sur un banc, se tenant la tête dans les mains.
ljupco / 123rf

On s’y attendait et effectivement, la pandémie a impacté l’épargne et la retraite des travailleurs. En Amérique, 60 % d’entre eux ont dû procéder à des ajustements financiers en raison de la COVID-19, selon une enquête menée par Harris Poll et commandée par le Transamerica Center for Retirement Studies et le Transamerica Institute.

« Compte tenu de l’ampleur des défis auxquels les travailleurs ont été confrontés pendant la pandémie, il est vraiment remarquable qu’ils aient maintenu leur attention sur leur future retraite. Cependant, avant la pandémie et aujourd’hui, de nombreux travailleurs risquent toujours de ne pas atteindre une retraite financièrement sûre », commente Catherine Collinson, directrice générale et présidente du Transamerica Institute et du TCRS, dans un communiqué, rapporté par Think Advisor.

Ce sont surtout les plus jeunes, soit les membres des générations Y et Z, qui ont procédé à des ajustements financiers. Parmi ceux-ci, on peut citer une réduction des dépenses quotidiennes, l’accumulation des dettes de cartes de crédit, la réduction de cotisation aux comptes de retraite, le renoncement aux soins de santé, l’emprunt et le déménagement. Certains ont même été forcés de puiser dans leurs comptes d’épargne.

Et cela a eu un impact sur leur confiance vis-à-vis de leur retraite. À peine 30 % des milléniaux interrogés dans le cadre de l’enquête se disent « très » confiants dans leur capacité à prendre une retraite complète et à mener un style de vie confortable. Les autres générations sont encore moins confiantes : 21 % des baby-boomers, 19 % de la génération X et 16 % de la génération Z affirment se trouver dans cette situation.

L’enquête a révélé que les prêts et les retraits anticipés des comptes de retraite ne sont pas rares. Ainsi, 43 % des milléniaux ont déclaré avoir puisé dans leur épargne-retraite, contre 33 % de la génération X, 30 % de la génération Z et 17 % des baby-boomers.

En fait, l’épargne-retraite totale du ménage des travailleurs pourrait être insuffisante. D’ailleurs 49 % des travailleurs s’attendent à travailler au-delà de 65 ans. Un travailleur sur cinq prévoit de retarder sa retraite en raison de la pandémie.

Selon l’enquête, le montant moyen économisé par chaque génération s’élève à :

  • 202 000 $ pour les baby-boomers;
  • 107 000 $ pour les membres de la génération X;
  • 68 000 $, chez les milléniaux;
  • 26 000 $ pour les membres de la génération Z.

« La pandémie a mis en évidence des faiblesses et révélé des possibilités d’améliorer la sécurité des retraites, estime Catherine Collinson. Les connaissances acquises peuvent être appliquées pour apporter des changements positifs. Un effort concerté est nécessaire entre les travailleurs, les employeurs et les décideurs politiques. »

Pour améliorer leur confiance et mieux se préparer à leur retraite, les travailleurs pourraient créer un plan financier et acquérir une compréhension complète de leur situation. Cela les aiderait à mieux planifier leurs dépenses.

Les employeurs pourraient améliorer leurs offres en matière de retraite et de prestations de santé et de bien-être, ainsi que leurs pratiques commerciales. Cela aiderait leurs employés et attirerait également de nouveaux talents.

« Alors que nous sortons de la pandémie, nous avons une occasion sans précédent de renforcer le tissu de notre système de retraite – y compris la façon dont nous vivons, travaillons, prenons notre retraite et vieillissons avec dignité », conclut Catherine Collinson.

Cette enquête a été menée en ligne auprès de 3109 employés, dont 301 membres de la génération Z, 1 249 milléniaux, 960 membres de la génération X, 573 baby-boomers et 26 travailleurs nés avant 1946.