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Les principales économies mondiales ont surmonté la récession au cours de la première moitié de 2023. Cependant, un ralentissement économique continu est à prévoir jusqu’à la fin de l’année. Les investisseurs devront prendre en compte ces risques dans leurs portefeuilles, selon un rapport de Placements Mackenzie sur les principales tendances qui influenceront les marchés financiers jusqu’en 2024.

D’après la firme, au cours de la deuxième moitié de 2023, le resserrement de la politique monétaire des banques centrales, la baisse de la disponibilité du crédit, l’inflation soutenue et les risques géopolitiques continueront à peser sur une économie mondiale déjà marquée par l’inflation et des taux d’intérêt élevés.

« La création de crédit ralentira à la marge, de sorte qu’il sera plus difficile pour les entreprises et les ménages de financer leurs dépenses. Les répercussions pourraient se faire sentir dans l’ensemble de l’économie », estime Steve Locke, chef des placements, Titres à revenu fixe et solutions multi-actifs chez Placements Mackenzie.

Les titres à revenu fixe ne sont plus aussi rentables qu’avant

Vu la complexité des marchés à revenu fixe à l’heure actuelle, la production de rendement de revenu et la gestion du risque nécessitent une gestion active comme celle qu’offrent les FNB de titres à revenu fixe de Placements Franklin Templeton.

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Trois défis à surveiller

La firme a recensé trois éléments clés qui devraient continuer de dominer les marchés financiers pendant le reste de l’année.

Poursuivant leur politique de resserrement financier, les banques centrales devraient continuer à exercer des pressions sur les institutions financières pour qu’elles relèvent leurs normes de prêts bancaires. La disponibilité du crédit et des liquidités devrait diminuer et le coût du capital demeurer plus élevé. L’inflation étant à la hausse, les investisseurs ne devraient pas s’attendre à une réduction immédiate des taux, estime la firme.

La cible d’inflation de 2 % devrait demeurer la principale préoccupation des banques centrales au cours des prochains mois. Les taux d’intérêt resteront donc à des niveaux élevés tout au long de 2023. Les taux obligataires demeureront également en hausse. La pression demeurera forte sur les consommateurs et les entreprises en raison de l’impact des taux d’intérêt sur les dettes.

La croissance mondiale a tenu le choc en 2023 grâce au marché de l’emploi, aux dépenses de consommation et à la reprise post-COVID. Cependant, Mackenzie anticipe un ralentissement d’ici la fin de l’année en raison de l’endettement élevé des consommateurs, selon Lesley Marks, cheffe des placements, Actions de Mackenzie.

Le resserrement rapide de la politique monétaire des banques centrales et la lutte soutenue contre l’inflation continueront d’influencer l’économie mondiale. Les placements plus risqués, notamment ceux liés aux actions, seront plus touchés, car le ralentissement économique freinera la croissance des bénéfices.

Sur le plan géopolitique, la guerre en Ukraine, qui engendre des problèmes d’approvisionnement pour certaines denrées et en énergie, continuera à stimuler l’inflation à l’échelle mondiale. Cette situation accroit notamment le risque d’une récession en Europe en 2024, croit la firme, car la Banque centrale européenne pourrait devoir maintenir les taux d’intérêt à des niveaux élevés plus longtemps pour contenir l’inflation.

Les analystes de Mackenzie voient une lueur d’espoir du côté de la réouverture de l’économie chinoise, qui pourrait contribuer à soutenir la croissance de certains marchés émergents. La firme ne prévoit pas toutefois que le dollar américain perdra son statut de monnaie de réserve mondiale à brève échéance.

Qu’est-ce que cela signifie en termes de répartition des titres dans les portefeuilles ? « Le pic d’inflation étant derrière nous, nous pensons que les meilleures opportunités pour 2023 se trouvent dans la sécurité relative des obligations de sociétés de première qualité », signalent les analystes de Mackenzie.

Ils recommandent une surpondération des titres à revenu fixe et une sous-pondération des actions. Dans les titres à revenu fixe, ils recommandent de sous-pondérer les obligations de sociétés à rendement élevé. Au niveau des actions, les titres américains peuvent varier à la hausse, tandis que les titres canadiens, internationaux, et les marchés émergents sont évalués à la baisse.