Dans ses premiers commentaires publics depuis qu’il dirige la banque centrale américaine, Jerome Powell a dressé le portrait d’une économie qui gagnait de la vigueur et a souligné qu’il avait l’intention de conserver l’approche de sa prédécesseure, Janet Yellen, en ce qui a trait aux taux d’intérêt. La Fed a haussé son taux directeur à trois reprises l’an dernier, et elle a déjà signalé qu’elle avait l’intention de le hausser trois nouvelles fois en 2018.

Dans sa déclaration, M. Powell a rendu hommage aux importantes contributions de Mme Yellen pendant ses quatre années à la tête de la Fed. Il a ajouté qu’ils avaient travaillé ensemble pour s’assurer d’une « transition harmonieuse du leadership et offrir une continuité dans la politique monétaire ».

Évoquant les brusques écarts connus par les marchés boursiers plus tôt en février, M. Powell a assuré que la Fed ne « considérait pas que ces développements avaient une grande importance pour les perspectives de l’activité économique, du marché du travail et de l’inflation ».

Powell, qui a obtenu les rênes de la Réserve fédérale le 5 février, avait été désigné en novembre comme le nouveau patron de la banque par le président américain Donald Trump, qui a choisi de ne pas accorder de second mandat à Mme Yellen. M. Powell, un républicain, faisait partie des sept membres du conseil de la Fed depuis 2012.

La Fed a haussé son taux d’intérêt directeur d’un quart de point

à cinq reprises depuis décembre 2015. Précédemment, elle l’avait gardé à un creux record, près de zéro pour cent, pendant sept ans, pour aider le pays à se remettre de sa pire récession depuis les années 1930. Même avec ses récentes hausses, le taux directeur se situe actuellement entre 1,25 % et 1,50 %, ce qui reste faible. Mais plusieurs taux du marché, incluant les taux hypothécaires résidentiels, ont commencé à progresser en anticipation des hausses de la Fed.

Plusieurs économistes croient que la Fed, qui a haussé ses taux pour la dernière fois en décembre, le fera de nouveau lors de sa prochaine rencontre, en mars. Certains analystes croient que la banque centrale pourrait procéder à plus de trois hausses cette année, tout dépendant de la direction qu’empruntera l’inflation.

(The Associated Press)