
Le chef de la gestion du risque de la Banque Scotia indique que le bilan de la santé des consommateurs au Canada est mitigé : la clientèle plus jeune subit les plus fortes pressions financières, tandis que des signes encourageants apparaissent ailleurs.
« D’un point de vue démographique, les zones de faiblesse se situent principalement chez les 18-26 ans », rapporte Phil Thomas aux analystes lors d’une conférence téléphonique mardi pour discuter des résultats du troisième trimestre de la banque.
S’agissant des données sur les cartes de crédit, les dépenses discrétionnaires ont commencé à s’améliorer pour la première fois depuis que le président américain Donald Trump a annoncé une vague de droits de douane contre ses partenaires commerciaux du monde entier ce printemps, ajoute Phil Thomas.
« Il y a donc des signes encourageants, mais nous restons très prudemment optimistes quant aux perspectives. »
La Banque Scotia annonce mardi un bénéfice net de 2,53 milliards de dollars (G$) au trimestre clos le 31 juillet, en hausse par rapport à 1,91 G$ il y a un an.
Ce bénéfice s’est élevé à 1,84 $ par action, comparativement à 1,41 $ par action un an plus tôt. Sur une base ajustée, la Banque Scotia affirme avoir réalisé un bénéfice de 1,88 $ par action au cours de son dernier trimestre, contre un bénéfice ajusté de 1,63 $ un an plus tôt. Selon LSEG Data & Analytics, les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,73 $ par action.
Le chiffre d’affaires a totalisé 9,49 G$, contre 8,36 G$ pour la même période en 2024.
Sa provision pour pertes sur créances a totalisé 1,04 G$, en baisse par rapport à 1,05 G$ un an plus tôt.
« Nous sommes très encouragés par l’évolution des provisions pour pertes sur créances dépréciées ce trimestre, mais je pense qu’il est trop tôt pour dire si ces tendances sont durables », affirme Phil Thomas.
Encore des signes d’incertitude
« L’économie canadienne traverse une période agitée. L’incertitude commerciale continue de peser sur nous. Le consommateur canadien montre encore des signes de stress. »
La Banque Scotia indique que ses activités bancaires canadiennes ont généré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 958 millions de dollars (M$), contre 977 M$ il y a un an, en raison de la hausse des charges autres que d’intérêts et de la dotation au compte de correction de valeur pour pertes sur créances, en partie contrebalancée par l’augmentation des revenus.
Les activités bancaires internationales de la banque ont permis un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 670 M$, contre 629 M$ un an plus tôt.
Les activités mondiales de gestion de patrimoine de la Banque Scotia ont engendré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 417 M$, contre 367 M$ au même trimestre de l’exercice précédent, tandis que ses activités mondiales de services bancaires et marchés mondiaux ont généré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 473 M$, comparativement à 368 M$ il y a un an.
Phil Thomas observe que les tendances économiques générales sont encourageantes.
« Cependant, je ne pense pas que le pire soit nécessairement passé et je pense que nous devons encore être très attentifs à la dynamique macroéconomique », dit-il.
« Nous attendons toujours un accord commercial entre le Canada et les États-Unis, et cette incertitude continue d’obscurcir certaines perspectives. »
Entreprise dans cette dépêche : (TSX : BNS)