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C’est ce que révèle une étude de Credo Consulting, qui s’est intéressée aux corrélations possibles entre le genre des conseillers en services financiers et le bien-être financier de leur client. L’étude n’explique pas les raisons de cet écart, qui découleraient peut-être de la propension des femmes conseillères à vouloir aider des gens qui sont moins satisfaits de leur situation financière.

Pour cette étude, Credo s’est basé sur un échantillon de 15 441 investisseurs, qui avaient entre 250 000 $ et 500 000 $ d’actif à investir, en les classant selon leur genre et celui de leur conseiller. Ils ont ainsi créé quatre catégories : les hommes conseillés par des conseillers, ceux conseillés par des conseillères, les femmes conseillées par des conseillers et celles conseillées par des conseillères. Ces données ont été croisées avec la probabilité que ces clients se disent plutôt en avance par rapport à leurs attentes sur le plan financier ou plutôt en retard par rapport à leurs propres attentes.

« Les résultats appuient la conclusion selon laquelle, parmi les investisseurs qui ont moins de 500 000 $ d’actif à investir, ceux qui ont reçu des conseils de conseillères sont moins susceptibles de se sentir en avance sur leurs attentes financières et significativement plus susceptibles de se sentir en retard par rapport à leurs attentes comparativement aux investisseurs conseillés par des hommes », indique Hugh Murphy, qui dirige Credo Consulting.

De plus, d’après le sondage, les femmes clientes qui ont des conseillères sont davantage susceptibles de se dire en retard par rapport à leurs attentes financières que celles qui sont servies par des conseillers.

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Cependant, cette corrélation entre le genre du conseiller et la probabilité qu’un client ait l’impression d’être en retard ou à l’avance par rapport à son bien-être financier « n’existe pas avec les investisseurs qui ont plus de 500 000 $ à investir, souligne Hugh Murphy. Les investisseurs au-dessus de ce seuil sont indiscernables en tant que groupes selon le sexe de leurs conseillers. »

Pour expliquer les résultats de l’étude, le président de Credo Consulting émet l’hypothèse que les conseillères seraient désavantagées par rapport aux conseillers masculins dans leur environnement de travail. Rappelons que le secteur des services financiers a historiquement été dominé par les hommes conseillers. On retrouve d’ailleurs environ 80 % de conseillers membres de l’Organisation de réglementation du commerce des valeurs mobilières, ce qui n’est pas représentatif de la population en général.

Ces données ne permettent d’ailleurs pas de juger de la performance des conseillères par rapport à leurs homologues masculins.

Est-ce que les conseillères accepteraient davantage de clients ayant des difficultés financières passagères par rapport à leurs homologues masculins, ce qui fait qu’elles ont une marche plus haute à grimper? Difficile à dire. Toute conclusion hâtive ou lien erroné est à proscrire. Évidemment, d’autres recherches s’avèrent nécessaires afin de connaître les causes de cet écart.