Deux hommes assis à une table, l'un montre un papier à l'autre qui a l'air désespéré.
jackf / 123rf

La hausse des taux d’intérêt et l’inflation ne sont pas sans effets sur les Canadiens, selon le plus récent Indice des dettes à la consommation de MNP, compilé chaque trimestre par Ipsos pour le compte de MNP Ltée. Plus du quart d’entre eux ont déjà commencé à réduire leurs dépenses essentielles et à limiter leurs dépenses non essentielles.

Les Canadiens ont pleinement conscience de l’effet de la hausse de l’inflation sur leur budget. Plus de la moitié d’entre eux (59 %) disent déjà en ressentir l’effet et devoir prendre des décisions complexes pour joindre les deux bouts.

Ainsi, 46 % ont décidé de limiter leurs dépenses non essentielles comme les voyages, les sorties au restaurant et le divertissement. Le tiers affirment choisir des équivalents plus abordables de leurs produits quotidiens (37 %) et utiliser moins souvent leur voiture (30 %). Plus du quart (27 %) s’appliquent à réduire leurs dépenses essentielles.

Il est intéressant de voir que davantage de femmes que d’hommes sont susceptibles de réduire leurs dépenses. Ainsi, 49 % d’entre elles réduisent leurs dépenses non essentielles contre 42 % des hommes et 30 % réduisent leurs dépenses essentielles contre 24 % des hommes.

« Pour payer leurs factures mensuelles, plusieurs ménages canadiens ajustent leurs budgets et réduisent leurs dépenses dans la mesure du possible. Comme le coût de la vie continue d’augmenter et, avouons-le, que la situation risque de se détériorer davantage, ils devront couper certaines dépenses et peut-être même s’endetter davantage pour joindre les deux bouts », résume Grant Bazian, président de MNP Ltée, un cabinet d’insolvabilité.

Et cette situation risque de ne pas aller en s’améliorant. La moitié des répondants estiment qu’ils se retrouveront en situation précaire si les taux d’intérêt continuaient de grimper. Une majorité (58 %) s’inquiète ainsi de leur situation financière et de leur capacité à couvrir leurs frais de subsistance et leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage.

« En réponse à l’inflation qui menace d’atteindre un niveau record en 40 ans, une pression grandissante se fait sentir pour des hausses plus brutales des taux d’intérêt. Les Canadiens qui n’ont pas les reins assez solides pour encaisser d’autres augmentations pourraient se retrouver en situation précaire s’ils se voient incapables d’honorer leurs obligations de remboursement », avertit Grant Bazian.

Les Canadiens craignent de leur capacité à honorer leurs dettes bien qu’ils aient diminué leurs dépenses quotidiennes.

Grant Bazian conseille aux personnes les plus inquiètes de chercher de l’aider auprès d’un syndic autorisé en insolvabilité. Ce dernier pourrait certainement les aider à trouver la meilleure solution pour faire face à leurs dettes.

« À un certain point, même le budget le plus serré ne suffit pas à écarter les problèmes financiers, admet-il. Seuls les syndics autorisés en insolvabilité proposent une gamme complète de solutions à l’endettement, notamment la proposition de consommateur et la faillite, pour aider ceux qui se trouvent dans une situation malencontreuse et qui vivent un important stress financier à se sortir de cette impasse et à prendre un nouveau départ financier », souligne-t-il.