Deux hommes assis à une table, l'un montre un papier à l'autre qui a l'air désespéré.
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Une augmentation du nombre d’emprunteurs a contribué à faire croître en un an de 7,3 % la dette totale des consommateurs canadiens au troisième trimestre, selon une compilation dévoilée par Equifax Canada.

L’agence d’évaluation du crédit précise que la dette non hypothécaire moyenne a atteint 21 183 $, le niveau le plus élevé depuis le deuxième trimestre de 2020. Cette dette globale s’est élevée à 599,9 milliards de dollars, en hausse de 5,3 % par rapport à l’année dernière et de 1,9 % par rapport au troisième trimestre de 2019, le nombre d’emprunteurs ayant augmenté de 3,1 %.

Rebecca Oakes, responsable de l’analyse avancée chez Equifax Canada, affirme que l’augmentation de la dette découle d’une combinaison de la croissance de l’immigration, des dépenses refoulées et de l’augmentation des emprunts alors que les consommateurs ressentent la pression de la hausse du coût de la vie.

Les dépenses par carte de crédit au cours du trimestre ont augmenté de 17,3 % par rapport à l’année dernière pour atteindre un niveau record pour la période. Les dépenses moyennes par carte de crédit ont bondi de 21,8 % par rapport au troisième trimestre de 2019.

Rebecca Oakes a observé des signes que les emprunteurs commençaient à avoir du mal à payer les factures, avec des taux de paiement moyens pour ceux qui ont un solde inférieur à ceux d’il y a un an.

Les comptes impayés sur les prêts automobiles ont également commencé à augmenter, en particulier ceux ouverts depuis fin de 2021.

D’autre part, le volume des nouveaux prêts hypothécaires a chuté de 22,7 % au cours du trimestre par rapport à l’an dernier et de 14,9 % par rapport au troisième trimestre de 2019. Les acheteurs d’une première maison paient plus de 500 $ de plus pour presque les mêmes montants de prêt que les acheteurs d’une première maison l’an dernier.

Les taux d’insolvabilité globaux des Canadiens sont en hausse par rapport à il y a un an.

Rebecca Oakes prévoit que le véritable impact des hausses de taux d’intérêt pourrait être visible d’ici la fin de 2023.