
Mais la croissance de l’économie canadienne pour 2016 devrait maintenant atteindre 2,1 %, alors que les prévisions précédentes la situaient à 2,0 %.
Pour l’ensemble de l’économie mondiale, le FMI a réduit sa prévision pour 2015 à 3,3 %, comparativement à celle de 3,5 % émise en avril, évoquant du coup certaines faiblesses aux États-Unis.
« Cet écart tient dans une large mesure à une contraction inattendue de la production aux États-Unis, qui a eu des répercussions au Canada et au Mexique », a expliqué le FMI dans son rapport.
« Des facteurs exceptionnels, notamment un hiver rigoureux et des fermetures de ports, ainsi qu’une forte baisse des dépenses d’équipement dans le secteur pétrolier, ont contribué à l’affaiblissement de l’activité aux États-Unis », peut-on lire dans le rapport.
Les révisions à la baisse du FMI surviennent alors que plusieurs économistes ont laissé entendre récemment que l’économie canadienne pourrait être tombée en récession dans la première moitié de l’année. Certains observateurs croient en outre que la Banque du Canada (BDC) pourrait réduire les taux d’intérêt la semaine prochaine.
L’économie canadienne s’est contractée pendant les quatre premiers mois de l’année, sous l’impact du plongeon des prix du pétrole et la faiblesse de la croissance économique aux États-Unis.
La banque centrale devrait elle aussi revoir à la baisse ses prévisions économiques lorsqu’elle publiera son Rapport sur la politique monétaire, mercredi, mais ce qu’elle choisira de faire avec ses taux d’intérêt est plus incertain.
Dans son rapport d’avril, la banque centrale avait prédit une croissance de 1,9 % cette année et de 2,5 % en 2016.
La Banque TD a estimé plus tôt cette semaine qu’il était vraisemblable que l’économie canadienne soit tombée en récession au deuxième trimestre et que la BDC réduise son taux directeur la semaine prochaine.
Jeudi, la TD a aussi réduit ses prévisions pour chacune des provinces, mais a noté d’importants écarts régionaux.
« Aussi bien les récentes difficultés qu’a connues le marché mondial du pétrole que les ennuis qu’a éprouvés l’économie américaine au début de l’année ont nui aux économies provinciales jusqu’à maintenant cette année », a indiqué la banque dans son rapport.
« Heureusement pour de nombreuses provinces consommatrices de pétrole, comme l’Ontario et la Colombie-Britannique, une certaine vigueur de leur économie a permis d’atténuer les effets négatifs de conditions externes difficiles », ajoute-t-elle.
Selon le rapport, le secteur des exportations du Québec devrait « mener le bal » et représenter une importante source de croissance cette année et la prochaine, puisqu’il a déjà affiché une hausse de 10 % pendant la période de janvier à mai comparativement à l’an dernier.
La TD prévoit ainsi que la croissance économique du Québec sera de 1,7 % en 2015 et de 2,1 % en 2016.
En Alberta, l’économie devrait se contracter de 0,9 % cette année, tandis que celle de Terre-Neuve-et-Labrador devrait connaître un recul semblable, a calculé la Banque TD. La Saskatchewan devrait pouvoir dégager une croissance de 0,2 %.
Cette année, la province qui devrait connaitre la croissance la plus importante est la Colombie-Britannique, dont la croissance est estimée à 2,2 %, selon la TD. L’Ontario devrait suivre avec une hausse de 2,1 %.