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La finance a remplacé les soins de santé et la médecine en tant que profession offrant les meilleures perspectives de carrière, selon une enquête mondiale sur les perspectives d’emploi des diplômés de la génération Z commandée par le CFA Institute.

Selon le rapport publié en juin dernier, un quart des quelque 10 000 diplômés interrogés dans le cadre de l’étude placent la finance au premier rang des secteurs pour faire carrière alors qu’elle n’occupait que la 5e place en 2021.

La finance est considérée par les répondants comme la carrière la plus stable, suivie par les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM). Ces deux pôles sont en hausse par rapport à 2021. La finance constitue, avec la technologie, l’un des principaux domaines d’étude considérés comme utiles pour faire carrière, tandis que les sciences humaines et les arts se situent en bas de l’échelle à cet égard.

Le salaire avant tout

« Les membres de la génération Z, qui représentent près d’un quart de la population mondiale, affichent des priorités uniques par rapport à leurs prédécesseurs », commente Margaret Franklin, présidente-directrice générale du CFA Institut dans Fortune.

« Ils manifestent un désir profond d’obtenir des emplois qui font la différence et ils amènent de nouvelles mentalités et pratiques de travail. Les employeurs doivent donc comprendre les attentes de cette génération sur le marché du travail », ajoute-t-elle.

Ainsi, 75 % des répondants américains ont déclaré qu’ils recherchaient avant tout un bon salaire dans un emploi. La génération Z semble rechercher la stabilité financière, à une époque où l’inflation est relativement élevée, où le coût du logement monte en flèche et où les étudiants doivent rembourser leurs prêts. Plus de 40 % des personnes interrogées ont déclaré par ailleurs avoir reconsidéré leur choix de carrière pendant la pandémie, motivés par un désir de sécurité financière.

La première crainte des diplômés est le bas salaire dans le secteur d’activité qu’ils choisissent. La deuxième est d’avoir à travailler dans un secteur où le travail n’est pas satisfaisant. Enfin, 62 % déclarent qu’un « bon salaire » est l’aspect le plus important chez un employeur.

« Bien que la recherche d’un bon salaire ne soit pas exactement une idée nouvelle, en tant qu’employeurs, nous devons reconnaître que les salaires continuent d’être une force motrice pour attirer les meilleurs talents et qu’il n’y a pas de substitut à des salaires compétitifs », estime Margaret Franklin.

La flexibilité importante

Les jeunes diplômés affichent également une préférence marquée pour la flexibilité dans leur environnement de travail. Près de la moitié des répondants privilégient un mélange de travail à distance et au bureau. De plus, 44 % d’entre eux recherchent des options de travail complètement flexibles.

« À l’heure où certains employeurs adoptent des politiques strictes en matière de retour au bureau, ils devraient tenir compte de ces résultats. Le manque de flexibilité peut rebuter les employés actuels et futurs », analyse la PDG.

Contribuer à une cause

Si l’argent reste important pour les jeunes diplômés, ceux-ci ont également besoin d’objectifs. Une majorité (91 %) déclare vouloir apporter une contribution sociale ou environnementale positive au cours de leur carrière. De plus, 25 % des sondés ont indiqué tenir compte de l’impact global d’un employeur potentiel. Pour eux, gagner un bon salaire et avoir un impact sur la société n’est pas incompatible.

Malgré l’insécurité économique ambiante, la majorité des répondants se montrent plutôt confiants dans l’avenir : 75 % d’entre eux disent être optimistes quant à leurs perspectives de carrière et plus de la moitié pensent qu’elles seront meilleures que celles de leurs parents.

La valeur du diplôme

L’enseignement supérieur est reconnu comme un avantage compétitif pour faire carrière par les répondants. Plus de trois quarts d’entre eux estiment que l’obtention d’un diplôme en vaut la peine et permet d’améliore leurs perspectives d’emploi. Une majorité (72 %) de diplômés estiment que les certifications de troisième cycle sont un atout pour obtenir des revenus plus élevés.

Enfin, l’amélioration des compétences et l’acquisition de certifications sont importantes pour 93 % des répondants, convaincus qu’elles auront un impact significatif sur leurs perspectives d’emploi.