« La définition officielle d’une correction boursière est un recul d’au moins 10 %, ce que nous n’avons pas vu depuis l’été 2012, écrit le département de recherche et d’analyse de Richardson GMP dans une récente publication. Pour être sincère, cette correction était rapide et brève et le dernier vrai recul substantiel a réellement été enregistré durant l’été de 2011.»

Toutefois, le point de vue de Richardson GMP est clair: « Ce n’est pas parce que nous n’avons pas vu de correction de plus de 10 % depuis les dernières années qu’il y en aura forcément une ». Les analystes rappellent d’ailleurs que, durant les années 1990, il n’y a pas eu de correction sérieuse entre 1991 et 1997.

Il y a bien des facteurs externes, comme les différents problèmes géopolitiques en Ukraine, en Irak et en Israël, qui déstabilisent les marchés. De plus, le récent renflouement d’une banque portugaise ne fait rien pour stabiliser les marchés.

En plus des actions, on remarque aussi quelques nuages sur le marché des obligations où le rendement des obligations américaines de dix ans a chuté sous les 2,4 % depuis le début de juillet. De plus, Richardson GMP note un vent d’inquiétudes sur les marchés monétaires où le dollar américain joue son rôle de valeur refuge et attire beaucoup d’investisseurs.

Par ailleurs, l’indice VIX, qui représente le niveau de volatilité du marché financier américain, est passé d’un niveau moyen de 10 à 12 points vers un niveau plus élevé de 17 points. «La volatilité des marchés a augmenté, mais il faut rappeler qu’elle était à de très bas niveaux en commençant », notent les analystes de Richardson GMP.

Selon eux, trois scénarios sont possibles: « Les marchés peuvent passer à travers ces obstacles et continuer à monter, ce qui est évidemment le meilleur scénario. Nous pourrions aussi voir un peu de faiblesse avec un recul de 5 à 7 %, ce qui représente la norme historique des récentes baisses de marché. Bien sûr, nous pourrions aussi voir une vraie correction.»

Pour l’instant, les analystes de Richardson GMP surveillent la progression de l’indice VIX. Si ce dernier dépasse les 20 points, ils pourraient en profiter pour faire quelques achats de titres « mais pas trop, puisque nous pourrions aussi voir une vraie correction ». Sans être trop inquiets, ils soulignent « qu’au moins, les marchés s’assurent de nous donner une fin d’été distrayante!»