Après un début d’année 2016 morose, « les marchés financiers ont récemment rebondi grâce à l’amélioration des données économiques, à la mise en œuvre d’importantes mesures de stimulation monétaire, à la fin possible de la décélération de la croissance des marchés émergents et à l’atténuation des risques sur le plan militaire », a souligné Eric Lascelles dans le cadre d’une récente Web émission consacrée à l’économie mondiale.
Malgré ces progrès, l’expansion économique demeure modérée à l’échelle mondiale et les menaces qui pèsent sur la croissance, incluant la menace de resserrement des conditions financières, restent bien réelles, a-t-il ajouté.
Eric Lascelles rappelle que les attentes générales relatives à la croissance et à l’inflation ont été revues à la baisse cette année. Il souligne que le ralentissement du commerce mondial s’explique par la diminution de l’appétit pour le risque. Par ailleurs, RBC GMA croit que les obstacles aux échanges internationaux pourraient persister pendant au moins quelques années.
Il constate par ailleurs que la faiblesse des cours du pétrole ne favorise pas autant l’économie de la planète qu’elle ne le devrait. « Les consommateurs de pétrole se désendettent, les producteurs restreignent leurs investissements, la réduction d’impôt accordée aux sociétés pétrolières n’est plus aussi efficace et la chute de l’inflation entraîne une hausse des taux d’intérêt nets », cite-t-il pour illustrer ce constat.
Au sud de la frontière
Concernant le marché américain, Eric Lascelles mentionne que la croissance du marché du crédit s’accélère aux États-Unis au gré des annonces économiques positives. « L’expansion a toutefois ralenti dans le secteur privé, ce qui a incité RBC Gestion mondiale d’actifs à tabler sur une augmentation du PIB réel de 1,75 % en 2016. »
Selon lui, la diversité inhabituelle des candidats aux élections présidentielles amène toutefois une période d’incertitudes sur le plan politique aux États-Unis. Une situation qui pourrait se traduire par un certain protectionnisme et « freiner la croissance des entreprises à l’avenir ».
« La dynamique de l’inflation change aux États-Unis, alors que les niveaux de l’inflation de base ont monté, gardant la Réserve fédérale américaine sur le qui-vive. Malgré la vigueur du dollar américain, les risques liés à l’inflation pointent davantage vers le haut que vers le bas », analyse Eric Lascelles.