Les réponses des fondations et fonds de dotation ayant participé à l’étude indiquent que la répartition standard à 60/40 entre les actions et les titres à revenu fixe représente la tendance dominante, bien que certains adoptent des stratégies plus novatrices.

« Certaines fondations et certains fonds de dotation ont amorcé une réflexion au sujet de leurs modes traditionnels de placement, affirme Robert Boston, associé chez Morneau Shepell Gestion d’actif et des risques. En raison de la faiblesse du rendement prévu pour les obligations et de la hausse de la volatilité anticipée pour les actions, les investisseurs devraient envisager d’opter pour une plus grande diversification de leur portefeuille. »

L’enquête montre que la proportion actuelle des portefeuilles répartie en titres à revenu fixe oppose une grande force d’inertie au changement. Environ 75 % des répondants ont l’intention de maintenir leur répartition actuelle en obligations et en obligations à long terme canadiennes, alors qu’un peu plus de 60 % comptent maintenir leur répartition actuelle en obligations de sociétés canadiennes.

« Il semble contradictoire que les fondations et les fonds de dotation aient l’obligation de maintenir des objectifs de dépenses tout en préservant la valeur de leur actif alors qu’elles œuvrent dans un environnement économique imprévisible, analyse Mel Bartlett, associé directeur du groupe des Services‑conseils en régimes de retraite de Morneau Shepell pour les provinces de l’Atlantique. Ces organisations doivent relever des défis bien concrets en matière de placement et devraient chercher des moyens d’atténuer les risques inhérents à leur portefeuille en investissant dans une plus grande variété de marchés. »

De fait, plus de 50 % des fondations et des fonds de dotation sondés considèrent que leur plus grand défi dans les années à venir sera de faire croître suffisamment leur actif pour atteindre leurs objectifs, ce qui, selon le rapport, « constitue une raison supplémentaire de diversifier leurs placements afin d’assurer leur viabilité. »

Un échantillon de 32 fondations et fonds de dotation situés à travers le Canada ont participé à cette enquête.