L’étude, intitulée Pleins feux sur les services canadiens vendus à l’étranger, indique que les services génèrent près de la moitié de la valeur des exportations canadiennes (44 %) lorsqu’on y inclut leur apport à la chaîne d’approvisionnement, et 43 % de toutes les ventes effectuées par les filiales étrangères de sociétés canadiennes.
Menée par le Centre de commerce mondial du Conference Board du Canada, cette recherche qui examine l’importance des services dans le commerce extérieur canadien, mentionne que trois des cinq exportations canadiennes ayant connu la plus forte croissance au cours de la dernière décennie ont été des exportations de services. Les exportations du secteur des services financiers et d’assurance sont toutefois celles qui ont connu la plus forte croissance parmi toutes les exportations canadiennes au cours de la dernière décennie.
Le Conference Board du Canada évalue la valeur des exportations en distinguant s’il s’agit d’exportations directes ou de ventes effectuées par l’entremise de filiales étrangères. Pour illustrer la présence canadienne sur les marchés étrangers, le rapport évoque la vente de produits d’investissement effectuée par John Hancock, la filiale américaine de la société canadienne Manuvie.
Les exportations des services financiers et d’assurance, incluant les ventes des filiales étrangères, sont évaluées à 75 milliards de dollars (G$) en 2012. Non seulement la valeur de ces exportations est la plus importante parmi toutes celles des industries de services du Canada, mais elle s’avère presque aussi importante que la valeur combinée de tous les services du Canada exportés directement (90 G$). Pour sa part, la valeur des exportations des services financiers et d’assurance effectuées directement est évaluée à 9 G$.
À noter que les activités bancaires ne sont pas prises en compte dans les statistiques du secteur des services financiers et d’assurance. Le Conference Board du Canada indique à cet effet qu’étant donné « les développements bancaires à l’étranger que de nombreuses institutions financières canadiennes ont entrepris, les ventes des filiales étrangères dans cette industrie sont probablement plus grandes que dans les statistiques de commerce des sociétés affiliées étrangères officielles. »
Les États-Unis sont le principal marché cible des institutions financières et d’assurance canadiennes. Les exportations de ce secteur ont aussi été observées dans d’autres régions, notamment en Amérique du Sud et en Europe. Le Conférence Board évoque toutefois dans son rapport, un sondage selon lequel l’Asie deviendrait la principale région de croissance, après l’Amérique du Nord, au cours des deux à trois prochaines années.
Selon le rapport du Conference Board du Canada, les industries productrices de services représentent 70 % du produit intérieur brut du Canada et quatre Canadiens sur cinq travaillent dans le secteur des services.
De même, puisqu’il fait appel à une main‑d’oeuvre hautement qualifiée, le rapport souligne que « contrairement à l’idée communément répandue que les emplois dans le secteur des services sont peu rémunérateurs, les emplois liés aux services négociables sont souvent mieux rémunérés que ceux du secteur manufacturier. »