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Ont-ils eu tort ou raison de se tourner davantage vers l’immobilier, les matières premières, les participations dans des entreprises non cotées et les fonds de couverture? D’après l’étude The Big Shift: Did Public Pension Bets Pay Off? publiée par l’agence de notation Kroll Bond Rating Agency (KBRA), les résultats ne sont pas nécessairement à la hauteur des espérances.

Citant des données du Center for Retirement Research du Boston’s College, l’agence de notation indique tout d’abord qu’environ 10 % des portefeuilles des régimes de retraite était consacré aux classes d’actifs alternatives en 2001. Ce pourcentage avait grimpé à 30 % en 2016.

KBRA soulève le problème suivant : plus les performances des régimes de retraite sont médiocres, plus ils tentent de compenser en plaçant davantage d’argent dans les classes d’actifs alternatives. Y arrivent-ils? KBRA soulève la difficulté intrinsèque de la chose pour les petites caisses de retraite. Ont-elles vraiment les moyens de gérer la complexité inhérente aux classes d’actif alternatives?

KBRA donne l’exemple du capital-investissement (private equity), une catégorie qui se segmente en plusieurs sous-catégories (rachat d’entreprises, marchés de crédit privés, placements privés en immobilier, etc.).

Qui a la capacité de suivre l’ensemble des multiples sous-segments se trouvant sous le grand chapeau des classes d’actifs alternatives? Qui a les ressources suffisantes pour faire les vérifications diligentes auprès d’une foule de gestionnaires d’actif spécialisés dans les classes alternatives? Qui est en mesure de choisir raisonnablement bien le « bon gestionnaire pour la bonne stratégie »?

D’après KBRA, les « petits » régimes de retraite qui font bonne figure investissent peu dans les classes d’actifs alternatives. Ils investissent dans les classes d’actif traditionnelles car ils savent comment suivre leurs gestionnaires. L’étude de KBRA suggère implicitement que seules les « grandes » caisses de retraite peuvent faire face, avec succès, à la grande complexité des classes d’actifs alternatives.

« Si quelque chose vous paraît trop beau pour être vrai, c’est que c’est probablement le cas », signale KBRA.