À la suite de la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union Européenne, la banque centrale a cependant revu ses prévisions en annonçant de légères baisses du produit intérieur brut (PIB) d’ici la fin de 2018, soit 0,2 % pour le PIB mondial, et 0,1 % pour le PIB canadien.

« Le Brexit amène de grandes incertitudes, reconnaît Sébastien Lavoie, chef économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL). Les pièces des puzzles sont encore en mouvement, on ne peut pas prédire l’avenir à ce stade-ci. »

Pour la BdC, ce vote n’aura qu’un effet modeste sur le Canada ; avec des exportations vers le Royaume-Uni d’environ 3,5 %, son exposition commerciale directe n’est que très limitée.

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« Mais Brexit ou pas, les éléments porteurs pour le Canada demeurent, continue Sébastien Lavoie. C’est aussi ce que nous dit la Banque du Canada en adoptant un ton plutôt optimiste. »

Celle-ci continuera donc à surveiller de près l’activité économique des États-Unis, dont le rebond profite aux exportations canadiennes en raison de la demande grandissante.

Le nouveau gouvernement fédéral accélère lui aussi le pas pour relancer la croissance, en misant notamment sur les dépenses budgétaires. Si ce dernier a récemment annoncé des investissements dans les infrastructures, il espère également stimuler la consommation en bonifiant l’allocation pour enfants.

D’après la BdC, l’inflation au pays est en bonne voie pour retourner à 2 % en 2017. « Les facteurs fondamentaux en place favoriseront un redressement de la croissance au cours de la période de projection, quoique dans un climat d’incertitude accrue », peut-on lire dans le rapport publié mercredi.