Un homme d'affaire au milieu d'un enchevêtrement de route.
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Comme en 2018, les assureurs sont confrontés à de nombreux risques et plusieurs pèsent toujours sur eux.

Les taux d’intérêt, déjà particulièrement bas avant la pandémie, ont encore retraités et ne sont pas près de remonter. Si la décision de les fixer aussi bas semblait irrémédiable et a contribué à la reprise économique, ce « contexte de faibles taux d’intérêt favorise la prise additionnelle de risque par les investisseurs institutionnels et crée des pressions sur la rentabilité ainsi que sur la solvabilité des institutions financières », note l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans son Rapport annuel sur les institutions financières 2019.

Ces faibles taux d’intérêt exercent également une pression sur les bilans des assureurs par l’augmentation de leurs passifs actuariels. Ces derniers doivent être plus élevés afin de compenser les revenus réels plus faibles que ceux anticipés afin de couvrir leurs engagements.

Afin de compenser les faibles rendements de leurs investissements, les assureurs doivent également augmenter les niveaux de prime. Les assureurs-vie sont certainement les plus touchés par cette situation, car leurs revenus d’investissement sont leur principale source de bénéfice, note le site Next Finance.

Il faut savoir que pour honorer leurs engagements, les assureurs vie investissent la plupart du temps une grande partie de leurs revenus dans des titres à revenu fixe de note supérieur. Ces titres sont malheureusement particulièrement frappés par les bas taux d’intérêt.  L’environnement économique actuel les obligera à repenser leur portefeuille de produits.

D’autres risques guettent les assureurs. La composition des exigences de capital par type de risque en 2019 ressemble beaucoup à celle qu’elle était en 2018, selon le rapport de l’AMF. Les exigences de capital liées aux risques d’assurance représentent la proportion principale avec 50 % des exigences totales. Dans le détail, la mortalité représente 16,64 % des risques d’assurance, la longévité 6 %, la morbidité 8,81 %, la déchéance 16,79 % et les dépenses 1,70 %.

La proportion des exigences de capital liées aux risques de crédit et de marché représente quant à elle 40 % des exigences totales. Le risque de marché représente ainsi le plus gros pourcentage avec 27,90 % et le risque de crédit représente 12,31 %.

Dans les exigences de capital liées aux risques restants, on réserve 6,75 % au risque opérationnel et 3,09 % au risque de garanties de fonds distincts.