D’après Michael Kitces, un bon âge de référence s’établit à 90 ans. « En planifiant jusqu’à 95 ans, on crée une probabilité écrasante que nos clients ne dépensent jamais la plus grande partie de leur patrimoine ni ne profitent de l’argent qu’ils ont passé leur vie à amasser », déclare-t-il à Morningstar Canada.
Selon le planificateur, une majorité de gens choisiraient de réduire leur train de vie de 5 à 10 % à l’approche de leurs 90 ans, plutôt que de mourir avec des millions de dollars en actifs. « Une femme seule de 85 ans ne dépense pas son argent de la même manière qu’un couple de 62 ans en bonne santé. C’est tout simplement la réalité », affirme-t-il, dans l’entrevue.
Pour éviter au client de survivre à ses épargnes, les conseilleurs peuvent proposer à leurs clients de réduire de 5 à 4 % leur retrait annuel de leur patrimoine. « Si vous suivez la règle d’un taux de retrait prudent de 4 %, 96 % du temps vous ne toucherez pas au capital, et 50 % du temps vous ferez plus que quadrupler votre patrimoine de départ avant votre mort. C’est en fait ce que révèlent les statistiques historiques », rapporte Morningstar.
Michael Kitces soutient que si un client a une crainte de survivre à ses épargnes, il est convenable de lui faire une planification en conséquence. Or, selon lui, le conseiller ne devrait pas lui induire sa propre crainte qu’il ne vive vieux.