Générations : comment pensent vos clients?

Ainsi, 56 % des membres de la génération Y du Québec ont toujours le sentiment de trop dépenser, comparativement à 50 % des X et à 42 % des baby-boomers. Ils sont d’ailleurs 63 % à penser qu’il faut s’informer davantage des possibilités d’épargne et d’investissement qui leur sont offertes, comparativement à 41 % chez la génération X et à 32 % chez les boomers.

« Peut-être que le facteur vraiment déterminant pour la génération Y est la persistance de l’incertitude économique, commente J. Bruce Morton, professeur au département de psychologie de l’Université Western Ontario, qui a participé à l’étude. Face à cette incertitude et aux défis inhérents au marché de l’emploi, les Y trouvent parfois difficile d’envisager concrètement l’avenir, et l’épargne à long terme leur apparaît comme une perspective moins raisonnable. »

La génération X se trouve quant à elle confrontée au plus grand nombre de priorités concurrentes. Ses principaux soucis sont l’épargne pour la retraite (46 %), le remboursement du prêt hypothécaire (41 %), le remboursement des soldes de cartes de crédit (38 %), le remboursement des prêts (37 %) et l’épargne pour les études des enfants (33 %).

Conséquemment, 65 % des membres de cette génération estiment qu’ils n’économisent pas suffisamment. Leurs perceptions du marché du travail et de la retraite sont toutefois très différentes de celles des baby-boomers puisqu’ils ont été témoins de la disparition de la retraite obligatoire.

«Ces importantes forces économiques ont modifié la perception des notions traditionnelles de carrière et de retraite, fait valoir J. Bruce Morton. En conséquence, bon nombre de X prévoient travailler bien au-delà de l’âge type de la retraite, ce qui tend à neutraliser l’incitation à économiser dans une perspective à long terme. »

Quant aux baby-boomers, 91 % d’entre eux ont le sentiment de bien gérer leur argent. Parc contre, 50% des baby-boomers se demandent constamment s’ils en auront assez.

« Génération de l’après-guerre, les boomers ont non seulement subi l’influence de parents qui ont traversé la crise économique de 1939, mais un grand nombre d’entre eux ont profité d’une économie florissante ainsi que d’une grande stabilité d’emploi durant leur carrière, de sorte que l’épargne à court et à long terme est pour eux une perspective tout à fait sensée », explique J. Bruce Morton.

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