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La société-conseil montréalaise en capital risque Arethusa Capital est le maître d’œuvre de ce financement. Arethusa vient d’être mise sur pied par des vétérans en capital-risque et en gestion de patrimoine, soit Françoise E. Lyon (présidente), Roger Jenkins, Robert Sinclair et Stéphane Cohen-Ganouna.

« Nous voulons réunir trois types d’investisseurs qui habituellement ne se côtoient pas, à savoir les investisseurs accrédités, les family offices et les petits investisseurs individuels », nous signale Françoise E. Lyon.

Basée à Toronto, Citizn entend chambouler le secteur des sondages en ligne. Les dirigeants de Citizn veulent amasser 0,5 M$ auprès du grand public et 1,5 M $ auprès d’investisseurs accrédités et de family offices.

La campagne de financement grand public démarrera d’ici quelques semaines par l’entremise de la plate-forme FrontFundr. Après avoir complété un formulaire mesurant leur capacité d’investissement et leur tolérance au risque, les épargnants et petits investisseurs sauront rapidement si leur profil correspond aux critères recherchés. Si oui, ils pourraient investir aussi peu que 250 $.

Établie à Vancouver, FrontFundr agit à titre de courtier sur le marché dispensé partout au Canada à l’exception de Terre-Neuve. FrontFundr se présente comme spécialiste de l’investissement participatif et des placements sur le marché dispensé. « Les limites d’investissement dépendent de votre province de résidence, de votre situation financière et du lien que vous avez avec l’entreprise », signale le site de FrontFundr.

« Corriger une iniquité » 

Au cours de ses près de trente ans de carrière, Françoise E. Lyon a développé une forte expertise en clientèles fortunées. Elle a notamment été vice-présidente principale chez Pembroke Management; vice-présidente spécialiste des produits structurés de détail chez Merrill Lynch; et vice-présidente responsable de la stratégie et du marketing en gestion de patrimoine à la Banque Nationale.

Pourquoi s’intéresser maintenant au grand public ?

« Par souci de corriger une iniquité. Les gens fortunés ont toujours eu l’occasion de participer au capital-risque et d’en rafler les gains. Par exemple, si la valorisation de Citizn se multipliait par vingt, cela pourrait être au tour des petits investisseurs de bénéficier de ces rendements élevés », explique la présidente d’Arethusa Capital.

Et ces petits investisseurs auraient toutes les raisons du monde d’empocher ces gains puisqu’ils créent de la valeur. « Ils parlent de leurs investissements dans leurs milieux respectifs. Ils les font connaître. Ils constituent un immense réservoir de communications en marketing », dit Françoise F. Lyon.

La présidente d’Arethusa Capital ajoute que la plate-forme de financement FrontFundr facilite la gestion des investissements des parents, amis et même fournisseurs qui gravitent autour des entreprises en démarrage, le fameux « love money».

Pour Arethusa Capital, Citizn est l’expression d’un nouveau modèle d’affaires en capital-risque.

« Citizn sera financée à la fois par des investisseurs accrédités, des family offices et des petits investisseurs. Nous identifierons d’autres entreprises susceptibles d’être financées par ces trois acteurs. Nous les suivrons ensuite de très près afin de favoriser leur croissance », dit Françoise E. Lyon

Le mode de rémunération d’Arethusa Capital se veut en correspondance avec les attentes des petits investisseurs.

« Nous ne sommes pas rémunérés comme des firmes traditionnelles de capital-risque avec des formules d’intéressement à la performance (carried interest) et des frais de gestion qui réduisent d’autant les gains des investisseurs. Notre rémunération se compose de frais de gestion payés par l’entreprise et par des options d’actions qui se déclenchent à l’atteinte de certains seuils de performance », signale Françoise E. Lyon.