Nathalie Dyke, Benoit Robert : La finance et la quête du bonheur, Montréal, Éditions du Chat blanc, 2017, 190 p.
Vie d’un courtier
Benoit Robert a passé sa vie dans le monde du courtage. Directeur général des ventes institutionnelles chez Valeurs mobilières TD, il a lancé sa carrière en participant à la fondation de Newcrest Capital, au milieu des années 1990. Sa biographe l’a interviewé une trentaine de fois et elle a parlé à une vingtaine de ses collègues, parents et amis. Cela nous donne de belles pages sur l’histoire du courtage. Ainsi, «nous investissions souvent tous les fonds de notre maison de courtage pour faire une transaction», se rappelle Paul Brehl, un des cofondateurs de Newcrest. Au dernier chapitre, Benoit Robert constate que les plateformes électroniques alternatives feront ultimement disparaître son métier, puisque ses clients – les gestionnaires d’actif – accèdent maintenant directement au marché. En définitive, il semble que Benoit Robert soit devenu ce qu’il est en raison du hasard, d’un talent exceptionnel dans la vente, d’une certaine insécurité financière et psychologique ainsi que de sa grande capacité de travail (deux semaines de vacances consécutives une seule fois en 25 ans de carrière). Le courtier avoue éprouver un sentiment d’«incomplétude» inapaisé par ses accomplissements professionnels, d’où le sous-titre sur la finance et la quête du bonheur.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 janvier 2018 30 mars 2019
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