«Je m’attends toutefois à ce que la croissance économique dans ce pays soit modérée, dit le vice-président et conseiller en placement chez Richardson GMP. Ce qui favorise la Bourse.»

Du côté du marché obligataire, comme une hausse des taux d’intérêt est attendue, Charles de Kovatchich a tendance à réduire le poids des obligations gouvernementales, où la possibilité de faire des plus-values est limitée, pour accroître celui des obligations d’entreprises, y compris les obligations à haut rendement. «Les obligations de sociétés devraient bénéficier de la croissance économique, qui peut réduire leur risque», explique-t-il.

Dans ce contexte, il recommande un fonds d’actions américaines, un fonds de petites et moyennes capitalisations nord-américaines et un FNB d’actions canadiennes.

1. Catégorie AlphaSector actions américaines AGF

«Ce fonds, créé en 2013, a pour objectif de gagner plus en perdant moins», explique Charles de Kovachich.

Howard B. Present, gestionnaire et président de F-Squared, une société de gestion américaine, a mis au point une stratégie de placement basée sur l’utilisation de neuf FNB sectoriels, qui composent l’indice S&P 500, et un FNB de trésorerie. En se basant sur l’analyse technique et, dans une moindre proportion, sur l’analyse quantitative, il peut réduire le poids d’un secteur boursier à 0 % si le risque semble trop élevé. Une évaluation du profil de risque des secteurs est faite chaque semaine.

Au 30 juin dernier, le portefeuille comptait seulement cinq secteurs, soit l’énergie, les matériaux, les technologies, la finance et les soins de santé, chacun représentant environ 20 %.

Le rendement à court terme est légèrement supérieur à celui des équivalents, soit 6,9 % sur six mois (au 31 juillet), par rapport à 5,6 % pour la catégorie.

«Comme le gestionnaire ne couvre pas le risque de change, note le conseiller, ce fonds permet aussi de miser sur une augmentation du dollar américain par rapport au dollar canadien.»

Le RFG du fonds est de 2,52 %, ce qui n’est pas une aubaine. «Je cherche un équilibre entre les frais raisonnables et une stratégie dont l’objectif de placement est ciblé», explique-t-il.

2. Fonds de revenu à petite/moyenne capitalisation Sentry

«Les fonds axés à la fois sur la petite et moyenne capitalisation et sur la distribution de revenu sont très rares, note Charles de Kovatchich. Et celui de Sentry Select est dans le premier quartile depuis sa création en 2005.»

Aubrey Hearn et Michael Simpson sont à la tête du fonds. Dans le choix des titres, les gestionnaires se concentrent sur la capacité des entreprises à verser des dividendes à long terme. Ils achètent ainsi des unités de fiducie, des actions ordinaires, des actions privilégiées et des obligations convertibles.

Actuellement, le fonds contient 69 titres (fin juillet). Un peu plus de 58 % du portefeuille est investi au Canada, par rapport à 41,6 % aux États-Unis.

Les secteurs les plus importants sont les produits industriels (30,7 %) et la consommation discrétionnaire (18,4 %).

«Ce fonds peut donc améliorer la diversification d’un portefeuille puisqu’il cible moins la grande capitalisation et la finance que les fonds de revenu typiques», note l’expert.

«Actuellement, ajoute-t-il, il verse un dividende de 2,9 %, distribué mensuellement».

Au 31 juillet, son rendement annualisé sur 5 ans était de 24,8 %, par rapport à 15,9 % pour la catégorie.

Son RFG est de 2,25 %.

3. FNB canadien de dividendes BMO (symbole : ZDV)

«Ce FNB, créé en 2011, cible de grandes entreprises canadiennes qui historiquement ont versé et accru les dividendes», explique Charles de Kovatchich.

Les critères de sélection des titres en portefeuille sont la croissance du dividende sur 3 ans, le rendement en dividendes et le ratio de versement en dividendes. La stratégie d’investissement tient aussi compte de la liquidité des titres. «Et elle évite une trop grande concentration dans des secteurs donnés, notamment la finance», dit-il.

«C’est donc un fonds qui peut se jumeler à d’autres fonds de dividendes pour réduire le poids du secteur financier», ajoute-t-il.

Au début d’août, l’énergie (35,2 %), la finance (30,9 %) et la consommation discrétionnaire (19 %) étaient les trois principaux secteurs. Les trois titres par importance sont Veresen, Canadian Oil Sands et Crescent Point Energy.

Le rendement annualisé des distributions est de 4 %. Le rendement sur un an, au 31 juillet dernier, est de 19,2 %, comparativement à 20 % pour l’indice S&P/TSX.

Son RFG est de 0,40 %.