Trois indices suivront la performance des gestionnaires en émergence
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L’annonce sera faite jeudi, en marge du cocktail annuel du CGE. Il s’agit des indices CGE-EMB Fixed Income Index, CGE-EMB Alternative Investments Index, et CGE-EMB Stock index.

La publication des indices de performance est prévue pour le mois d’octobre. Pour y parvenir, le CGE bénéficie du soutien de Finance Montréal et de Fundata Canada.

Fundata Canada va notamment être impliqué dans la construction des indices, en plus de « s’assurer par la suite de leur pérennité et de l’ajustement de la pondération lorsqu’il y aura des mouvements parmi les fonds composant les indices », indique Étienne Thomas, directeur du Projet – Indice CGE.

Les gestionnaires devront avoir moins de 1 G$ d’actifs sous gestion (Actions et placements Alternatifs) ou moins de 5 G$ d’actifs sous gestion (Titres à revenus fixes) pour être éligibles, selon l’indice. « Cela est dû au fait de la rareté des gestionnaires de titres à revenus fixes et de la nécessité pour les gestionnaires d’avoir beaucoup d’actifs sous gestion pour couvrir leurs charges », précise Étienne Thomas.

Les indices seront mis à jour mensuellement et seront équipondérés, « l’objectif étant de faire en sorte qu’un petit gestionnaire de fonds ait la même importance dans l’indice qu’un plus gros gestionnaire qui se rapproche du milliard de dollars sous gestion », selon Étienne Thomas.

Il indique que 38 gestionnaires membres du CGE sont inscrits auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

« Nous avons envie de créer un engouement auprès de ces fonds et créer un benchmark CGE (un point de référence), souligne Étienne Thomas. Nous espérons au final que ça va permettre à ces fonds d’être sélectionnés à titre de classe d’actif par les institutions et les grands investisseurs. »

Pour Étienne Thomas, ce projet d’indices est d’autant plus intéressant « qu’il n’existe aucun indice de performance dédiée aux gestionnaires émergents à l’échelle mondiale. Même aux États-Unis, on ne retrouve pas d’indice traquant la performance de gestionnaires ayant moins de 1 G$ sous gestion, parce que là-bas pour être émergents, on parle davantage d’actif sous gestion de moins de 5 G$ ».

Étudiant de maitrise en finance à HEC Montréal, Étienne Thomas s’implique depuis plus d’un an auprès du CGE à titre de bénévole. Il dirigera d’ailleurs la conception des trois indices sous la supervision de deux professeurs de HEC Montréal.

Il ne s’en cache pas, il rêve d’ouvrir éventuellement son propre « Hedge fund ». Français d’origine, il est établi au Québec depuis maintenant près de cinq ans.

« Montréal est un petit écosystème financier au sein duquel se retrouvent des experts dans à peu près chaque domaine de la finance et j’ai envie de contribuer à cet écosystème, signale-t-il. Ce qui est fascinant, c’est cette accessibilité à l’information et à la connaissance que tu ne peux pas forcément ressentir dans de plus grandes villes. Géographiquement, Montréal est super bien située et l’esprit d’entrepreneuriat s’y nourrie très aisément, ce qui n’est pas le cas en France, par exemple. »