dessin d'un homme d'affaire stressé devant des résultats en baisse
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Les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées ont enregistré leur pire rendement depuis le premier trimestre (T1) de 2020. Leur rendement médian est ainsi de -5,5 % pour le T1de 2022, selon l’univers des régimes de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

« Au premier trimestre de 2022, l’incertitude économique et géopolitique grandissante a pesé sur les marchés, explique Niki Zaphiratos, première directrice générale, Propriétaires d’actifs, RBC Services aux investisseurs et de trésorerie. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a exacerbé l’inquiétude des investisseurs à l’égard des pressions inflationnistes croissantes et de la crise liée à la pandémie. »

La volatilité a pris sa place au T1 de 2022 et a perturbé les marchés mondiaux. L’indice MSCI Monde a ainsi perdu 6,2 %. Les actions de croissance (indice de croissance MSCI Monde : -10,7 %), de leur côté, ont souffert des craintes suscitées par la hausse des taux d’intérêt et les perturbations des chaînes logistiques mondiales et ont produit un rendement nettement inférieur à celui des actions de valeur (indice de valeur MSCI Monde : -1,8 %).

Les actions étrangères détenues par l’univers des régimes de retraite de RBC n’ont pas non plus été épargnées. Elles ont ainsi enregistré une chute de 7,5 % au T1 de 2022.

Le marché boursier canadien (indice composé S&P/TSX : +3,8 %), qui est le seul marché boursier des pays développés à avoir fini ce trimestre avec des résultats positifs, a été avantagé par l’envolée des actions liées aux marchandises, fortement représentées sur ce marché.

Alors que les secteurs de l’énergie et des matières ont connu une belle hausse, soit (+28,7 %) et (+20,1 %), respectivement, cela a été compensé par la baisse du côté de la technologie de l’information (-35,5 %). Toutefois les placements en actions canadiennes des régimes de retraite ont progressé de 3,9 %, surpassant ainsi l’indice général du marché.

Au cours du T1 de 2022, les banques centrales ont resserré leur politique monétaire. Résultat, l’indice des obligations universelles FTSE Canada a cédé 7,0 % au cours du trimestre. Les obligations à long terme (indice d’obligations à long terme FTSE Canada : -11,7 %), de leur côté, ont tiré de l’arrière par rapport aux obligations à court terme (indice d’obligations à court terme FTSE Canada : -3,0 %).

« Le risque géopolitique actuel a accentué les difficultés auxquelles les régimes de retraite sont confrontés. En cas de forte hausse des taux d’intérêt, nous pourrions assister à la dévaluation des actifs à risque, prévient Niki Zaphiratos. Les promoteurs de régime devront faire preuve de prudence au cours des prochains mois. »