Selon ce document, Magella Boissonneault écope aussi de 15 000 $ en amendes pour avoir s’être mis en situation de conflit d’intérêts. Il est aussi trouvé coupable de ne pas avoir divulgué une rémunération obtenue d’un client. Magella Boissonneault, qui a quitté aujourd’hui la profession, a commis ces infractions à Trois-Rivières entre janvier 2005 et mai 2009.

Ainsi, en janvier 2005, le client encaisse une indemnité d’assurance de 115 000 $ à la suite d’un diagnostic de maladie grave sur une police d’assurance vie que lui avait fait souscrire Magella Boissonneault en 2002.

Puis, dans les jours qui suivent, le client remet à celui-ci un chèque de 15 000 $ pour le remercier de ses services. Après l’avoir encaissé, le conseiller ne l’aurait pas déclaré, selon la syndique de la CSF. Le client confie au conseiller un montant de 45 000 $ pour être placé.

Dix mois plus tard, le client annule ce placement et reçoit un chèque de 41 000 $. Au lieu d’être encaissé par le client, ce chèque est déposé dans le compte affaires de Magella Boissonneault, qui le transfère ensuite dans son compte personnel.

Quelques années plus tard, en 2009, le client vend à Magella Boissonneault et à sa fille sa résidence et la société qui était propriétaire de sa ferme. Après ces transactions, le client remet certains montants à son conseiller et devient son employé et son locataire.

Ces transactions sont faites dans le but d’« aider », selon Magella Boissonneault, le client. Or, à peine quatre mois après celles-ci, le conseiller avise le client de son intention de vendre la société et la résidence.

La société et la résidence sont vendues à un tiers le 20 avril 2010. Ces ventes procurent à Magella Boissonneault un gain d’au-delà de 200 000 $.

Selon la syndique de la CSF, le conseiller radié « a commis un acte illicite puisqu’il a participé à un stratagème visant à cacher des biens à l’épouse du client ».

Devant le comité de discipline, Magella Boissonneault a soutenu qu’il « a toujours voulu aider le client qui n’avait plus d’argent pour opérer sa ferme. Il se considère une victime de ses manœuvres et que le client a profité de sa bonté. »

Il a affirmé aussi qu’il « a dû verser 115 000 $ au client qu’il l’avait poursuivi en justice, en plus d’encourir 65 000 $ en frais d’avocat ».