FAIR Canada cite des recherches menées par des chercheurs en comportement humain comme Daylian Cain (Yale University), Sunita Sah (Harvard University) et George Loewenstein (Carnegie Mellon University). Leurs conclusions montreraient que la communication d’informations n’a pas toujours les effets désirés.

Selon eux, la communication d’information peut « accroître le caractère tendancieux des conseils » puisqu’elle exonère moralement le conseiller une fois que ce dernier a dévoilé les détails de sa rémunération.
Par ailleurs, la transmission d’information peut aussi «amener les investisseurs à ne pas s’inquiéter de ce dont ils devraient au contraire se soucier », selon les chercheurs qui craignent que le client ne se dise « Mon conseiller était si franc et si honnête au sujet des conflits d’intérêts que je pense que je peux vraiment lui faire confiance à présent ».

« Comment, par exemple, garantir l’efficacité constante de nos marchés sujets aux conflits si les intermédiaires ne peuvent pas gérer ces conflits en communiquant les informations ? Doit-on tout simplement interdire les conseils donnant lieu à des conflits d’intérêts ?», s’interroge FAIR Canada.

Dans son communiqué FAIR Canada s’inquiète, notamment à la lumière des pressions actuelles vers un accès étendu aux investissements dispensés de prospectus: « Dans le cadre de cette initiative, les autorités de réglementation canadiennes se proposent de protéger les investisseurs en leur faisant signer des formulaires de reconnaissance de risque, mais aucune étude ne semble avoir été réalisée pour évaluer l’efficacité de ce processus d’avertissement.»

L’organisme rejette l’idée selon laquelle le fait d’expliquer les risques reliés à un produit financier sur une feuille de papier et s’assurer que l’investisseur la lise et la signe soit une manière de l’éduquer.

« Des produits de placement complexes, dont beaucoup sont vraiment difficiles à comprendre, font partout leur apparition sur le marché de détail, alors que des foules d’investisseurs peu avertis sont attirés sur le marché par les faibles taux de produits simples tels que les certificats de placement garanti et les obligations d’épargne du Canada », conclut FAIR Canada.