Au moyen d’un abonnement mensuel, les conseillers peuvent avoir accès au logiciel PRO qui comporte différents modules s’attardant, entre autres, à la planification de la retraite, à l’analyse des besoins en cas de décès, à l’impact de l’impôt au décès et à la mise en place d’un budget.
Incorporée en 1999, Planiste compte désormais entre 700 et 800 clients, dont Valeurs mobilières Desjardins, SFL Partenaire de Desjardins sécurité financière, où il est offert sur une base volontaire, ainsi que la société torontoise Canaccord.
«Au départ, le logiciel n’était qu’un chiffrier Excel que j’utilisais auprès de mes conseillers, puis il s’est développé pour devenir un outil complexe, notamment grâce à notre partenariat avec le groupe montréalais EquiSoft, qui offrait déjà un logiciel de répartition d’actif», explique Alain Parent, fondateur de Planiste et président du cabinet de services financiers Stratégie financière Impact.
Les deux entreprises dans lesquelles Alain Parent est impliqué, Planiste et Stratégie financière Impact, fonctionnent de façon complètement indépendante, bien que la majorité des représentants de Stratégie financière Impact utilisent le logiciel PRO et qu’ils soient aux premières loges de son développement depuis 1999.
«Au départ, presque tous les profits de Stratégie financière Impact passaient dans le développement de notre logiciel. Ça a duré près de neuf ans, explique Alain Parent. Ce logiciel a été la pierre angulaire de l’approche de planification financière de l’entreprise, et nous avons pu encourager nos représentants pour qu’ils n’aient pas peur de s’attaquer à des cas complexes.»
Le logiciel PRO se veut un outil facile à comprendre pour le conseiller, mais aussi pour le client. Afin de faire des prévisions quant à la retraite du client, le logiciel utilise une approche fondée sur le maintien de son niveau de vie.
François Forget, directeur des opérations chez Planiste, croit que c’est une des forces de l’outil, dont les résultats sont formulés dans des termes que le client peut comprendre.
«Au lieu de commencer avec le budget, on se base sur le salaire du client. On enlève ce qu’il épargne et on voit le montant avec lequel il réussit à vivre. Ce revenu devient l’objectif de niveau de vie à la retraite du client. Ensuite, on met en place des stratégies pour l’atteindre en comparant deux portraits : l’actuel et celui qui est projeté à la retraite. Le client sait donc où il se trouve maintenant et ce qu’il doit faire pour arriver à son objectif de retraite, qui n’est plus un mur effrayant, mais plutôt un simple passage», indique François Forget.
Consultation en planification financière
Lorsque le conseiller doit faire face à un dossier plus complexe, il peut demander l’aide de la firme pour proposer une solution complète à son client. Planiste travaille avec une équipe externe de comptables, d’avocats fiscalistes et de spécialistes dans divers domaines, qui peuvent proposer des solutions adaptées au conseiller.
Les services de planification financière de Planiste sont payés sous forme d’honoraires, qui sont fonction de la complexité du dossier proposé.
«Nous ne rencontrons presque jamais le client du conseiller. Ce dernier demeure le chef d’orchestre durant tout le processus, note François Forget. À la fin, nous présentons différentes pistes de solutions au conseiller, qui peut ensuite les suggérer à son client, à ses avocats ou à ses comptables. Nous ne faisons pas d’implantation non plus. Le client du conseiller est libre d’appliquer ou non nos solutions et de faire affaire avec le professionnel de son choix.»
Depuis les dernières années, François Forget remarque deux tendances dans les planifications financières qui sont soumises à Planiste : l’augmentation des cas de transferts d’entreprise et l’appréhension des particuliers à l’égard du risque.
«La première cohorte de baby-boomers aura bientôt 65 ans et on voit de plus en plus de transferts d’entreprise aux enfants ou à des tiers, observe François Forget. Il y a eu la crise en 2008, et tout le monde semblait s’être mis en mode attente, mais maintenant les transferts d’entreprise reprennent. Par contre, une chose est restée la même depuis la crise : les gens ont des craintes par rapport aux marchés. Ils ont l’impression que tout peut se dérober sous leurs pieds soudainement. Nous les comprenons, nous incluons des scénarios catastrophe dans nos prévisions et nous utilisons des taux de rendement attendus conservateurs.»
Loin d’être un cordonnier mal chaussé, Alain Parent prépare actuellement sa relève chez Stratégie financière Impact et il est au coeur d’un processus de formation qui devrait se poursuivre au courant des cinq prochaines années.
Quant à Planiste, le défi le plus important est de rester pertinent dans un secteur technologique en continuel changement.
«J’ai toute une liste de choses que j’aimerais rendre possibles sur le logiciel PRO. Nous voulons toujours l’améliorer, soutient François Forget. Nous travaillons constamment sur notre produit en nous attardant aux commentaires de nos clients. Le but est toujours de rendre le logiciel meilleur et non pas plus compliqué. Nous voulons que le conseiller moyen se sente à l’aise quand il l’utilise.»