Un homme avec une aiguille regardant une bulle dans laquelle on voit de la croissance.
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Dans le cadre de la dernière édition de son étude annuelle Global Private Equity Report, Bain Capital illustre à quel point les grandes technos ont été privilégiées par les investisseurs.

« En 2019, la valeur boursière d’une poignée de grands acteurs technologiques – Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google – a grimpé à près de 4 000 milliards de dollars américains, soit plus de 25 % de la capitalisation boursière totale du Nasdaq de la fin de l’année dernière », note Bain Capital.

Le spécialiste bostonien du capital-investissement (private equity) évoque certains drapeaux rouges : échec du premier appel public à l’épargne de WeWork, vu comme le signe d’une « fatigue d’investisseurs », et des ratios cours/bénéfices aux proportions monumentales.

Toutefois, ajoute Bain Capital, le secteur des technos n’est pas monolithique.

« Les actions de firmes de matériel informatique et de logiciels grand public représentent 63 % du capital investi dans les marchés publics, tandis que 72 % du capital-investissement se concentre dans les logiciels d’entreprises et les services informatiques », signale le Global Private Equity Report.

Et c’est à ce niveau que la démonstration de Bain Capital devient un plaidoyer pour son métier.

Selon Bain, les firmes de capital-investissement éviteraient les segments technologiques les plus en vogue afin de concentrer leur action vers les sociétés de logiciels d’entreprises, « plus résistantes en période de ralentissement économique. »

Ces firmes seraient plus résistantes à cause d’une forte adhérence de leurs clients. Ces derniers doivent numériser leurs opérations afin de rester en vie. « La plupart des logiciels d’entreprises remplissent des fonctions nécessaires et sont intégrés aux flux de travail, ce qui signifie que le coût de mise en œuvre d’un nouveau système et de recyclage des employés peut être substantiel », précisent les auteurs du rapport.

Elles bénéficieraient aussi de plus faibles dépréciations du capital étant donné la difficulté à déloger leurs logiciels une fois installés.

Qu’en est-il de leur potentiel de croissance? Elle serait importante étant donné qu’un bon nombre de ces technologies se trouve à mi-chemin de leur courbe d’adoption. En conséquence, les segments les plus prometteurs de ces technos américaines présenteraient des « perspectives de croissance durable », dit Bain Capital.