Une ampoule avec pleins de rouages à l'intérieur
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Nanopay, une société de paiement basée à Toronto, veut acquérir une licence bancaire. L’idée de Nanopay est d’ouvrir une banque qui agirait en tant que « service national de paiement ». Plutôt que d’accepter des dépôts et de faire des prêts, celle-ci offrirait aux entreprises de technologie financière et aux autres entreprises une voie différente pour accéder au système de paiement.

« Nous pensons que cela va transformer les paiements au Canada. L’intention est vraiment de créer une plateforme d’innovation sur laquelle tous ces fintechs et paytechs peuvent innover », explique Laurence Cooke, fondateur et directeur général de l’entreprise, dans un article du Financial Post.

Avec la banque de Nanopay, qui ferait des affaires sous le nom de « Payments Bank », Laurence Cooke espère pouvoir stimuler l’économie du pays et rendre « toutes les entreprises canadiennes compétitives au niveau mondial tout en offrant aux consommateurs et aux entreprises du Canada de bien meilleures solutions de paiement ».

Le directeur général de l’entreprise estime que le rythme de l’innovation financière au Canada est lent. Les efforts déployés depuis des années pour moderniser le système de paiement du pays et l’examen par le gouvernement fédéral de l’ouverture des banques, par exemple, sont toujours en cours. Entre-temps, le secteur des paiements mondiaux est récemment devenu un foyer d’investissement et est en proie à la concurrence des établissements non bancaires.

« Ma grande inquiétude est que si nous ne faisons rien et que nous continuons à la vitesse actuelle, les grandes plateformes technologiques non bancaires et les étrangers viendront manger notre déjeuner », déclare-t-il.

Payments Bank ne prêterait pas d’argent, n’accepterait pas de dépôts et n’offrirait pas de conseils en matière d’investissement. Comme son nom l’indique, il s’agirait plutôt de paiements, qui seraient fournis via des canaux en ligne sécurisés.

« La banque s’occupera du traitement des paiements, des activités de compensation et de règlement pour les clients, y compris fintechs, les technologies de paiement, les grands facturiers, les salaires, les frais de scolarité, les paiements de loyer et les compagnies d’assurance. La banque offrira des services de paiement nationaux et transfrontaliers par le biais d’interfaces de programmation d’applications (API) et d’interfaces web en marque blanche », selon un avis publié dans La Gazette du Canada.

Si elle obtient toutes les autorisations nécessaires, la banque de Nanopay pourrait participer aux systèmes de paiement nationaux supervisés par Payments Canada. Une licence bancaire pourrait également permettre à Nanopay de devenir un participant au réseau de débit d’Interac Corp.

Nanopay doit encore surmonter des obstacles réglementaires et procéder à des examens avant que sa banque puisse ouvrir ses portes, mais Laurence Cooke s’est montré optimiste quant au concept d’un service de paiement, qui a été expérimenté dans des pays comme le Royaume-Uni.

Nanopay a été fondée en 2013 par Laurence Cooke. En 2016, la société a acheté MintChip, une technologie de paiement numérique développée par la Monnaie royale canadienne. Depuis lors, Nanopay a poussé les entreprises et les banques à développer des produits de paiement et de gestion des liquidités basés sur la technologie de la « chaîne de blocs hybride » de l’entreprise.